Note du film : 06,5/10 (par Sally) Sorti la semaine dernière en DVD, « Hystéria » ne vous dira sans doute pas grand-chose et pour cause. Sa projection dans nos salles cinés à l’automne dernier s’est faite sous le titre de « Eliza Graves » (bien moins vendeur je vous l’accorde) ou sous celui de « Stonehearst Asylum » outre Atlantique. Difficile de faire le lien entre les deux titres utilisés en Francophonie et si l’on n’observe pas le visuel du DVD d’un peu plus près, on risquerait de passer à côté. Mais peu importe finalement sous quel titre le (re)découvrir, le principal étant le scénario qui, on doit bien l’admettre, est intriguant mais peu surprenant. Voilà ce qu’on en a pensé : Résumé du film : Edward Newgate, étudiant en médecine à l’Université d’Oxford, veut parfaire sa formation en aliénation. Pour ce faire, il se rend à l’Asile de Stonehearst afin de réaliser un stage pratique. Mais à peine est-il arrivé que les méthodes révolutionnaires du docteur Lamb l’intriguent au plus haut point : ici, on ne soigne pas les malades, on les aide à rester heureux dans leur folie. Très vite, il se rend compte que Stonehearst recèle un lourd secret et le jeune Dr. Newgate compte bien le mettre à jour. Avis : « A quoi ressemblerait « Shutter Island’ écrit par Edgar Allan Poe »… Le teaser est clair et donne envie, non ? Calmons-nous un peu… Même s’il est vrai que le scénario est original et l’atmosphère vraiment réussie, il nous faut nuancer ce premier trailer et vous prévenir que, derrière ses airs d’originalité, le dernier film de Brad Anderson sonne parfois creux. Jim Sturgess (« Kidnapping Mr. Heineken », « La meilleure offre », « Cloud Atlas ») est le jeune Dr Edward Newgate fraîchement débarqué à Stonehearst. Campant son rôle avec conviction, il saura nous entraîner dans sa quête de vérité avec sincérité. Pour incarner le directeur de l’asile : Ben Kinglsey, qui, tout comme dans “Shutter Island » (de Scorsese), tient un rôle emblématique dans lieu psychiatrique plein de mystères. Pour l’aider à mener à bien ses projets, il pourra compter sur le terrifiant Mikey Finn (interprété par l’excellent David Thewlis, vu dans « Le cinquième pouvoir » ou « Anonymous »). Il est certainement le personnage le plus machiavélique des lieux et saura nous inquiéter à plusieurs reprises. Kate Benkinsale tient le rôle du personnage féminin principal. Et quel personnage ! Vue dans « Total Recal », « Underworld » ou « Whiteout », elle prouve qu’il est bon de lui confier des rôles de cet acabit. Tantôt hystérique, tantôt romantique, elle jongle avec les états d’humeur tout en gardant un jeu ponctué de pudeur. Elle sera l’élément déclencheur de l’intrigue et l’atout charme du long-métrage. La liste de comédiens est longue et nombreux sont ceux qui donnent un ton particulier au film de part leur jeu plus vrai que nature ; Certains incarnent des malades aux folies les plus improbables les unes que les autres, d’autres font partie de l’équipe médicale de l’asile, il y en a pour tous les goûts. Parmi eux, on trouvera notamment : Brendan Gleeson (« Calvary », « Sous Surveillance »), Jason Flemyng (« The missing », « Gemma Bovary »), Sophie Kennedy Clarck (« Nymphomaniac », « Dark Shadows »), Guillaume Delaunay ou encore Michael Caine. Quels sont leurs rôles respectifs ? Quelle importance ont-ils dans le film ? Difficile de répondre à cette question sans « spoiler » l’intrigue du film.. Toujours est-il que leurs prestations sont remarquables et que sans eux, le film aurait eu une toute autre saveur. Pour diriger ce scénario et toute cette fine équipe, Brad Anderson (aucun lien avec le déjanté Wes du même nom). Réalisateur de « Plus si affinités », « L’Empire des ombres » ou plus récemment de « The Call », il sait manier le suspense avec aisance. Raison pour laquelle Hollywood lui demande régulièrement de travailler sur quelques séries telles que « Fringe », ou « Sur écoute » par exemple. Dans son dernier long-métrage, « Hystéria », il nous offre une intrigue bien contextualisée mais peu surprenante. Le scénario aurait mérité d’être un peu plus poussé et un peu plus innovateur. Cependant, quand on sait qu’il est adapté d’un romand d’Edgar Allan Poe (écrit au début du XIXème siècle), on ne peut s’empêcher de penser qu’il se base sur une histoire visionnaire et incroyable pour l’époque ! Si l’on fait abstraction de la romance peut-être un peu trop omniprésente, on peut trouver quelques bonnes sensations et quelques surprises dans le dernier film de Brad Anderson. Maintenant, soyons sincères, on en a vite fait le tour aussi… « Hystéria » est un bon thriller situé à la fin du XIXème Siècle : l’incroyable atmosphère, les jolis décors et les beaux costumes définissent une ambiance appréciable par sa qualité visuelle. Si vous aimez l’univers de la psychiatrie, le suspense et les enquêtes élémentaires, vous apprécierez ce film. Il ne marquera pas les esprits mais saura vous divertir l’espace d’un instant. Durée du film : 1h53 Genre : Thriller psychologique Titre original : Stonehearst Asylum
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