Il est d’ailleurs fort dommage que le résumé du film annonce d’emblée la période à laquelle l’action se passe car ce détail rend le propos encore plus insupportable lorsqu’on en a connaissance au détour d’une scène. Quand « Women Talking » débute, nous faisons connaissance avec ce groupe de femmes de tous âges d’une communauté religieuse coupée du reste du monde, alors que de multiples attaques sexuelles ont été perpétrées par certains individus de sexe masculin sur les filles et femmes de leur propre communauté. On apprend que ce n’est pas la première fois, on comprend que les hommes de la communauté appellent à la clémence (au nom du pardon chrétien - sans blague !) et on assiste à l’assemblée féminine - grands-mères, mères, filles - qui doit décider de l’avenir de toutes via un vote. Les choix devant elles : rester – se battre – partir. Le seul homme admis est l’instituteur qui prend note des échanges puisque les femmes ne savent ni lire ni écrire, l’école étant uniquement réservée aux garçons. Échanges vifs, houleux, déchirants, virulents, bouleversants selon l’intervenante, selon son caractère et au fur et à mesure que les exactions sont portées à notre connaissance. Celles qui veulent rester cherchent à convaincre celles qui préfèrent fuir vers un monde extérieur pourtant tout proche qui leur est totalement inconnu, et vice versa. Car la décision finale sera unanime, toutes devront s’y plier. Je n’en dirai pas plus sur cette histoire qui nous rappelle que le combat contre le patriarcat et l’obscurantisme continue, sans relâche, grâce à la libération de la parole.
Durée du film : 1h44
Genre : Drame Date de sortie en Belgique : 15 février 2023 Date de sortie en France : 8 mars 2023 De Sarah Polley – Avec Rooney Mara, Claire Foy, Ben Whishaw, Jessie Buckley, Frances McDormand, Judith Ivey, Sheila McCarthy, Michelle McLeod, Kate Hallett.
0 Commentaires
On se délecte cependant de voir cet acteur à l’exceptionnelle faconde à nouveau porter l’écharpe dans cette comédie truculente où il trouve une partenaire de jeu à sa hauteur en la personne de Catherine Frot, qui incarne son épouse Edith. Il y a un petit côté « Zizanie » de Claude Zidi dans cette histoire où mari et femme se querellent sur fond de campagne électorale, bien que le personnage incarné par Frot soit dépourvu d’intention politique. Son combat à elle, c’est sa quête d’identité de genre. Mère de famille, Edith sait depuis toujours qu’un homme sommeille en elle et elle est bien résolue à le réveiller. Sauf que son mari se serait bien passé d’une telle révélation à la veille de sa potentielle réélection… Cette situation cocasse, traitée sans vulgarité, va entraîner son lot de quiproquos pour le plus grand plaisir des spectateurs qui peuvent enfin applaudir dans nos salles une comédie française digne de ce nom. Un sujet dans l’air du temps qui fera peut-être hérisser les poils des plus délicats, par le franc-parler assez réac de Jean Leroy (Luchini), sorti de la plume de Guy Laurent (co-auteur de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu »). C’est pourtant drôle et on en redemande !
Durée du film : 1h29
Genre : Comédie Date de sortie en Belgique/France : 15 février 2023 De Tristan Séguéla – Avec Fabrice Luchini, Catherine Frot, Philippe Katerine
Babs et le cochon domestique S’adressant à un public plutôt jeune, « Knor » (en version originale) nous raconte comment Babs, petite fille éduquée aux produits du terroir directement issus du potager de sa mère, se retrouve à élever un cochon offert par son étrange grand-père, ce qui est loin d’être une sinécure ! Revenu des States pour une raison obscure, son grand-père n’est pas très apprécié de la famille : absent, contestable dans ses agissements dont elle ne sait rien, Babs comprend très vite que son aîné plutôt cool recèle un secret qu’elle et son ami sont bien décidés à percer. Jetant un petit focus sur notre façon de consommer, de nous accaparer les animaux en vue de nous nourrir quitte à ne pas les respecter, « Un amour de cochon » est un joli petit film en stop motion. Admirable pour sa technique, ses textures, ses décors et ses attachants petits personnages, le film de Mascha Halberstad passionnera davantage les enfants que leurs parents.
Durée du film : 1h12 Genre : Animation Date de sortie en Belgique : 22 février 2023 Titre original : Knor De Mascha Halberstad
Au cœur du récit ? Un chef d’entreprise désireux de se reconnecter à l’essentiel se retrouve perdu en pleine montagne et est recueilli par un ermite qui se prive de tout, de la téléphonie à l’électricité, mais pas au plaisir de contempler la nature et se nourrir des relations humaines qu’il a toujours privilégiées. Sorte de fable où la technologie rencontre la pureté, « Les choses simples » a de beaux arguments à avancer mais n’est malheureusement pas parvenu à nous passionner. Si Grégory Gadebois et Marie Gillain sont exceptionnels de justesse, on peine à croire au personnage de Vincent interprété par un Lambert Wilson peu inspiré. Aux manettes de cette comédie dramatique française? Eric Besnard, à qui on doit le très réussi « Délicieux » (déjà avec Grégory Gadebois), « L’esprit de famille » ou encore « Le goût des merveilles », un cinéaste de la vie qui la filme toujours avec bienveillance et une grande humanité et la sublime par des personnages très bien écrits. Ici, la constance de son approche est à nouveau présente mais le duo Vincent/Pierre ne matche pas, ne convainc pas et jette un peu d’ombre à ce tableau lumineux qu’aurait pu être « Les choses simples ». L’importance de profiter de l’essentiel, de se détacher de son travail et de ses obligations pour prendre de grandes respirations, le ressourcement possible dans une nature qui nous dépasse, la possibilité de se réinventer si on prend la peine d’y arriver et la priorité que l’on donne à nos proches sont au centre de son récit, une histoire originale qui reprend les thèmes qui lui sont chers et les mêlent à un petit drame qui devrait donner une intensité à une relation construite sur de nombreuses années.
Durée du film : 1h35 Genre : Comédie dramatique Date de sortie en Belgique/France : 22 février 2023 De Eric Besnard – Avec Lambert Wilson, Grégory Gadebois et Marie Gillain
Mais dans « The Fabelmans », le réalisateur pousse le curseur plus loin encore avec une mise en abîme à peine déguisée de sa propre vie. Le film de la maturité ? Le Cinéma américain traverse des temps difficiles, c’est incontestable. Les crises successives que nous avons connues ont porté atteinte au 7e art. Bien sûr, si les gros blockbusters ne font pas grise mine, les productions originales de taille moyenne, elles, souffrent d’un manque d’adhésion du public. « Nightmare Alley », « The Northman » ou encore le pourtant excellent « Babylon » n’en sont que quelques exemples. Et c’est dans cette « crise » de confiance qu’apparait « The Fabelmans ». Spielberg par Spielberg Le film s’ouvre sur une expérience déterminante pour le jeune Spielberg… (oups), le jeune Sammy Fabelman ! En effet, malgré quelques angoisses des lieux peuplés, les parents de Sammy décident de l’emmener voir « Sous le plus grand chapiteau du monde » au cinéma, et là, c’est le choc ! La scène de déraillement du train le marquera durablement, tout comme la manière de se représenter la vie au moyen d’une caméra. En fin de compte, l’histoire d’amour pour le cinéma a commencé en son sein ! Entouré d’une famille aimante, le jeune Sammy (Gabriel LaBelle) prend plaisir à réaliser, avec ses copains, des films aux trucages ambitieux ! Véritable chercheur des effets spéciaux réalistes réalisés avec les moyens du bord, le jeune cinéaste en culotte courte peut compter sur le soutien inébranlable de sa maman (épatante Michelle Williams) et de son papa (le fidèle à lui-même Paul Dano). Même Bennie, son oncle de cœur (talentueux Seth Rogen) l’encouragera à persévérer en lui offrant une précieuse caméra ! D’ailleurs, les acteurs excellent dans l’interprétation de leurs personnages et l’on se souviendra longtemps de la danse extatique de Michelle Williams seulement éclairée par les phares d’une voiture devant la famille ébahie. Les années suivantes confronteront le jeune Sammy à l’adolescence, synonyme des premiers émois, puis, le moment tragique de la séparation de ses parents. Cet épisode va l’affecter toute sa vie et marquer les bobines de nombreux films qui suivront. Le film quittera son personnage arrivé à l’âge de jeune adulte mais désormais armé pour réaliser ses rêves les plus fous. Nostalgique et lucide sur le temps qui passe, « The Fabelmans » se regarde avec plaisir même si on en connait les enjeux. Indéniablement, le film jouit de la patte artistique si spécifique à Steven Spielberg qui se manifeste aussi dans les scènes intimes de l’existence comme il nous l’avait déjà montré dans « Attrape moi si tu peux ». La photographie du fidèle Janusz Kaminski fait une nouvelle fois des merveilles dans cette belle histoire intime de la vie d’un réalisateur dont il aura fallu des années pour s’aventurer dans les méandres de sa propre psyché. D’aucuns pourraient dire que cela vaut mieux qu’une séance exorbitante chez le psy, d’autres regarderont le film d’un passionné du cinéma qui se livre explicitement.
Durée du film : 2h 31min Genre : Biopic, Drame Date de sortie en Belgique/France : 22 février 2023 De Steven Spielberg - Avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano et Seth Rogen
Mais s’il n’a aucun grand argument cinématographique à défendre, on se laisse pourtant emporter dans cette histoire touchante où solitude et deuil difficile viennent se fondre dans une jolie leçon de vie… De quoi mettre de la couleur dans notre ciel gris et nous faire passer une séance agréable en bonne compagnie. Tout le monde aime Otto « Tout le monde aime Otto mais Otto n’aime (plus) personne ». Voilà qui pourrait sous-titrer l’affiche de ce « Pire voisin du monde » revu à la sauce Marc Forster. Composé de flashback (bien moins réussis que les scènes du présent dans lesquelles on trouve notre héros aigri), l’adaptation très, très libre du récit de Fredrik Backman nous présente la vie d’un Otto qui n’a plus le goût de vivre depuis que Sonya est partie… Une comédie aux situations amusantes qui décochera quelques (sou)rires à qui acceptera de suivre ce drôle de voisin dans ses gestes quotidiens. C’est que, durant de nombreuses années, il a partagé la vie d’une femme qui semblait avoir bien du courage de supporter un homme bougon, jamais satisfait et éternellement pessimiste, un sexagénaire qui occupe ses journées à faire respecter des règles, fliquer ses voisins, ronchonner contre tout et rien mais aussi à réfléchir à la manière dont il pourrait quitter ce monde composé d’idiots, des égoïstes hyperconnectés dont il supporte de moins en moins la présence… Mais ça, c’était avant la venue de Marisol, Tommy et leurs deux filles, une famille mixte qui met tout en œuvre pour lui redonner le sourire, une mission a priori impossible… Librement inspirée d’un roman dont on ne retrouve finalement que peu d’éléments (on sait combien les adaptations sont parfois décevantes et ici les points communs sont vraiment rarissimes entre le matériau d’origine et le film), « Le pire voisin au monde » vaut le coup d’œil pour le formidable tandem formé par Tom Hanks et Mariana Treviño (d’une drôlerie remarquable), un duo que l’on prend plaisir à suivre de scènes en scènes dans un long-métrage paresseux (du moins au niveau de sa réalisation) et convenu. A voir en VO pour mesurer la prouesse de l’acteur préféré des Américains, « A man called Otto » en version originale est une dramédie agréable qui n’est pas calibrée pour le grand écran mais qui vaut la peine d’être vue pour les émotions qu’elle distille deux heures durant. S’attachant aux personnages et découvrant diverses facettes de leur personnalité, les spectateurs en quête de bons sentiments sauront apprécier le dernier film d’un Marc Foster qu’on a connu plus inspiré, une transposition légère et drôle ancrée dans un quartier résidentiel de Pittsburg où chaque jour apporte son lot de surprise… et d’amitié !
Durée du film : 2h06 Genre : Comédie dramatique Date de sortie en Belgique : 15 février 2023 Date de sortie en France : 1er février 2023 Titre original : A Man Called Otto De Marc Foster – Avec Tom Hanks, Mariana Treviño, Manuel Garcia-Rulfo, Cameron Britton et Rachel Keller
Et si le nom de Jean-François Richet ne vous dit rien, sachez que le réalisateur français s’était fait connaître grâce à « Mesrine » et qu’il a, depuis, fait son petit bonhomme de chemin de l’autre côté de l’Atlantique. Hier avec Mel Gibson dans « Blood Father » et aujourd’hui avec Gerard Butler. Il y a un pilote dans l’avion ! Bien que l’histoire se veut d’une simplicité folle - à savoir le crash d’un avion sur une île hostile tenue par des mercenaires - elle n’en demeure pas moins extrêmement efficace ! Le premier élément positif est à aller chercher du côté de la scène d’exposition présentant notre héros. Père de famille qui se languit de retrouver sa fille, il est aussi un pilote à l’écoute de son personnel de bord. Jean-François Richet prend le temps d’installer son intrigue et la qualité des dialogues permet d’y croire ! Mais lorsque la situation dérape, Broddie Torrance n’est pas qu’un simple commandant, il est aussi habile pour délivrer ses passagers retenus captifs sur l’île de Jolo, aux Philippines. Et quand on nous dit que même l’armée n’ose s’y aventurer, on sent que la tâche sera ardue. Aux côtés de l’acteur, nous trouvons Mike Colter, superhéros de la série Luke Cage. Sentant bon les films d’action des années 90, « Mayday » peut compter sur une réalisation parfaitement calibrée qui confère à l’ensemble une dimension explosive. Mieux encore, elle ne porte jamais atteinte à la bonne lisibilité des scènes proposées. Tout du long, le film se regarde toujours avec plaisir, le rythme ne souffrant d’aucune critique. Bien sûr, on n’évitera pas l’impression de déjà vu, mais ce que fait le film, il le fait bien !
Durée du film : 1h 48min Genre : Action, Thriller Titre original : Plane Date de sortie en Belgique : 15 février 2023 De Jean-François Richet – Avec Gerard Butler, Mike Colter
On prend les mêmes… Peyton Reed, le réalisateur désigné de la franchise ne semble pas vouloir changer une formule qui a fait ses preuves jusqu’ici. Ainsi, au rayon des bonnes nouvelles, on retrouve, aux côtés de Paul Rudd l’actrice Evangeline Lily (« Lost- les disparus ») qui continue d’incarner la guêpe à l’écran mais aussi le formidable tandem joué par Michelle Pfeiffer et Michael Douglas. Reprenant son rôle de scientifique de génie, l’actrice a un rôle nettement plus important cette fois. En effet, comme son personnage est revenu de la dimension de l’infiniment petit après trente ans, elle aura un grand rôle à jouer pour guider tout ce beau monde vers la sortie ! Et puisque nous entrons dans la phase 5 du MCU, c’est la première fois que Kang le Conquérant (déjà découvert dans la série « Loki »), fait ses débuts en temps que nouveau Némésis et crainte de la galaxie sur grand écran, rien que ça! Jonathan Major (« Devotion ») prête ses traits dans ce personnage à la fois complexe et fascinant, un bon point donc ! Bien sûr, ses motivations sont grossières et hormis une fin du monde programmée, nous aurions aimé en savoir plus sur lui. Et cette déception d’enjeux véritables nuit considérablement à ce film qui ne raconte pas grand-chose, au final. Star(wars)mania ! Aussi, après une introduction rigolote faite d’une dérision appréciable, le film nous emmène dans un monde un peu foutraque qui ne dispose pas réellement d’identité. Pire, nous avons eu la désagréable impression d’évoluer dans un sous Star Wars ou « Star Wars de Wish », soit une pâle copie qui flirte un peu trop avec le nanar ! La galerie très spéciale de personnages n’aide pas à nous enlever cette drôle d’impression qui ne nous quitte d’ailleurs jamais jusqu’au clap de fin. On parle de MODOK ? La grosse tête dont le corps mécanique est atrophié et qui ressemble à un mauvais personnage de la série québécoise « Têtes à claques » ? C’est d’autant plus dommage que malgré quelques beaux plans en CGI, beaucoup d’autres ne sont pas à la hauteur techniquement…c’est même souvent très moche !
Durée du film: 2h 01min Genre : Action, Aventure, Science fiction Date de sortie en Belgique/France : 15 février 2023 De Peyton Reed - Avec Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Douglas
En effet, si le postulat de départ est intéressant et son contexte plutôt plaisant, on regrette son dernier tiers plus « conventionnel » et faussement inventif. La faute à un désir d’expédier son scénario pour ne pas désintéresser les jeunes amateurs du genre impatients ? Classé « R » aux Etats-Unis, « L’emprise du démon » peut paraître impressionnant mais n’a rien de traumatisant pour autant. Doté de bons jumpscares, d’un climax dérangeant et d’une culture judéo-chrétienne rare au cinéma (on se rappelle du très bon « The vigil »), le long-métrage de Oliver Park joue sur plusieurs tableaux et parvient difficilement à trouver son propre créneau : manipulation psychologique, ésotérisme, spiritisme, thriller ou horreur, il semblerait que son réalisateur ait mis un peu de tout dans son scénario à priori novateur mais qui finit par nous servir un menu composé d’une mise en bouche alléchante, une soupe légère, d’un plat de résistance copieux et un dessert amer. Angoissant par moment (son introduction semblait prometteuse), exubérant à d’autres, « L’emprise du démon » souffre très probablement d’un manque de gestion de ses idées et d’un casting trop hétéroclite que pour y croire vraiment. Si les personnages de Saul, Heimish et Moishe sont convaincants et plutôt bien construits, ceux de Claire et Art(hur) sont plus grossiers, ce qui est plutôt désolant quand on sait qu’ils constituent les éléments phare d’un film qui a le lieu, la temporalité et l’idée de base pour fonctionner.
Durée du film : 1h33 Genre : Horreur Date de sortie en Belgique : 15 février 2023 De Oliver Park – Avec Paul Kaye, Nick Blood, Emily Wiseman, Allan Corduner et Velizar Binev
Face au concurrentiel blockbuster de la bêtise du moment, Astérix by Canet, on s’attendait à ce qu’une gentille comédie, suite d’ « Alibi.com » de Philippe Lacheau, nous fasse passer un moment plus drôle en salle. D’autant que le premier opus nous avait laissé un agréable souvenir à sa sortie en 2017. La tentation de l’acteur-réalisateur, leader de la « Bande à Fifi », de céder à la facilité d’un deuxième volet de sa comédie à succès était semble-t-il trop forte. Elle s’avère qui plus est très imprudente… Lacheau a repris les mêmes ingrédients : lui-même pour incarner le personnage principal, Elodie Fontan dans le rôle de l’épouse, le couple de beaux-parents formé par Didier Bourdon et Nathalie Baye, les potes de la bande à Fifi en chercheurs d’alibis. Il a saupoudré de quelques « guests » dont nous tairons les noms, ajouté quelques éléments supplémentaires (le truculent Gérard Jugnot en père escroc et l’insipide Arielle Dombasle en ex-star du porno) pour former une mayonnaise de très mauvais goût. Lacheau, Arutti et Boudali semblent jubiler de leurs vannes aussi grosses et lourdes qu’un autobus, lancées à la vitesse de l’éclair, tandis que Bourdon baisse le caleçon en attendant que ça passe. Si la première partie du film – disons-le honnêtement – nous a fait sourire, nous n’avons pas participé au nivellement par le bas de la seconde, sorte d’accumulation de gags aussi improbables que puérils entraînant le public jusqu’au ras des pâquerettes. Les rires entendus en abondance lors d’une séance d’avant-première sont-ils le résultat d’un changement sociétal ou d’une accoutumance à une « nouvelle forme » de comédie populaire distillée par des productions abrutissantes nous indiquant une nouvelle direction à suivre ?
Durée du film : 1h28 Genre : Comédie Date de sortie en Belgique : 15 février 2023 Date de sortie en France : 8 février 2023 De Philippe Lacheau, avec Philippe Lacheau, Elodie Fontan, Didier Bourdon, Nathalie Baye, Gérard Jugnot, Arielle Dombasle |
Légende
♥ : Coup de coeur ★★★★: Excellent film ★★★: Très bon film ★★: Bon film ★: Passable ○: On en parle? A (re)découvrir: Janvier 2023 |