Résumé du film : Possédé par un symbiote qui agit de manière autonome, le journaliste Eddie Brock devient le protecteur létal Venom. Note du film : 5,5/10 (par François) Avis : Plombé par les critiques américaines, « Venom » cartonne pourtant au box-office US. En Europe, les critiques sont plutôt mitigées. Pour autant, que doit-on en penser ? Est-ce la catastrophe annoncée ? De notre point de vue, le naufrage a été évité…de justesse. On vous dit tout ! Mélange de genres pour cocktail écœurant Amateurs de comics américains, l’annonce de Venom, némésis de Spiderman, avait su nous enthousiasmer. C’est que depuis plusieurs années maintenant, les anti-héros badass sont à la mode dans le bestiaire Marvel. En 2014, « les gardiens de la galaxie » avaient ouvert une voie royale dans laquelle se sont engouffrés « Deadpool » et consorts. Bien que Venom possède un côté beaucoup plus « sombre » que les personnages cités, il annonce d’autres personnages plus obscurs encore (en témoigne le post-générique qui tiendra de l’anecdotique pour le profane mais risque de faire palpiter le cœur des fans). Quant au réalisateur, Ruben Fleischer, il avait su créer la surprise en 2009 avec le complètement barré « Bienvenue à Zombieland ». Cependant, dans le cas présent, il semble se prendre les pieds dans le tapis ! Menée tambour battant, l’introduction surprend et…désole. Les premières images montrent un vaisseau spatial entrer à toute vitesse dans notre atmosphère avec à son bord des symbiotes (sorte de parasites) extra-terrestres. La voix du pilote se veut engageante et rassurante mais l’instant d’après, sans trop qu’on sache pourquoi d’ailleurs, l’engin subit une avarie et s’écrase en Malaisie. Carlton Drake (Riz Ahmed -que nous avons déjà trouvé bien meilleur dans « Les frères Sisters »), véritable mégalo et responsable du projet à travers sa société « Fondation pour la vie », envoie illico-presto une équipe pour récupérer les spécimens. Mais certains manquent à l’appel. En bons parasites qu’ils sont, ils chercheront un hôte « viable » avant de prendre possession d’un autre corps lorsque les organes vitaux auront été phagocytés. Plutôt glauque tout ca ! Pendant que la symbiote change de corps, Carlton Drake récupère ses entités de Malaisie et commence l’expérimentation sur des humains. Derrières ces monstruosités, se cache l’envie pour l’Homme de vivre sur d’autres planètes en pouvant s’adapter aux conditions extrêmes. Et comme l’enfer est pavé de bonnes intentions, ces expériences sordides se font sur les personnes défavorisées et vulnérables de notre société (on pense notamment aux sans-abris). Et c’est d’ailleurs ce qui dérange... même s’il sera toujours latent, l’aspect « horreur » se dissipe assez vite pour laisser la place à d’autres genres qui fonctionnent peu ou mal. Après l’horreur, la romance. Mais où est Venom ? Pour les amateurs de la bande dessinée, cela doit être plaisant de voir à l’écran Eddie Brock ! Surtout quand ce gentil foireux prend les traits de Tom Hardy (qui a déjà signé pour une trilogie). Mais si le jeu du comédien ne souffre pas de réel défaut, on ne croit pas vraiment à ce journaliste d’investigation qui ne respecte pas la déontologie de la profession (c’est un comble tout de même !). Ni à son côté bad boy d’ailleurs ! Il ne suffit pas à l’acteur tatoué de porter une veste en cuir et de boire une bière dans un bar pour approcher ce résultat. Quant à love story qu’il entretient avec Anne, jouée par Michelle Williams, on peut dire que celle-ci dure pendant un bon tiers du film ce qui est beaucoup trop car ce que nous sommes venus voir, c’est … Venom ! Nous n’avons pas payé pour une bluette tout de même ! Mais pourquoi est-il si méchant ? Une fois la relation symbiotique effectuée entre Eddie et le parasite, nous assistant à la naissance de Venom. Et justement, de cet « heureux (?) » évènement, la personnalité du parasite et surtout ses motivations (détruire la terre ? Y vivre ?) vont évoluer rapidement sans qu’on sache pourquoi… Etrange. C’est d’autant plus dommage qu’aucune raison n’est évoquée. Nous avons donc la dérangeante impression que la psychologie au potentiel incroyable du némésis de Spidey (qu’on ne mentionne pas ici) a été sacrifiée sur l’autel d’un rythme très mal contrôlé. Que reste-t-il de nos amours ? Mais alors, quelles sont les raisons qui vous pousseraient à franchir les portes de votre ciné préféré ? Et bien les scènes d’action dans la seconde partie du film pardi ! Et même celles-là ne nous ont pas toujours convaincues. Autant la première scène d’envergure à moto nous a bluffé par sa nervosité et sa maitrise technique, autant nous avons jugé le combat final beaucoup trop brouillon et presque illisible à l’écran. La tentation de voir Venom mener son combat contre Riot ne doit pas se faire à n’importe quel prix. Et même si la 3D se montre convaincante (bien que le personnage soit très laid !!), la surenchère rend le tout beaucoup trop confus ! Quant au dénouement de facture classique, il ne risque pas de révolutionner le genre. En fin de compte, les premiers pas de « Venom » dans cette trilogie se feront à pas de loup tant les pièges sont nombreux. Pour autant, les suites ont toutes les chances d’offrir un mieux puisque les bases sont posées. L’avenir nous le dira ! Date de sortie en Belgique/France : 10 octobre 2018 Durée du film : 1h52 Genre : Science-fiction / Super-héros
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