Résumé du film : Quand un violent ouragan s’abat sur sa ville natale de Floride, Hayley ignore les ordres d’évacuation pour partir à la recherche de son père porté disparu. Elle le retrouve grièvement blessé dans le sous-sol de la maison familiale et réalise qu’ils sont tous les deux menacés par une inondation progressant à une vitesse inquiétante. Alors que s’enclenche une course contre la montre pour fuir l’ouragan en marche, Haley et son père comprennent que l’inondation est loin d’être la plus terrifiante des menaces qui les attend … Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Film de série B par excellence, « Crawl » de Alexandre Aja surfe sur les traditions du film de genre tout en installant une véritable tension. Huit-clos horrifique aux rebondissements et jumpscares fréquents, le dernier long-métrage du réalisateur français immerge ses spectateurs et ses héros dans une heure trente de plaisir coupable un tantinet foutraque. See you later Alligator Capable du meilleur comme du pire, de films maîtrisés ou à la déconne assumée, Alexandre Aja est parvenu à plusieurs reprises, à sortir des tiroirs des films thriller horrifiques et énergiques dans lesquels on se complaît. Les amateurs de film de survival à la « Anaconda », « 47 meters down » ou « Instinct de survie » voyaient sans doute dans « Crawl », une opportunité de dépoussiérer les codes maintes fois utilisés et de déchirer le fameux cahier de charge limité sur lequel ses prédécesseurs s’étaient reposés. Armé de son expérience solide en la matière, Aja s’est lancé dans un huis-clos efficace mais peu concluant sur la durée. Relativement court et plutôt bien amené, son dernier métrage a tendance à nager dans les eaux troubles d’une histoire où réconciliation, dialogues risibles et alligators ultra numérisés se mêlent à la noirceur d’un sous-sol où tout avait bien démarré. Ne reculant devant rien et sacrifiant chaque protagoniste sur l’autel du scénario original des frères Rasmussen (mis à part le fidèle Sugar, chien de la famille… on ne rigole pas avec la cause animale !), « Crawl » garde un rythme effréné dans lequel on peine à respirer, isolés à notre tour dans ce petit quartier de bord de mer où ouragan, inondation et créatures affamées se côtoient dans un espace étriqué. Si les reptiles aquatiques gardent une taille ordinaire et glacent le sang par leur déplacement vif et leur silence inquiétant, on regrette clairement la grossièreté des effets spéciaux desservant totalement certaines scènes du film. Pire, les blessures superficielles dont souffrent les héros littéralement déchiquetés par leurs petites dents acérées et les quelques scènes gores liées aux batailles sous-marines montrent à elles-seules les limites d’un métrage qui avait pourtant tout pour fonctionner : un casting hautement performant (Kaya Scodelario et Barry Pepper portent à eux seuls l’ensemble de l’histoire de façon ultra- convaincante), une idée originale et presque crédible et un climax intéressant amené intelligemment. Entre film catastrophe et récit d’horreur, « Crawl » nage en permanence entre deux eaux, nous faisons boire la tasse à plusieurs reprises, nous donnant des lueurs d’espoir à d’autres. Tragi-comédie inquiétante, ce film de série B produit par Sam Raimi a la qualité de ses défauts et souffre surtout de la négligence de ses effets spéciaux. C’est d’autant plus dommageable que nous aurions tant aimé nous délecter de ce dernier opus tout comme nous l’avions fait devant « La colline a des yeux », « Haute tension » ou le très plaisant « Piranhas 3D » … ► Les bonus Avec une très courte intro avec quelques mots du réalisateur Alexandre Aja, place à la « scène d’ouverture alternative », animation d’une bande dessinée qui aurait gagné à être proposée dans le métrage tant son sujet était particulièrement bien traité. Précédant trois « Scènes coupées » montrant les caractères, faiblesses et relations qui animent les deux personnages principaux, ce premier bonus exclusif a aussi l’intelligence de mettre en avant une réalité tue dans le métrage. Celle selon laquelle le Sud de la Floride compterait près d’un million et demi d’alligators et qu’il n’est pas rare de voir des attaques toucher les zones habitées. Rien que l’an dernier, on en a dénombré 300 dont 27 ont été mortelles. Etonnant non ? « Les dessous de Crawl ». Particulièrement généreux, ce bonus montre les coulisses du film et s’attarde sur la genèse du projet, la préparation du film mais aussi son incroyable tournage. Ainsi, on apprend que Sam Raimi avait déjà approché Alexandra Aja lorsque celui-ci réalisait « La colline a des yeux » et combien le producteur/réalisateur admire la capacité de Aja d’immerger les spectateurs dans un récit finalement très probable. Si la relation père-fille passe au second plan, le réalisateur avait a cœur de la mettre au même niveau que son sujet principal, l’attaque des alligators, particulièrement remontés contre les humains. En entrant dans les coulisses de « Crawl », on découvre aussi combien l’installation du plateau de tournage en Serbie a été périlleux mais aussi comment le travail des équipes technique et des effets mécaniques ont tout mis en œuvre pour le réalisme soit total. Décors inondés par plus de 5 millions de litres d’eau, préparation des acteurs, construction démentielle pour plus d’authenticité, rien n’est oublié durant cette grosse demi-heure de contenu additionnel. Pour prolonger la découverte, on assite également à la création et la modélisation des alligators, leur animation, la mise en place effets spéciaux et les astuces utilisées sur le tournage pour que la présence des bêtes aquatiques et de l’ouragan menaçant soit prenante. En conclusion de cette petite heure de bonus, place à une petit compilation des « attaques des alligators », bonus dispensable qui aurait mérité d’être associé à un de ses prédécesseurs. Genre : Thriller Durée du film : 1h27 Bonus : Près d’une heure de bonus, dont 30 minutes de coulisses du film
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