Margaux décrypte la saison 4« Black Mirror », c’est la série à ne pas louper si vous aimez les univers futuristes (peut-être pas tant que ça) parfois glaçants ! Et bonne nouvelle, le cauchemar technologique est de retour pour une saison 4 saisissante ! Netflix n’en finit plus de nous surprendre ! « Black Mirror » est en effet une série originale où chaque épisode raconte une histoire différente avec des personnages interprétés par des acteurs différents. Le fil conducteur ? Les nouvelles technologies et les conséquences de celles-ci, abordées dans chaque épisode d’une quarantaine de minute à parfois plus d’une heure. Cette quatrième saison de Black Mirror sera riche en couleurs et en monochrome (avec l’épisode « MetalHead » qui réutilise avec succès ce « bon vieux » noir et blanc d’avant). Les épisodes.
Inspiré de « Star trek » et dans un univers totalement kitch de science fiction « USS Callister » réussit le tour de force d’aborder les problèmes d’entreprises et les problèmes sociaux dans un univers (presque) totalement fictif. On se ballade tantôt dans un monde réel avec un concepteur timide et à l’allure sympathique, et plus tard dans un univers de science fiction coloré où évolue le personnage insupportable du capitaine Robert Daly. Soutenu par un beau casting (Jesse Plemons de « Battle Ship » ou « The Master » et Cristin Milioti du « Le loup de Wall Street » ou « Fargo ») et une photographie réjouissante « USS Callister » est un « must see » pour tous les fans de science fiction mais aussi pour tous les septiques qui hésiteront longuement avant de se lancer dans la vision de ces 76 minutes ! • Le deuxième épisode s’intitule « Arkangel » et il raconte l’histoire d’une mère célibataire qui élève seule sa fille unique. Un jour, alors que sa fille joue dans un parc pour enfant, celle-ci disparaît et ne réapparaît que quelques heures plus tard. Sa mère, morte d’inquiétude, décide de lui faire poser un implant dans le crâne lui permettant de localiser sa fille à tout moment mais aussi d’avoir accès à sa vision via une tablette. Mais l’opération est irréversible... Adolescente, la jeune fille vivant ses premières fois et souhaitant son émancipation, demande à sa mère de ne plus la surveiller. S’ensuit tout un tas de péripéties qui pourrait bien séparer le duo mère/fille pour de bon. C’est un des épisodes les plus intéressants de la saison. Tout d’abord par son esthétisme (comme toujours dans « Black Mirror »), ses cadres sont maîtrisés et la colorimétrie qui amènent une ambiance stressante voire malsaine. Le jeu des actrices est plus que convaincant parmi lesquelles la mère interprétée avec brio par Rosemarie DeWitt (vu aussi dans « La La Land »). Mais au delà d’une mise en scène et d’un esthétisme remarquables, c’est surtout le sujet abordé qui est digne d’intérêt.
• « Crocodile» est le troisième épisode et sans doute le plus décevant même s’il constitue le thriller de cette quatrième saison. Son histoire ? Une détective enquête sur un banal accident de la route. Pour se faire, elle utilise une technologie permettant d’avoir accès à la mémoire des témoins. En se plongeant dans celle d’une jeune femme architecte qui a en apparence « tout pour être heureuse » (la belle maison, le mari aimant et l’enfant bien élevé), elle va réveiller de vieux souvenirs bien sombres et sera prise dans cette spirale infernale. « Crocodile» est le plus gros échec de cette saison : une mise en scène très limitée, des plans rébarbatifs, un réalisateur bien plus intéressé par l’esthétisme que par le jeu des acteurs, une actrice qui fait de son mieux pour s’en sortir… Difficile d’être captivés par tout ce cafouillage et une histoire qui ne tient pas en haleine d’autant plus que la morale technologique de l’épisode n’est pas assez poussée : le rendu est ennuyant et prévisible. Durant ces 59 minutes, le spectateur n’a juste qu’une envie : sortir de ce cercle sans fin. • Heureusement l’épisode « Hang the DJ » vient rattraper la déception du précédent. Cet épisode, c’est la romance 2.0 de cette quatrième saison. Grâce à une application ultra sophistiquée qui organise des « rendez vous au compte à rebours », nos deux protagonistes se rencontrent lors d’un premier rendez vous mais sont séparés par les règles strictes de l’application (le but du programme étant d’organiser un nombre de rendez-vous assez suffisant pour définir le profil parfait pour chacun des candidats). « Hang the DJ » , est un épisode où l’ambiance tendre fait croire en l’amour aux éternels célibataires sans jamais tomber dans le niais. On s’attache aux deux personnages et on est heureux de les voir ensemble. Les acteurs , Joe Cole (vu aussi dans « Peaky Blinders ») et Georgina Campbell, forment un duo atypique et nous emmène dans leurs aventure amoureuses où apparaissent quelques révélations de dernières minutes. Si vous aimez les jolies romances que vous aussi vous vous êtes déjà inscrits sur des sites de rencontres sans succès vous pourriez aimer cet épisode particulier. • La claque de cette saison, c’est « MetalHead ».
« MetalHead » c’est un plongeon dans 41 minutes de suspense et de tension. Sa réalisation est plus que convaincante et malgré la fadeur que peut imposer le noir et blanc, on reste fixé à notre écran sans vouloir en perdre une seule seconde ! L’actrice Maxine Peake joue parfaitement son rôle à tel point que l’on apprécie son côté « badass pris par son personnage à la fin de l’épisode. Le cauchemar technologique est parfaitement représenté par ces robots chiens, et l’épisode prend une toute autre ampleur une fois que l’on a vu cette vidéo • Enfin, « Black Museum » est le dernier épisode marquant la fin de cette saison 4. Une jeune fille, en panne d’essence dans un désert, tombe sur un musée qui regroupe des objets des pires meurtres de tous temps. Son propriétaire est un ancien « inventeur de technologie » dont on voit les paroles en début d’épisode, malgré les sordidités des histoires racontées. L’atmosphère pesante (presque physiquement) peut plaire aux amateurs de thriller psychologiques. Néanmoins, la fin est décevante par son renversement de situation peu prévisible…mais ennuyant. L’épisode, qui s’articule autour de trois récits, s’essouffle au bout de 40 minutes. L’enchaînement des histoires de meurtres racontées ne donne aucune direction à l’épisode et nous divise entre l’envie d’en savoir plus sur chacun des objets présentés et l’ennui de ne pas savoir où aller. Cependant on ne peut pas enlever à « Black Museum » sa belle mise en scène et le jeu d’acteur impressionnant de Douglas Hodge (« Penny Dreadful ») qui nous donne des frissons tout le long de ces 69 minutes. Pour conclure, on peut dire que cette saison 4 part un peu dans tous les sens mais pour le plus grand plaisir des spectateurs. Malgré quelques déceptions, la saison se tient et remplit tout à fait son rôle en restant tout aussi intéressante que les trois premières saisons. On a déjà hâte de découvrir la 5ème saison, qui par ailleurs, n’est pas encore annoncée !
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