Résumé du film : On mérite tous une première grande histoire d’amour. Pourtant pour le jeune Simon, c’est compliqué. Il a une vie normale, dans une famille qu’il adore, et est entouré d’amis extraordinaires, mais il garde pour lui un grand secret : personne ne sait qu’il est gay et il ne connaît pas l’identité de son premier coup de coeur, avec qui il communique en ligne. Alors que son secret est menacé d’être révélé, la vie de Simon bascule dans une aventure aussi drôle que bouleversante... Ses amis prendront alors une place essentielle pour l’aider à changer sa vie et découvrir le premier amour. Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : « Love, Simon », c’est le feel teen movie de ce début d’été. Véritable phénomène outre-Atlantique, le long-métrage américain n’est pas qu’un film d’ados pour ados. C’est une jolie ôde à la tolérance et au respect de la « différence », une ouverture vers le dialogue, la réflexion et l’acceptation de jeunes gens en quête d’identité et que nous avons forcément déjà côtoyé. Résolument positif et touchant, « Love, Simon » devrait sans aucun doute, trouver son jeune public et le marquer à l’encre indélébile. S’adressant à un public familial, le film de Greg Berlanti aborde une thématique grave avec une légèreté et une humanité qui remplissent notre petit cœur de guimauve. S’inscrivant dans la lignée d’une série de films consacrés à l’homosexualité (« Seule la terre », « Plaire, aimer et courir vite » ou encore l’excellent « Call me by your name »), celui de Berlanti se démarque par son casting d’adolescents très « Dawson’s Creek » auxquels il est aisé de s’identifier et de s’attacher. Parmi eux, Simon, un jeune homme bien dans sa peau, du moins, en apparence car depuis plus de quatre ans, il garde au fond de lui un lourd secret inavoué : son attirance pour les garçons. Alors que d’autres longs-métrages jouent la carte du drame, de la difficulté de s’accepter et des conséquences désastreuses qu’un tel poids peut engendrer, Greg Berlanti, a choisi de donner de la couleur et de la lumière sur l’univers de cet adolescent qui ne sait comment se révéler. Adapté du roman (du même nom) pour adolescents de Becky Albertalli, le film nous fait vivre le quotidien d’une bande d’amis évoluant dans un lycée ordinaire, où les caractères et les genres se mêlent, se mélangent, s’aiment mais se jugent en permanence aussi. Et l’omniprésence des réseaux sociaux ne va bien évidemment rien arranger. Un article sur le blog du lycée va semer le trouble dans cette petite communauté scolaire : « Blue », y explique combien il est difficile d’avouer son homosexualité et comment son orientation sexuelle peut l’empêcher de vivre pleinement et assumer son identité. Ce message fait écho auprès de Simon, qui se lance instantanément dans un échange épistolaire avec ce mystérieux rédacteur, le délivrant peu à peu du carcan dans lequel il s’est enfermé trop longtemps. Incapable d’exprimer ses doutes et ses questions oralement, Simon (formidable Nick Robinson, vu dans « Jurassic World ») le fait par écrit et nous guide ainsi dans l’évolution de son processus de révélation, par une voix off et des courriels touchants. Alternant gravité et légèreté, « Love, Simon » met aussi en scène des valeurs de fidélité en amitié, de bienveillance et une unité familiale qui pourrait faire rêver. C’est précisément cela le point fort du film, faire rêver ! Si tout semble plus facile dans la fiction que dans la réalité, Greg Berlanti n’a pas oublié de mettre ce qu’il fallait de suspense et de tensions dramatiques pour rendre sa romcom captivante et bouleversante. Les personnages, plus attachants les uns que les autres, viennent d’ailleurs donner de la couleur dans cette quête d’identité. On peut ainsi compter sur Josh Duhamel et Jennifer Garner pour incarner des parents présents, Natasha Rothwel pour apporter un humour bienvenu après des scènes plus tendues, Tony Hale et Logan Miller (deux lourdingues aussi pitoyables qu’attachants), Alexandra Shipp (Tornade dans la nouvelle saga X-Men) ou encore Katherine Langford (« 13 Reasons why ») pour incarner des personnages de second plan mais importants dans la vie de notre jeune héros homo. Une belle brochette de comédiens issus d’univers très différents mais qui s’accordent pour donner vie à cette histoire qui ne peut que nous toucher. Même si nous n’étions pas le public cible du dernier long-métrage de Greg Berlanti, nous avons apprécié la petite boucle scénaristique mise savamment en place, la bienveillance, la gentillesse et l’amitié sans faille de Simon, le discours de tolérance tenu en substance, les petites drames de la vie du héros mais aussi ses petites joies, l’évocation tout un justesse des problèmes de nos adolescents, les émois qui ponctuaient un récit simple mais jamais simpliste. Si « Love, Simon » ne sort pas des sentiers battus de la romcom adolescente, son sujet et les émotions qu’il distille parviendront à toucher le cœur de nombreux spectateurs, concernés ou non. Greg Berlanti, a sans doute su mettre un peu de lui, de son histoire personnelle et de la sensibilité qu’apporte sa propre homosexualité pour nous livrer une belle romance sans clichés qu’il est très plaisant de suivre et qu’on ne saurait que vous recommander. Date de sortie en Belgique : 20 juin 2018 Date de sortie en France : 27 juin 2018 Durée du film : 1h49 Genre : Comédie romantique
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