Résumé du film: Au début des années 80, Patrick, fils à papa désinvolte, va, après son premier échec amoureux, se transformer en talentueux entrepreneur. Dov, dont la mère attend de brillantes études, quitte le lycée pour travailler dans le Sentier tout en séduisant la femme de son patron. Yvan prend de l’assurance au fil des épreuves professionnelles. Et Serge ne cesse d’inventer des bobards pour séduire la plus belle fille du lycée et embrouiller ses parents sur son bac. Note du film: 8/10 (par François) Avis: Il y a huit ans, le troisième épisode de la franchise débarquait sur nos écrans. Même si le résultat n’était pas à la hauteur de nos espoirs (et de la qualité des deux premiers volets), nous étions ravis de retrouver cette bande d’amis qui, au fil du temps, était devenu un peu la nôtre. Alors, quand les anciens scénaristes ont décidé de faire renaître la licence, nous avons pris peur…et la Vérité, nous nous étions bien trompés ! « C’est le temps de l’amour, le temps des copains et de l’aventure » C’est fou ce que le temps passe ! En 1997, nous faisions la connaissance de Dove (Vincent Elbaz/Gad Elmaleh dans le 2e), Serge (José Garcia), Patrick (Gilbert Melki), Eddie (Richard Anconina) et Yvan (Bruno Solo). Le coup de foudre a été immédiat avec le public qui ne demandait qu’à rire avec ces personnages attachants et hauts en couleur. De cette heureuse rencontre, une belle histoire s’est peu à peu nouée avec le public qui a toujours répondu présent. Cette année, les anciens scénaristes de la trilogie passent avec succès à la réalisation et succèdent à Thomas Gilou. Michel Munz et Gérard Bitton quittent la routine tant décriée du troisième épisode et donnent un bon coup de balais à une saga qui commençait à s’essouffler. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette cure de jouvence fait beaucoup de bien ! D’abord, parce que les anciens scénaristes n’ont pas perdu leur qualité d’écriture en cours de route. En effet, les dialogues, jadis truculents, gardent de leur superbe dans la bouche de nouveaux comédiens ! Ensuite, parce que les réalisateurs n’ont eu aucun mal à garantir la patte visuelle du film. La réalisation, fluide et dynamique, est épaulée par une belle photographie qui permet un ancrage temporel. Visuellement, les années 80 filmées ici font plaisir à voir et le voyage dans le temps se fait avec plaisir ! Le soin apporté aux costumes participe à ce ressenti. Le casting ? Champion du monde ! Les comédiens portent véritablement le film et les ressemblances avec les personnages originaux sont frappantes. Evidemment, cela passe par des mimiques et des attitudes qui nous font rire, mais pas uniquement. Chacun a su développer une vraie personnalité afin d’exister tout en sortant de l’ombre des ainés. Et pourtant, cela ne devait pas être simple ! Le risque pour ces jeunes comédiens était de s’enfermer dans une caricature de leurs personnages. Heureusement, il n’en est rien ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’affiche ne rend pas service au film. Elle est précisément à l’opposé du résultat à l’écran ! Très vite, nous suivons les pas d’un Patrick amoureux de la cliente de son vidéoclub. Nous rions devant les répliques qui fusent et devant ses efforts répétés pour conquérir la belle. Yohan Manca y est tout simplement excellent. Son jeu est parfait, et tout en faisant penser à celui de Gilbert Melki, il parvient à s’en distinguer pour trouver sa propre voie. La Patrick « jeune adulte » est en chemin et nous comprendrons la personne qu’il deviendra. Mais le plus déstabilisant (et le plus génial !) est qu’il joue devant… Gilbert Melki justement puisqu’il incarne pour l’occasion le papa, Henri Abitbol. Nous sommes ravis de constater qu’un Melki peut en cacher un autre ! Ce dernier a d’ailleurs l’intelligence de ne pas reprendre les mimiques qu’il jouait jadis mais nous voyons la filiation, chapeau ! Le reste du casting se montre tout aussi solide. Véritable trublion, Serge se donne beaucoup de mal en classe pour obtenir les faveurs d’une camarade. Anton Csaszar réussit le pari de suivre les pas de son illustre modèle tout en développant le côté drôle et touchant de son personnage. Une fois de plus nous rions de bon cœur devant ses mésaventures à l’école qui font inévitablement penser aux « Sous-doués ». Mickael Lumière est convaincant dans le rôle de Dov, le séducteur qui ne laisse pas indifférent la gente féminine. Il en fera les frais avec Hélène l’épouse de Max, son employeur. L’occasion de s’amuser de ce triangle amoureux formé avec Audrey Dana et François Berléand. Enfin, Yvan, le dernier personnage et ami de Patrick à l’écran est incarné par Jeremy Lewin. Son tandem avec Yohan Manca fait des étincelles et les scènes qu’ils partagent sont l’occasion de sentir la bonne alchimie entre les acteurs. En définitive, cette nouvelle proposition apporte un beau vent de fraicheur à la licence ! Tout d’abord, parce que les réalisateurs et anciens scénaristes connaissent leur sujet. Ensuite, parce qu’ils ne se sont pas moqués des spectateurs et ils parviennent à nous livrer un film au fond et à la forme travaillés car animé par la passion. Le film ne devrait pas décevoir les fans tant il sait se montrer généreux. De la vision du film se dégage un vrai sentiment de tendresse nostalgique qui se conjugue à une belle sincérité. A n’en pas douter, les plus jeunes découvriront une belle histoire et des personnages attachants, alors que les fans s’empresseront de revoir les anciens films dont les échos résonnent encore après ce préquel ! Un fabuleux pont a été construit entre le passé et le présent ! Yallaaaaaa, vivement la suite ! Date de sortie en Belgique/France: 16 octobre 2019 Durée du film: 1h49 Genre: Comédie
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