Résumé du film: Josephine Chesterfield est une Britannique glamour et séduisante qui vit à Beaumont-sur-Mer et a un penchant pour escroquer les hommes riches et crédules des quatre coins du monde. Dans son monde bien ordonné et méticuleux, débarque Penny Rust, une Australienne qui est aussi libre et amusante que Josephine est réfléchie et rusée. Là où Penny amasse des liasses de billets en magouillant dans les bars de quartier, Joséphine s'attaque aux diamants massifs après avoir attrapé sa proie dans des casinos tape-à-l'œil. Malgré leurs méthodes différentes, toutes deux sont maîtres dans l'art de la tromperie et arnaquent les hommes qui font du tort aux femmes… Note du film : 2/10 (par François) Avis : Nous vivons dans une drôle d’époque ! Beaucoup de « classiques » sont revisités sans vergogne par les grands studios alors qu’ils pourraient oser la nouveauté ! Le vrai problème est que cette « revisite » tient parfois du plagiat comme c’est le cas ici, mais nous y reviendrons. Dernièrement, de nombreux remake ont hélas vu le jour. Citons par exemple « S.O.S. Fantômes » ou « Ce que veulent les hommes » dérivé de « Ce que veulent les femmes ». A chaque fois la même interrogation nous obsède : « pourquoi toucher à ces pépites ? » ; qui plus est pour nous offrir une bouillie abjecte très loin d’égaler le modèle d’origine ?!! Serait-ce une volonté d’offrir un souffle féministe à une production cinématographique trop tenue par les hommes ? Nous ne nous prononcerons pas mais le résultat est affligeant. Copier-coller maladroit de deux classiques Le « Coup du siècle » titré « The Hustle » aux Etats-Unis est le remake au féminin du film de Frank Oz de 1988 : « Le plus escroc des deux » emmené par le duo Steve Martin et Michael Caine en état de grâce (lui-même remake des « Séducteurs » (1964) avec Marlon Brando). Avant de continuer, il est de notre devoir de vous avertir que pour nous, la version de Frank Oz constitue depuis l’enfance un mètre étalon en termes d’humour bien senti. L’union des dialogues prononcés par le dandy Michael Caine et les facéties de Steve Martin sont inoubliables ! Attention sacrilège en vue ! De Beaumont-sur-Mer à Majorque, le rêve en moins Notre peur de voir cette adaptation au cinéma par le réalisateur Chris Addison remonte à son annonce. Et cette angoisse s’est peu à peu transformée en colère sourde dès les premières images du film. La faute à une paresse inadmissible qui frôle le plagiat étudiant ! Pendant 1h30, notre torture se poursuit avec la découverte des mêmes rouages mais façonnés plus grossièrement. Le remake est porté à l’écran sans audace ni la moindre finesse. Bien sûr, on pourra arguer qu’on ne peut succéder au duo Caine/Martin sans pertes et fracas... et même si nous apprécions Anne Hattaway, nous ne comprenons pas les raisons qui ont poussé l’actrice à accepter la proposition. Quant à sa partenaire à l’écran, Rebel Wislon, nous avons assisté impuissant aux gags éculés, poussifs et par la force des choses indigestes de cette petite blonde « rigolote ». Mais, nous le disions, la catastrophe cinématographique s’explique par sa fainéantise écœurante. Les scènes marquantes sont identiques, tout comme les répliques ou les décors mais ici nous ne rions pas. Nous avons laissé échapper un rictus lorsque dans ses premières minutes, le film s’autorise une scène originale où Rebel Wilson se confond parmi les poubelles. Rictus qui a été notre moteur pour tenir et trouver la force de poursuivre. Inutile de vous dire que ce chemin de croix nous a paru bien long. « Le coup du siècle » se complet dans la caricature outrancière là où son ainé de 1989 proposait tellement plus de nuances et de générosité. Il parvenait même à installer des « temps » avant que l’humour ne survienne. Bien sûr, ici c’est peine perdue ! Comment ne pas détester la scène de la rencontre ? La fameuse scène du train était truculente sous la houlette de Frank Oz mais est pathétique ici…Rebel Wilson en fait des caisses tel un éléphant dans un magasin de porcelaine et finit par agacer. Heureusement, les souvenirs du précédent film restent en mémoire… Très vite, la peur nous gagne quand nous comprenons que tout est calqué mais rendu plus laid. Notre crainte est de voir apparaitre des scènes que nous aimons encore regarder aujourd’hui car nous savons (à raison) que le massacre s’annonce grandissant. La modernisation se poursuit, tel un rouleau compresseur ou un trou noir dévorant toute lumière d’espoir ! Le résultat à l’écran est affligeant et nous sommes en état de choc. Seule la musique d’Anne Dudley parvient à garder sans trop défigurer l’esprit de la version de Miles Goodman. C’est une maigre consolation que nous prenons tout de même ! Que retenir de ce film si ce n’est la consternation ? Si vous ne connaissez pas la version précédente du « Plus escroc des deux », peut-être que le film pourrait … non en fait, si le pitch vous intéresse, privilégiez la version de Frank Oz de 1988 avec les grands Steve Martin, Michael Caine, Glenne Headly et Ian McDiarmid (qui joue le rôle de l’empereur Palpatine dans « Star Wars »). Nous, on s’interroge encore sur la plus value du film voire son utilité. Au moins, il nous procure la furieuse envie de sortir notre bon vieux dvd, garant de francs éclats de rires ! Date de sortie en Belgique/France : 17 juillet 2019 Durée du film : 1h34 Genre : Comédie Titre original : The Hustle
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