Résumé du film : La Famille Chamodot est fantasque et inclassable. Bernard, le père, un peu doux-dingue, fait vivre tout le monde dans une caravane, et la mère, Annie teint les cheveux de son fils Émile en blond, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça ! Quand Pauline, la fille du lycée dont Émile est amoureux, l’invite à Venise pour les vacances, l’adolescent est fou de joie. Seul problème, et de taille, les parents décident de l’accompagner avec leur caravane, pour un voyage aussi rocambolesque qu’initiatique... Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : A mi-chemin entre « Little Miss Sunshine » et « La vie est un long fleuve tranquille », parsemé d’un brin de « Tuche » attitude et de « Camping Paradis », « Venise n’est pas en Italie » est le cinquième long-métrage de l’écrivain et réalisateur Ivan Calbérac. Celui qui avait déjà signé « L’étudiante et Monsieur Henri », « Irène » ou encore « Une semaine sur deux » nous propose cette fois un petit road movie totalement absurde porté par Benoit Poelvoorde et Valérie Bonneton. S’il fera sourire ses spectateurs, le film a cependant du mal à tenir sur sa longueur et vaudra le détour si vous appréciez ses acteurs principaux et les petites comédies légères mais ensoleillées. Une caravane pour un petit Tour de France En adaptant son roman du même nom (qu’il avait déjà mis en scène au théâtre), Ivan Calbérac choisit de donner vie à Emile et sa famille avec un angle nouveau. Si nous n’avons pas lu le livre ni vu la pièce, nous entrons avec aucune appréhension dans son univers déjanté. C’est que la famille Chamodot est haute en couleurs et les parents, Bernard et Annie, très particuliers. Donnant lieu à des situations cocasses dont on s’amuse à diverses reprises, le quotidien de ce trio infernal donne d’emblée le ton et fait rire la salle à de nombreux moments. Mais lorsque Emile, le cadet de la famille très introverti, est invité par sa camarade de classe à la rejoindre pour un concert en Italie, il est loin de s’imaginer que sa tribu honteuse le suivra dans ses pérégrinations, ne lâchant jamais le petit rejeton. Heureusement pour lui, Emile (très juste Hélie Thonnat) pourra compter sur le soutien de son grand frère Fabrice (Eugène Marcuse, la révélation du film) et la bienveillance d’inconnus rencontrés sur la route. Maladroits, les parents d’Emile font pourtant tout leur possible pour accomplir leurs rêves et vivre dans une certaine harmonie. Qu’importent les on-dit et les moqueries, seuls comptent les moments passés en famille. Grandissant dans un environnement qui ne lui convient pas (et dont il a particulièrement honte), le jeune Emile préfère d’ailleurs dormir dans le garage d’une voisine que de partager le petit espace restreint de la caravane familiale. Sensible, timide et manquant de confiance en lui, le jeune adolescent est pourtant le chouchou de ses parents ringards qui n’hésitent pas une seule seconde à l’emmener auprès de sa douce Pauline. Benoit Poelvoorde est très touchant, Valérie Bonneton en fait des caisses mais on suit sans trop rechigner ce road movie délirant aux petits messages remplis de tendresse. Que retenir finalement de ce « Venise n’est pas en Italie » ? Sa bande originale sympathique et le tube « A.I.E » de la Compagnie Créole massacré par Benoit Poelvoorde ? Son jeune casting convaincant ? Sa douce folie sympathique malgré une réalisation trop classique ? Un peu de tout cela et on s’étonne d’ailleurs de garder un petit souvenir ému d’un final qui résume à lui-même toutes les (belles) intentions du réalisateur. Amusante mais pas tonitruante, cette comédie familiale plaira à un large public peu exigeant et se rangera davantage dans la case téléfilm que dans celle des sorties du mois. Date de sortie en Belgique/France : 29 mai 2019 Durée du film : 1h35 Genre : Comédie ► Quelques photos de l'avant première au Festival de Valenciennes
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