Résumé du film : Une mère offre une poupée à son fils pour son anniversaire. Elle ignore que ce jouet est défectueux et que son système de programmation a été piraté afin qu’il n’ait aucune limite en matière de violence. Note du film : 5/10 (par Véronique) Avis : Ah Chucky ! Qui ne se rappelle pas cette bonne vieille poupée qui nous terrifiait enfant lorsqu’elle déclarait vouloir « jouer » avec ses futures victimes ? Cette année, Orion Pictures nous propose de revisiter le mythe, le transformer mais garder une infime partie de ce qui faisait jadis le succès de la saga : le slasher. Le nouveau jouet de Andy Point de Andy Devis au générique ni de Buzz L’éclair ou de Woody, ça, c’est pour dans quelques jours avec la sortie du coloré et familial « Toy story 4 ». Ici, c’est Buddie qui entre dans la vie d’un jeune malentendant solitaire et de sa mère célibataire. Sorte d’Alexa personnifiée (le logo de Kaslan nous y fait étrangement songer), Buddie se connecte à la domotique familiale, amusant les petits, rendant service aux plus grands. Sa petite frimousse tachetée et ses yeux bleu azur sont là pour vous rassurer. Mais ça, c’était sans compter sur la manipulation d’un technicien vietnamien mal attentionné, bien décidé à faire crouler son odieux employeur par une déficience des produits fabriqués bien loin de ses futurs acquéreurs… Novateur dans la genèse de son mal, « Child’s play : la poupée du mal » ne nous renvoie pas aux nombreux autres événements survenus au fil des sept autres longs-métrages centrés sur Chucky, que du contraire ! Malgré quelques scènes légèrement gores, la poupée du mal (à défaut d’être maléfique) n’est pas si terrifiante que cela et serait presqu’excusée de ses comportements puisque ceux-ci ne sont que la suite de malencontreuses paroles ou de manipulations malveillantes. Voulant le bonheur de son jeune propriétaire, imitant les gestes vus à la télé et rendant service sans pouvoir tenir compte des conséquences, le petit robot rouquin est certes doté d’intelligence mais certainement pas de clémence. Entre comédie et thriller, le film amuse, effraie (et encore) mais cherche semble-t-il toujours une ligne directrice un peu trop changeante. Certes, on appréciera le travail de lumière, l’atmosphère par moment inquiétante et l’évolution du personnage de Chucky mais on est déçu par son scénario et ses invraisemblances, son installation pépère et ses jump scare un peu trop tendance. Mark Chucky Hamill Pour les petits chanceux qui pourront découvrir ce « Child’s play » en version originale, sachez que celui qui prête sa voix à la nouvelle poupée psychopathe n’est autre que Mark Hamill, LE Luke Skywalker de la saga Star Wars. (Pour les plus distraits, le prénom qu’aurait voulu donner Andy à son jouet - Han Solo - n’est qu’un clin d’œil de plus à un autre univers du génial acteur). Loin d’être un novice en la matière, Mark Hamill a depuis de nombreuses années donné vie à des personnages divers et variés et en à fait sa spécialité. Ici, on doit reconnaître que la poupée qu’il « interprète » ne lui laisse pas une grande zone de jeu et on regrette d’ailleurs que cette version de Chucky ne soit pas aussi psychédélique qu’espérée. Dans les autres acteurs principaux, notons la présence du jeune habitué au film du genre horreur, Gabriel Bateman (« Annabelle », « Dans le noir ») et Aubrey Plaza, sa maman de fiction. Un duo qui fonctionne mais qui ne semble jamais vouloir s’inquiéter des événements dramatiques qui les touchent depuis que Buddie à fait son arrivée au sein de la famille. Enervant au souhait, le petit Andy reste amorphe face aux déclarations et agissements suspects de son nouveau meilleur ami à tel point que le (sou)rire nous vient trop souvent aux lèvres. Relativement court (une petite heure trente), le film de Lars Klevberg (réalisateur du méconnu « Polaroïd » qui verra une nouvelle version sortir dans nos salles cette année) a heureusement la bonne idée de ne pas étirer son propos dans une intrigue sans fin. Risible par moments, dégoutant dans d’autres, le long-métrage use et abuse des ficelles mises en place depuis plus de trente ans par Tom Holland, Don Mancini (par ailleurs scénariste des autres films de la licence) et compagnie. Reboot quelque peu décevant, « Child’s play » est, comme on s’y attendait, davantage un film de série Z qu’un slasher efficace et n’a finalement aucun réel intérêt en soi. Si quelques adolescents y trouveront leur compte, les plus impressionnables d’entre eux sortiront de cette expérience plus hilares que traumatisés et attendront sagement qu’un autre film « d’horreur » digne de ce nom viennent les surprendre et les terroriser. Try again… Date de sortie en Belgique/France : 19 juin 2019 Durée du film : 1h32 Genre : « Horreur »/ slasher
0 Commentaires
Laisser un réponse. |