Résumé du film : Quand Frances trouve un sac à main égaré dans le métro de New York, elle trouve naturel de le rapporter à sa propriétaire. C’est ainsi qu’elle rencontre Greta, veuve esseulée aussi excentrique que mystérieuse. L’une ne demandant qu’à se faire une amie et l’autre fragilisée par la mort récente de sa mère, les deux femmes vont vite se lier d’amitié comblant ainsi les manques de leurs existences. Mais Frances n’aurait-elle pas mordu trop vite à l’hameçon? Note du film : 5/10 (par Véronique) Avis : Après « Ma », c’est au tour de « Greta » de martyriser une jeune fille naïve bien sous tous rapports : Frances, une jeune serveuse déroutée par la perte de sa maman. Visiblement tendance, ce sujet laisse la porte ouverte à de nombreux scénarios tous plus improbables les uns que les autres. Ici, ce n’est pas seulement l’intrigue qui prête à sourire mais aussi l’interprétation d’une Isabelle Huppert aussi bienveillante que troublante. Le résultat vaut-il le détour ? Pas vraiment non car si les premières minutes peuvent s’avérer prometteuses, on tombe bien vite dans la parodie de film de genre et on se dit que décidément, un bon casting et un bon réalisateur ne font pas forcément un bon film… Isabelle aux bois dormant Comme le suggère son affiche sur laquelle figure deux portraits, « Greta » est un film centré sur la personnalité ambiguë de Greta (Isabelle Huppert) mais aussi sur celle de la jeune Frances, interprétée par l’actrice montante et tendance Chloé Grace Moretz. Adorable de gentillesse, Frances remarque un sac abandonné dans la rame de métro qui la ramène chez elle et décide, sans hésitation de le restituer à sa propriétaire. Mais en sonnant à la porte de cette Greta bon chic bon genre, la jeune femme ne se doute pas une seule seconde (au contraire des spectateurs) que cette rencontre a priori amicale n’augure rien de bon. Très classique dans sa réalisation et peu surprenant dans ses intentions, le dernier long-métrage de Neil Jordan se laisserait découvrir sur nos petites lucarnes mais n’a pas de réel intérêt à être projeté sur nos grandes toiles. Amateurs de thriller psychologique, passez votre chemin. Ce « Greta » faussement ingénieux reprend tout ce que vous avez pu voir ailleurs et n’a pas son pareil pour assoupir ses spectateurs… Cela faisait quelques années que nous n’avions plus de nouvelles du réalisateur irlandais Neil Jordan et pour être totalement sincère, ce retour sur nos grands écrans ne lui permettra pas de renouer avec ses succès d’antan. Celui qui nous avait troublé avec son « Entretien avec un vampire », sa « Compagnie des loups » et ses « Apparitions » ou sensibilisé à l’indépendance de sa nation par le biais de son « Michael Collins » se lance à présent dans le thriller de genre et offre un Isabelle Huppert le rôle d’une psychopathe aussi collante que du chewing-gum. Toujours aussi froide (Hideg, le nom de famille de Greta signifie d’ailleurs « froid » en hongrois), l’actrice française semble se complaire dans des rôles ambigus ou distants, allant de registre en registre pour tester l’étendue de son talent… Sauf que, malgré l'aura qu'on lui connait, on peine ici à croire à son personnage et rions de ses maladresses, preuve incontestable que le climax voulu par le cinéaste ne se révèle pas concluant et verse davantage dans le pastiche de film de genre. Pire, totalement clichée, la comédienne semble s’accorder une petite parenthèse dans sa riche filmographie et ne semble pas plus concernée que cela par ce rôle qui la maintient dans un jeu plutôt étroit. Lent et terriblement long, le métrage n’en finit plus d’offrir des fins qui n’en sont pas et s’enlise dans un dernier quart d’heure totalement prévisible et franchement peu efficace, annihilant totalement les petits (et faux) efforts consentis par son casting pour sauver les meubles alors que la maison prend feu. Totalement dispensable, ce « Greta » n’a pas les épaules assez larges que pour passionner son public avide d’atmosphère un peu glauque et de psychopathes dérangeants et tiendra en otage son audience léthargique qui n'attendra qu'une seule chose, qu'on la délivre de ce pseudo thriller psychologique. Date de sortie en Belgique/France : 12 juin 2019 Durée du film : 1h38 Genre : Thriller
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