Note du film : 5,5/10 (par Véronique) Résumé du film : En 1943 pendant l’occupation allemande, le tsigane Django Reinhardt, véritable “guitare héros”, est au sommet de son art. Chaque soir, il fait vibrer le tout Paris aux Folies Bergères avec sa musique swing alors qu’en Europe, ses frères sont pourchassés et massacrés. Lorsque la propagande allemande veut l’envoyer à Berlin pour une série de concerts, il sent le danger et décide de s’évader en Suisse aidé par une de ses admiratrices, Louise de Klerk. Pour passer, il se rend à Thonon-les-Bains, sur les bords du lac Léman, avec sa femme enceinte, Naguine et sa mère Negros. Mais l’évasion est plus compliquée que prévue, Django et ses proches se retrouvent plongés dans la guerre. Pendant cette période dramatique, il n’en demeure pas moins un musicien exceptionnel qui résiste avec sa musique, son humour, et qui cherche à approcher la perfection musicale. Avis : Les fans de Django Reinhardt se frottent sans doute les mains à l’annonce d’un film sur leur musicien favori. Attention cependant, si Django est bien le héros du film d’Etienne Comar, le sujet central n’est pas la carrière du musicien prodigue, son enfance, son évolution artistique. Non, « Django » est surtout un prétexte pour aborder la Deuxième Guerre mondiale sous un angle inédit : présenter le sort réservé aux tsiganes sous le joug Nazi. On le constate dès le début, Reda Kateb n’a pas vraiment les traits de son personnage Django Reinhard. Il n’empêche, la prestation impeccable du comédien est peut-être l’un des seuls réels intérêts du film car, malgré toute la volonté du monde, nous avons eu bien des peines à entrer dans cette histoire et à ne pas voir le temps passer. Long, lent et plutôt plat, le premier film du producteur français Etienne Comar nous a plutôt déçu : nous qui nous attendions à taper du pied durant des heures au son reconnaissable du plus célèbre des manouches, nous sommes sortis annihilés de la projection. Pire, nous avons la sensation amère d’avoir été trompé sur la marchandise. La bande annonce du film, musicale et audacieuse, nous annonçait ces mots « Django Reinhardt, un guitariste de légende, résiste par sa musique »… si seulement! Plutôt fuyant, Django se terre et erre dans l’attente de prendre une décision réelle alors que notre côté, nous errons dans nos pensées faute d’entrer véritablement dans l’histoire proposée. Mais revenons quelques instants sur Reda Kateb, celui qui aura su nous convaincre de ne pas mettre une note sanction au film grâce à son interprétation. Celui qui s’est révélé dans « Un prophète » en 2009 est parvenu à s’imposer dans le cinéma français au fil des films : « Hippocrate », « L’Astragale » ou « Les chevaliers blancs » en sont quelques exemples. Toujours juste, le comédien français réalise ici encore une prestation mémorable et réussie. Pour l’accompagner, on trouve une Cécile de France correcte mais peu transcendante et un casting « manouche » bien plus convaincant (Beata Palya, Bimbam , Gabriel Mirété ou encore Johnny Montreuil) . On notera également la présence de Patrick Mille, meilleur acteur que réalisateur (on a toujours du mal à digérer « Going to Brazil »). Si l’époque est très bien reconstituée et le sujet intéressant, la réalisation et la dynamique ne parviennent pas à faire décoller le scénario un peu trop plan-plan et peinent à donner de l’envergure à l’enjeu mis en lumière par son réalisateur. Les émotions, présentes mais trop artificielles, sont à l’image du film : anesthésiées… Dommage ! Ce que l’on retiendra de « Django » ? Sa sublime affiche et le jeu de Reda Kateb. Pour le reste, on ne peut pas dire que la sortie ciné est incontournable, si ce n’est pour les fans du génie de la guitare de jazz… Date de sortie en Belgique : 10 mai 2017 Durée du film : 1h57 Genre : Biopic
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