Pendant dix épisodes de plus de 50’, nous suivons l’ascension des Lakers à la fin des années 70 et au début des années 80 à une époque où l’équipe, malgré le talent de Kareem Abdul Jabbar, n’impressionnait personne. Pire, le basket était relégué en cinquième position derrière d’autres disciplines aujourd’hui bien moins populaires ! Aussi, cette série, c’est surtout le rêve d’un homme qui a eu l’audace de racheter une franchise de la NBA à laquelle personne ne croyait plus ! Son nom ? Jerry Buss ! Ce visionnaire a apporté un vent de modernité à une discipline pour la transformer – à peu de chose près- telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les danseuses et le show, c’est lui ! Les célébrités présentes autour du parquet des Lakers qui jouissaient d’une vue idéale, c’est encore lui ! Et lorsque tout ce beau monde voulait faire la fête, le bar du club était là pour sustenter les bouches les plus fines! Dans le rôle de ce patron hors normes, nous retrouvons l’incroyable John C.Reilly totalement méconnaissable dans la peau de cet homme d’affaires qui eut le nez fin malgré le manque de considération de ses pairs. Oui, cette série est fantastique car elle porte à l’écran une véritable épopée américaine traitant habilement du capitalisme, de la foi (pour le personnage de Kareem abdul Jabbar), mais aussi de la vision rêvée d’un entrepreneur désirant vivre une success story en modernisant le basket. Mais cela parle aussi de la famille et des valeurs essentielles comme l’abnégation et le dépassement de soi, au prix de nombreux sacrifices et de beaucoup de souffrance. La fin des années 70 et surtout les années 80’ témoignent d’une époque charnière qui a façonné le basketball que nous connaissons aujourd’hui. Docteur Buss est le génial visionnaire qui va proposer un véritable show aux spectateurs venant toujours plus nombreux. Mais pour mener à bien son plan, il se doit d’être entouré par des personnes talentueuses. Tout d’abord, le coach, ou plutôt les coachs qui ont fait des miracles en concoctant la fameuse contre-attaque (c’était inédit à l’époque) Showtime ! Dans ces rôles, nous retrouvons Jason Segel et Adrien Brody mais aussi Tracy Letts. Ces comédiens sont prodigieux et nous sentons bien que l’admiration, les rivalités et autres tensions animent les séances d’entraînement. Truculent ! Et la série parvient même à révéler l’humanité présente chez chacun des protagonistes présents à l’écran. Tous ont une histoire, des fêlures et des ambitions ! Les acteurs incarnant les légendes du basket que sont Karrem Abdul Jabbar et Magic Johnson sont époustouflants de talent et de ressemblance. Alors que Quincy Isaiah arme son plus beau sourire dans le rôle de Magic, Solomon Hughes nous hypnotise pour qui connait un peu la star que représentait Kareem ! Quel magnifique casting qui nous permet de vivre une passionnante histoire, et un véritable départ canon pour les Lakers de Los Angeles bien avant les Shaquille o'neal, Kobe Bryant et autre Lebron James que beaucoup connaissent aujourd’hui. Car oui, aussi talentueux soient-ils, chacun d’entre eux s’est inspiré, enfant, des légendes que compte la série ! Et comme si cela ne suffisait pas, les créateurs (Rodney Barnes, Max Borenstein, Adam McKay) renforcent cette dream team des talents de Sally Field (« Stranger Things ») et Jason Clark (« Simetiere », « First Man », « Terminator ») dans des rôles méconnaissables où les costumes et le maquillage impressionnent autant que leurs talents ! D’ailleurs, le rôle de Jason Clarke est délicieux dans le rôle de Jerry West, une gloire d’antan, ultra nerveuse et qui n’a jamais pu profiter des moments de grâce offerts par ses victoires. Mais ce n’est pas tout puisque les actrices Gaby Hoffmann et Hadley Robinson sont fantastiques dans leurs rôles . En effet, elles incarnent des femmes fortes sur lesquelles peut se reposer Jerry Buss, le propriétaire de la franchise. Et le plus surprenant, c’est que dès le premier épisode, nous sommes happés par ces trajectoires de vie (réelles mais forcément un peu édulcorées) si fabuleusement portées à l’écran. Jamais nous ne nous sommes ennuyés devant ces dix épisodes ! Au contraire, nous les regardions défiler la boule au ventre de devoir quitter cette équipe si spéciale et si attachante tant l’immersion est présente ! Et là aussi, la série fait très fort ! Les costumes et les décors d’abord ! Le show « télévisé » est un voyage dans le temps duquel il nous est douloureux de partir ! Ces années sont reconstituées avec un soin tout particulier qui relève du pouvoir hypnotique. Et que dire de l’enrobage ? Le directeur de la photographie Todd Banhazl avait pour volonté de faire référence au passé tout en créant une formule moderne. Et cela fonctionne tellement bien que nous ne pouvions quitter l’écran des yeux. Il est fou de voir ce mélange de formats avec le grain si typique des années 70 en passant par les 35mm. Un bonheur visuel parfaitement maitrisé auquel s’ajoute une bande son qui colle parfaitement à l’esprit de cette série dont nous attendons déjà fiévreusement la seconde saison !
L’échange entre passionnés se poursuit dans « Le Forum : épisode 2 (6’) » avec cette fois Rodney Barnes (producteur) et les acteurs Jason Clarke (Jerry West) et Quincy Isaiah qui échangent sur leurs personnages. Le dialogue demeure toujours bon enfant mais les intervenants changent dans « Le Forum : épisode 3 (6’) ». Nous retrouvons Jim Hech (producteur, co-créateur et scénariste), l’acteur Devaughn Nixon qui incarne à l’écran son père Norm Nixon, ainsi que Quincy Isaiah. La bonne ambiance se fait toujours sentir dans « Le Forum : épisode 4 (6’) » grâce à la sympathie d’un des showrunners Max Borenstein, de l’actrice Gaby Hoffmann qui joue Claire Rothman et de son compagnon de jeu Jason Segel qui joue Paul Westhead. Plus rapide, « Dans les coulisses de Winning Time (3’) » est un condensé des enjeux que propose la série. Après cette petite parenthèse, « Le Forum : épisode 5 (6’) » nous revient avec le producteur Rodney Barnes accompagné des acteurs Quincy Isaiah et Solomon Hughes très ressemblant à son modèle Kareem Abdul-Jabbar. « Le forum : épisode 6 (6’) » réunit Max Borenstein, Jason Clarke et Quincy Isaiah pour parler d’un épisode centré sur le destin du coach Jack Mckinney. Un petit nouveau pour ce « Forum : épisode 7 (5’) puisqu’Adrien Brody rejoint autour de la table Rodney Barnes et Solomon Hughes Même si Max Borenstein est un habitué, nous faisons la connaissance d’Hadley Robinson qui joue Jeanie Buss mais aussi Tomera Tomakili qui incarne Earleatha « Cookie » Kelly dans ce forum autour de l’épisode 8 (6’). Pour « L’avant-dernier forum (6’) », nous retrouvons Rodney Barnes, Hadley Robinson mais aussi Sally Field qui incarne le personnage de Jessie Buss. Ensemble, elles évoquent l’importance des femmes dans la série. Pour ce « Dernier forum (8’) », nous avons le plaisir de retrouver John C Reilly, Quincy Isaiah et Max Borenstein. D’une durée microscopique « Winning Time : Tournoi de Horse (2’) » : place Quincy Isaiah, Solomon Hughes et Devaughn Nixon face au panier pour un jeu de questions/réponses…lancers ! Tout aussi court, « Winning Time : Changer le jeu (2’) » nous donne un petit éclairage de l’époque avec l’apparition d’un nouveau style de jeu basé sur la contre-attaque mais aussi sur le show réalisé pendant et en dehors du match grâce au club. Comme son nom l’indique, « Winning Time : visite du plateau (2’42) » nous emmène dans les principaux lieux de la série en compagnie de John C Reilly et de Quincy Isaiah. Rapide comme l’éclair, « Winning Time : l’heure de l’entrainement (1’18) » donne un bref aperçu des conditions liées à l’entrainement des acteurs qui devaient se comporter sur le terrain comme les joueurs mythiques qu’ils incarnent à l’écran. Rendre les années 1979 et 1980 réelles passe obligatoirement par un souci du détail et un maximum de réalisme au niveau des costumes. En toute logique, « Les costumes de Winning Time (3’45) rendent hommage à cette fabuleuse époque.
Genre : Drame
Durée de la série : 10 épisodes de 1 heure environ Bonus : 1h20 dont 7 épisodes « Le forum »
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