Note du film : 8/10 (par Sally) Résumé du film : Lauren, inspecteur de police, vient de se mettre en couple avec la jeune Stacie lorsqu’elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer de stade 4. Sachant ses jours comptés, la policière souhaite que sa pension soit versée à sa compagne après son décès. Mais le comté d’Oceancounty pour lequel elle travaille depuis 23 ans ne voit pas les choses de la même manière et refuse d’accéder à sa demande. Laurel et Stacie démarreront alors un long combat pour faire revendiquer leurs droits… Avis : Toujours à l’affiche dans quelques grandes salles de la capitale et de cinémas de quartier, « Free love » est un film émouvant et touchant. Basée sur des faits réels, l’histoire démontre que même au XXIème siècle, il est difficile de vivre de façon égalitaire et de faire valoir ses droits. Excessivement bien réalisé, le film est porté par un casting impliqué et irréprochable. Au centre de l’intrigue, Laurel, incarnée par Julianne Moore. La cinquantenaire n’a jamais hésité à tenir des rôles sensibles. Pour preuve, « Still Alice », pour lequel elle a été récompensée d’un oscar (et où elle interprétait un professeur d’université touché par l’alzheimer). Avec « Free love », elle ne choisit pas la simplicité et entre dans la peau d’une femme qui combat la maladie et parallèlement à cela, la justice de son pays. Son investissement est total et d’un réalisme déconcertant ! Comme toujours, la comédienne parvient à se fondre dans son personnage et semble marquée elle-même par la maladie. Si elle n’a plus rien à prouver, la comédienne continue cependant à nous étonner et à montrer l’étendue de son talent dans des interprétations denses et pourtant peu évidentes à porter. Face à elle, Ellen Page, cheveux courts et très masculine, est elle aussi excellente ! La shadowcat de la nouvelle trilogie « X-Men » (qui a aussi brillé il y a dix ans dans le film « Juno ») maîtrise le sujet puisqu’elle assume son homosexualité depuis quelques années. Forcément impliquée dans son personnage, l’actrice fait montre d’un talent pudique et parvient à nous convaincre que c’est son histoire qui se joue sous nos yeux. Audacieuse, la jeune femme soutient sa partenaire de vie avec courage et ténacité et ne faiblira qu’une fois la porte fermée. Côté masculin, on retrouve un Michael Shannon au top ! Incroyable dans « 99 homes », l’acteur américain joue ici le partenaire de Laurel. Discret, il n’aura de cesse de se battre à ses côtés pour qu’elle obtienne gain de cause. Et c’est sans compter sur l’aide d’un militant gay, en la personne de Steve Carrell (l’oncle crazy dans « Little Miss Sunshine »), qui défendra bec et ongles la cause de Laurel et Stacie. Aussi bon dans la retenue que dans l’excès, le comédien assure dans ce nouveau rôle engagé. Le quatuor constitué, ils n’auront qu’un seul objectif : démontrer que l’Etat américain à le pouvoir de faire changer les choses, pour peu qu’il le souhaite ! L’histoire est dense, la quête honorable et le casting impeccable. Que demander de plus ? Peter Sollett a su trouver l’angler et la dynamique pour nous présenter une histoire délicate et ô combien actuelle. Peu prolixe, le réalisateur a cependant déjà marqué quelques esprits avec son long-métrage « Long Way Home » (qui avait reçu le Grand Prix du Festival de Deauville en 2002). Dans son dernier film, il s’attaque avec justesse à un sujet sensible : le droit des femmes homosexuelles dans une société américaine encore trop rigide. Belle leçon de vie et de courage, « Free Love » vaut la peine d’être vu tant pour sa réalisation que pour son interprétation. Notre seul regret aura été qu’il ait été peu distribué car il vaut véritablement la peine d’être distribué et projeté. Date de sortie en Belgique : 18 mai 2016 Durée du film : 1h43 Genre : Drame Titre original : Freeheld
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