Résumé du film : Préoccupé, Max est parti dans sa maison au bord de la mer pour se ressourcer. Sa bande de potes, qu’il n’a pas vue depuis plus de 3 ans débarque par surprise pour lui fêter son anniversaire ! La surprise est entière mais l’accueil l’est beaucoup moins... Max s’enfonce alors dans une comédie du bonheur qui sonne faux, et qui mettra le groupe dans des situations pour le moins inattendues. Les enfants ont grandi, d’autres sont nés, les parents n’ont plus les mêmes priorités... Les séparations, les accidents de la vie... Quand tous décident de ne plus mettre de petits mouchoirs sur les gros bobards, que reste-t-il de l’amitié ? Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Sixième long métrage de Guillaume Canet, « Nous finirons ensemble » est la suite directe des « Petits mouchoirs » sorti 9 ans plus tôt. Entre les deux, le réalisateur français s’est cherché dans un thriller (revisitant les « Liens du sang » de Jacques Maillot) intitulé « Blood Ties » et une comédie très « Rock’n Roll ». Fort de son succès d’antan (et pour renouer avec le succès), Guillaume Canet nous invite à retrouver sa bande de potes dans le bassin d’Arcachon. Ils ont changé, grandi, muri mais finalement, « Nous finirons ensemble » ne parvient pas à s’imposer comme un très bon film choral. Le délire entre amis a sans doute permis à cette joyeuse bande de passer quelques jours de tournage sympathique mais le résultat est on ne peut plus décevant et le surjeu des comédiens bien trop pesant… Max et la menace de la soixantaine Divorcé, en proie à des soucis financiers et irascible comme jamais, Max vient chercher un peu de tranquillité dans sa maison du Cap Ferret à l’aube de ses 60 ans. Alors qu’il négocie ce cap avec beaucoup de difficultés et qu’il s’apprête à mettre en vente ce petit coin de paradis où se sont construits de mémorables souvenirs, Max reçoit la visite de ses amis, qu’il n’a plus vu depuis un bout de temps. La tension avec Eric (Gilles Lellouche) est plus que palpable, Marie (Marion Cotillard) est dépassée par sa vie de mère célibataire, Vincent (Benoit Magimel) file le parfait amour avec Alex, un ancien danseur de ballet, Antoine (Laurent Lafitte) a toujours la naïveté d’un enfant dans un corps d’adulte et Isabelle (Pascale Arbillot) enchaine les plans Tinder en toute décontraction. On l’a très vite compris, les choses ont bien changé depuis l’enterrement de Ludo, toujours présent dans le cœur de cette joyeuse bande et les comparses de toujours se sont donnés le mot et ont libéré une semaine de leur vie chargée pour fêter leur ami Max chez qui ils ont toujours trouvé un refuge iodé. Mais comment peut-on faire face au passé et à ceux qui nous renvoient sans cesse à la vie qui s’est écoulée lorsque sa vie est au point mort ? Max, au bout du rouleau, va pourtant devoir faire avec ses coriaces invités et affronter quelques moments de vérité… Tout comme dans les « Petits mouchoirs », le personnage de François Cluzet se démarque du casting et tient clairement le haut du pavé. Dépressif, colérique et fier, Max vit des hauts et des bas, se réjouit de cette présence chaleureuse autant qu’il la rejette. Toujours ultra précis dans l’interprétation de ses émotions, le comédien retrouve un rôle qui lui sied à merveille. Pareil pour Laurent Lafitte qui n’a pas son pareil pour jouer un homme-enfant résolument optimiste et on ne peut plus naïf. Pour le reste, c’est tout autre chose. Aucun des acteurs ne semble pouvoir s’effacer derrière les traits de son personnage, surjouant comme au théâtre et tirant à lui la couverture sans craindre de ne découvrir les autres. Les sentiments sont à peine crédibles, l’histoire cousue de fil blanc, bref, on ne trouve aucun autre intérêt que celui de retrouver une sympathique bande de comédiens bien moins efficace que celle du Splendid. Nous finirons bien par nous en lasser… Le problème majeur du film est, comme bien souvent dans ceux de Guillaume Canet, sa longueur excessive. Si on ne doute pas une seule seconde que les rush sont nombreux et que le montage a été laborieux, on regrette à nouveau un manque de simplicité dans les récits originaux du comédien/réalisateur. Les fans de la première heure se délecteront des petits rebondissements, souriant à pleines dents face aux situations successives alors que les simples curieux attendront avec soulagement un épilogue larmoyant… et usant des mêmes ficelles que son opus précédent. Qu’est-ce qui a changé ces dix dernières années ? Peu de chose finalement… on retrouve exactement ce qui a fonctionné dans le premier volet et même si les destinées sont différentes, rien n’a véritablement évolué. « Nous finirons ensemble » avait-il un intérêt quelconque ? La réponse est plutôt mitigée. Oui, si nous voulions retrouver le casting de la première heure (augmentée par l’apparition de personnages somme toute totalement dispensables) et nous délecter d’une bande originale de qualité. Non car, même si c’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes, on aurait aimé découvrir une gastronomie plus raffinée et ne pas suivre le même menu de plats réchauffés… Date de sortie en Belgique : 1er mai 2019 Durée du film : 2h15 Genre : Comédie
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