Résumé du film: Lorsque le détective d’une section d’élite, Harry Hole (Michael Fassbender) enquête sur la disparition d’une victime lors des premières neiges de l’hiver, il craint qu’un serial killer recherché n’ait encore frappé. Avec l’aide d’une brillante recrue (Rebecca Ferguson), il va tenter d’établir un lien entre des dizaines de cas non élucidés et la brutalité de ce dernier crime afin de mettre un terme à ce fléau, avant la tombée des prochaines neiges. Note du film: 7/10 (par François) Avis: Sous ses faux airs de « Millénium » ou des « Enquêtes du département V », Le « Bonhomme de neige » est plus proche d’un efficace thriller nordique que d’un conte pour enfants ! Et ce ne sont pas les nombreuses critiques négatives concernant ce film qui nous ont refroidi, bien au contraire ! Thriller scandinave, le «Bonhomme de neige » est aussi l’adaptation du roman du même nom. Auréolé par le New York Times en tant qu’œuvre littéraire majeure, nous pouvons avancer sans trop nous tromper que cette adaptation sur grand écran cristallisait beaucoup d’attentes. Son héros, Harry Hole, est un inspecteur alcoolique et dépressif de la police d’Oslo (d’ailleurs présent dans onze romans de son auteur, Jo Nesbø). Cet écorché vif se présente à nous sous les traits du très convaincant Michael Fassbender qui bien que jouant tout en retenue, parvient sans mal à garder toute notre attention. Ses yeux, d’un bleu intense, manifeste la vulnérabilité de son personnage et ses doutes. Mais ce n’est heureusement pas la seule qualité du film ! Une mosaïque de figures bien connues… mais mal exploitée A ses côtés, nous retrouvons avec un certain plaisir Rebecca Ferguson (aperçue dans « Mission Impossible, Rogue Nation» et plus récemment dans « The Greatest Showman ».) La policière fera équipe avec Harry afin de remonter la piste d’un redoutable psychopathe. Et ils ne seront pas trop de deux, tant le tueur semble avoir constamment plusieurs coups d’avance ! En cela, le réalisateur présente avec beaucoup d’adresse pistes et fausses pistes afin de piéger le spectateur dans les règles de l’art, et cela fonctionne plutôt bien. Mais revenons à ce casting surprenant ! Charlotte Gainsbourg campe l’ancienne petite amie du héros dans une composition correcte bien qu’elle l’actrice ne soit finalement que trop peu présente à l’écran. Et que dire de J.K Simmons (« Whiplash », « Traque à Boston », « Justice League »), dans un rôle assez anecdotique. C’est que même si ces seconds rôles sont plaisants à retrouver, on ne peut pas dire que leur traitement soit développé. Dans la même veine, nous regrettons les apparitions beaucoup trop rares de Val Kilmer que nous pourrions qualifier de secondaires…voire tertiaires ! Quel dommage ! Son personnage semble sacrifié sur l’autel de flashbacks inégaux. Certains sont dispensables quand d’autres auraient pu être davantage approfondis. La Norvège…cette actrice à part La grande force du dernier film de Tomas Alfredson est de proposer des panoramas somptueux ! Tourné en Norvège, « Le bonhomme de neige » flatte la rétine sur de nombreux plans. La photographie fait son petit effet et l’on s’émerveille souvent de la beauté des points de vue filmés. Quant aux effets numériques, ceux-ci seront parfaitement intégrés à l’ensemble pour délivrer une aventure prenante dans le Grand Nord ! D’ailleurs, Johan Harnesk, spécialiste de la neige au cinéma, fournit cette précieuse poudreuse en quantité afin d’apporter un maximum de réalisme. Quant aux scènes tournées en studio, l’équipe n’avait d’autre choix que de louer un entrepôt réfrigéré pour la garder la plus longtemps possible. Et croyez nous, après cette aventure blanche, vous aurez envie de vous blottir en dégustant un bon chocolat chaud ! Une intrigue… qui fond comme neige au soleil ? A l’heure du bilan, les points positifs l’emportent sur les quelques écueils liés au rythme qui s’essouffle en cours de route (on sentira alors les presque 2h de film) ou au développement de certains personnages. Alors oui, cette enquête menée de main de maître par le toujours très bon Michael Fassbender n’offre peut-être pas les rebondissements souhaités mais elle sait se montrer honnête dans son déroulement. Reste une fin convenue qui semble ...tomber à plat. Heureusement, celle-ci ne ternira pas trop l’impression générale. Dès lors, certaines voix s’élèvent pour dénoncer le manque d’originalité de l’ensemble et on ne peut leur donner tort. Pourtant, ce film est plaisant à suivre et même si quelques longueurs viennent ternir un joli tableau cristallin, vous auriez tort de bouder votre plaisir ! Mais dites-nous ? Vous reprendrez bien encore un peu de glace ? ► Les bonus On le sait, le film « Bonhomme de neige » est adapté du septième roman de Jo Nesbo, véritable vedette à Oslo. Mais comment donner vie à ses personnages et son univers sans trahir son esprit ? C’est ce que nous conte les deux chapitres « Trouver les personnages » et « Créer le monde de Jo Nesbo ». Dans cette quinzaine de minutes, ces bonus nous présentent le choix de chacun des membres du casting et l’implication que chaque comédien a eu dans cette histoire. De Michael Fassbender à J.K Simmons en passant par Rebecca Ferguson, chaque interprète s’exprime sur son approche du personnage qu’il incarne et l’amour qu’il porte au travail du réalisateur Tomas Alfredson.
« Le bonhomme de neige » est quant à lui pleinement consacré au meurtrier du film et à son interprète (dont on taira les noms pour ne rien dévoiler de l’intrigue). L’origine de ses « problèmes » et ses intentions, sa méticulosité (représentée jusque dans ses costumes), rien n’a été laissé au hasard. Il en va de même pour « les paysages norvégiens », qui font l’objet du quatrième bonus du Blu-Ray. Aussi importants que les personnages du film, les décors ont été minutieusement choisis et impressionnent les spectateurs. Parfois reculés, certains environnements ont nécessité de fameuses adaptations de terrain : tournage à -17°C ou entre deux tempêtes de neige, fermeture durant quatre heures de centrales électriques, installation de l’équipe sur une petite île esseulée ou dans les rues animées d’Oslo, chaque lieu a demandé une préparation importante et de nombreuses autorisations, accordées aisément par l’administration de la capitale norvégienne, fière d’accueillir un tel tournage en son sein. Enfin, « le dossier cascade : plonger dans le lac », nous montre très (trop ?) brièvement comment la scène d’ouverture a été pensée et filmée sur le lac gelé norvégien. Un peu courts même s’ils sont très intéressants, les bonus valent le détour pour qui veut approfondir un peu l’univers présenté dans le dernier film de Tomas Alfredson. Durée du film : 1h59 Genre : Thriller Bonus : Cinq bonus d’environ 5 minutes chacun.
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