Note du film : 6/10 (par Sally) Résumé du film : 2025. Comme chaque 21 mars, la nuit de la purge va avoir lieu mais cette année, le gouvernement en place a des comptes à régler. La sénatrice Charlene Roan, en lice pour le poste présidentiel, fait beaucoup trop de bruit en voulant interdire cette purge si elle se fait élire. Ce moment tant attendu (où tous les crimes sont permis) est donc l’occasion idéale de la faire taire à jamais… Avis : James DeMonaco nous avait déjà offert deux opus d’ « American Nightmare » différent l’un de l’autre. Dans le premier, nous nous retrouvions dans un huit-clos stressant en compagnie d’une famille bourgeoise. Dans le deuxième, nous étions livrés à nous même dans une ville où tout le monde semblait avoir perdu les pédales. Dans ce troisième volet, on suit deux histoires parallèles où une poignée de personnes modestes noires et une sénatrice blanche (aidée par son garde du corps) s’allient pour face à un gouvernement en perdition. A chaque film son histoire… et cependant, DeMonaco garde la constante en remplissant son cahier de charges. Comme toujours, il apporte son lot de scènes violentes, son message politique clairement affiché, des rebondissements surprenants et malgré tout attendus, une méfiance à chaque coin de rue et une société où la folie prend le pas sur la raison. Que nous réserve la purge de cette année ? Du bon et du moins bon. Si on sait qu’en entrant dans l’univers d’ « American Nightmare », nous foulerons le sol d’une nation où la violence gagne du terrain, nous savons aussi que derrière l’intrigue principale, se cache une dénonciation des dérives de la société américaine. Grossi à la loupe, le constat est pourtant édifiant. La sécurité sociale n’est toujours pas accessible à tous (les pauvres et les populations immigrées sont les plus lésées), l’accès aux armes bien trop facile, la sûreté réservée à une élite généralement blanche. La purge est donc, comme toujours, un excellent moyen de faire disparaître les « indésirables », ceux qui possèdent de faibles revenus et qui coûteraient bien trop cher à la sécurité sociale. En gros, la purge est la méthode toute trouvée pour éviter une crise économique de grande ampleur. Mais cette fois, le scénariste et réalisateur pousse le curseur un peu plus loin. En effet, dans « The purge 3 » (titre officiel US), on assiste à un tourisme criminel de masse où les peuples venus des quatre coins de l’Europe viennent acquérir des armes et s’adonner au folklore de l’équinoxe du printemps : purger (entendez tuer, massacrer, torturer sans peur des représailles). A cela, il faut ajouter une baisse du niveau de sécurité. Les années précédentes, certains fonctionnaires de haut poste, ou certains politiques, étaient protégés par une clause de sûreté mais cette fois, tout le monde sera logé à la même enseigne. La raison ? Le besoin qu’ont les Nouveaux Pères Fondateurs d’éliminer une sénatrice dérangeante et un peu trop populaire dans la course à la Maison Blanche. Nul doute possible : la sénatrice est en danger ! Parallèlement à cela, on suit l’histoire de Joe et de Marcos. L’un tient une petite épicerie depuis de nombreuses années, l’autre est son employé venu de Mexico City pour vivre le rêve américain. La veille de la purge, la société d’assurance de Joe lui fait savoir que sa prime est augmentée de plusieurs milliers de dollars et que s’il ne se met pas en règle dans les 24 heures, aucun dommage fait à son commerce ne lui sera remboursé. Joe n’a qu’une solution : surveiller et protéger à tout prix ce qu’il a mis des années à construire. Quel est le lien entre ces deux histoires ? Vous le découvrez tôt assez en regardant « American Nightmare 3 ». Comme pour les deux autres volets de la saga, le scénario est prenant et les situations inquiétantes. On est pris au jeu et on court nous aussi en quête d’un abri, d’un endroit où l’horreur humaine n’aura aucune emprise. Mais, car il y a un mais, malgré toutes ses bonnes intentions, James DeMonaco s’essouffle un peu et manque d’originalité. On retrouve tout ce qui a marché précédemment et on mixe le tout avec une dose de gangs, de méchants politiques et de gentils citoyens prêts à sauver celle qui fera interdire cette ignominie. Si les deux premiers tiers du film peuvent encore plaire aux adeptes du genre, le dernier tiers lui aura un peu plus de mal à passer : ça traîne en longueur, ça parle beaucoup et ça finit par offrir ce qu’on imaginait voir arriver… dommage ! Pourtant, le casting a tout mis en œuvre pour nous faire vivre cette intrigue à cent à l’heure : Frank Grillo et Elizabeth Mitchell en tête. Lui, incarne Leo Barnes (si si, LE Leo d’ « American Nightmare 2 ») qui viendra protéger la sénatrice de représailles éventuelles. Habitué des films d’action, Grillo nous assure le job haut la main et montre qu’il sait encore y faire ! Charlene Roan, sénatrice et survivante du massacre de sa famille lors d’une purge précédente, est interprétée par une Elizabeth Mitchell (Juliet Burke dans « Lost ») très sûre d’elle et excessivement convaincante. A leurs côtés, un casting « multinational » tout aussi performant en la personne de Mykelti Williamson (le bon Joe), de Joseph Julian Soria (le serviable Marcos), de Edwin Hodge (acteur redondant dans tous les volets de « The Purge ») ou encore de Betty Gabriel. Dans le camp adverse, de gros vilains méchants incarnés admirablement par Terry Serpico, Kyle Secor ou la déjantée Brittany Mirabilé Malgré ce bon casting et une réalisation presque totalement maîtrisée, « American Nightmare 3 » ne se démarque pas de ce que l’on connaît déjà : la noirceur, la violence, les dérives de la société US tant admirée, tout y est… comme toujours dirons-nous. Date de sortie en Belgique : 27 juillet 2016 Durée du film : 1h50 Genre : Thriller Titre original : The Purge: Election Year
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