Résumé du film : Grâce à une coopération sans précédent entre États, un réseau de satellites contrôle désormais le climat et protège les populations. Jusqu'à ce que le dispositif se dérègle… S'agit-il d'un complot ou d'une faille dans le système ? S'engage alors une véritable course contre la montre pour découvrir la vérité, avant qu’une géo-tempête globale ne se déclenche et détruise tout sur son passage. Note du film : 4/10 (par Véronique) Avis : Film catastrophe hyper blockbusterisé, « Géostorm » avait pour mission de nous divertir mais il nous a surtout beaucoup fait rire. Ses effets spéciaux poussifs, son scénario téléphoné, ses exagérations hallucinantes, nombreuses sont les raisons de lever les yeux au ciel ou de réprimer quelques rires gênants. Qu’à cela ne tienne, on assume notre désespoir de voir autant de moyens mis au service d’une histoire rocambolesque où de grands inventeurs capables de créer une station internationale futuriste pêchent dans le sable, espérant rapporter de précieuses prises… A force de faire le grand écart entre science fiction moralisatrice et divertissement grand public, Dean Devlin risquerait bien de se claquer un muscle, à défaut de griller sa toute fraîche carrière de réalisateur. C’est que, avec « Géostorm », le scénariste de « Godzilla », « Universal Soldier » ou encore « Independence Day » ne fait pas dans la demi-mesure. Vous reprendrez bien un peu d’effets spéciaux criards, c’est offert par la maison… Parfois écoeurante tant les effets numériques abondent, la mise en scène risible des catastrophes naturelles ne fourvoieront personne, pas même les spectateurs les plus crédules. Démesurées et ravageuses, les tornades, les vagues de gel ou d’eau marine et les averses de grêle deviennent des super meurtrières qu’il faut absolument mater depuis une station spatiale où rien ne va plus. Dérèglement, obsolescence ou manipulations, le secret de polichinelle se révèle petit à petit, après une enquête menée de front depuis l’espace et notre terre, par deux frères que la vie a séparée et que l’urgence de la situation a rassemblée. Méfiance, alliances, stratégies et improvisations dictent les journées des frangins déterminés à préserver l’avenir de notre planète. Si l’on devait sauver quelque chose de ce presque nanar scientifique, c’est la prestation des acteurs qui est quasiment sans reproche. Gérard Butler, Ed Harris, Jim Sturgess, Daniel Wu, Abbie Cornish, Alexandra Maria Lara ou encore Zazie Beetz, remplissent le contrat sans trop de mal et avec une conviction qu’on peine à comprendre. Que diable sont-ils allés faire dans cette galère ? Mais notre surprise vient d’Andy Garcia, toujours impeccable jusque là, et qui rame à deux mains pour donner une prestance au Président américain qu’il est censé incarner. Aussi mordant que François Hollande, ce Président Palma est un peu mou du genou et nous fait rire par son manque d’implication dans cette histoire effroyable et ses répliques grotesques. Affligés, on ne peut que constater que, si Dean Devlin voulait réaliser un divertissement international de qualité, il a totalement manqué sa cible et ne fait que proposer un film d’action approximatif qui sombrera très vite dans l’oubli. Si on comprend son envie de nous faire prendre conscience qu’il est grand temps de prendre soin de notre planète (avant que celle-ci ne provoque des événements irréversibles), la maladresse de la forme vient clairement altérer le fond. Dans le genre, on lui préfère clairement les documentaires « Une vérité qui dérange », bien plus terre à terre et mieux maîtrisés. ► Bonus Présentés durant petit quart d’heure et découpés en trois thématiques distinctes (« Le ravage », « A la recherche de réponses » et « Un événement international »), les bonus du film nous expliquent les intentions menées par le réalisateur Dean Devlin et son équipe, de l’écriture du scénario jusqu’à la réalisation des effets spéciaux. Pour eux, la création d’une authenticité fondée sur des étrangetés climatiques était primordiale, de même que l’importance de travailler sur les détails apportés à chaque événement météorologique ou dans la construction de l’ISS plus vraie que nature. Pour se faire, les équipes techniques n’ont pas hésité à mêler technologie et effets à l’ancienne, permettant aux comédiens de s’immerger totalement dans l’action qui les concerne. Si le message du film se veut international, le casting l’est tout autant. Des acteurs de tous horizons ont répondu présent pour faire vivre l’histoire initiée par Dean Devlin et co-écrite avec Paul Guyot. Qu’il soit nigérien, mexicain, anglais, franco-égyptien, russe, allemand ou chinois, chacun des acteurs a apporté son accent mais aussi sa façon propre de se représenter le monde et ça, on ne peut que l’apprécier. Genre : Science fiction / catastrophe Durée du film : 1h49
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Note du film : 6/10 (par François) Résumé du film : Dans une petite ville, cinq adolescents découvrent qu’ils ont des pouvoirs extraordinaires. Ils vont devoir apprendre à surmonter leurs peurs et à faire équipe pour devenir les Power Rangers : le destin les a choisis pour sauver le monde de la destruction orchestrée par une force extraterrestre surpuissante… Avis : Ecrire sur Power Rangers, c’est un peu comme déguster un Calippo orange ou au cola ! Le voyage est tel qu’il nous ramène en enfance. Et tout comme la glace bien connue, la série a toujours été colorée et peut-être un peu écœurante à forte dose. Est-ce le cas ici ou la madeleine de Proust fonctionne-elle ? Pour notre part, nous avons été amusé même si nous parlons bien de « Power Rangers »! Inutile de confondre le Mac Do du coin avec un restaurant gastronomique. Pour autant, le contrat est dans l’ensemble rempli. Suivez Zordon…Pardon, suivez le guide ! Il est vrai que la série des « Power Rangers », jeunes cousins de « Bioman » et du genre Super Sentai, était avant tout destinée au marché américain. Puis, la série s’est également imposée chez nous et continue de véhiculer certaines constantes. Tout d’abord, les héros sont des adolescents. Souvent au nombre de cinq (femmes et hommes confondus), ces « rangers » ont été « appelés » à porter des costumes ou plutôt armures identiques sauf pour la couleur principale. On y trouve la force rouge (le chef), jaune, bleue, noire et rose. Une autre particularité de cette série à succès, ici parfaitement retranscrite à l’écran, est le contrôle de robots géants prenant la forme d’animaux mythiques ou préhistoriques. Cette trouvaille technologique permet à la scène finale d’accéder à une dimension proche de la pop culture japonaise avec cette dimension « kaiju » (film japonais présentant des monstres géants à la « Godzilla »). Au vu de ces éléments, que vaut cette mouture de 2017 ? Elle prend tout simplement la même orientation que la série mais cette fois en se donnant les moyens d’être transposée convenablement au cinéma ! Tout d’abord, la scène d’introduction est extrêmement réjouissante. Nous suivons le triste sort de la première équipe et l’émergence de l’ennemie. Ensuite, le flashforward nous permet d’ancrer la narration dans notre temps et de suivre les jeunes de la nouvelle équipe. La relation d’amitié qui les unit fonctionne bien et même si cette dernière est ultra classique, elle a le mérite d’être plutôt bien développée. Le casting est essentiellement composé de jeunes acteurs et actrices/chanteuses presque inconnu(e)s chez nous, parmi lesquels : Dacre Montgomery, Jason Lee Scott, Naomi Scott, Kimberly Hart ou encore Becky G. La voix est assurée par le fabuleux Bryan Cranston (« Wakefield », « Dalton Trumbo », « Infiltrator », « Breaking Bad », ..) qui était déjà apparu dans la série originale des années 90 et qui incarne à l’écran Zordon, prisonnier du programme informatique du vaisseau. D’aucuns reprochent à « Power Rangers » d’être… ce qu’il est, un grand spectacle qui ne se prend pas au sérieux et pourtant totalement assumé ! Néanmoins, le fan de la série sera heureux de vivre sur grand écran les nouvelles aventures de ses héros en armures préférés. Techniquement, les effets spéciaux tiennent la route, même si certains plans et combats restent kitchs (mais c’est inhérent à l’esprit après tout). Le réalisateur Dean Israelite propose un film d'action honnête à l’humour bien senti véhiculant les valeurs bien connues de la licence à savoir : l’amitié, le courage et la famille. A défaut d’être original, cette édition 2017 des « Power Rangers » s’adressera avant tout aux adolescents ou aux nostalgiques et amateurs de la série du même nom qui auront su garder leur âme d’enfant. Durée du film : 2h04 Genre : Science Fiction / Action Bonus : Scènes coupées inédites (version longue) – Commentaires audio du réalisateur et du scénariste - Bandes annonces Note du film : 7/10 (par Sally) Résumé du film: Après avoir vécu quelques temps dans une secte religieuse, le jeune Alton se fait enlever par son père et un de ses amis Lucas. Traqués par une poignée de fidèles du Ranch et par le FBI, tous deux intéressés par les pouvoirs surnaturels du garçon de huit ans, ils n’auront de cesse de trouver de l’aide et une façon de préserver au mieux cet enfant extraordinaire. Avis: Sorti en février dans les salles françaises, « Midnight Special » n’a jamais dépassé la frontière et pourtant, le film avait créé un tel engouement dans l’hexagone que nous attendions impatiemment son arrivée chez nous… en vain. Par chance, sa sortie en DVD/Blu-ray fin du mois dernier nous a permis de nous faire notre petite idée sur le dernier film de Jeff Nichols tant encensé. Sorte de croisement entre « Un monde meilleur » (avec Kevin Costner) et « Rencontre du 3ème type », le film présente un scénario dynamique et intelligent. Ici, on ne rencontre pas de véritable « méchant », juste une course contre le temps, contre des personnes qui poursuivent toutes un but différent mais qui n’ont qu’une obsession : découvrir les pouvoirs surnaturels d’Alton. L’histoire nous sert un suspense crescendo, jusqu’à une apogée impressionnante et inattendue. Au fil des minutes qui s’égrainent, on découvre pourquoi l’enfant est si important, qui sont ceux qui le poursuivent sans trop dévoiler leurs intérêts personnels non plus : Jeff Nichols sème le doute et permet ainsi à chacun d’y aller de son interprétation propre. Pour nous guider dans cette histoire fantastique, une panoplie d’acteurs les plus excellents les uns que les autres, à commencer par Michael Shannon (« 99 Homes », « Free Love »), un habitué des films de Nichols. Derrière son air impassible se cache un père inquiet et désireux de préserver son fils d’une exploitation déraisonnée de ses pouvoirs impressionnants. Le comédien fait preuve d’une maîtrise totale de son rôle (comme souvent) avec un charisme que beaucoup peuvent lui envier. Et que dire de ce jeune acteur Jaeden Lieberher, touchant et si expressif dans son jeu, par la parole ou par ses attitudes ? Remarqué dans « St Vincent », l’ado de 13 ans à encore de belles heures cinématographiques devant lui (on chuchote d’ailleurs qu’il serait à l’affiche de « Çà », la prochaine adaptation du livre de Stephen King). L’équipe ne serait pas complète sans l’acteur et réalisateur Joel Edgerton (« The gift », « Exodus »), toujours excellent quelque soit le rôle qui lui est confié et Kristen Dunst, marquée par les années mais toujours aussi performante et juste. On notera la présence d’Adam Driver ("Star Wars VII", "While we're young") dans un rôle désuet et presque dispensable au film… mais soit, on apprécie toujours retrouver ce grand comédien (il mesure en effet 1m89) au ton grave. Si le casting est excellent, l’histoire originale, l’ambiance bien plantée et la dynamique maîtrisée, on est par contre moins emballé par la réalisation à proprement parler. Après avoir lu d’excellentes critiques (ou des avis présentant le film comme une réinvention de la Science fiction), qui faisaient de Jeff Nichols le digne successeur de Steven Spielberg, on doit avouer que de notre côté, nous avons apprécié l’expérience sans pour autant la trouver révolutionnaire. Les effets spéciaux particuliers, volontairement cheap ou non (on pense aux yeux rouges d’Alton proches de ceux de Superman dans « Batman V Superman ») dans un premier temps, excellents en fin de film, le sujet bien exploité sans pour autant sortir des sentiers battus, font que pour nous, ce « Midnight Special » n’est pas le film de l’année que l’on nous avait annoncé… Durée du film:1h51 Genre: Science-fiction Note du film: 5/10 (par Sally) « Le labyrinthe » est un film de sciences-fiction américain adapté de la saga littéraire « l’Epreuve » de James Dashner. La bande annonce alléchante et la promo du film laissaient penser que ce long métrage nous embarquerait en un tour de cuillère à pot dans un univers fantastique finement pensé. Il n’en est malheureusement rien et c’est perplexe que nous terminons le premier volet du « Labyrinthe ». Résumé du film : Prisonniers du « bloc » (nom donné à un espace vert boisé et campagnard clôt), des adolescents mettent tout en œuvre pour survivre dans ce milieu imposé et une mini-société dans laquelle chacun à sa place se met sur pied. Aucun des protagonistes ne se rappellent de rien et personne ne sait comment il est arrivé là. Le seul indice ? Un monte-charge où tous se sont un jour réveillés avant de se retrouver dans cet univers surréaliste. Chaque jour, une possibilité de s’échapper leur est cependant offerte: dès l’aube, les portes du labyrinthe s’ouvrent à eux. C’est derrière ces barricades de béton que se trouve la seule sortie possible. Mais se trouver dans ce dédale de murs à la nuit tombée est synonyme de mort certaine et c’est donc une course perpétuelle contre le temps qui est mise en place jour après jour. Les espoirs s’amenuisent mais les évènements risquent de prendre une nouvelle tournure lorsque le monte charge livre un nouvel arrivant : un certain Thomas… Avis : Wes Ball, jeune réalisateur de presque 30 ans, propose son premier long métrage intitulé « Le Labyrinthe» (« The Maze Runner » en VO). Loin d’être une grande réussite, ce premier volet chancelant nous plonge dans un univers adulescent de survie et de questionnement. Vaut-il la peine d’être vu ? Pas sûr… Tout d’abord, parce que le casting est quasiment inconnu. Les acteurs, majoritaire dans la vingtaine, ont derrière eux une courte carrière cinématographique. Dylan O'Brian, Thomas Sangster, Aml Ameen, Will Poulter, Ki Hong Lee, Blake Cooper sont autant de noms que l’on découvre pour la première fois. De manière générale, leur jeu est acceptable mais certains peinent à convaincre le spectateur. La faute au manque d’expérience sans doute ? A chaque règle son exception : Thérésa, le personnage féminin de l’histoire est interprété par Kaya Scodelario, vue récemment dans la nouvelle adaptation des « Hauts du Hurlevent ». Mais ce personnage secondaire ne trouvera sans doute sa place que dans le deuxième volet de la saga. Surfant sur la vague de « Hunger Games » ou encore « Divergente », ce film mixe toutes les thématiques abordées dans d’autres blockbusters du genre et reste peu convaincant. Les longueurs du film cassent véritablement la mécanique générale et font de ces presque deux heures un patchwork de situations plus rocambolesques les unes que les autres. Soyons tout de même positifs, les effets spéciaux sont plutôt bien réalisés et les amateurs de suspense apprécieront les quelques scènes stressantes de poursuite tournées dans le labyrinthe. Mais restons honnêtes, nous avons devant nous un film quelconque. En effet, l’histoire, simple dans un premier temps, prendra des tournures inattendues et nous laissera pantois dans un final desservant de manière trop explicite une suite que l’on n’ira peut-être pas voir… pour notre part, on risque de passer notre tour ! En bref, nous voilà devant un « non » phénomène qui déçoit. Les salles proposeront bientôt la suite de la saga : espérons qu’elle mettra en place une dynamique tout aussi aboutie mais avec des interprétations bien plus justes et un univers surprenant. Nous avons entendu dire que le second opus sera bien plus prenant et l’histoire étonnante… nous l’espérons car pour l’instant, nous ne souhaitons pas perdre à nouveau notre temps dans « Le labyrinthe » ! Durée du film : 1h53 Titre original : « The maze runner » |
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