Adressé à un jeune public avide de rêves et d’aventures, « SpaceBoy » est une jolie histoire d’amitié et de famille, un métrage rempli d’innocence et de naïveté mais aussi de courage et d’obstination, un film positif sans vrais méchants qui fait la part belle à l’imagination et à la créativité, à l’accomplissement d’un rêve que l’on aurait pu imaginer. En effet, lorsque Jim (Basile Grunberger) fraichement installé avec son père Graham, un astronaute plutôt populaire (Yannick Renier), se voit confier la mission de réaliser un projet avec Emma (Albane Masson) dans le cadre du concours de science, le jeune garçon se met en tête de reconstituer à l’échelle 1 :1, le ballon de Joseph Kittinger, une invention qui, en 1960, lui a permis de battre le record du monde de saut en parachute. Vivant des situations compliquées à la maison, le tandem formé par Jim et Emma va aller au-delà des limites du raisonnable et se donner corps et âme pour rendre cet incroyable projet viable. Mais à quel prix ? Et sortiront-ils indemnes de cette aventure ? Le film d’Olivier Pairoux répond à ces questions. Très cartoonesque (ou bédéesque) dans sa réalisation, le film d’Olivier Pairoux surprend par sa magnifique reconstitution des années 80 qu’il a vécu en plein. Dans la lignée esthétique de ce qu’il a déjà pu réaliser avec « Puzzle », son court-métrage de 20 minutes dans lequel Philippe Katerine incarne « Destructor » (court-métrage présent dans les bonus du DVD), son métrage respecte les codes de cette décennie dont beaucoup sont nostalgiques mais aussi les décors, les costumes et les improbables coiffures d’une époque pas si lointaine. Et si son aspect « américain » permet de rendre son propos universel (et s’exporter outre-Atlantique ?) et unanimement accessible, le réalisateur n’en oublie pas moins de rendre un joli hommage aux lieux insolites de notre belle Belgique.
Genre : Aventure/famille Durée du film : 1h40 Bonus : Court métrage « Puzzle » (20 minutes) d’Olivier Pairoux et la bande annonce du film De Olivier Pairoux - Avec Basile Grunberger, Albane Masson, Yannick Renier, Bérénice Baoo, Peter Van den Begin et Jean-Benoît Ugeux
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L’occasion était trop belle pour parler de ce film coloré, lié à l’enfance de nombreux petits, qui, devenus grands, seraient tentés de retrouver un peu de leur innocence (pas si) perdue. Et autant le dire d’emblée, cette cure de jouvence en 4k fait beaucoup de bien ! Retour vers le passé (sublimé) La fin des années 80’ et la décennie qui a suivi a vu apparaître de beaux projets mêlant animation 2D et prises de vue réelles (on se souvient notamment tous de l’époustouflant « Qui veut la peau de Roger Rabbit? »). Quelques années passèrent avant que Bugs Bunny, Daffy Duck et cie ne s’associent à un des plus grands basketteurs de tous les temps pour livrer un résultat est à la hauteur de ce bonbon sucré promis aux jeunes adolescents (et adulescents) marqués par cette époque bénie du ballon orange et des paillettes venue des US. Pour autant, que vaut la galette 4k par rapport au blu ray de 2011 jugé décevant ? Critique image : On en prend plein les mirettes ! Hasard du calendrier, le film fête cette année ses 25 ans et le moins que l’on puisse dire, c’est que la restauration est à la hauteur de nos espoirs les plus fous ! Car oui, rénover une œuvre hybride faite de prises de vue réelles en 35mm sous fond vert, d’effets spéciaux et des personnages animés en 2D n’est pas une sinécure. Et pourtant, le miracle se produit dès les premières images ! Les images live font un bon en avant digne de Michael Jordan en forme sur le terrain ! Du public présent au terrain de golf (très belle scène avec Bill Murray et Larry Bird) en passant par les panneaux d’affichage, le rendu est extrêmement convaincant. La remasterisation est réussie et l’image toujours très agréable à regarder. Tout parait plus coloré et plus fin. Le grain n’a pas été convié (ou si peu) à la fête et c’est tant mieux ! Et qui dit « haute définition », dit HDR, et là, le feu d’artifice est également au rendez-vous ! Le contraste s’en retrouve d’ailleurs sublimé ! Les couleurs saturées possèdent une belle vivacité qui sert parfaitement le film tandis que la carnation des peaux salvatrice donne l’agréable impression d’enlever un voile sur le spectacle montré à l’écran ! Critique son : le filet claque ! Comme souvent hélas, préférez de loin la version originale qui dispose d’une piste Dolby Atmos mettant en évidence le spectacle proposé. Dunks extraterrestres, cris de la foule en délire et clarté des dialogues répondent présents (il est à noter que dans ce mode, la spatialisation participe au spectacle). La VF quant à elle doit se contenter du Dolby Digital déjà présent précédemment. Bien que souffrant de la comparaison, les nostalgiques de la version française ne seront pas déçus. Mais on peut se poser légitimement la question : à quand un effort pour une VF en Dolby Atmos ? Bonus : Circulez, y a rien à voir ! Quel dommage que de ne proposer que les commentaires de Bugs, Daffy et du réalisateur Joe Pytka tant il y avait matière à fêter dignement cet anniversaire techniquement maitrisé.
On le sait, Robert Zemeckis est capable du meilleur comme du pire « Le drôle de Noël de Scrooge ») et « Sacrées Sorcières » est plutôt à ranger dans la seconde catégorie… Non pas que l’idée de son adaptation soit mauvaise, loin de là. Le nœud du « problème » est à chercher du côté du cabotinage contreproductif d’Anne Hathaway et de sa clique mais aussi de la difficile illustration d’un univers qui devient bien plus sombre et effrayant que son récit pour enfants. Un film pour quel public ? Pourtant, ses premières minutes étaient prometteuses et la découverte de cet Alabama tout droit sorti des 60’s ultra plaisante. L’arrivée de Luke, un jeune orphelin de 8 ans chez sa mamy gâteau aux apparences rustres, les décors colorés joliment reconstitués (et en fait un plaisir visuel que l’on ne peut qu’apprécier), sa bande originale remarquable (de Alan Silvestri, complice depuis toujours du réalisateur) et la tendre complicité qui était présentée auraient pu permettre à l’histoire de Roald Dahl de se faire une beauté. Mais dès l’arrivée des sorcières en ville, plusieurs ombres s’invitent au tableau et la douceur des premiers instants fait place à une grossière présentation de ce qui nous avait conquis enfants… Le pire dans la checklist des reproches à faire au film ? L’horrible accent dont est affublé la Grandissime Sorcière et la représentation too much des caractéristiques de ses comparses. En effet, si on s’en réfère au livre originel, les sorcières les plus redoutables sont… anglaises(!), chauves, ont des pieds carrés et des griffes à la place des doigts. Aussi, pourquoi s’engoncer dans des sonorités slaves agaçantes et totalement dispensables et rendre les attributs de nos ensorceleuses aussi rebutantes ? Ce qui fonctionne très bien dans l’imaginaire de nos petites têtes blondes parait totalement risible à l’écran tant le tout est surjoué, grossièrement amené et outrancièrement illustré. S’offrant, comme toujours, quelques libertés, l’adaptation réécrite par Kenya Barris, Robert Zemeckis et… Guillermo del Toro (quand même) risque d’exaspérer les parents, effrayer les plus jeunes et trahir l’univers magique qui a fait rêver de nombreux jeunes lecteurs par le passé à tel point que l’on ne cesse de se demander quel est réellement l’audience visée ? Soufflant parfois le chaud et souvent le froid, « Sacrées sorcières » s’adresse à un public jeune (mais averti car quelques scènes impressionnantes risquent bien de faire déchanter les plus petits) peu scrupuleux sur la mise en scène des effets spéciaux et l’orientation donnée à ce récit infantile qui aurait pu bien plus habile. Alors que les aventures littéraires du roman nous impressionnaient et amusaient dans un enchantement certain, la retranscription des ruses des sorcières et les effets spéciaux qui en découlent altèrent un récit infantile qui aurait pu bien plus habile. Gardons à l’esprit la tendre performance offerte par une Octavia Spencer (toujours au top) et oublions bien vite les choix opérés par un Zemeckis décidément bien plus à l’aise dans certains styles mais probablement pas dans celui-ci. Il nous reste à espérer que son « Pinocchio » à venir puisse nous faire oublier cet incident de parcours porté, entre autres, par Anne Hathaway et Stanley Tucci. ► Les bonus
Comédie effrayante, « Sacrées sorcières » a ainsi donné vie à un film dans lequel Robert Zemeckis a mis sa propre patte…
C’est l’histoire d’un hérisson avec des gants et des baskets La première bande annonce a été diffusée en avril 2019 et il n’a pas fallu longtemps à la toile pour s’enflammer ! La faute à un character design complètement loupé (non, Sonic n’est pas un grand humanoïde avec une tête de hérisson) et des problèmes liés à la perspective. Aussi, les fans de la mascotte de Sega se sont mis en colère et l’ont fait savoir. Mais ce qui est inédit, c’est que Jeff Fowler a décidé d’écouter les fans afin de retravailler le design du personnage et d’aller à la rencontre des souhaits du public. Sonic Team Comme la bande annonce le suggérait, Jim Carrey en fait des caisses dans le rôle du Dr Robotnik. Si vous êtes allergiques à l’acteur, ce n’est pas ce film qui vous réconciliera avec le comédien. Pour les autres, ils retrouveront les mimiques du célèbre acteur qui cabotine dans chacune de ses scènes. Le célèbre docteur, fort de sa technologie novatrice, n’aura de cesse de trouver l’origine de cette formidable onde énergétique émise par Sonic et qui a provoqué une coupure de courant généralisée. Afin d’échapper aux griffes du docteur, Sonic pourra compter sur l’aide du Shérif Tom Wachowski (joué par le toujours doué James Marsden). Finalement, le seul carton rouge revient à Tika Sumpter, la petite amie de Tom dans le film, qui a la fâcheuse tendance à surjouer au point de nous avoir sacrément irrité. Du jeu vidéo au film Pour des raisons que nous avons encore du mal a expliquer, le film « Sonic » fait penser à certains films des années 90 (vous vous souvenez des "Tortues Ninjas" au cinéma ?) Serait-ce dû à son coté déluré ? Ou encore à sa naïveté ? Ou peut-être à son humour particulier ? Il s’agit probablement d’un mélange de tous ces éléments. La formule fonctionne assez bien car le film semble pensé pour les fans. De nombreuses références sont présentes sans pour autant laisser de côté ceux qui ne connaissent pas le jeu vidéo. Jeff Fowler a cherché a insuffler un peu de l’esprit des épisodes estampillés Sega dans son film. Un peu à l’image de ces scènes où Sonic est à même de créer un portail dimensionnel en utilisant ses fameux anneaux dorés, l'occasion de se faire plaisir avec les lieux traversés. On salue aussi son générique de fin original, véritable clin d'oeil au design de l'univers vidéo ludique qui constitue par ailleurs une ouverture vers une suite éventuelle. Les effets spéciaux, très visibles, sont aussi dans l’esprit de l’univers du hérisson bleu, qui pour l’occasion dévoile une grande sensibilité puisqu’il est en quête d’amitié. Nous le disions, l’humour est particulier à tel point que nous n’avons pas toujours su à qui il s’adressait. Oscillant constamment, il s’adressera aux petits et aux grands sans toujours le faire avec beaucoup de finesse. Film familial par excellence, "Sonic" est un pop corn movie sympathique duquel on sort soulagé tant nous craignions voir nos souvenirs d'enfance (et les nombreuses heures passées scotchés devant nos télés) totalement déformés. Non exempt de défauts, ce "Sonic" nouveau parvient à nous distraire et à nous amuser pour peu que l'on accepte son côté too much et totalement déjanté. Et malgré nos réticences, son réalisateur rend son héros reconnaissable et porte à l'écran un univers fidèle au rythme constant. Et bien que Jim Carrey cabotine à outrance, nous passons un bon moment et c’est bien là l’essentiel, non? ► Le test son et image
► Les bonus Globalement assez décevants, les bonus de Sonic ne feront certainement pas date. Pour commencer, nous retrouvons le traditionnel « commentaire du film par le réalisateur Jeff et Ben Schwartz, la voix de Sonic ». D’autres bonus assez classiques participent à la fête comme le court « bêtisier » peu mémorable. Comme souvent, nous retrouvons les « scènes inédites », qui sont au nombre de six. Amusantes, elles développent certaines zones d’ombre du film. Bien évidemment, et afin de garder un certain rythme, nous comprenons pourquoi ces scènes ne figurent pas dans le film. Le clip du film « Speed me up » est également présent. « Autour du monde en 80 secondes » proposent quant à elles les confidences de Sonic, en 80 secondes sur ses voyages entrepris. Réalisée sous la forme d’un dessin sommaire au feutre noir sur une feuille de papier à ligne, cette petite entrée est amusante à défaut d’être inoubliable. « Pour l’amour de Sonic » revient sur l’impact de Sonic dans la culture populaire (à travers quelques anecdotes livrées par le réalisateur et les acteurs) alors que la séquence « Construire Robotnik avec Jim Carrey » nous permet de comprendre la manière dont l’acteur a approché les contours de son personnage pour le faire vivre pleinement. Ayant reçu carte blanche de la part du réalisateur, nous voyons Jim Carrey cabotiner comme jamais à l’écran… La séquence la plus intéressante de ces petits bonus est sans conteste « Aux origines de l’éclair bleu ». Durant cinq grosses minutes, on y revoit l’histoire du personnage sorti en 1991 opposant ainsi les constructeurs Sega et Nintendo ! Bien sûr, nous retrouvons les spots tv d’époque, mais le plus surprenant a été d’apprendre que, suite à un concours interne pour désigner la future mascotte de Sega, ce dernier partait sur un lapin aux grandes oreilles ! Le personnage est devenu une licence forte présente dans de nombreux jeux vidéos jusqu’à aujourd’hui et à même fait l’objet d’une adaptation télévisée. Enfin, la découverte du monde créatif de Sonic se termine avec « Sonic sur le plateau » qui va, en à peine trois minutes, nous montrer Ben Schwartz se préparer pour les besoins techniques du film et évoluer sur le plateau… Nous regrettons par ailleurs ne pas voir évoquée la polémique liée à l’esthétique du hérisson bleu, entièrement retravaillé suite aux retours des fans… Une première dans l’industrie ! Genre : Aventure Durée du film : 1h39 Durée des bonus : environ 30 minutes (en plus des commentaires du réalisateur et de Ben Schwartz) Titre original: Sonic the Hedgehog
Avis : Bien plus proche de « L’extravagant Dr Dolittle » sorti il y a plus de 50 ans sous l’estampille de la Fox que de la saga portée en son temps par Eddie Murphy, « Le voyage du Dr Dolittle » est une aventure familiale de belle facture, un film coloré, dynamique et humoristique qui parviendra à divertir les petits comme les grands. Et pourtant, le pari n’était pas gagné tant nos a priori envers le film de Stephen Gaghan étaient grands. Robert Downey Jr en mode psychédélique, animaux numériques, scénario peu original et bande annonce un peu trop « banale » nous faisaient craindre le pire. Mais il faut bien l’admettre, ce Dr Dolittle version 2020 est non seulement un bel hommage à l’univers littéraire de Hugh Lifting mais un savant mélange de comédie et d’aventure familiale, un film grand public qui se laisse découvrir sans réel déplaisir, que du contraire. Grâce à son casting vocal composé de belles célébrités, ses aventures édulcorées et un bestiaire décrit avec un souci de réalisme et d'une justesse comportementale de belle qualité, la magie opère et rend le film de Stephen Gaghan vraiment plaisant à parcourir. Un bien étrange bestiaire Si les besoins du film et de son intrigue rendent les actions parfois trop faciles et que certains passages en deviennent par moments puérils, « Le voyage du Dr Dolittle » n’est finalement pas le naufrage annoncé et tant redouté. Néanmoins, on ne peut que souhaiter à tout un chacun de pouvoir mesurer les qualités du métrage dans sa version originale, son casting vocal étant hautement appréciable et le travail d’accent de Robert Downey Jr tout aussi remarquable. Emma Thompson, narratrice phare de ces nouvelles aventures dolittlelesques, Rami Malek, John Cena, Octavia Spencer, Marion Cotillard, Selena Gomez, Ralph Fiennes ou encore Tom Holland viennent en effet prêter leurs voix à des personnages hauts en couleur tous plus drôles ou touchants les uns que les autres (mention spéciale à Kevin le écureuil). Face à eux, un casting humain tout aussi concluant : Antonio Banderas, Michael Sheen cabotinent comme jamais et Robert Downey Jr entre dans la peau de ce veuf rustre et solitaire avec une facilité et une efficacité déconcertantes. Le jeune Harry Collett (aperçu dans « Dunkerque ») parvient, lui, à tirer son épingle du jeu même si l’essentiel de l’histoire se concentre sur l’étrange docteur et ses compagnons à plumes, à poils ou à écailles. Planté avec délicatesse dans les décors de l’époque victorienne, « Le voyage du Dr Dolittle » enchante par son humour bien senti, les caricatures des humains et animaux engaillardis partis vivre une aventure trépidante où chaque spectateur y trouve son compte qu’il soit grand ou petit. Sublimé par la musique d’un Danny Elfman toujours inspiré et une bande originale bien calibrée (« Original » de Sia et le cover « Wonderful World » de Reuben and the dark résonnent encore une fois les portes de la salle refermées) le film de Gaghan ne propose certes rien de révolutionnaire mais dispose d’une réalisation finalement bien maîtrisée et d’un récit efficace et dans l’ensemble plutôt bien amené. Film familial par excellence, « Le voyage de Dr Dolittle » s’avère être une bonne pioche oscillant entre film d’aventure et comédie, une petite réussite qui s’inscrit sans aucun souci dans la liste des films grand public capables de nous enchanter.
Le premier, « Parler aux animaux » est sans aucun doute le plus fun et le plus complet de tous. Introduit par Robert Downey Jr, ce contenu additionnel nous montre les acteurs prêtant leurs voix aux animaux du film, leur caractère, le lien entre eux et Dolittle : Tom Holland, Olivia Spencer, Emma Thompson, Selena Gomez, Rami Malek, Kumail Nanjiani, John Cena, Craig Robinson et Ralph Fiennes se succèdent ainsi au micro du doublage sur fond d’images du film et extraits de leur session d’enregistrement. Remplies d’humour, c’est cinq minutes sympathiques valent le petit détour. Plus traditionnels mais tout aussi appréciables, les 4 bonus suivants nous présentent chaque personnage du film. De la préparation de leur acteur à la bonne humeur qui régnait sur le plateau, des impressions de leurs interprètes aux petits making of de certaines scènes, « RDJ et Harry : mentor et élève », « Devenir le bon médecin », « Antonio Banderas : le roi pirate » et « Le méchant Dr Müdfly » sont autant d’occasion de se délecter de la complicité et l’amitié qui émanent de ces images, de l’admiration et la camaraderie qui animaient les journées de tournage. Bref, une dizaine de minutes feel good qui montrent combien cette épopée ne s’est pas déroulée que sur le papier. Dernier bonus tout aussi enchanteur, « Une maison peu ordinaire » fait la part belle aux décors, accessoires, inventions qui ont donné vie à l’incroyable salon du Dr Dolittle et sa salle d’opération. Les chefs décorateurs et accessoiristes nous présentent tour à tout leurs petites trouvailles, qu’il s’agisse du petit ascenseur pour souris au cheese express en passant par cette fabuleuse machine qui prépare le repas de toute la petite famille. Féérique, on se plonge avec délice dans ce décor on ne peut plus magnifique ! Genre : Aventure /Comédie Durée du film : 1h41 Durée des bonus: une vingtaine de minutes. Six petits bonus appréciables et fun à regarder Titre original: Dolittle
Nécessaire mais jamais moralisateur, le dernier long métrage de l’aventurier français des temps modernes est une nouvelle ode à ces grands espaces qu’il aime tant, à la nature affaiblie par l’empreinte des hommes mais sublime quand ils s’investissent pour changer la donne. Inspiré d’une histoire vraie, ce joli conte initiatique est l’occasion rêvée de prendre de la hauteur aux côtés de Thomas et Christian, de s’envoler aux côtés de leurs oies naines et sauvages, des oisillons qu’ils ont vu naître et comptent bien accompagner dans leur premier voyage. En voie d’extinction, ces animaux délicats ne sont pas que l’objet d’une expérience tentée par un scientifique on ne peut plus original. C’est aussi un parfait prétexte à une aventure humaine et familiale que l’on partage le sourire aux lèvres et les yeux émerveillés. Des marais camarguais aux régions polaires du Nord de notre Europe, Louis Vasquez et Jean Paul Rouve nous attendrissent tour à tour, nous impressionnent par l’investissement réel qu’ils ont mis dans le dernier projet grandeur nature de Nicolas Vanier et nous font vivre une fabuleuse épopée aux faux airs de « L’envolée Sauvage » de Carroll Ballard sorti près de 25 ans plus tôt. Parce que cette relation père-fils est idéale pour découvrir le projet fou d’un amoureux de la nature, « Donne-moi des ailes » est non seulement pédagogique dans l’approche de cette mission casse-gueule mais aussi subliment illustrée. L’éclosion des premiers œufs, l’apprivoisement d’une espèce sauvage, la nécessité de préserver son espèce et les techniques mises en place pour rendre possible cet incroyable voyage sont autant d’étapes indispensables pour mesurer la folie d’un projet né dans la tête d’un français. Héros d’un voyage initiatique qu’il entreprend bien malgré lui, Thomas devient notre témoin privilégié et nous permet de mesurer que la génération ultra branchée dont il est issu a aussi un réel besoin de se connecter à la terre et à ce qu’elle offre de plus beau : la vulnérabilité et la somptuosité de la vie. Le manque de Wi-fi et la solitude du site pourtant majestueux de son père vont peu à peu laisser place à un réel besoin d’aller au bout du rêve d’un Christian qui n’a rien a gagné mais pourtant tant à perdre… Sublimé par un casting admirable, « Donne-moi des ailes » ne fait pas qu’éveiller les consciences. Il ouvre aussi notre cœur, nous émeut et nous apaise, nous subjugue et nous fait vivre un conte merveilleux, sans méchant et sans violence. Le film de Nicolas Vanier se termine par ce proverbe indien qui dit :« nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ». Après ses odyssées sibérienne et sauvage, après son magnifique « Dernier trappeur » qui nous poursuit encore, le réalisateur engagé revient avec un métrage dont lui a seul a le secret et parvient à nouveau à nous faire sentir concernés et à nous faire vibrer… Pour cela, on ne peut que l’en remercier. Durée du film : 1h49 Genre : Aventure/Famille Bonus : Aucun
S’inscrivant dans la lignée qui avait été entamée avec la version animée depuis près de 15 ans, le film de James Bobin se veut un hommage live de la création estampillée Nickelodeon. Mais reprendre ses codes et les appliquer à une certaine réalité peut-il fonctionner ? Cela dépend de quel point de vue on se place. Les jeunes enfants, qui rient à gorge déployée de gags proposés répondront par l’affirmative. Les images colorées, l’univers imagé et la quête originale menée par Dora, Diego, Babouche et leurs petits camarades à de quoi les amuser. Isabela Moner (que l’on a vue dans « Transformers: the last knight », « Sicario » ou encore « Apprentis parents »), s’implique totalement dans son rôle et joue le jeu à fond, à tel point que l’on se demande parfois si la comédienne n’a pas réellement abusé des spores hallucinogènes du champs de fleurs qu’elle a traversé. Amusant par moment (on appréciera l’autodérision des personnages et les clins d’œil à la série animée originelle), agaçant à d’autres (fallait-il en faire des caisses ?), « Dora et la cité perdue » se situe à la croisée des aventures de Benjamin Gates en culotte courte et de « Eight Grade » ou n’importe quel autre film sur la vie au lycée. Relatant à la fois la difficulté de faire sa place dans la jungle de l’école et celle de traverser un environnement hostile et truffé de pièges, l’histoire se veut une enfilade d’intrigues distinctes mais menées par un héros commun : Dora, 16 ans. Clichés, les personnages secondaires qui forment peu à peu un groupe téméraire autour de l’adolescente aventurière, ne sont que des faire-valoir souvent peu pertinents et parfois énervants. Truffé d’images numériques, le long-métrage psychédélique donne l’impression d’avoir été conçu par des scénaristes sous amphétamines autour de laquelle s’est greffée une équipe de techniciens prête à tout pour faire de leur bad trip un film qui tienne la route. Côté casting, Michael Pena, Eva Longoria, Eugenio Derbez et Isabela Moner ont beau donner de leur personne pour que cela fonctionne, nous sommes souvent mal à l’aise de les voir forcer le trait et se ridiculiser dans une mise en scène déroutante. Si l’idée sur papier nous avait laissé perplexe, le résultat est plutôt fade et ce, malgré un univers édulcoré très travaillé. ► Les bonus Après un traditionnel bêtisier sur fond de musique (l’occasion d’avoir déjà un bref aperçu des coulisses du film durant deux petites minutes), on découvre 11 scènes coupées ou rallongées dont celle du générique de fin et la danse de la Abuelita. Plutôt convenu, les quatre bonus suivants permettront aux fans de l’univers de découvrir les tenants et les aboutissants du long-métrage. « Tout sur Dora » explique comment ses concepteurs ont mis en place une histoire « simpliste », courte et destinée aux enfants. Icone « culturelle » reconnaissable entre tous, (par ses vêtements, ses compagnons de route et ses actions), Dora est devenue une « vraie » personne dont le caractère atypique creuse l’écart avec tous ceux de son âge. La différence entre Diego et Dora, le sérieux de son cousin et la candeur de la fillette devenue adolescente mais aussi sa positivité, son enthousiasme, son sens du courage caractérisent cette jeune fillette attachante, devenue plus grande, et incarnée par Isabela Moner. Son choix évident, son appropriation du personnage, son authenticité et son implication sont décrits avec tendresse par le casting entier et fait de ces 8 minutes de bonus un des plus complets de la version Blu-Ray. Dans « Tu peux dire Pelicula » ? Adriana Abrazza, Isabela Moner, Eva Longoria et Jeff Wahlberg, se confient sur le tournage, donnent leurs impressions, évoquent les défis relevés par tous et tout particulièrement par Eugenio Derbez, Alejandro dans le film. Enfin, deux bonus consacrés à la découverte des coulisses, des décors s’enchaînent avec « Vision florale » et « La maison de Dora dans la jungle ». Là où l’un évoque la traversée de spores, qui donnent un effet hallucinogène si on les touche et le passage au dessin animé, l’autre montre tout le travail effectué par Dan Hennah (chef décorateur et collaborateur sur « Alice au pays des merveilles ») et son équipe pour créer la maison de la famille de Dora. Construite dans le Queensland (Australie) en 12 semaines, la structure devait être assez solide pour accueillir l’équipe complète, soit près de 200 personnes. Le souci du détail, le besoin de faire croire qu’une famille a grandi là était un joli défi pour l’équipe qui s’est amusé à recréer ce décor plus vrai que nature. Impressionnant ! Genre : Aventure/Action/Comédie Durée du film : 1h42 Bonus : Une grosse demi-heure de bonus Résumé du film : Après la disparition mystérieuse de Harry Goodman, un détective privé, son fils Tim va tenter de découvrir ce qui s’est passé. Le détective Pikachu, ancien partenaire de Harry, participe alors à l’enquête : un super-détective adorable à la sagacité hilarante, qui en laisse plus d’un perplexe, dont lui-même. Constatant qu’ils sont particulièrement bien assortis, Tim et Pikachu unissent leurs forces dans une aventure palpitante pour résoudre cet insondable mystère. Note du film : 7/10 (par François) Avis : La folie Pokémon remonte à 1996. Le succès a été (et reste) fulgurant et couvre différents domaines : les jeux vidéo bien sûr, mais également le dessin animé ou encore un bon nombre de produits dérivés. « Pokémon détective Pikachu » est le quatrième film de la franchise à sortir sur nos écrans mais le premier à être réalisé avec des prises de vues réelles. Et il fallait du talent pour rendre crédible notre monde peuplé de Pokémon… le réalisateur Rob Letterman l’a fait ! Enquêtons sur ce tour de force ! Pokémon, attrapez-les tous…du regard ! N’appartenant pas à la génération Pokémon, nous nous sommes rendus en salle sans attente particulière mais avec une vraie curiosité. Nous trouvions la bande annonce prometteuse et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas été déçus. Dès les premiers instants, nous trouvions nos repères dans un monde visuellement très risqué ! C’est qu’autant la cohabitation entre les humains et les Pokémon semble évidente dans l’histoire du film, autant le résultat à l’écran aurait pu en effrayer certains. Néanmoins, il suffit de regarder les premières images pour dissiper toute crainte. La transposition est très agréable et fonctionne pleinement ! Visuellement réussi, le film fait parfois penser à « Roger Rabbit » dans les relations réalistes qu’entretiennent les personnages « réels » et les Pokémon. Extrêmement bien réalisés, ceux-ci s’animent à l’écran et y apportent beaucoup de vie et de fantaisie. Notre regard est constamment sollicité et se ballade dans les différents plans afin d’apercevoir un maximum de ces créatures amusantes et attachantes. Pika Sherlock Bien qu’extrêmement classique, l’intrigue a le mérite d’être efficace et de commencer sans attendre. Afin de retrouver le policier Harry Goodman, son fils Tim (très spontané Justice Smith, vu dans « Jurassic World ») se lance à ses trousses en compagnie de Pikachu, son nouveau Pokémon de compagnie. Ensemble, ils mèneront l’enquête avec beaucoup d’humour ! D’ailleurs, le film -dans sa première partie- possède le charme des films des années 80-90 où des héros que tout oppose sont amenés à travailler ensemble dans l’esprit des « buddy movie ». Et cela fonctionne parfaitement ! Ce détective Pikachu possède une identité extrêmement forte. A l’image de la ville fictive où se déroule l’action (Ryme City), un soin tout particulier a été adressé aux lieux et aux décors. Visuellement très beau, la mégapole cosmopolite a des petits airs de New York et de Londres, mais aussi de Tokyo ! Cet ensemble très différent mais pourtant cohérent grouille de vie grâce à la cohabitation pacifique qu’entretiennent humains et Pokémon. Nous nous sommes beaucoup amusés de la scène avec le mime Pokémon, qui, à elle seule vaut le déplacement ! Hélas, le film, n’échappe pas à une seconde partie beaucoup plus convenue dont l’objectif est de nous en mettre plein la vue lorsque le rythme ne s’essouffle pas. La faute à cette volonté de tout vouloir expliquer à coup de flashback parfois inutiles et certainement trop redondants. Malgré quelques facilités afin de satisfaire un public jeune, cette adaptation grand public du célèbre jeu vidéo se veut extrêmement divertissante, bien réalisée et surtout attachante. Et c’est tout ce que nous pouvions espérer ! ► Avis technique, critique image et son
Parlons à présent de l’audio ! Si vous avez la chance d’être bien équipés, vous risquez de vous régaler par les pistes Dolby Atmos ou Dolby Digital True HD 7.1 qui dépotent en VO et VF ! Bien sûr, nous vous conseillons la version originale afin de profiter du talent de doubleur de Ryan Reynolds ! Envergure et nuance sont les maitres mots de ces pistes parfaitement retranscrites et conférant au film une dimension épique lorsque la situation l’exige. ► Les bonus Souvent les bonus présents sur les films que nous aimons se ressemblent beaucoup et c’est aussi le cas ici. Pourtant, « Le mode détective » présent est une vraie réussite ! Jamais nous n’avons vu un bonus aussi pertinent. Suivez le guide ! Si vous choisissez de voir le film dans ce mode, vous aurez la possibilité de découvrir des statistiques sur vos Pokémon favoris, des infos sympas (espèce, type, taille et faiblesse(s)) ainsi que le choix de résoudre certains « easter eggs » ou allusions au film. Et comme si cela ne suffisait pas, vous aurez la chance de rentrer dans le studio avec les acteurs Justice Smith et Kathryn Newton pour une immersion sur le tournage de certaines scènes. Ce bonus est réellement fascinant, et pas seulement pour les amateurs de Pokémon tant il sait se montrer généreux dans les informations données ! Celles-ci concernent ce que l’on voit à l’écran avec ces mignonnes petites créatures ou les lieux montrés mais aussi des annotations contextuelles concernant les acteurs, des informations plus précises de situations rencontrées dans le film ou gravitant autour de ce dernier, mais aussi l’intégration de capsules vidéo montrant la manière dont la scène a été tournée. Aussi, les références aux différents jeux-vidéos sortis sont mentionnées. Jamais nous n’avons vu un bonus aussi intéressant et bien réalisé. Redécouvrir le film par ce moyen est très gratifiant.
Comme nous pouvons le voir à l’écran, un grand souci du détail a été accordé aux décors du film. Ceux-ci permettent de retrouver les caractéristiques du film noir et nous emmènent à Ryme city qui est magnifiquement reconstituée. Mélange de Londres et de Tokyo, la ville nous éblouit de ses néons. Aussi, une attention toute particulière a été donnée aux effets de lumière tout bonnement magnifiques ainsi qu’aux effets spéciaux qui permettent d’animer les 60 espèces de Pokémon présents à l’écran ! De plus, beaucoup d’informations nous sont données comme la volonté du réalisateur de tourner en pellicule. Bien sûr, avec l’aide des comédiens principaux, nous en apprenons plus sur le caractère et les motivations des personnages. Quant à « La scène d’ouverture alternative », elle a le mérite d’exister mais n’apporte pas grand-chose à l’ensemble et nous comprenons qu’elle n’ait pas été intégrée au film. Dans le registre du bonus amusant mais finalement peu pertinent, les « Commentaires de M. Mime » sont trop courts que pour véritablement les apprécier. Il s’agit ici d’un prétexte tout trouvé pour nous remettre la très belle scène du film. Il en va de même pour la partie intitulée « Ryan Reynolds : une performance digne de l’Actors Studio » qui montre simplement le comédien nous dire qu’il a été heureux de participer au projet et nous parler de son implication. Un peu léger… tout comme le clip vidéo « Carry On » de Rita Ora et Kygo qui clôture les contenus additionnels du film. Genre : Aventure Durée du film : 1h44 Bonus: Nombreux bonus dont "Le mode détective" incontournable et très instructif Résumé du film : Cela fait maintenant quatre ans que les dinosaures se sont échappés de leurs enclos et ont détruit le parc à thème et complexe de luxe Jurassic World. Isla Nublar a été abandonnée par les humains alors que les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes dans la jungle. Lorsque le volcan inactif de l'île commence à rugir, Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures restants de l’extinction. Owen se fait un devoir de retrouver Blue, son principal raptor qui a disparu dans la nature, alors que Claire, qui a maintenant un véritable respect pour ces créatures, s’en fait une mission. Arrivant sur l'île instable alors que la lave commence à pleuvoir, leur expédition découvre une conspiration qui pourrait ramener toute notre planète à un ordre périlleux jamais vu depuis la préhistoire. Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Isla Nublar. Alors que nous découvrons un parc en désolation, complètement mis sans dessus dessous par les événements du précédent « Jurassic World », nous nous retrouvons en compagnie de Claire et Owen, embauchés pour sauver les dinosaures avant leur disparition totale de la surface de la terre. C’est qu’une éruption volcanique de grande envergure s’annonce et qu’il ne faut plus perdre une seule seconde pour mettre à l’abri un maximum de d’animaux préhistoriques génétiquement modifiés. Réalisé par Juan Antonio Bayona (dont nous aimons profondément l’univers), « Jurassic World : Fallen kingdom » ne nous a cependant pas fait l’effet escompté. Alors qu’on nous promettait un film dense et sombre, nous avons trouvé, à nouveau, une pâle copie de ce qui a déjà été fait précédemment, n’apportant rien de neuf pire, recyclant encore et encore le schéma narratif des quatre précédents volets. La sensibilité du réalisateur espagnol, son savoir-faire en matière d’effets de surprise, tout a disparu au profit d’un film d’action punchy sans réels enjeux. Si les effets spéciaux sont toujours bluffants et la minutie des décors totalement maîtrisée, on déplore le manque d’épaisseur de ses personnages principaux (Chris Pratt et Bryce Dallas Howard reprennent du service sans crever l’écran) et un scénario improbable. Les faux effets d’annonce, les pseudo trahisons (qu’on voit venir à l’horizon), l’humour léger, « l’humanisation » des reptiles historiques et les situations/révélations absurdes, rien ne sauve l’histoire inintéressante du dernier épisode estampillé « Jurassic Park ». Maigre fil rouge, l’intrigue n’est là que pour relier les scènes toujours impressionnantes et fascinantes où évoluent tout le répertoire biologique du jurassique et du crétacé dans lequel les scénaristes ont pris un malin plaisir à insérer un nouveau prédateur redoutable : l’Indoraptor (tout un programme !) Si le seul intérêt de « Fallen Kingdom » est de voir les dinosaures prendre vie sur écran géant, les inconditionnels et autres amateurs trouveront peut-être quelques petites choses à sauver du film… Pour notre part, nous avons très vite perdu pied et n’excusons pas cette surenchère à la mode « Godzilla » qui ferait perdre toute crédibilité à l’univers instauré il y a 25 ans par le Grand Spielberg. Les clins d’œil musicaux ou visuels nous apparaissent çà et là, remuant un peu plus le couteau dans la plaie, désacralisant même certains personnages. S’ils semblent légitimer ce cinquième film de dinos, on se dit, entre deux souffles de consternation que les animaux préhistoriques ne sont plus qu’un prétexte pour créer une tension. Film d’action saupoudré d’un brin d’écologie, ce nouveau « Jurassic World» ne parvient pas à relever son prédécesseur de ses cendres. Pire, il les souffle un peu plus bien loin des rivages d’Isla Nublar. ► Les bonus
C’est que la complicité entre Chris Pratt et Bryce Dallas Howard est évidente et leur bonne humeur communicative. Donnant tour à tour la parole aux producteurs, à Steven Spielberg (qui a suivi l’élaboration de ce cinquième volet), aux comédiens ou aux cascadeurs, cette heure dix de bonus est un petit bonbon qui se laisse savourer. L’humour foisonnant et les échanges amicaux entre les deux comédiens principaux et leur réalisateur, la découverte du tournage sur l’île d’Hawaii (dans les décors du « Jurassic Park » de 1993) ou dans les studios londoniens, la création de dinosaures pour le procédé animatronique, le travail colossal des marionnettistes, l’assemblage des scènes relatives à la gyrosphère ou à celle du transport du T-Rex dans l’Arcadia ou encore les moyens déployés pour que le réalisme soit total, rien n’est oublié à tel point que l’on s’infiltre avec réel plaisir dans les coulisses de ce blockbuster hors norme. Et en prime, nous faisons la connaissance de plusieurs personnes ressources, grâce au travail d’intervieweur de Chris Pratt. La maquilleuse, la coiffeuse, le premier assistant son, le pilote cascadeur, le plongeur, les comédiens Daniella Pineda et Justice Smith, les assistant décors et script, le réalisateur, les cascadeurs… Tous ont leur mot à dire devant la caméra tournée vers Pratt et ses invités. Si « Le royaume évolue », le plaisir de participer à la construction de cette saga reste lui inchangé. N’hésitez donc pas à pousser la porte de cette belle dizaine de chapitres consacrés à l’envers des décors, à « la naissance de l’Indoraptor » et joignez-vous à « la discussion » menée entre Colin Trevorrow, J.A Bayona, Chris Pratt, Bryce Dallas Howard et Jeff Goldblum, vous ne le regretterez pas ! Genre : Action/aventure Durée du film : 2h10 Durée des bonus : Une dizaine de bonus plus ou moins longs pour un total d’environ 1h10. Résumé du film : Le primatologue Davis (Dwayne Johnson) entretient une relation très étroite avec George, un gorille d’une intelligence extraordinaire dont il prend soin depuis son enfance. Lorsque les expériences génétiques d’une entreprise motivée par l’appât du gain tournent mal, George et d’autres animaux mutent et se transforment en super-créatures agressives qui détruisent tout sur leur passage. Dans cette course effrénée, Davis doit trouver un antidote, pas simplement pour arrêter cette catastrophe mondiale, mais aussi pour sauver la redoutable créature qui était autrefois son ami. Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Basé sur l’idée générale du jeu vidéo « Rampage » de 1986, le film de Brad Peyton est avant tout un film d’action où mutations génétiques, destruction et sauvetage de la ville de Chicago s’enchaînent durant deux heures de rythme effréné. Prenez une pincée de « Godzilla », une larmichette de « King Kong » et un zeste de« Skyscraper » et vous obtenez un « Rampage » on The Rock bien équilibré. Souvent too much et très numérique, « Rampage: hors de contrôle » est un film d’action comme beaucoup d’amateurs de ce genre cinématographique les aime. Point de blabla inutile, l’action est vite plantée, les enjeux identifiés et la chasse peut commencer. Par contre, si les héros du jeu vidéo étaient les trois monstres que sont Lizzie (le crocodile), Ralph (le loup) et George (le gorille), ici, ce sont les êtres humains qui dominent le premier plan de l’intrigue générale. En tête d’affiche, nous trouvons d’ailleurs Dwayne Johnson, qui rempile dans un rôle de super héros et n’hésite pas une seule seconde à donner de sa personne pour que le résultat soit optimal. Abonné aux films gonflés de testostérone, The Rock prend un plaisir certain à incarner le personnage de David Okoye, primatologue aventurier qui n’a peur de rien, ou presque. Attaché à son gorille albinos, le touchant George (derrière les traits duquel se cache Jason Liles), David tente désespérément de trouver un remède qui stoppera les mutations génétiques de son ami simiesque. Mais la quête est loin d’être aisée… A ses côtés, on trouve un casting efficace : Naomie Harris (« Spectre »), Malin Akerman ou encore Joe Manganiello. Mais le vrai plaisir réside dans les scènes mémorables où les personnages de David et l’agent Russell (Jeffrey Dean Morgan, le glacial Negan dans « The Walking Dead ») se font face. Divertissant et punchy « Rampage » a les défauts de ses qualités. L’abus du numérique, pourtant bien intégré et bluffant dans sa version 3D, et les caricatures qui ponctuent le scénario original un peu tiré par les cheveux, viennent altérer notre jugement et font passer le film de Brad Peyton pour un show grandiloquent et trop creux par moments. A prendre pour ce qu’il est « Rampage » n’est pas non plus dénue d'intérêt. ► Les bonus Copieux et très intéressants, les bonus de « Rampage : hors de contrôle » nous permettent de comprendre la genèse du projet ainsi que le travail colossal qui a été réalisé pour que le résultat soit à la hauteur des espoirs de Brad Peyton. Hormis un « bêtisier » classique et ses sept « scènes coupées », les contenus additionnels ont de quoi captiver les fans du film.
Des concepts arts aux images du film en passant par quelques aperçus du mythique jeu vidéo, tout, vous saurez tout sur le projet « Rampage ». On le sait, le jeu « Rampage » mettait en scène trois monstres improbables qui, de leurs poings ou leurs griffes, lacéraient les bâtiments d’une ville imaginaire. « Le trio destructeur » est l’occasion de comprendre comment les équipes des studios Weta ont donné vie à George, Ralph et Lizzie. La mise en place de la motion capture, la création des textures, les détails biologiques et génétiques apportés à ces créatures ou à leurs mouvements réalistes, tout est passé au peigne fin et on comprend aisément combien le travail réalisé pour faire un film d’action bien plus qu’un film fantastique n’a pas été facile pour tous les animateurs impliqués dans le projet.
Côté décors, « Chicago attaqué » nous montre l’énorme travail numérique réalisé pour que les photos et prises de vue de la vraie ville de Chicago viennent se calquer sur les scènes de destruction de la métropole. Rien n’a été laissé au hasard et pour que le réalisme soit total, il fallait un minium de crédibilité. Brad Peyton l’a voulu, Weta l’a créé. Mais au-delà des réalisations numériques, il y a aussi l'installation démentielle des plateaux pour que le jeu des acteurs soit le plus concret possible. Dans « Rampage : les acteurs en action », on découvre le travail de précision réalisé par les équipes techniques mais aussi l’implication sans retenue des acteurs du film. Les cascades et les chorégraphies, les répétitions avec les armuriers ou les multiples prises faites lors de l’explosion de l’avion en plein vol sont autant de moments clés parfaitement calculés pour que le show soit total. Et cerise sur le gâteau, on découvre dans cette partie la relation qui s’est installée entre The Rock et Jeffrey Dean et comment l’arrogance du perso de Dean s’est transformée en respect mutuel entre leurs personnages principaux du film. Vous avez aimé « Rampage : hors de contrôle » ? Alors on ne saurait trop vous conseiller que de vous plonger dans ses contenus additionnels. Durée du film : 1h55 Genre : Action Bonus : Plus d’une heure de bonus décomposée en sept chapitres distincts |
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