Résumé de la série : Pendant 12 heures où tous les crimes – y compris le meurtre – sont légalisés, un groupe de personnages apparemment sans lien se croisent dans une ville d’une Amérique modifiée. Pendant que le temps passe, certains vont se battre, certains vont se cacher, d’autres éprouveront au plus profond d’eux-mêmes ce que signifie ce rite de « purge » – qu’il s’agisse de vengeance, de gain personnel, de protection ou de joie pure et simple. Alors que tous les personnages sont obligés de se justifier pour leur passé et de chercher comment améliorer leur avenir, ils découvriront très vite jusqu’où ils iront pendant cette nuit cauchemardesque.
Note de la série : 6/10 (par Véronique) Avis : Issue de l’univers de James DeMonaco dont l’idée a déjà été déclinée en 4 longs-métrages, la série « The purge » s’inscrit dans la lignée de ce qui a déjà été entamé. Diffusée il y a plus d’un an sur les chaînes USA Network et Syfy, cette déclinaison en dix épisodes, créée par James DeMonaco et Thomas Kelly s’annonçait intéressante. Après un démarrage en trombe et deux épisodes enthousiasmants, la série a pourtant pris un virage un peu violent pour finalement stagner et développer les histoires personnelles de quelques personnages principaux sans prendre de risque ou garder l’attention de ses spectateurs. Son univers déjanté, la croissance de la violence, la mise en place de groupes anti-purge et les activités débordantes de criminels éphémères sont autant d’éléments emboîtés dans un scénario quelque peu étriqué et sacrifiés sur l'autel de la durée. Pourtant, les intentions de base étaient plutôt bonnes, son casting convaincant et la critique de la dérive d’une société américaine armée toujours bien étayée. Débutée avec petit rappel des éléments clés de la philosophie instaurée par les Nouveaux Pères Fondateurs de l’Amérique, cette minisérie parvenait, dans ses débuts, à allier les mécaniques et pratiques scandaleuses présentées dans le dernier opus ciné (« American Nightmare 4 : Les origines ») et des trouvailles scénaristiques proposées par l’entremise de nouveaux héros (Miguel, un ex-marine et sa sœur Penelope, deux survivants de la première purge historique mise en place à Staten Island). Cependant, après un pilote tonitruant et un deuxième épisode tout aussi haletant, la série s’enlise dans l’exploitation du passé de ses héros peu attachants (Jane, une directrice financière bloquée au travail un soir de Purge, Jenna et Rick, un couple en crise bien décidé à surmonter une aventure amoureuse ambigüe et Joe, un vengeur masqué venu secourir des victimes désignées) délaissant une partie de ses formidables tensions politiques et révolutionnaires pour déballer les traumatismes et agissements étonnants de ces sept grands protagonistes. Le Carnaval de la Chair et le bus bleu des Purificateurs n’étant là que pour donner un petit suspense et une tension dramatique parfois écoeurante mais toujours suggérée. Si les jumpscares et autres effets de surprise propres à la licence cinématographique sont troqués pour un fil d’actions et de survie plus conventionnel, c’est sans aucun doute pour permettre au grand public d’avancer dans un enchaînement d’épisodes plats qui finiront par clore une histoire originale sans trop le dégouter. Bavards, certains épisodes totalement dispensables nous font patienter jusqu’à un épilogue depuis longuement envisagé. Développant un peu plus les idéaux de groupes rebelles et en totale contradiction avec le principe de cette purge annuelle, la série du même nom plaira aux adeptes de la licence mais ne se démarquera pas par son manque d’originalité et sa réalisation de facture classique malgré sa photographie soignée. Dommage, il y avait pourtant matière à développer. Genre : thriller/horreur Durée totale : 400 min (10 épisodes d’environ 40 minutes chacun)
0 Commentaires
Laisser un réponse. |
|