Note du film : 5,5/10 (par Véronique) Résumé du film : Los Angeles, 1965. Alice Zander et ses deux filles, Paulina et Doris, spécialisées dans les sciences occultes, décident d'utiliser une planche Ouija pour « arnaquer » les clients désireux de parler avec leurs proches décédés. Mais quand un véritable esprit prend possession du corps de la petite Doris, la famille s’inquiète et espère le renvoyer de l'autre côté. Avis : Alors que le premier « Ouija », sorti en 2014, nous avait déjà un tantinet déçu, ce deuxième opus (qui est en réalité une préquelle au précédent) a-t-il su nous surprendre ? Pas vraiment. Si les amateurs de frissons voient dans la sortie d’un nouveau film d’horreur une occasion rêvée de sursauter dans les fauteuils de leur ciné, « Ouija : les origines » risquent de les désenchanter. En effet, après un petit suspense amené crescendo au bout de la première demi-heure, on tombe dans les mécanismes habituels des films du genre : couverture qui bouge « toute seule », ombre inquiétante, reflet dans le miroir vachement flippant : tout y est ou presque. Ajoutez à cela une petite touche de « The grudge » et vous obtenez un alignement de clichés horroresques à la limite du kitsch. Et le mot kitsch est peut-être un tantinet léger. Après une première moitié intéressante où Mike Flanagan plante le décor (on y reviendra plus tard), le film part en vrille avec l’arrivée d’un démon mal réalisé (est-ce volontaire d’user d’effets spéciaux cheap ?) qui prend possession d’une gamine déjà marginale. Comme souvent, c’est un enfant qui est choisi comme canal et on doit le dire, la petite deviendra vite très inquiétante avec ses yeux révulsés. L’histoire suit la ligne de conduite habituelle, surprend peu et abouti sur un final manquant cruellement d’originalité. Si l’air de déjà vu nous titille durant toute la durée de « Ouija 2 », tout n’est pas à jeter non plus. A commencer par Doris, interprétée par la toute jeune Lulu Wilson. Celle que l’on retrouvera l’an prochain dans « Annabelle 2 » (une suite indispensable ?), a déjà fait preuve de son talent de comédienne dans « Délivre-nous du mal », film d’horreur de Scott Derrickson. Il est loin d’être évident de trouver une enfant convaincante pour des rôles aussi difficiles que celui de Doris : matérialiser la peur, la possession, l’étrangeté, ce n’est pas donné à tout le monde et Lulu se débrouille plutôt bien ! Figure centrale du film, son personnage évolue au fil de l’heure trente passant de la curiosité à l’animosité avec une facilité déconcertante. Dans le reste du casting, on retrouve, entre autres, Annalise Basso, vue dernièrement dans l’excellent « Captain Fantastic » de Matt Ross et Elizabeth Reaser (Esmée Cullen dans « Twilight »). L’histoire se déroulant dans les années 60, on assiste à une reconstitution d’époque intéressante. Le générique d’ouverture prend d’ailleurs des allures des films d’autrefois. Durant les vingt premières minutes, on plante le décor, on découvre le fonctionnement de la famille, les petites arnaques que mère et filles ont mise en place pour attirer les âmes en peine et tout cela en délicatesse. Même les petites émotions que ressentent les trois femmes suite au décès du mari/père sont bien amenées. La démarche de faire entendre le discours des morts à ses clients est même honorable car Alice use de son « don de communication » pour rassurer les gens, les aider à faire leur deuil et non pas pour une raison exclusivement pécuniaire. La psychologie des personnages installée, les scénaristes Mike Flanagan et Jeff Howard trouvent un élément déclencheur pour faire entrer le mal dans la maison familiale. Mike Flanagan n’est pas seulement scénariste du film, c’est également le réalisateur de « Ouija : les origines » et ce n’est pas la première fois qu’il porte cette double casquette puisqu’il avait fait de même pour ses autres longs métrages : « The mirror » et « Absentia ». Prolifique dans ce domaine, l’Américain a d’ailleurs deux films en post-production : « Before I wake » et « Hush ». Il se murmure même qu’il a accepté d’être la plume du film « Souviens toi l’été dernier », un nouvel opus de la saga de notre adolescence. Par ailleurs, être abonné aux films d’horreur ne signifie pas pour autant performer dans cette catégorie et les amateurs du genre que vous êtes peut-être, sont de plus en plus exigeants en la matière, il faut donc assurer haut la main pour convaincre. « Ouija les origines » est donc un film de plus dans la lignée « horreur qui surprend peu ». Les inconditionnels du genre pourront être déçus ou amusés d’y retrouver ce que l’on a déjà vu ailleurs mais quoiqu’il en soit, en matière de frissons, c’est sûr, on a déjà vu bien mieux ! Il a fort à parier que vous frissonnerez bien plus dans une soirée entre potes, une boîte de Ouija (des éditions Hasbro tant qu’à faire) entre les mains plutôt qu’à la vue de ce film... Date de sortie en Belgique : 23 novembre 2016 Date de sortie en France : 2 novembre 2016 Durée du film : 1h39 Genre : Horreur Titre original : Ouija: Origin of Evil
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