Résumé du film : Un couple voit sa relation remise en question par l'arrivée d'invités imprévus, perturbant leur tranquillité. Note du film : 8/10 (par François) Avis : ► Le film. Véritable leçon cinématographique, le dernier film de Darren Aronofsky est construit dans sa première partie à la manière d’un huis clos malsain où quelque chose d’inquiétant semble sommeiller puis gronder. La symbolique est très importante et certains spectateurs apprécieront grandement les nombreuses références éparses disséminées dans « Mother ! ». Film assurément tortueux, certains détails passeront peut-être inaperçus mais concourent à la tonalité du film. Ainsi, les protagonistes n’ont aucun nom : Jennifer Lawrence est la mère, Javier Bardem est un poète célèbre, Ed Harris est un médecin et Michelle Pfeiffer est l’épouse de ce dernier. Comme dans un rêve éveillé, leur présence et les interactions entre eux et les personnages joués par Javier Bardem et Jennifer Lawrence sont étranges…c’est un peu comme si tout ce petit monde évoluait dans un rêve éveillé. La sensation que ressent le spectateur est dérangeante. D’ailleurs la maison, elle-même, semble vivre et nous apparait organique. Le sang, les murs et la cave sont autant de « preuves » de son existence. Plus le film de Darren Aronofsky avance et plus le calme apparent cède la place à un climax anxiogène pesant. Le réalisateur nous livre avec « Mother ! » un film audacieux, tortueux, organique et viscéral où la démence semble être le fil rouge. Loin d’être parfait, il saura pourtant marquer durablement les esprits tant sa fureur est dévastatrice ! Gageons que vous vous rappellerez longtemps de ce final, exemple type d’un crescendo baroque où le désenchantement moral est total ! ► Les bonus. L’intérêt énorme de l’édition blu-ray est de proposer des clés de lecture de ce film si atypique. Bien que peu nombreux, les deux bonus présents éclairent bien l’œuvre de Darren Aronofsky.
On y apprendra aussi que les répétitions dans un entrepôt ont duré trois mois (ce qui est énorme !) avec scotch de couleur apposés au sol afin de pouvoir apprivoiser l'espace et visualiser les limitations du décor. On assiste aux réunions avec l'équipe et les interactions entre les acteurs et le réalisateur seront riches d’enseignements dans l'appropriation de leurs rôles. Nous apprenons également que tout le tournage a été réalisé dans différentes versions de la maison: l’une en extérieur, l’autre sur une scène. La maison octogonale était liée bizarrement dans la phrénologie, qui finalement, a pu contribuer à mieux percevoir la psychiatrie. Cette partie des bonus est l’occasion pour le spectateur d'apprendre que la forme de la maison fait référence au cerveau humain. Construite tel un labyrinthe, l'idée est que la maison ne devait pas avoir d’impasse et le mouvement devait toujours être permanent.
Le maquillage dans « Mother! » Adrien Morot, maquilleur pour le cinéma nous en apprend un peu plus sur son métier. Les masques d’écorchés, les prothèses, les corps calcinés et autres faux bébés ou cerveaux sont confondants de réalisme ! Ils sont les témoignages de toute la méticulosité et de la compétence des techniciens. Un make up et making of on ne peut plus instructif. Atypique, marquant, clivant, le film de Darren Aronofsky nécessite plusieurs visions pour en comprendre toutes les clés. Et ça tombe plutôt bien, maintenant que l’on peut le (re) voir en DVD/Blu-Ray Durée du film : 2h02 Genre : Thriller psychologique
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