Résumé du film : Dans cet ultime volet, les X-MEN affrontent leur ennemi le plus puissant, Jean Grey, l’une des leurs. Au cours d'une mission de sauvetage dans l'espace, Jean Grey frôle la mort, frappée par une mystérieuse force cosmique. De retour sur Terre, cette force la rend non seulement infiniment plus puissante, mais aussi beaucoup plus instable. En lutte contre elle-même, Jean Grey déchaîne ses pouvoirs, incapable de les comprendre ou de les maîtriser. Devenue incontrôlable et dangereuse pour ses proches, elle défait peu à peu les liens qui unissent les X-Men. Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Douzième long métrage sur les célèbres X-Men, « Dark Phoenix » pourrait bien être la clôture d’un long chapitre entamé en 2011 avec « X-Men : le commencement ». Avant d’évoquer la qualité de ce dernier métrage, plaçons-le dans son contexte et surtout, plantons le décor. Le crépuscule d’une saga. S’inscrivant dans la lignée initiée par Matthew Vaughn et perpétuée (parfois honteusement) par Bryan Singer, « X-Men : Dark Phoenix » prend un petit tournant et opte pour un ton plus sombre, plus intimiste mais aussi plus psychologique que ses prédécesseurs. C’est que Simon Kinberg , inconnu du grand public ou presque, passe pour la première fois derrière la caméra et troque sa casquette de scénariste/producteur pour celle de réalisateur et injecte ainsi un peu de sa vision plus terre à terre dans une saga qui partait jusqu’ici dans tous les sens : prequel, sequel, suite, resuite, il est difficile de s’y retrouver dans la multitude d’univers exploités dans la licence X-Men. Pour faire simple, disons qu'au début du plat de résistance de celui-ci, le Professeur Xavier et Magnéto ne se sont pas rabibochés et vivent chacun de leur côté avec les mutants qu’ils ont décidé de protéger. L’un continue à accueillir des enfants extraordinaires dans sa noble demeure alors que l’autre a construit un petit camp hippie sur une île isolée de tous. Oui mais voilà, dans les années 1970, le jeune Professeur tombe par hasard sur la petite Jean Grey, jolie petite rousse aux pouvoirs intéressants et décèle chez elle un pouvoir incroyable... Après une petite scolarité probablement faite de cours d’électricité, de magnétisme, de yoga et de jiu-jitsu, la petite fillette se retrouve dans le sacro-sein des X-Men et aide la planète à garder le cap, n’hésitant pas à secourir les citoyens en détresse et les astronautes perdus dans l’espace. En effet, lors d’une belle journée d’été de l’an 1992, Jean Grey et ses petits camarades se voient contraints de faire un petit tour dans le vide intersidéral. Après un incident déroutant, la jeune femme téméraire va être marquée par une éruption solaire des plus étonnante. Déstabilisée par l’approche de cette force qu’elle a semble-t-il ingérée, la plus anecdotique des X-(wo)men va prendre de l’ampleur… et un nouvel envol Sophie Turner fait « Sansa »tion Révélée dans la série à succès « Game of Thrones », Sophie Turner avait déjà fait une brève apparition dans le très moyen « X-Men : Apocalypse » et prend ici une ampleur non négligeable. Prétexte à de nouveaux combats et arme de destruction massive, Jean Grey n’est pas inintéressante et révèle les faiblesses des courageux mutants, recrutés par le gouvernement pour réaliser une série de missions périlleuses qui leur vont comme un gant. Si on s'interroge sur le choix de remettre en avant un personnage sur lequel tout semblait déjà avoir été dit dans une autre trilogie, on suppose qu'il est l'occasion de mettre un peu de girl power dans un univers très masculin. On en veut pour preuve la petite pique cinglante de Mystique envers le Professeur Xavier sur l'univers très masculinisé qu'il a créé toutes ces années... sans trop se mouiller. Filant le parfait amour avec Cyclope aka Scott Summers (Tye Sheridan) et évoluant aux côtés de Mystique, Le Fauve, Tornade et Diablo, la jeune fille va faire la rencontre de Lilandra Neramani (Jessica Chastain à l’improbable perruque blanche…) venue tout droit des confins de l’espace… Tout un programme ! Alien Vs Mutants Après le décevant « X-Men Apocalypse » où on pensait avoir touché le fond en matière de scénario, « Dark Phoenix » semble vouloir redresser les torts et offrir un final digne de ce nom à cette aventure entamée depuis de très nombreuses années déjà. Le résultat est-il à la hauteur des espérances ? Oui… et non ! En effet, si on prend un plaisir certain à retrouver nos petits camarades aux super-pouvoirs, on peine à comprendre pourquoi Jean Grey est ainsi mise à l’avant alors qu’elle n’a jamais été ici qu’un petit clin d’œil à peine exploité dans la nouvelle trilogie du XXIème siècle. Incarnée par Famke Janssen des années plus tôt, on sait pour l’avoir déjà croisée que Jean Grey est loin d’être commode et qu’elle représente un ennemi/ami puissant dans cette licence estampillée Marvel. Mais pour les plus jeunes spectateurs ou ceux qui n’auraient pas suivi la trilogie initiale, difficile de leur expliquer ce que ce Phoenix vient faire dans les nouvelles aventures des élèves du Professeur Xavier. Qu’à cela ne tienne, le prologue de ce nouvel opus l’imagera superbement et permettra une présentation en bonne et due forme de cette nouvelle héroïne au don démesuré. Si le Professeur explique à la petite padaw qu’elle seule peut décider quoi faire de son don, on se doute fort bien de l’ampleur que pourra prendre cet étrange cadeau. Bien sûr, on ne crache pas sur l’opportunité de retrouver James McAvoy et Michael Fassbender dans des rôles qui leur sied toujours si bien mais on comprend aussi que les deux comédiens se lassent de leur personnage et tire tout doucement leur révérence en s’accordant une retraite tranquille à la rue de la Paix. Frères ennemis, amis jurés, ces deux-là ont toujours soufflé le chaud et leur froid dans leur relation particulière et le feront encore ici à notre plus grand étonnement. Bien sûr, retrouver la petite famille noire jaune, bleue est toujours gage d’une bonne soirée pop corn dans les fauteuils cosy de notre salle ciné et oui, on l’avoue, on a toujours ce petit plaisir coupable de s’en mettre plein la vue mais fallait-il vraiment proposer un nouveau film X ? Peut-être oui, histoire de dire gentiment au revoir à Jennifer Lawrence, James et Michael et de boucler petit à petit cette nouvelle série de longs-métrages. Peut-être aussi parce que, malgré un scénario franchement peu copieux et des dialogues trop longs ou trop creux, il y avait un angle peu exploité jusqu’ici dans cette série de film de super-héros : celle de l’émotion. A l’instar de « Logan », on mesure combien il est important de montrer que les célèbres X-Men ont eu aussi une psychologie trouble, une peur de leur don mais sont aussi victimes de manipulation socio-politiques honteuses. Tantôt adulés, tantôt craints, les personnages créés par Stan Lee (à qui le film rend hommage dans son générique de fin... sans scène post-générique, qu'on se le dise), sont parfois manichéens et ont besoin d’être remis dans le bon chemin. Plus qu’un spectacle grandeur nature bourré d’effets spéciaux, « Dark Phoenix » est aussi la promesse de meilleurs lendemains et d’une relève assurée haut la main. Classique dans son approche (l’intrigue va crescendo jusqu’à un final qui dépote avant de retrouver un peu de calme, de paix et d’amour), « Dark Phoenix » ne révolutionne clairement pas le genre mais remplit le contrat sans trop de bavures. Alors oui, les raccourcis scénaristiques sont énervants, l’histoire cousue de fil blanc mais à quoi nous attendions-nous en poussant la porte de notre complexe ciné ? A tout ce qu’on va y trouver… Vite vu, vite oublié ? Pas sûr, même si on doit bien l’avouer, le film de Simon Kinberg est bien loin de nous avoir impressionné. Date de sortie en Belgique/France : 5 juin 2019 Durée du film : 1h54 Genre : Aventure/ Science Fiction
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