Note du film : 8/10 (pour François) et 7/10 (pour Véronique) Résumé du film : "Doctor Strange" nous conte l'histoire du Docteur Stephen Strange, grand neurochirurgien qui, après un tragique accident de voiture, doit mettre son égo de côté et apprendre les secrets d'un monde caché de mysticisme et de dimensions alternatives. Basé à New York, dans le quartier de Greenwich Village, Doctor Strange doit jouer les intermédiaires entre le monde réel et ce qui se trouve au-delà, en utlisant un vaste éventail d'aptitudes métaphysiques et d'artefacts pour protéger son monde. Avis : Pour son dernier film « Doctor Strange », Marvel n’a pas lésiné sur les moyens. Un casting de choix, une intrigue intéressante, une photographie très réussie et des effets spéciaux dignes de ce nom, tout est cohérent pour faire de ces presque deux heures de film, un divertissement à la hauteur de notre attente. Après quelques déconfitures issues des comics de deux grandes licences (évoquons par exemple le décevant « Suicide Squad » de DC Comics ou son indigeste « Batman V Superman ») nous espérions beaucoup de « Doctor Strange ». A l’issue de la séance de ce mercredi, nous voilà rassurés et rabibochés avec l’univers colorés des comics. Merci Marvel de nous offrir un film maîtrisé et intelligent ! Et pourtant, Scott Derrickson n’est pas un habitué des grosses productions de ce genre. Le réalisateur, accoutumé à des univers plus effrayants (il a en effet mis en scène « Sinister », « Délivre-nous du mal » ou le très bon « Exorcisme d’Emily Rose »), prouve ici que son savoir-faire est large et supplante de loin Zack Snyder, l’inconstant Bryan Singer et tous leurs petits camarades. Peut-être fallait-il un regard neuf sur l’univers des bouquins afin de lui donner de la profondeur ? Dans tous les cas, le pari est réussi et le résultat impeccable…ou presque. Car derrière ses décors ordonnés, son univers soigneusement planté, on trouve ça et là quelques scènes psychédéliques (à la limite du kitsch) pour ravir les mirettes des porteurs de lunettes 3D. Si on ajoute un scénario un peu trop conventionnel à la liste des doléances, on obtient les seuls reproches de ce film d’action. La force de « Doctor Strange » vient de son univers fantastique et de son héros malgré lui tout puissant (peut-être même le plus puissant de tous les personnages made in Marvel). Et Scott Derrickson a eu la fabuleuse idée de recruter le génialissime Benedict Cumberbatch. Acquis à la cause du comédien, nous étions curieux de le voir évoluer dans un monde dirigé par le « marketing » et force est de constater qu’une fois encore l’acteur fait preuve d’un talent incommensurable ! Stephen Strange (que la VF s’obstine à appeler Steven durant tout le film ?!) est un personnage complexe, sûr de lui, apathique et pédant. Lorsque son accident arrive, il remet en cause ses capacités de guérison et cherche des aides ailleurs que dans les opérations cumulées… en vain. Cette noirceur, ce repli sur lui-même, Cumberbatch la maîtrise à merveille et s’ouvre peu à peu pour devenir l’exubérant Doctor Strange. L’évolution de son personnage (psychique et physique) est retransmise à merveille à l’écran. Benedict est une fois encore un vrai caméléon et offre une prestation mémorable. Ses répliques, son parcours initiatique, sa transformation, donnent à chaque fois un peu plus d’épaisseur à son personnage. Présenté dans un premier temps dans une longue scène d’exposition, le film laissera ensuite la place à une succession de scènes d’action attendues et jouissives pour les plus patients. Pour le former à s’ouvrir sur le monde qui l’entoure, il peut compter sur l’Ancien, l’incroyable Tilda Swinton. Arborant à nouveau un crâne rasé, l’anglaise est distante (presque mystérieuse) et ô combien charismatique. Elle n’aura de cesse de montrer les possibilités des différents mondes et confiera d’ailleurs à Strange que « toute votre vie, vous avez regardé par le trou de la serrure, vous avez cherché la clé qui vous permettra de voir le monde. Il vous suffit d’ouvrir l’œil et vous le verrez ». C’est précisément ce que fera notre héros durant ces deux heures, pour le pire et le meilleur. D’ailleurs, le spectateur devra le faire aussi afin de ne pas perdre le fil de l’action (très soutenue) lorsque viendront les quelques scènes de distorsion des mondes (qui vous rappelleront forcément celles du film « Inception » de Christopher Nolan, cela n’aura échappé à personne). Bien que totalement maîtrisée techniquement, la succession de ces images demandera un véritable effort pour suivre les personnages avec attention et comprendre l’enjeu de ces étrangetés. Car Doctor Strange et l’Ancien ne sont pas les seuls à maîtriser ces incroyables capacités, Kaecilius (le formidable Mads Mikkelsen un peu terne ici, et c’est bien dommage au vu de ses capacités d’interprétation) ancien discipline de la Sorcière de l’Himalaya, viendra mettre à mal l’équilibre confié à ces protecteurs mystiques. S’il existe des combattants pour vaincre l’ennemi physique (petite référence aux « Avengers », déjà évoqués par un « A » clignotant sur un building des premières scènes), il existe des magiciens pour contrer les forces spirituelles. Et le combat promet d’être terrible si Kaecilius parvient à appeler Dormammu, le démon dévoreur de mondes. Bons comme méchants sont assumés par des acteurs compétents même si ces derniers sont relégués un peu trop au second plan. Tout comme pour DC Comics, on regrette que l’entre-générique annonce à nouveau la fusion de différents univers et le calendrier des futures productions plutôt que d’ajouter une plus value à l’intrigue du film. Le marketing des deux licences nous réserve encore quelques (bonnes ?) surprises… Date de sortie en Belgique/France : 26 octobre 2016 Durée du film : 1h55 Genre : Fantastique/action
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