Avant-Première - 9 septembre 2017 (par François) Résumé du film : Jeannette Walls, chroniqueuse mondaine à New-York, a tout pour réussir et personne ne peut imaginer quelle fut son enfance. Elevée par un père charismatique, inventeur loufoque qui promet à ses enfants de leur construire un château de verre mais qui reste hanté par ses propres démons, et une mère artiste fantasque et irresponsable, elle a dû, depuis son plus jeune âge, prendre en charge ses frères et sœurs pour permettre à sa famille dysfonctionnelle de ne pas se perdre totalement. Sillonnant le pays, poursuivis par les créanciers, et refusant de scolariser leurs enfants, les Walls ont tout de même vécu une vie empreinte de poésie et de rêve, qui a laissé des marques indélébiles mais qui a créé des liens impossibles à renier. Avis : Présenté cette année au Festival du Cinéma Américain de Deauville, le dernier film de Destin Daniel Cretton fait d’abord penser au fabuleux « Captain Fantastic »…mais en apparence seulement. Car bien qu’il aborde également une famille de marginaux élevés à la dure, le « Château de verre » vous apparaîtra peut-être moins drôle, moins fou mais tout aussi prenant et touchant ! On vous dit tout ! Dans le rôle du père de famille enjôleur, j’appelle Woody Harrelson ! L’acteur , et prochainement scénariste et réalisateur du prochain film « Lost In London », nous offre une prestation de tout premier ordre. C’est bien simple, nous guettons avec beaucoup d’attention ses apparitions à l’écran. Et pourtant, nous aimons le détester dans ce rôle ! Tout d’abord, parce que la poursuite de ses rêves est une chimère et ses enfants en feront les frais. Ensuite, parce qu’en tant que manipulateur rêveur, Rex leur promet monts et merveilles et surtout d’habiter un jour dans un château de verre. Les escaliers et les murs seraient en verre et seule une poutre en bois viendrait tenir ce construction démentielle. Souvent dans le film, nous le voyons échafauder ce projet fou, dessinant et parlant avec conviction à ses enfants de celui-ci. Et alors tout repart, l’espoir d’un autre quotidien accueillant, l’envie de poser les valises pour enfin se fixer durablement. Lorsqu’il parle, sa femme Rose (formidable Naomi Watts) l’écoute avec des étoiles plein les yeux en s’amusant de sa folie. Quant aux enfants, Jeannette (ultra convaincante Brie Larson), Brian (Josh Caras), Lori (Sarah Snook) et Maureen (Brigette Lundy-Paine), ils passent de la fascination provoquée par ce père beau parleur à la triste réalité : un quotidien fait de privation en tout genre : nourriture, attention et écoute, soin, etc… C’est que Rex est trop occupé à feindre de poursuivre les démons dans la réalité pour amuser sa fille, qu’il boit plus que de raison pour chasser ses propres démons. Quant à Rose, celle-ci vit littéralement pour sa peinture et en oublie de s’occuper des enfants, qui n’ont d’autres choix que de veiller les uns sur les autres. Aussi, nous suivons avec beaucoup d’émotion cette admirable fratrie qui devient bien trop vite de petits adultes et les parents qui vivent à fond leur conviction utopiste contre le système, la société et les nantis. Ballotés de villes en villes selon les jobs de Rex, les membres de la famille sont autant éduqués par les livres que par l’école de la vie. Il résulte de ces deux heures de projection, un film abouti, à la réalisation exemplaire et aux acteurs inspirés. Nous suivons les pérégrinations de cette famille avec tantôt de l’amusement, tantôt beaucoup de tendresse. Assurément du très beau cinéma, inspiré l’histoire vraie et étonnante de Jeannette Walls! Date de sortie en Belgique/France : 27 septembre 2017 Durée du film : 2h07 Genre : Drame Titre original : « The glass castle »
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