Résumé de la série : Une étrange découverte au sein du pénitencier de Castle Rock, après la mort du directeur, amène l'avocat au pénal Henry Deaver à revenir dans sa ville natale, dans le Maine, l'obligeant à faire face aux démons de son passé. Série psychologique et horrifique mêlant les références mythologiques à l'ambiance si particulière de Castle Rock, lieu de connexion de beaucoup des romans de Stephen King. Note de la série : 8/10 (par François) Avis : Avec un J.J Abrams à la barre, nous étions (en partie) rassuré quant à ce projet un peu fou. Pourtant, transposer à l’écran une intrigue inédite mais fidèle à l’esprit des romans de Stephen King n’était pas une sinécure ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la proposition des co-créateurs (et producteurs de la série) Sam Shaw et Dustin Thomason est terriblement intrigante ! Hommage ou véritable création ? A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous n’avons pas encore statué sur la question. La vérité est à l’image des dix épisodes de la série, pas toujours apparente… Pourtant, le pilote démarre très fort par le suicide du directeur de la prison de Castle Rock, la découverte d’un « pensionnaire » caché dans les tréfonds du pénitencier et la disparition d’un enfant dans les années 1990. En quelques images, de solides acteurs apparaissent pour nous donner véritablement envie de suivre l’intrigue. Bien sûr cela passe par le héros, Henry Deaver, qui en possède toutes les caractéristiques. André Holland interprète le personnage avec conviction et clairvoyance malgré les difficultés liées à son personnage. En effet, notre héros cherchera à reconstruire les fils de son passé oublié. Et que dire du jeu de Bill Skarsgard ? Brillant dans le rôle de l’inconnu de la cellule, il se montre tour à tour inquiétant et toujours mystérieux. Au point que l’on se dit qu’après « Ça », il peut tout jouer ! Côté seconds rôles, Sissy Spacek revient d’une belle manière dans l’univers de l’écrivain puisqu’elle jouait le personnage de Carrie dans l’adaptation de Brian de Palma alors que les orphelins de la série « Lost les disparus » seront heureux de revoir Terry O’Quinn (comment oublier John Locke ?) toujours aussi énigmatique, même si cela se fera souvent au moyen de flashbacks. La véritable force de la série est d’adapter Stephen King à l’écran sans le trahir et en utilisant les codes propres à son univers si particulier. Cela passe par d’innombrables clins d’œil et une intrigue à tiroirs et est d’autant plus amusant que l’on se rend vite compte que King fait de même dans ses romans. Champion de l’autoréférence, il aurait été dommage de ne pas y gouter ici. Comme souvent dans l’œuvre de l’écrivain, Castle Rock semble presque être un personnage à part entière et « vit » tout au long des épisodes. La photographie et le jeu de lumière subliment cette petite ville du Maine pour notre plus grand plaisir et on retrouve ainsi un certain cachet très 80’s dans un univers original qui semble tout droit sortir du catalogue des films d’horreur d’antan. Castle Rock, la série qui se mérite ! Après deux épisodes magnifiques (quel pilote !), le rythme ralentit avant de reprendre de plus belle dans les derniers épisodes. Les révélations s’enchainent, nous laissant découvrir les personnages et le mal qui gangrène Castle Rock. En définitive, « Castle Rock » demande aux téléspectateurs de prendre le temps d’humer l’air mystérieux de la ville en compagnie d’un solide casting et ainsi se laisser porter par ce récit touffu dont l’intrigue se développe sur plusieurs niveaux. ► Les bonus Quand il n’y en a plus, il y en a encore. En attente de la saison 2, vous pourrez prolonger votre incursion dans l’univers de Castle Rock grâce à trois bonus distincts d’une durée totale de 30 minutes : « Dans les coulisses de l’épisode » permet de revenir sur les épisodes 8, 9 et 10 avec les co-créateurs de la série et producteurs Sam Shaw et Dustin Thomason. Bien sûr, l’intérêt principal est de recevoir quelques clés de lecture mais celles-ci sont de l’ordre de commentaires généraux et finalement peu instructifs… Attention aux spoilers pour ceux qui n’auraient pas encore tout regardé. « Castle Rock : Du sang sur la page » : En compagnie de certains acteurs, et producteurs, ce bonus revient sur l’impact de Stephen King auprès d’eaux et des caractéristiques liées à ses œuvres. Puis, de réfléchir sur la transposition de ces œuvres pour la série. Enfin, « Les rouages de l’horreur », prolongement direct (et très court) du bonus précédent, fera le lien sur l’univers de Stephen King et cette transposition de JJ Abrams ainsi que la volonté de ce dernier de répondre aux questions soulevées dès le pilote et que l’on a pris beaucoup de plaisir à suivre sur la durée. Genre : Suspense Durée de la série : 10 épisodes d’une cinquantaine de minutes Bonus : une trentaine de minutes
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