Note du film : 4/10 (par Véronique) Résumé du film : Ruben, Durex et Nora sont tous les trois étudiants en dernière année de fac. Par manque de confiance en lui, Ruben a déjà raté une fois ses examens. Même problème avec Nora, à qui il n'ose avouer ses sentiments. Et ce n'est pas Durex son ami d’enfance, le type le plus gênant au monde, qui va l’aider…Lorsqu’il découvre que Nora est aussi dealeuse et qu’elle part pour Amsterdam afin de ramener un tout nouveau type de drogue, Ruben prend son courage à deux mains et décide de l’accompagner. Ce voyage à Amsterdam, c’est le cadre idéal pour séduire enfin Nora, dommage pour lui que Durex s’incruste dans l’aventure. Alors que tous les trois découvrent la capitale la plus dingue d’Europe, leur vie va franchement se compliquer quand ils vont réaliser que la drogue qu’ils viennent de récupérer appartient aux plus grands criminels d’Amsterdam…Très vite Ruben, Durex et Nora vont comprendre que pour retrouver leur vie d’avant, ils vont devoir cesser d’être des blaireaux, pour devenir de vrais héros. Avis : Dans la série des comédies françaises lourdingues, je demande « Gangsterdam ». Un peu moins accablant que « Going to Brazil » dont on vous parlait dernièrement, le deuxième long-métrage de Romain Lévy a tout de même de quoi faire tiquer les spectateurs un tant soit peu exigeants. Cliché, dégoulinant de gags douteux, mal interprété, la comédie de Lévy ne nous a pas fait rire du tout... Enfin, presque pas, car malgré tout ce qu’on pourra lui reprocher dans les prochaines lignes, on doit tout de même plaider coupable pour quelques rires honteux tirés de situations abracadabrantes. Fort de son premier succès « Radiostars », un film plutôt abouti sur le monde de la radio, Romain Lévy revient sur nos écrans avec « Gangsterdam », un long-métrage déjanté dans lequel trois étudiants en droit se retrouvent coincés à Amsterdam et à la merci d’un gang peu commode. Si son humour décomplexé et son originalité avaient fait les belles heures de son premier film, Lévy pousse un trop loin l’exercice de style qui lui avait réussi et devient une caricature grossière de la comédie de genre. Les dialogues, peu naturels, sont à l’image du jeu théâtral de la plupart des protagonistes. Sans doute volontaire, l’interprétation sonne faux et nous donne l’impression d’assister à un pastiche d’une comédie plus qu’à une comédie à proprement parler. On retrouve le sens de l’énergie de Lévy dans ce film d’action rocambolesque mais il est bien trop nerveux et franchement « too much » pour parvenir à nous convaincre. Proche du génie audacieux avec « Radiostars », Romain Levy s’embourbe dans une histoire invraisemblable où cartels et règlements de compte fusent ici et là sans que l’on ne comprenne toujours pourquoi. Des bas-fonds d’Amsterdam aux péniches cossues, « Gangsterdam » nous entraîne dans un voyage agité qu’il est difficile d’apprécier. Parmi cette succession de gags indigestes, on parvient tout de même à relever une mise en scène maîtrisée où l’esthétique tient une place de choix. Sorte d’hommage aux films des années 80-90, le générique, le grain de l’image et la bande son viennent orner agréablement l’heure quarante de film. Si les références ne sont pas explicites, on reconnaît la qualité du travail qui a été faite sur la forme, afin de donner une touche vintage aux images. Mais assez parlé de l’apparat, évoquons le casting du film, sur lequel a misé le réalisateur français. On le sait, les ados adorent Kev Adams. Star montante de ces dernières années, le jeune comédien est passé du stand up au cinéma sans faire de grand écart. Fidèle à lui-même, Kev nous livre une interprétation correcte et fait... du Kev Adams ! Sans que cela ne marque totalement les esprits, on peut le dire, sa fraîcheur et sa bonhomie habituelle se prêtent plutôt bien au contexte du film. Par contre, là où la bat blesse, c’est dans l’interprétation de Côme Levin, qui donne l’impression de n’être là que pour mettre en lumière son partenaire de jeu, tant il est ridicule et excessif. Et nous ne parlons même pas des répliques et des scènes qui lui sont confiées, juste de l’insupportable prestation qu’il nous livre dans le film. Loin d’être un novice en matière de cinéma, on se demande franchement la raison de ce choix d’acting. Pour compléter le trio, la très jolie Manon Azem (la doubleuse française officielle d’Emma Watson) qui remplit le contrat sans en faire des tonnes. Mais ils ne sont pas les seuls à se donner la réplique dans le film. Dans les figures plus emblématiques, on retrouve le fidèle Manu Payet (déjà à l’affiche de « Radiostars »), Hubert Koundé, l’actrice belge Mona Walvarens, le charismatique néerlandais Rutger Hauer ou encore Patrick Timsit qui joue un improbable père juif, professeur de chimie. Preuve qu’ici encore, on surfe sur le mélange de genres… Popcorn movie par excellence, « Gangsterdam » plaira peut-être aux adolescents en soif de comédie d’action où Kev Adams tient un rôle phare. Il n’y a qu’à voir les foules incroyables qui se bousculent aux avant-premières pour comprendre que le réalisateur a fait mouche en lui confiant le rôle principal. Pour notre part, nous avons essayé d’entrer dans l’univers déjanté de Romain Levy mais nous en sommes sortis déconfis, déçus de voir que le manque de sobriété avait saboté une histoire qui méritait d’être mieux traitée. Oui, la photographie et la mise en scène sont intéressantes. Mais c’est bien triste de ne relever que ces qualités dans une comédie excessive où l’humour borderline peut très vite nous faire passer des rires à la contrariété. Comme souvent, le meilleur se trouve dans la bande annonce. Et au vu de celle-ci, on peut aisément comprendre qu’il n’est absolument pas indispensable de se rendre dans les salles pour découvrir les péripéties de Kev Adams et compagnie… Date de sortie en Belgique/France : 29 mars 2017 Durée du film : 1h40 Genre : Comédie
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