Mais que raconte ce « The red door » ? Alors que Dalton vient d’intégrer une prestigieuse école des Beaux Arts, il est invité par l’une de ses professeurs à se plonger dans ses souvenirs afin de nourrir sa création et lui donner de la profondeur. Le jeune homme, qui a tout oublié des événements l’ayant entraîné dans Le Lointain, va ouvrir une brèche qu’il avait, sans le savoir, déjà entrouverte par le passé. En quittant notre réalité pour entrer dans le monde des ténèbres, l’introverti Dalton va se mettre en danger et devoir renouer les liens rompus avec son père. Film centré sur les relations familiales, « Insidious : the red door » résume sa partie horrifique en quelques lignes (et minutes), consacrant la majeure partie de son temps à nous rappeler les événements ultérieurs et les fêlures qui ont créés un gouffre entre Josh et son fils Dalton. La réalisation classique de Patrick Wilson usant de jeux d’ombres, de reflets de miroir et d’arrières plans fantomatiques, est aussi plane que son intrigue et nous fait nous poser cette question : « Pourquoi ? ». Pourquoi avoir réouvert le dossier Lambert et remis sur le devant de la scène, une famille dont on a l’impression de tout savoir déjà ? Pourquoi nous replonger dans une suite directe du deuxième opus de la saga ? Que voulait-elle nous raconter et quelle était sa valeur ajoutée ? A la fin de la vision, nous n’avons aucune réelle réponse à ses interrogations et constatons que, hormis quelques jumpscares plutôt efficaces, le métrage n’a rien à offrir de bien copieux. Elise Rainier n’est plus, le couple Lambert a définitivement tourné la page de leur histoire commune, les bases de ce « The red door » étaient donc bancales et c’est très logiquement que le film l’est devenu lui aussi. Pour sa première expérience en tant que réalisateur, Patrick Wilson est loin d’avoir fait mouche, que du contraire, il se prend violemment les pieds dans un tapis rempli de poussière et amorti péniblement la chute d’une saga qui aurait pu en rester là.
Durée du film : 1h48 Genre : Horreur/Fantastique Date de sortie en Belgique : 5 juin 2023 De Patrick Wilson – Avec Patrick Wilson, Rose Byrne, Tye Simpkins, Sinclair Daniel et Lyn Shaye
0 Commentaires
« Tout un poème » (qui permet à Pompon de célébrer son papa d’une façon originale), « Un trésor de maman » (Pompon et sa maman ours parte à la recherche d’un étonnant trésor caché au pied de l’arc en ciel), « Je veux un petit frère » ou encore « La constellation du raton » (une jolie ode à l’amitié) et « La chasse au Zardibule » (qui appuie sur le bouton de l’imagination), sont autant de courts petits métrages animés de 5 à 7 minutes qui permettront aux petites têtes blondes de s’émerveiller, rire (spéciale dédicace à Monsieur Castorovich), s’interroger sur une multitude de valeurs bienvenues.
Durée du film : 35 minutes
Genre : Animation Date de sortie en Belgique : 28 juin 202
Avis : Souvenez-vous… C’était il y a 42 ans : Harrison Ford, figure populaire incarnant un Han Solo adoré de ses fans, se coiffait d’un fedora et se munissait d’un fouet pour arpenter les quatre coins de notre planète et tenter de déjouer les plans des terribles nazis… devenant ainsi un nouveau personnage emblématique de la pop culture. En 2023, rien n’a changé, si ce ne sont quelques rides venues marquer le visage de son interprète. Le Professeur Henry Jones vient de prendre sa retraite et espère couler des jours paisibles dans son petit appartement austère jusqu’à ce qu’une nouvelle menace vienne perturber cette potentielle tranquillité. En effet, Jürgen Voller (alias Monsieur Schmitt) et ses drôles de sbires convoitent l’une de ses trouvailles passées (le Anticythère) et espère se l'accaparer pour changer le cours de l’Histoire. Mais c’était sans compter sur la ténacité de Helena Shaw (la filleur d’Indy), son acolyte Teddy et un Indiana Jones au sommet de sa forme ! Un aventurier solitaire? La force de « Indiana Jones et le cadran de la destinée » est sans conteste sa mélancolie et les Madeleines de Proust qui cuisent à feu doux dans le long-métrage signé James Mangold. Dès son introduction, on comprend très clairement pourquoi le réalisateur a accepté de prendre la relève (après le départ de Steven Spielberg) et combien il chérit les trois premiers volets de la saga. Rappel en bonne et due forme de ce qu’on a aimé dans les premiers métrages du célèbre aventurier, nombreux clins d’œil aux évènements passés, répliques cultes, retrouvailles appréciables et dynamique fidèle des histoires qu’on nous a déjà contées, tout est repris dans ce « Indy »3.0 en plus grand et en plus gros… Petite touche fantastique (un peu poussive?) et nouveau trio attachant, voilà qui terminerait presque le tableau, que dis-je, la fresque consacrée au plus célèbre professeur d’archéologie. Oui mais… Si on apprécie très clairement la direction donnée à ce cinquième volet redorant le blason d’un personnage qui avait un peu perdu de sa superbe dans son « Royaume du crâne de cristal », on se doit d’écrire que tout ne nous a pas enthousiasmé, que du contraire. Inutilement long, l’intrigue aurait gagné à entrer directement dans le vif du sujet en évitant un prologue numérique dispensable à sa suite et piquant les yeux tant certains morphings s’approchent davantage à une cinématique de jeu vidéo qu’à une scène de cinéma. Son histoire prévisible (malgré de jolis rebondissements et une histoire familiale/amicale savamment amenée) pousse encore plus loin le curseur du fantastique et joue la carte de l’aventure un peu trop tard, ce qui pourrait blaser les nouveaux spectateurs venus découvrir le monde d’Indy. Quant aux fans, ils pourraient apprécier le retour de leur héros préféré et ses nouvelles aventures extraordinaires ou regretter ce côté un tantinet excessif qui pourraient les laisser planer dans les airs. Oui, James Mangold aime Indy, son univers, ses précédentes pérégrinations, ses acteurs et le travail réalisé en amont. Bien sûr, il dispose d’un savoir-faire nécessaire pour passionner les foules et leur offrir une quête monumentale se basant sur le travail d’Archimède mais on est ressortie de ce spectacle remarquable un tantinet déçue. Pas par la prestation de Mads Mikkelsen qui crève à nouveau l’écran et incarne un formidable méchant. Pas non plus par le jeu d’Harrison Ford et ses copains de l’époque qu’on aime retrouver comme on aime enlacer des membres de notre famille que l’on n’a plus vu depuis longtemps. On a apprécié aussi le duo formé par Phoebe Waller-Bridge et le jeune Ethann Isidore et leur tendre complicité, l’humour parsemé dans un scénario intéressant et la sensation de se retrouver un terrain connu…
Durée du film : 2h34
Genre : Aventure, action Date de sortie en Belgique/France : 28 juin 2023 Titre original : Indiana Jones and the Dial of Destiny De James Mangold – Avec Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge, Mads Mikkelsen et Ethann Isidore
En effet, durant 1h30, Nanni Moretti fait le bilan d’une vie, celle d’un cinéaste en bout de course maritale et trop maniéré que pour se renouveler, dans son cinéma comme dans son quotidien mécanisé. Revêtant ce rôle avec la nonchalance qu’on lui connait, on ne peut s’empêcher de son demander quelle part d’autobiographie réside dans la facette de ce personnage tendrement maladroit. Vrillant sur le même plan professionnel et personnel, il n’en parviendra pas moins à donner une nouvelle saveur à sa vie délivrée une fois qu’il aura pris pleine conscience du carcan dans lequel il s’était enfermé, à l’instar d’une politique communiste idéalisée dont se libèreront les personnages de sa propre fiction. Et nous aimerions tant dire pareil du cinéaste italien de renom qui, après « La chambre du fils », « Habemus Papam » ou « Mia madre », reprend le chemin qu’il s’est efforcé à tracer par le passé sans plus trop s’en écarter. Usant de décors fabuleux retranscrivant à la perfection l’atmosphère des années 50 dans une Italie qui se cherchait encore, le projet du réalisateur fictif fait doublement écho auprès des spectateurs… Révélant la psychologie de son personnage et interrogeant le passif historique d’une Europe au bord de la crise, ce film dans le film est loin d’être anecdotique. Néanmoins, si on applaudit le choix et l’idée de Nanni Moretti, on reproche au métrage son côté trop classique et plan plan que pour nous passionner vraiment.
Durée du film : 1h35
Genre : Comédie dramatique Date de sortie en Belgique : 28 juin 2023 De Nanni Moretti – Avec Nanni Moretti, Mathieu Amalric, Margherita Buy, Silvio Orlando, Barbora Bobulova, Elena Lietti et Jerzy Stuhr
Intriguant, coloré, original, le film de Peter Sohn (« Le voyage d’Arlo ») n’avait pas créé une grande hipe du côté d’Ecran et toile et pourtant… Force est de constater que ce dernier long-métrage animé se hisse dans le top 15 des derniers Disney/Pixar que l’on a beaucoup aimé. Pour quelles raisons ? Elles sont multiples et méritent que l’on s’y attarde un peu. En tête des arguments convaincants : son univers ! « Elementaire » est, comme son nom l’indique, une jolie façon de présenter les éléments que sont l’eau, le feu, l’air et la terre à travers des générations de personnages attachants et particulièrement bien présentés aux petits comme aux grands. Métaphore ethnique savamment utilisée et mêlée dans une ville cosmopolite qui nous fait forcément penser aux grandes agglomérations du monde, cette subtilité est l’occasion rêvée d’aborder la différence avec délicatesse et profondeur. Alors que certains éléments se mêlent sans trop de souci dans Element City, les tribus du feu, elles, sont reléguées au-delà des grandes voies de transport, dans une périphérie austère qui prend peu à peu vie et devient une copie d’un Soho ou d’un China Town en plus « flamboyant ». Son introduction presque historique n’est d’ailleurs pas sans nous rappeler les arrivées massives de migrants par les voies de mer et la galère que ces étrangers ont eu pour s’installer, se loger, se mêler à la population indigène ou plus « américanisée/européanisée » que d’autres. Intéressant ! Ses décors colorés et démesurés, ses transpositions américaines aux clins d’œil appuyés, ses quartiers typés ou ses cultures au melting pot si particulier s’entremêlent dans un joyeux aspect universel bienvenu ! Ensuite, difficile de ne pas évoquer l’humour et les jeux de mots permanents propres à chaque peuplade, les rires que certaines d’entre eux convoquent, les comiques de situation et autres expressions mémorables, bref, l’aspect très convivial et drôle d’un scénario qui se révèle de fil en aiguille pour le plus grand bonheur de ses spectateurs multigénérationnels. Parlons justement de son intrigue faussement simpliste. A Element City, c’est comme au pays de Candy ou presque: on s’amuse, on pleure, on rit, il n’y a pas de méchants, que des gentils. Et c’est ce qu’on aime dans ce métrage positif ! Incompréhensions générationnelles, poids de l’héritage, quête de l’amour et des rêves, complicité, entraide, acceptation de la différence et mixité sont autant de lectures filigranes qui viennent se calquer sur une histoire d’amour/amitié somme toute basique mais efficace sur sa durée. A cela, ajoutez de réelles belles émotions (on le confesse, on n’a pas pu retenir notre petite larme) et des amusements à foison et vous obtenez un fond original qui en fait une vraie sortie familiale !
Durée du film : 1h42 Genre : Animation Date de sortie en Belgique/France : 21 juin 2023 De Peter Sohn – Avec les voix de Vincent Lacoste, Adèle Exarchopoulos, Gabriel Le Doze, Coco Noël et Déborah Perret
Le hic, c’est que le fond nous laisse un peu dubitatif et que nous peinons à entrer dans cette nouvelle histoire à la limite du narcissisme. Oui Wes Anderson est une figure emblématique du septième art, mais peut-être faut-il renouveler un peu ses démarches et sortir de ses sentiers ultra tracés qui laissent peu de place à la surprise et à l’empathie avec ses personnages. Un dernier long-métrage décevant ? Probablement ! Jason Schwartzman, Tom Hanks, Scarlett Johansson, Maya Hawke, Steve Carell, Willem Dafoe, Margot Robbie, voilà quelques grands noms que l’on peut retrouver à l’affiche de cet « Astéroïd City » aussi beau que déconcertant. En effet, après une introduction assez similaire à celle de « The grand budapest hotel » (on retrouve par ailleurs quelques figures déjà présentes dans le film de 2014 dans des rôles quasiment identiques) et un découpage en actes dont le déroulement est annoncé en préambule, nous faisons arrêt dans un petit village perdu dans le grand désert américain où concours scientifique, rencontres fortuites et apparition extraterrestre se mêlent à des saynètes hors contexte parfois déroutantes. Son absence de linéarité, ses croisements de regard sur une même situation, son côté tantôt conventionnel, tantôt déjanté font de ce nouveau Wes Anderson, un exercice de lecture parfois difficile et souvent hermétique. Si nous avons en effet toujours apprécié ses propositions de cinéma, nous regrettons nous retrouver à nouveau devant un objet filmique de qualité mais dénué d’âme spécifique à ses personnages que l’on quitte comme on les a découvert, sans identification, sans affection et sans souhait particulier de les retrouver pour une seconde vision et c’est probablement ce qui est problématique. Si on avait adoré « L’île aux chiens » et apprécié l’originalité de « The French dispatch », nous déchantons face à ce nouveau cru un peu trop tanique et charpenté, trop sophistiqué et emmêlé que pour y trouver un plaisir cinéphile renouvelé. Wes Anderson est un magnifique orfèvre qui offre des bijoux visuels à ses spectateurs mais oublie de l’emballer dans un écrin sensible.
Durée du film : 1h44 Genre : Comédie dramatique/Science fiction Date de sortie en Belgique : 14 juin 2023 De Wes Anderson – Avec Jason Schwartzman, Tom Hanks, Scarlett Johansson, Steve Carell, Jeffrey Wright, Tilda Swinton, Bryan Cranston, Edward Norton, Adrien Brody, Liev Schreiber, Hope Davis, Stephen Park, Rupert Friend, Maya Hawke, Steve Carell, Matt Dillon, Hong Chau, Willem Dafoe, Margot Robbie, Tony Revolori, Jake Ryan, Jeff Goldblum
Avec ce nouveau vaisseau amiral de DC Comics, le spectateur côtoiera de près le multivers, recevra de multiples clins d’œil et même une sacrée dose de fan service pour lui procurer un bonheur évident. Bien sûr, si ce plaisir foutraque mais généreux ne vous effraie pas et si vous êtes nostalgique du « Batman » de Burton de 1989, alors il y a de fortes chances pour que vous adhériez à cette proposition ultra référencée ! Si pas… vous risquez de ne pas passer un excellent moment de cinéma Le temps c’est comme une assiette de spaghettis… Annoncé pour la première fois en 2004, le film mettant en scène Flash a connu pas mal de déboires avant de trouver son réalisateur et une concrétisation dans nos salles. Quant aux matériaux utilisés pour l’inspiration du film, nous retrouvons deux œuvres que les amateurs des comics espéraient voir portés à l’écran. Tout d’abord, Flash of Two Worlds de 1961 dans lequel Barry Allen (Flash joué ici par Ezra Miller dans le film) découvre l’étendue de ses pouvoirs avec cette capacité spéciale de faire vibrer ses molécules à une certaine fréquence pour être transporté dans une autre version de la terre ! Mais aussi Flashpoint, une mini série de cinq numéros datant de 2011 et dans lequel Barry se rend compte qu’il évolue désormais grâce à ses pouvoirs dans un monde modifié. Et si le film puise abondamment de ce côté de l’histoire, c’est aussi pour faire vivre un multivers si cher au concurrent Marvel, qui, ici, permet de retrouver un héros de notre enfance ! Comment ne pas évoquer le retour iconique de Batman de l’ère Burton joué par Michael Keaton (trente ans auparavant !) qui prend un malin plaisir à enfiler la cape du chevalier noir alors que nous nous enthousiasmons de sa présente et du remix du générique de Danny Elfman? Si l’acteur est impeccable, le scénario a su prendre en compte le poids des années pour façonner une version alternative (et truculente) de Batman que nous avons adoré ! Et les yeux les plus vigilants reconnaitront le fameux costume du justicier noir, ses accessoires mais aussi certains décors comme la salle d’armes et sa cuisine ! Tout cela participe à transporter le spectateur dans une nostalgie bienvenue et autant de détails que les amateurs de la première heure se délecteront. Bien sûr, le réalisateur se montre extrêmement généreux avec les références à tel point que le fan service fonctionne à plein pot mais pourrait en déconcerter certains. De notre côté, nous avons laissé nos souvenirs nous submerger sans tenir rigueur aux scénaristes de ces tentatives multiples de séduction ! Quant à l’histoire, le film chemine en terrain connu puisqu’en voulant empêcher l’inévitable, Barry (très convaincant Ezra Miller) pense remonter le temps mais change de réalité et se retrouve dans un univers parallèle où il rencontre une autre version de lui-même. Et comme la menace gronde avec le retour du super méchant Zog (toujours incarné par Michael Shannon), Flash devra retrouver ses alliés qui ont, par la force des choses, beaucoup changés ! Dans ce monde, oubliez Superman et accueillez Supergirl campé par la prodigieuse actrice Sasha Calle qui porte le célèbre costume avec conviction et aplomb à tel point que nous espérons la retrouver à l’avenir dans la franchise tant elle a marqué la pellicule et nos rétines ! Bien sûr, scénario oblige, le film est truffé de caméos tous plus réjouissants et surprenants (mais vraiment hein !) les uns que les autres. Aussi, il nous a été difficile de garder notre calme devant ses propositions hallucinantes mais tellement payantes ! Et si le tableau dépeint est positif, il n’est pas parfait. Le principal problème est à aller chercher du côté de la piètre qualité de certains effets spéciaux qui sont franchement inaboutis ! Souvent, les scènes avec effets de ralenti montrent des avatars réalisés avec une mauvaise 3D ! Et pour être franc, nous avons eu l’impression que notre vieille console de salon de douze ans d’âge aurait fait mieux question modélisation ! Bien sûr, la majorité des scènes d’action sont impeccables mais il est important de le souligner… On pense notamment à l’image de cette première scène d’action où des bébés doivent être sauvés… dans un effet numérique digne de la pub Evian… de 1998. Oui, ça pique ! Vous l’aurez compris, si « The Flash » divise d'ores et déjà c’est parce qu’il est le parfait exemple du film « fan service » bigger than life qui coche toutes les cases pour donner du frisson malgré une histoire finalement assez convenue. De plus, certains effets spéciaux ne passent pas en 2023. Alors comment expliquer le fait que nous ayons passé un bon moment ?
Durée du film : 2h24 Genre : Action, Science fiction, Fantastique Date de sortie en Belgique : 14 juin 2023 De Andy Muschietti - Avec Ezra Miller, Michael Keaton, Sasha Calle, Michael Shannon
« Chien de la casse », c’est l’histoire d’une amitié, celle de Dog et Mirales, qui est mise à mal avec l’arrivée de Elsa, une bretonne qui déstabilisera sans le vouloir un équilibre établit depuis plus de 15 ans. Alors que Dog file le parfait amour flegmatique, Mirales, son meilleur ami, se retrouve seul à arpenter les rues d’un village qu’on s’imagine fantôme et où les ambitions doivent se réinventer au risque de sombrer ou stagner. Jaloux de cette relation dont il est exclu, l’altruiste Mirales va creuser un fossé dans cette amitié de toujours et créer un malaise pouvant aller jusqu’au point de non-retour… Extrêmement touchant, le premier long-métrage de Jean-Baptiste Durand permet à son trio de tête de crever l’écran. Anthony Bajon est d’une authenticité remarquable (comme toujours), Raphaël Quenard se révèle et volerait presque la vedette à ses pairs alors que Galatea Bellugi continue son petit chemin dans les drames contemporains dans lesquels elle excelle.
Durée du film : 1h33 Genre : Drame Date de sortie en Belgique : 14 juin 2023 De Jean-Baptiste Durand – Avec Anthony Bajon, Raphaël Quenard, Dominique Reymond et Galatea Bellugi
Avec ce nouvel opus, « Transformers : Rise Of The Beast » se doit d’être considéré comme étant à la fois une suite de « Bumblebee » (2018) mais aussi un reboot de la licence rendue possible grâce à la vision de Michael Bay. Pensé comme étant le premier volet d’une nouvelle trilogie, le film est tiré de la série « Animutants » qui met en scène de nouveaux robots aux noms évocateurs : Maximals, Predacons et Terrorcons qui font, comme vous pourriez vous en douter, référence aux animaux. Qui dit nouvelle déclinaison dit nouveau héros, ici incarné à l’écran par le convaincant Anthony Ramos (Godzilla 2). L’acteur est parfait dans le rôle d’un adulte se démenant pour soigner son jeune frère (Dean Scott Vazquez) souffrant de douleurs à la main. Nous l’écrivions, le réalisateur a eu le bon goût de mieux calibrer son bébé pour un résultat plaisant sans être indigeste. Et cela passe par une bonne dose d’exotisme avec un tournage au Pérou. La caméra ainsi plantée nous livre de superbes panoramas qui invitent au voyage et à l’évasion ! Mais bien sûr, que serait un Transformers sans ses Autobots mythiques ? Bien qu’Optimus Prime, Bumblebee et consorts soient toujours de la partie, et outre les nouveaux venus inspirés du monde animal, l’Autobot mirage tire habilement son épingle du jeu en remportant notre capital sympathie (Il est à noter d’ailleurs que la Porsche 911 Carrera RS 3.8 apparaissait déjà dans le troisième volet : la Face cachée de la Lune) ! Enfin, comment ne pas évoquer les artistes qui ont prêté leurs voix aux robots transformables ? Aux côtés d’Ophélie Winter, nous retrouvons Dorothée, l’animatrice qui a bercé notre enfance ! Une bonne VF en somme. Et comme si cela ne suffisait pas, Mc Solaar rejoint la fête en prestant le générique judicieusement intitulé « Tout se transforme »…Et non, on ne parlera donc pas de la loi de Lavoisier ici, mais ça, vous vous en doutiez !
Durée du film : 2h08
Genre : Action, Science fiction Date de sortie en Belgique : 7 juin 2023 De Steven Caple Jr - Avec Anthony Ramos, Dominique Fishback, Luna Lauren Velez
Un métrage qui permet à Virginie Efira et Melvil Poupaud de crever l’écran, nous inquiéter, nous terrifier, nous bouleverser. C’est un joli coup de maître qui pèse sur notre esprit une fois la projection finie et qui met un lumière un combat que beaucoup mènent dans le silence ou le déni. Se confiant à son avocate, Blanche (Virginie Efira) nous conte ainsi durant près de deux heures, le calvaire qu’a été sa vie après un parenthèse enchantée qui l’a vue se marier à Grégoire, être enceinte de ses deux enfants et tout quitter pour le suivre à l’autre bout de la France. Au fil des années, ce séducteur attentif a peu à peu tissé la toile de la possession, de la manipulation, du chantage et du harcèlement moral autour d’une épouse dévouée qui ne savait comment s’en échapper. Terrifiant par l’authenticité qu’y met Valerie Donzelli, « L’amour et les forêts » aborde un thème très difficile de façon on ne peut plus cinématographique. Thriller dramatique qui nous happe dans sa spirale infernale, le long-métrage de la réalisatrice a certes un parti pris mais parvient à nous surprendre, à nous faire prendre au jeu de la séduction, de l’amour aveugle et de l’abandon. Glacial, Melvil Poupaud endosse un rôle ambitieux avec un charisme et une implication telle qu’on oublie quel comédien se cache derrière le personnage détestable de Grégoire Lamoureux, un homme apparemment bien sous tous rapports et pourtant tellement dangereux.
Durée du film : 1h45 Genre : Thriller/Drame Date de sortie en Belgique : 7 juin 2023 De Valerie Donzelli – Avec Virgine Efira, Melvil Poupaud, Romane Bohringer, Virginir Ledoyen, Marie Rivière |
Légende
♥ : Coup de coeur ★★★★: Excellent film ★★★: Très bon film ★★: Bon film ★: Passable ○: On en parle? A (re)découvrir: Mai 2023 Avril 2023 Mars 2023 Février 2023 Janvier 2023 |