Résumé du film : Déterminés à mettre Annabelle hors d'état de nuire, les démonologues Ed et Lorraine Warren enferment la poupée démoniaque dans leur "pièce des souvenirs", en prenant soin de la placer derrière une vitre sacrée et de solliciter la bénédiction d'un prêtre. Mais Annabelle réveille les esprits maléfiques qui l'entourent et qui s'intéressent désormais à de nouvelles victimes potentielles : Judy, la fille des Warren âgée de 10 ans, et ses amis. Une nouvelle nuit d'horreur se prépare… Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Troisième volet des aventures de la célèbre poupée, « Annabelle : La maison du mal » est, plutôt que de se révéler dans un épisode convaincant, le parfait trait d’union entre deux triptyques presqu’indépendants : celui d’Annabelle et celui des dossiers Warren. Si l’on sait depuis peu que les deux univers sont intimement liés, les intentions du « Conjuring Universe » sont à présent clairement annoncées : « La Nonne », « Conjuring », « Annabelle » et « La Malédiction de la Dame Blanche » se retrouvent dans un même panier et se verra à coups sûrs garni de nouveaux spin off parallèles et autres sequels annoncés (« The conjuring 3 » est déjà en préparation au même titre que « The Crooked Man » - vu dans « The conjuring 2 » - et la suite de « La Nonne »). Perdus dans toute cette chronologie disparate ? N’ayez aucune crainte, « Annabelle : la maison du mal » peut se voir comme un épisode à part entière même si à défaut d’avoir vu les deux autres, certaines références risquent de manquer à ses spectateurs téméraires. A n’ouvrir sous aucun prétexte. Peu original dans son contexte de base, « Annabelle : la maison du mal » est une sorte de référentiel de tout ce qui se fait en matière d’horreur pour grand public : jump scare, musiques inquiétantes, atmosphères pesantes, mouvements de caméra suggestifs, bruits suspects, âmes errantes, prières de réconfort et caissons de confinement maléfique, tout y est. Dérivé horrifique de la comédie « Chair de Poule », ce nouvel opus du Conjuring Universe est l’occasion de sortir tous les bestiaires conservés dans les dossiers Warren et de les animer dans un long-métrage à la fois poussif et sous-exploité. En effet, alors que Lorraine et Ed Warren reviennent à la maison avec la démoniaque Annabelle sous le bras (quelle idée !), leur fille Judy découvre un article peu flatteur sur sa famille, un papier qui accuse ses parents d’être de vrais charlatans. Esseulée à l’école, moquée et abandonnée par ses amis, la petite fille se retrouve seule avec sa « baby-sitter » Mary Ellen à la veille de ses 11 ans. Profitant de l’absence des étranges démonologues, la curieuse Daniela (amie de Mary Ellen) se faufile dans la pièce interdite de la maison Warren où sont entassés de multiples objets autrefois possédés... Et quand on dit que la curiosité est un vilain défaut, l’adage n’est rien à côté de ce que vont vivre les trois jeunes filles… Loup-garou, fantômes, démons, passeurs… Tous vont sortir de leur sommeil pour semer la zizanie et trouver une nouvelle âme sœur. Judy, Judy on te charrie Alors qu’on s’attendait à un nouvel opus dans la lignée du très bon deuxième Annabelle (« La création du mal »), « La maison du mal » ne parvient pas à tirer son épingle du jeu. Ed et Lorraine sont reléguer au second plan, Annabelle aussi (un comble non ?) et on suit presque paisiblement les mésaventures de Daniela, Mary Ellen et Judy sujettes au courroux des pensionnaires du sous-sol. Si Katie Sarife et Madison Iseman se montrent convaincantes dans leur jeu, on émet par contre plus de réserves quant à celui de la jeune Mckenna Grace (« Mary »). La jeune fille, qui souffre de la réputation de ses parents, parvient difficilement à trouver sa place dans sa vie et dans l’histoire et il en va de même de sa jeune interprète qui n’exprime qu’à de rares occasions, les émotions de son personnage et reste ainsi dans la caricature tout au long de sa prestation. Alternant humour, émotion et stress, le scénario plutôt creux de ce nouveau sequel s’inscrit pourtant très bien dans un environnement soigné au cordeau, tant dans ses décors que dans ses multiples références à une époque révolue. La photographie est nette, les jeux de lumière efficaces mais on regrette le manque d’approfondissement d’un climax qui aurait pu s’avérer plus anxiogène. « Annabelle : la création du mal » parvenait à jouer avec nos nerfs alors que « La maison du mal » fait marche arrière et tire sur les traditionnelles ficelles un tout petit peu trop grossières. Gary Dauberman (scénariste de « La Nonne », « Ça » et.. « Annabelle ») passe derrière la caméra de ce troisième volet et en oublie l’essentiel : donner un peu de corps à une trame générale qui aurait pu être intéressante et créer un pont plus solide entre deux univers plébiscités à chaque sortie par les amateurs du genre. Une 4DX au service d’un scénario faiblard. Totalement convenu et peu impressionnant, « Annabelle : la maison du mal » a cette année un allié de taille : la 4DX. Si ses capacités sont sous-exploitées sur la durée, la technologie va pourtant permettre à ses spectateurs de vivre quelques petits moments de frayeur et rendre ludique la vision d’un film d’horreur. Sans cela, pas sûr que les frissons soient de la partie et, à moins d’être facilement impressionnables, le résultat est pour nous peu garanti. Annabelle n’est qu’un médium pour les esprits démoniaques ? « La maison du mal » est celui de deux univers qui finiront par se croiser et qui, on l’espère, auront encore des choses à nous raconter et plus d’un tour dans leur sac pour nous faire (enfin) sursauter … Date de sortie en Belgique : 3 juillet 2019 Date de sortie en France : 10 juillet 2019 Durée du film : 1h46 Genre : Horreur Titre original : Annabelle comes home
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