Note du film : 7,5/10 (8/10 pour François et 7/10 pour Véronique) Résumé du film : Un groupe d'explorateurs plus différents les uns que les autres s'aventurent au cœur d'une île inconnue du Pacifique, aussi belle que dangereuse. Ils ne savent pas encore qu'ils viennent de pénétrer sur le territoire de Kong… Avis : Le moins que l’on puisse dire, c’est que « Kong, Skull Island » nous a pas mal divisé. Alors que François n’attendait rien de particulier du film et qu’il est sorti conquis de la projection, Véronique espérait être emportée dans une aventure singulière et en est sortie plutôt mitigée. Avant de présenter ce qui nous a divisé, évoquons ce qui nous met d’accord : - Le casting : un des points forts du film, c’est sans conteste son casting solide et hétéroclite. Du côté des explorateurs scientifiques, on trouve John Goodman (fidèle à lui-même), Jing Tian, Toby Kebbell et John Ortiz. Et comme dans tout bon King Kong, il faut une figure féminine phare au casting. Ici, c’est Brie Larson (remarquable dans « Room ») qui suit les traces de l’équipe d’explorateurs, l’œil vissé à son appareil photo. Son rôle n’a pourtant rien de commun avec celui des autres femmes de la saga Kong mais on vous laissera le découvrir par vous-même. Mais ces explorateurs ne seront pas seuls. Assistés par l’armée et un capitaine mercenaire expérimenté, ils foulent le sol de « Skull Island » presque confiants. En tête de cette équipe, le capitaine James Conrad (Tom Hiddleston, vu dans « Crimson Peak » ou « Avengers » et « Thor ») dont le charisme seul permettrait à rassurer n’importe quel individu à le suivre dans cette jungle très peu accueillante. Dans sa suite, une belle brochettes d’acteurs de tous horizons parmi lesquels Corey Hawkins ou encore Shea Whigham et Jason Mitchell qui apportent leur petite touche d’humour bienvenue. Notre petit regret vient d’un taulier du 7ème art : un Samuel L. Jackson trop caricatural. Il en fait des caisses en haut gradé fanatique qui décaroche… Dommage. Les acteurs remplissent le contrat et un autre sort clairement du lot : John C. Reilly, qui incarne un personnage truculent et parvient encore à nous surprendre. Nous sommes en effet heureux de le voir s’éloigner de plus en plus des personnages de « noeud nœud » pour proposer des rôles à la mesure de son talent ! - La photographie : Jordan Vogt-Roberts (que l’on découvre ici) s’est entouré d’une belle équipe de décorateurs et a fait appel au talent de Larry Fong (la saison 1 de « Lost », « Super 8 », « Insaisissables ») pour offrir une photographie appréciable. Des reconstitutions d’époques (on voyage dans les années 1940 et 1970), aux prises de vue de l’île, le spectacle est époustouflant et mérite d’être souligné. - Les apparitions de Kong sont soignées. De la première image à chacune de ses interventions, le gorille de près de 30 mètres de haut vient magistralement s’insérer dans l’histoire qui se déroule au sol et prend une place gargantuesque sans reléguer au second plan les héros humains. Les effets spéciaux des différents animaux sont d’ailleurs impeccablement maîtrisés et le spectacle est total ! Touchant, le singe (qui prend forme grâce à la célèbre technique de performance-capture) montre que le monstre n’est finalement pas celui que l’on croit et que l’homme peut être bien pire que n’importe quel animal sauvage. Mais évoquons à présent nos différents ressentis : Pour François, le constat est simple : n’y allons pas par quatre chemins, nous n’avons jamais été conquis par les films centrés sur le grand singe. Tout simplement parce que la recette ne magnifie pas ses ingrédients. Jugez plutôt : mettez en place une opposition simpliste entre les hommes et Kong, saupoudrez-la par une femme faisant le pont, chauffer le tout et vous obtiendrez une implacable injustice. Cette formule, nous la connaissions depuis la version de 1976 avec Jessica Lange et Jeff Bridges. Puis vient celle de Peter Jackson ; certes très belle techniquement mais également convenue… Que pouvait-on trouver de nouveau ici ? D’ailleurs, est-on en droit d’attendre quelque chose de novateur sur une histoire répétée inlassablement et tenant sur un ticket de métro ? (Et encore…nous ne sommes pas trop pressé de voir le combat des titans Godzilla versus Kong mais passons). La mouture 2017 sonne une fois de plus comme un gros film d’action bien rythmé, dans l’ensemble bien interprété et doté d’une bande son des plus agréables ! Mais cette fois, le scénario sans être très original dans le fond parvient à créer quelques surprises (de taille) ! Peut-être que les scénaristes ont voulu changer quelque peu les ingrédients, ou sortir d’un canevas que l’on commençait à connaître par cœur. Cela change (un peu) et nous, on est ravi ! En définitive, nous savons ce que nous trouverons mais c’est sans doute pour cela que nous franchirons la porte de notre ciné préféré. Le film est efficace dans sa forme et parvient à casser le « code » des précédents métrages….et ça, ce n’est finalement déjà pas si mal ! Pour Véronique par contre, le « Kong » nouveau cru n’a rien de bien novateur. En entrant dans l’univers du grand singe, on s’attendait à retrouver les mêmes ficelles habituelles mais quand même. Un peu de psychologie et un scénario un peu plus dense n’auraient pas été du luxe. A l’heure où les scénaristes tentent d’apporter leur petite touche, on regrette le manque d’originalité dont Max Borenstein, Dan Gilroy et leur discrète clique ont fait preuve. Malgré quelques rebondissements et scènes impressionnantes, on se dit que l’histoire tient sur deux lignes : des hommes débarquent sur une île hostile dans un but inavoué et se trompent sur ce qu’il pense voir, au risque de commettre des impairs quasiment irréparables… A quoi pensait-on s’attendre d’autre ? A un bel hommage certes, mais à quelque chose d’un peu plus « couillu », sortant des sentiers battus… Pour la bande originale, même chose. Les introductions sont audacieuses mais trop vite esquivées. A l’image de la sensation générale ressentie à la vue du film : inconstante sur la longueur. En bref, un grand show sur un fond scénaristique un peu creux. Vous aimez les autres « King Kong » ? Vous voulez retrouver tout ce que vous avez apprécié dans les autres opus ? Alors, celui-ci est pour vous. Si par contre, vous vous êtes laissés emporter par les effets d’annonce et que vous souhaitez découvrir un angle neuf d’une histoire déjà contée, vous resterez un peu sur votre faim… On le sent (et on le sait d’ailleurs), « Kong, Skull Island » annonce un peu trop la suite « attendue » où le gorille démesuré affrontera un godzilla surpuissant. Impossible à l’heure actuelle de savoir sur qui miser tant les roustes du grand singe sont impressionnantes. Ses combats avec le lézard géant donne le ton : Kong n’a pas l’intention de baisser la garde, quelque soit la taille du reptile qui menace ses terres. Quoiqu’il en soit, Jordan Vogt-Roberts a tout mis en œuvre pour offrir un spectacle de grande envergure où l’action et les tirs de mitraillettes sont au quatre coins du script. Les amateurs du genre en auront pour leur argent et ne sortiront pas déçus de ce nouveau film estampillé Kong. Date de sortie en Belgique/France : 8 mars 2017 Durée du film : 1h58 Genre : Action/Aventure
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