Résumé du film : Tout a commencé par une promesse faite à leur chien... En 2011, le réalisateur John Chester et sa femme, la chef-cuisinière Molly, décident de tourner la page sur leur vie en ville pour réaliser leur rêve. Pas loin de Los Angeles, le couple essaie de transformer un terrain aride et usé en une ferme unique, à l'écosystème florissant et autorégulé. Le terrain est cultivé par un système ingénieux, et peuplé par des canards, des poulets, et de la cochonne irrésistible Emma. C’est un défi énorme, qui présente des nouveaux obstacles quasi insurmontables chaque jour. Néanmoins, John et Molly découvriront au fur et à mesure que c’est la nature même qui offre une solution à la plupart de ces problèmes. Avis : Apricot Lane Farms, voilà un lieu qu’on ne risque pas d’oublier après avoir découvert le très esthétique documentaire « The biggest little farm » de John Chester. Tourné durant huit ans par l’un des propriétaires de cette incroyable « ferme », le film ne fait pas que nous entraîner durant une heure trente dans le rêve d’un couple devenu réalité après des années de dur labeur. Il nous donne également l’envie de soutenir et aider cette nature qui peine parfois à subsister. Molly à la ferme Résidant dans un petit appartement de Santa Monica, John (cameraman pour documentaire) et Molly (chef à domicile et bloggeuse) se voient contraints de quitter leur petit nid à l’arrivée dans leur vie de Todd, un joli chien aux yeux clairs. Si cela parait anecdotique, ce déménagement forcé est l’occasion de remettre en question la concrétisation du projet de la jeune femme : mettre sur pied une ferme entièrement biologique. Cette opportunité, le couple visionnaire la rencontre sur des terres sèches et sans vie dans la périphérie de Los Angeles… un lieu qui renaîtra de ses cendres grâce à de merveilleuses rencontres et l’admirable envie de permettre à la nature de s’épanouir et d’offrir ce qu’elle a de meilleur. Armé de patience, briefé par les conseils avisés d’Alan York (un spécialiste de la biodynamie), notre couple donne ses premiers coups de bêche et de pioche en 2010, la tête pleine de rêve, les bras pleins de courage. A travers la caméra de John (Chester), on suit les différentes étapes qui ont permis à ce site majestueux de voir le jour : installation d’un compost géant, arrivée des premiers animaux, plantation des arbres à noyaux de différentes espèces, création d’un système d’irrigation et renaissance d’un étang longtemps asséché, rien n’est laissé au hasard. Car si la tentation de cultiver et de produire à grande échelle est tentante, celle de permettre à la nature de s’inviter sur place et de rééquilibrer les espaces est plus importante. C’est l’histoire de la vie… le cycle éternel Année après année, on suit donc les premières joies de nos apprentis fermiers, les premières ventes d’œufs frais, les premières naissances mais aussi les premières déconvenues. C’est que chaque pas en avant, chaque nouvelle production peut attirer la convoitise d’un prédateur indigène, qu’il soit souterrain, terrien ou aérien. La maladie de leur cochon Emma, la destruction d’une partie de leur volaille par les coyotes, les fruits abîmés par les attaques des oiseaux gourmands ou les arbres anéantis par le travail des marmottes, nombreuses sont les désolations qui rythment l’évolution de leur projet devenu réalité. Présenté tel un film à suspense, « The biggest little farm » est l’occasion rêvée de vivre au plus près du couple enthousiaste mais aussi de la vie animale qui jour après jour, année après année prend ses quartiers dans cette nouvelle région rurale. Véritable bouffée d’air frais, le documentaire contamine son public par sa joie de vivre et son magnifique projet, nous montre combien l’équilibre d’un biotope prime sur tout le reste et que, malgré les déconvenues, il faut parfois prendre le temps de s’arrêter, d’observer, pour trouver la solution adaptée à chacun de nos problèmes. Renouant avec le souhait de prendre ce que la nature a de mieux à nous offrir plutôt que de la contraindre à ne jamais s’arrêter de produire, les habitants de cette ambitieuse exploitation qu’est Apricot Lane Farms (dont voici le site Internet) nous invite à la réflexion, au voyage et à nous arrêter le temps d’un instant pour observer les cycles de la vie pour faire de cette nature notre plus belle alliée. Magnifique carte de visite, « The Biggest little farm » nous communique deux envies : celle de découvrir sur place le travail de John et Molly ou de ressortir nos gants et nos outils pour créer à notre tour notre petit coin de paradis. Date de sortie en Belgique : 12 juin 2019 Durée du film : 1h30 Genre: Documentaire
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