Note du film : 7,5/10 (par François) Résumé du film : Deux commerçants fatigués de leurs mariages décident d'engager un assassin russe pour qu'il les débarrasse de leurs femmes. Mais ils ont grandement sous-estimés leurs épouses qui ont également engagé une tueuse en série anglaise…Quand les deux meurtriers débarquent dans la petite ville de Nibe située au Danemark, le chaos n’est plus très loin… Avis: Primé lors de la dernière édition du BIFFF, « Small Town Killers » a remporté le Méliès d'Argent dans la catégorie « Compétition européenne ». Pour autant, peut-on parler de petite perle du cinéma ? C’est peut-être beaucoup s’avancer…Voici pourquoi. Ole Bornedal bien connu par les amateurs d’épouvante pour son film « Deliver Us from Evil » nous revient avec une comédie grinçante. Dès les premières images du film, nous percevons la maîtrise du réalisateur. En effet, la photographie est superbe. On prend plaisir à découvrir cette petite ville scandinave au moyen de panoramas somptueux ! Et que dire la bande son ? Tout bonnement excellente ! Elle sert ce film dingue en se montrant surprenante quand il le faut ! Que serait un film barré sans des dialogues aux petits oignons, des situations déjantées et des personnages hauts en couleur ? C’est que le cinéma scandinave nous avait déjà habitué à cet exercice de style réussi. On ne peut que se rappeler, le sourire aux lèvres, l’excellent « Adam’s Apple » de Anders Thomas Jensen. Le point commun avec son illustre aîné ? La présence au casting de trois comédiens, dont les deux héros ! Nous retrouvons ainsi avec un plaisir non dissimulé Ulrich Thomsen (Adam le héros éponyme du film déjà cité) et son compagnon d’infortune Nicolas Bro. Les deux comédiens se connaissent, s’apprécient sans doute et cela se voit à l’écran. Les situations souvent très drôles mettent en lumière ces personnages truculents ! Le jeu des acteurs participe grandement à la réussite du film. Pour autant, celui de leurs compagnes n’est pas en reste. Lene Maria Christensen et Mia Lyhne font presque jeu égal avec « leurs maris » afin de créer une dynamique appréciable à l’ensemble. Après tout, les deux couples vivent la même réalité puisqu’ils se retrouvent à devoir gérer deux tueurs ! Du côté de nos deux héros foireux, Ivan sera le tueur russe « commandé » sur Internet un soir où la boisson a coulé plus que de raison. Marcin Dorocinski remplit parfaitement son « contrat » en nous livrant la prestation d’un tueur russe ivrogne et toujours bourré…particulier mais rigolo. La tueuse anglaise par contre (Gwen Taylor), pourrait apparaître aux yeux de certains comme trop caricaturale et cela pourrait « plomber » un tantinet le film. Dommage. A la lumière de tout ce qui a été écrit, quel est le problème me direz-vous ? Et bien peut-être les longueurs de l’ensemble. Certaines scènes sont trop longues ! Et même si elles sont souvent drôles, elles auraient mérité d’être coupées au montage. Ce côté «poussif » viendra hélas alourdir la dynamique de l’ensemble. En définitive, ce « Small Town Killers » fut une belle découverte du BIFFF. Drôle, déjanté et servi par des acteurs à la fois touchants, foireux et marrants, le film souffre de quelques longueurs qui viennent ternir un pourtant fort joli tableau. Date de sortie en Belgique inconnue Durée du film : 1h30 Genre : Comédie Titre original : Dræberne fra Nibe
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Note du film : 7/10 (par Véronique)
Résumé du film : À l’approche de Noël, dans un quartier tranquille, un adolescent et sa baby-sitter de longue date voient la maison familiale assiégée par des malfrats. Loin de se démonter, les deux jeunes vont donner du fil à retordre à leurs invités avant de découvrir qu’il ne s’agit pas d’une intrusion ordinaire… Avis : Lauréat de la récompense ultime du BIFFF, « le Corbeau d’Or », « Safe neighborhood » est un film australo-américain surprenant et particulièrement stressant. Bien que convenu dans un premier temps, le scénario de Zack Kahn et Chris Peckover à toutes les ressources pour captiver les amateurs du genre thriller/horreur. Et pourtant, le pitch de départ était plutôt conventionnel voire totalement prévisible. Deux adolescents passent une soirée ensemble lorsqu’un psychopathe vient s’en prendre à eux. Pourquoi ? C’est là que réside la première partie de l’intrigue… bien trop vite démasquée. Mais c’était sans compter sur une deuxième partie plus robuste et surprenante où on se rend compte que le danger n’est pas forcément dehors… Défini, à raison, comme une sorte de mix entre « Maman j’ai râté l’avion » et « Funny Games », le film crée une véritable tension durant la presque heure trente de film. Mention spéciale au jeune comédien Levi Miller (le jeune Peter dans « Pan », qui a d’ailleurs été récompensé par le prix du meilleur acteur au Festival australien de Monster en 2016 pour son rôle dans le film qui nous occupe) qui porte le film sur ses épaules de façon bluffante. Olivia Dejonge (vue dans « The visit » de M Night Shyamalan) fait jeu égal et ne démérite pas, au même titre que Ed Oxenbould (le petit frère d’Oliva Dejonge dans « The visit ») plutôt secondaire mais dans le même ton. Certains personnages franchement machiavéliques sont sublimés par la prestation de leurs interprètes. Avec son atmosphère palpitante, « Safe neighborhood » démontrera toute l’étendue du sadisme humain, de l’insensibilité à la folie… Pour donner un ton léger à cette histoire oppressant, Brian Cachia nous propose des musiques de Noël décalées afin de colorer un peu l’histoire sombre de Chris Peckover (qui signe ici son deuxième long métrage après « Undocumented » sorti en 2011). Comme souvent, on assiste à une situation somme toute banale pouvant virer en moins de deux en un véritable cauchemar. Intelligent par ses petits twists, « Safe neighborhood » est un hommage au film du genre, puisant ainsi son inspiration dans des films tels que « Scream » ou de « Knock Knock » pour nous servir une histoire bien plus terrifiante qu’elle n’y paraissait de prime abord. S’il sort dans nos salles, le film plaira très certainement aux adolescents en quête de frissons. A mi-chemin entre le thriller et l’horreur, le film de Chris Peckover déstabilisera certains spectateurs et réjouira les autres… Conventionnel tout en étant créatif, « Safe neighborhood » n’a pas démérité son prix, même si on lui préférait d’autres longs-métrages de la compétition… Date de sortie en Belgique inconnue Durée du film : 1h25 Genre : Thriller/Horreur Note du film : 4,5/10 (par Véronique) Résumé du film : Pour sauver sa fille dont elle a été séparée, une femme doit apprendre la terrible vérité cachée derrière la légende urbaine d'une sorcière démoniaque et vengeresse Avis : Projeté pour la première fois en Belgique, le film anglais « Dont’ knock twice » est un film d’horreur assez conventionnel aux airs de déjà vu. Quand Danny et Chloé frappent deux fois à la porte d’une maison délabrée (habitée par une horrible sorcière… mieux vaut donc passer sa route que d’y aller), il ne fallait pas s’attendre à être accueillis à bras ouverts. Et quand Danny disparaît mystérieusement, Chloé n’a pas d’autres choix que de penser que son tour viendra plus tôt que prévu. Victime d’hallucinations méga flippantes, la jeune femme trouve refuge chez sa mère. Cette dernière habite une immense demeure isolée, et alors qu’elle accueille sa fille sous son toit, son époux part quelques jours en voyage d’affaires. Les voilà donc seules à la merci d’une vieille femme fantasmagorique. Si l’histoire est un beau mix de tout ce qu’on a déjà vu ici et là, la réalisation de Caradog W. James fait dans le net et précis. Habitué du BIFFF, le réalisateur revient avec un dernier film stressant, usant de tous les stratagèmes possibles et imaginables pour faire trembler le courageux spectateur, amateur de frissons. Webcam, musiques affolantes, coups aux portes, ombres inquiétantes, tout y est ! Au niveau du casting, il y a peu à de choses à dire. Lucy Boynton (Raphina dans l’excellent « Sing Street », rôle tellement mieux adapté à ses compétences cinématographiques !) et Katee Sackhoff remplissent le contrat et servent un jeu habituel pour ce genre de long-métrages. Ce qui n’est par contre pas le cas de Pooneh Hajimohammadi, peu crédible dans son rôle, excessif et presque caricatural. Si nous devions d’ailleurs résumer notre impression générale du film, nous la qualifierons sans conteste de « saugrenue »… Sous ses apparences de nouveauté, on retrouve tous les artifices vus maintes fois ici et là et on s’embourbe dans un scénario abracadabresque et franchement peu excitant ! Loin d’être un incontournable, « Don’t knowk twice » comblera malgré tout certains amateurs de flippe mais laissera sans doute les autres devant un constat alarmant : quand aurons-nous du neuf à nous mettre sous la dent en matière d’horreur… ? Date de sortie en Belgique inconnue Durée : 1h33 Genre : Horreur Note du film : 7/10 (par Véronique) Résumé du film : Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium... Avis : Sorti sous le nom « The Jane Doe Identity » en France, « The autopsy of Jane Doe » est sans aucun doute un film très attendu par les amateurs du genre. Recommandé par Stephen King (qu’il conseille de ne pas voir seul… mais bon, le Stephen, il semble avoir démarré une nouvelle carrière de teaser tant il préface ou donne son avis enthousiaste sur les romans et films de genre, est-ce vraiment une vraie référence tellement l’exercice est devenu courant…) le film a en effet de quoi surprendre ses spectateurs. Une histoire originale, une très, très belle réalisation, un casting sobre et hautement efficace, il n’en fallait pas plus pour conquérir notre cœur d’amateur de frissons. Nous en avons déjà eu la preuve à plusieurs reprises, les réalisateurs scandinaves savent y faire en matière de cinéma. Que ce soient les adaptations des « Enquêtes du département V » ou encore de « Millénium », les films sont à chaque fois une petite pépite visuelle et scénaristique. « The autopsy of Jane Doe » ne déroge pas à la règle. Dès les premières minutes, les spectateurs se retrouvent au cœur de cette morgue en sous-sol d’une maison vétuste où père et fils travaillent de concert. Sans trop de bavardages, on comprend très vite que le père a du mal à se remettre du décès de sa femme et que le fils se sent obligé de le seconder dans son travail. Cette complicité familiale, on l’approche et on l’intègre très vite, s’attachant aux deux personnages principaux en deux temps trois mouvements. « Tout le monde a des secrets mais certains les dissimulent mieux que d’autres » Nous voilà donc dans une morgue où, sur des airs de rock ‘n roll, la famille Tilden tente de faire la lumière sur les raisons du décès de nombreuses victimes… jusqu’à ce qu’arrive le corps d’une jeune femme en très bon état de conservation mais sans identité connue. Habitués à rencontrer la mort (au point de la banaliser de façon quelque peu douteuse), les deux hommes se lancent dans l’autopsie de cette belle brune au teint pâle. Très vite, les détails troublants s’ajoutent les uns aux autres et le mystère s’épaissit. Qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-on fait autant souffrir ? L’empathie pour cette jeune victime se fait tant auprès de nos héros qu’auprès des spectateurs mais ça, c’était sans compter sur le déferlement des phénomènes extraordinaires, aussi puissants que la tempête qui sévit en dehors de la maison. Les deux légistes bienveillants vont donc devoir faire face à de nombreuses surprises qui nous feront sursauter dans notre fauteuil. Si le père décide de ne pas savoir pourquoi ce meurtre est arrivé, le fils cherche à comprendre le passé récent de Jane Doe mais tout le monde le sait, la curiosité est un vilain défaut… Que penser de « The autopsy of Jane Doe » ? Avec son atmosphère prenante, sa musique dense et oppressante (exception faite des morceaux pop rock qui viennent dédramatiser certaines scènes d’autopsie) et son scénario franchement efficace, le film de André Øvredal (« The Troll Hunter » sorti en 2010 et qu’on ne tardera pas à découvrir) vaut franchement le déplacement ! Si l’on conseille aux cœurs sensibles de s’abstenir pour cause d’images franchement peu ragoûtantes de l’autopsie en question, on encourage ceux qui apprécient le genre « horreur » de se pencher sur ce phénomène. Après une installation de décor efficiente, la pression monte petit à petit pour arriver à un final certes convenu (et peu surprenant) mais parfaitement maîtrisé. Le jeu des comédiens (l’Américain Emile Hirsch et l’Anglais Brian Cox, deux figures connues du grand public) ne tombe pas dans le cliché et sert le film à merveille. Ils sont parvenus à éviter le surjeu (souvent insupportable dans les films de ce genre) et à rendre leur complicité réelle. L’équilibre de leur interprétation nous permet de nous immerger dans cette histoire et de finalement « d’y croire ». Si on convient que quelques situations sont franchement grotesques, il faut accepter de mettre ces petites absurdités de côté et prendre le film pour ce qu’il est. Si vous y parvenez, il y a alors de fortes chances que vous puissiez vous laisser emporter et que vous frissonniez. Bien mieux que ce que l’on a vu ces derniers temps, « The autopsy of Jane Doe » ne révolutionne pas le genre mais le défend d’une bien belle façon. Sa photographie impeccable et sa réalisation montrent qu’en matière de cinéma, les Scandinaves ont de belles leçons à nous donner. Avec son dernier film, le réalisateur norvégien ravira les amateurs de flippe qui, même s’ils anticiperont un final téléphoné, parviendront à passer un bon moment ciné. Date de sortie en Belgique inconnue Date de sortie en France : 31 mai 2017 Durée : 1h26 Genre : Horreur Note du film : 4,5/10 (5/10 pour François et 4/10 pour Véronique) Résumé du film : Motards roulant au nom du Christ, Ara et sa bande délivrent la bonne parole à coups de Santiags dans la gueule. Histoire que la foi pénètre bien… Ce film brésilien aux faux airs de Mad Max prouve qu’il y a toujours quelque chose qui cloche dans les églises ! Avis : On nous le présentait comme une sorte de « Mad Max » brésilien. « Holy Biker » met en effet en scène des jeunes motards vrombissant dans les plaines arides et hostiles d’une étendue désertique. Mais la comparaison s’arrête toutefois ici. Si l’on découvre le cinéma d’Homero Olivetto, on y réfléchira à deux fois avant de reprendre la route aux côtés du réalisateur brésilien… En effet, durant moins d’une heure trente (vraiment ? Le temps s’est sans doute distordu parce que nous avons l’impression d’être restés deux heures dans le ciné 2 du Bozar), nous sillonnons les routes du désert brésilien à la recherche d’une goutte de pluie. La sécheresse s’éternisant, les peuples désespérés vouent un culte au « Saint » qui leur apportera l’attendue précipitation salvatrice en échange d’offrantes de toutes sortes. Bien évidemment, cette lueur d’espoir fait les choux gras d’un prêtre et d’un sorcier chaman, tous deux décidés de tirer profit de ce que les populations locales peuvent leur apporter en échange de leur savoir… Mais c’était sans compter sur le vilain méchant qui veut tout récupérer rien que pour lui et les guerres tribales qui vont bientôt éclater… Relativement plat, le scénario se résume finalement en trois lignes et l’enjeu des protagonistes est plutôt faible. Bien plus adapté pour un court métrage, l’intrigue n’a vraiment pas de quoi prendre tout ce (précieux) temps. Si les premières minutes suscitent un petit intérêt, le reste du film est davantage soporifique et ne parvient pas à nous tenir en haleine et ce, malgré une réalisation franchement maîtrisée. Même les acteurs ne semblent pas y croire et s’y investissent sans y mettre trop d’énergie… « Holy Biker » n’a donc pas de réel intérêt en soi, si ce n’est de nous montrer des images colorées de la pampa latine. Sorte d’« Exploration du monde » présentant des contrées brésiliennes arides où la dystopie régit les tribus locales, le film d’Olivetto ne vaut véritablement pas la peine qu’on s’y attarde outre mesure… Date de sortie inconnue Durée du film : 1h25 Genre : Road movie Titre original : Reza a Lenda Note du film : 7/10 (par Véronique) Résumé du film : Madrid, 9 heures du matin. Des clients, qui ne se connaissent pas sont dans un bar. L'un d'entre eux sort et se fait tirer dessus, les autres se retrouvent bientôt prisonniers du bar. Avis : Présenté hors compétition et en clôture de la 35ème édition du BIFFF, le film « El bar » fait figure de favori auprès de nombreux festivaliers. Vierges de l’univers d’Alex de la Iglesia, nous nous sommes laissés convaincre par l’engouement populaire et avons poussé la porte de ce bar madrilène, curieux et enthousiastes. Il faut dire que la réputation qui précède le film (depuis la Berlinale) laissait présager un bon moment cinématographique fait de tension et d’humour. Et en effet, ces éléments sont au rendez-vous dans le dernier long-métrage du réalisateur espagnol. Cette comédie noire nous emmène dès les premières minutes dans la vie paisible de huit espagnols anonymes… jusqu’à ce que deux clients du bar où ils ont tous fait arrêt se fassent descendre sous leurs yeux, à peine sortis dans la rue. Le quartier est désert et personne ne semble s’inquiéter de ce qui vient de se produire. Pas même les médias qui ne relaient aucune information relative à ces deux meurtres. Très vite, la tension monte et les questions abondent : ces deux victime avaient-elles un lien ? Ont-elles été choisies au hasard ? Quel sort est réservé aux clients survivants ? Dans un jeu très théâtral, les différents personnages s’accusent et la méfiance croît jusqu’à ce que…. Non ! Nous ne vous en dirons pas plus ! Pour que l’effet de surprise soit total, nous nous devons de taire la suite des événements. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que rien de ce que l’on avait imaginé au départ ne correspond à la suite donnée par de la Iglesia. D’une situation, on bascule à une autre, très différente et tout aussi surprenante. Néanmoins, nous pouvons d’ores et déjà vous assurer que tous les personnages rencontrés sont tous truculents. Radicalement différents, ils devront faire face à un mystère et une situation exceptionnelle, contraints de faire confiance aux uns... tout en se méfiant des autres. Ainsi, Israël le fou (l’extraordinaire Jaime Ordóñez), la séduisante Elena (Blanca Suárez), le publicitaire Nacho (Mario Casas) ou encore Trini, l’employée du bar (Carmen Machi) pour ne citer qu’eux, vivront une journée ahurissante et remplie d’adrénaline dont ils se seraient bien passés. « El bar » est un huis clos aussi drôle qu’inquiétant. Stressant, le scénario est ponctué de touches d’humour bienvenues pour dédramatiser quelque peu les événements que subiront nos différents héros. Formidable jeu de survie, un peu long par moments, le dernier film d’Alex de la Iglésia constitue un bon thriller dans l’ensemble et satisfera les curieux. « La peur ne change pas les gens, elle montre qui ils sont vraiment ». Cette phrase résume à merveille l’idée générale de ce film espagnol aux valeurs sûres que l’on recommande aux amateurs du genre. Date de sortie inconnue à ce jour Durée du film : 1h40 Genre : Thriller Note du film : 5/10 (par Véronique) Résumé du film : Anéantie par la mort de son jeune fils, Sophia aimerait lui parler une dernière fois… Qualifié par beaucoup de chef d’œuvre, « A Dark Song » nous plonge tantôt dans une dérive sectaire, tantôt dans un rituel païen éprouvant, dont nul ne sortira indemne ! Avis : Son résumé et son affiche n’étaient pas sans nous rappeler le décevant film « The door » de Johannes Robert. En nous installant dans les fauteuils cosy de Bozar, nous espérions vivre une expérience plus poussée, plus stressante, plus dense. Mais « A dark song » n’a pas réussi à nous emporter malgré une première partie pas si mal amenée… Repris dans la Compétition Internationale, « A Dark Song » est le premier long-métrage de Liam Gavin. Après quatre courts métrages, le réalisateur irlandais se lance dans un défi de taille : captiver son public avec une histoire d’horreur aux apparences innovantes. Malheureusement, à la sortie de cette heure trente d’enfermement dans le manoir de Sophia, le constat est alarmant : Gavin nous a complètement perdu en route. Pire, il nous remplit le crâne de suppositions et questions qui resteront sans réponse… La première heure de « A dark song » a pourtant quelques atouts dans son jeu. Sophia, mère endeuillée, veut communiquer une dernière fois avec son fils décédé tragiquement. Pour se faire, elle demande l’aide de Solomon, sorte de gourou adepte de magie noire. Pour parvenir à parler à son fils, Sophia devra réaliser une quête initiatique constituée de rituels divers et variés durant de longs mois : rester immobile dans un cercle durant 6 jours, ne pas dormir, subir une averse de pluie froide, Solomon a décidemment une imagination débordante quand il s’agit de faire évoluer l’esprit de sa récente adepte. Si l’on pensait que le film nous démontrerait l’emprise psychologique qu’un mentor peut avoir sur sa victime, il n’en est rien. Solomon veut vraiment aider Sophia, mais pour cela, deux conditions sont requises : ils doivent tous deux rester enfermés dans le cercle de sel tracé autour de la maison jusqu’à l’accomplissement de leur quête et Sophia doit dire toute la vérité sur son passé. Bien évidemment, l’une de ces exigences ne sera pas tenue et les conséquences en seront désastreuses. Tendue, l’atmosphère est plutôt bien amenée dans un premier temps. Les faits, suggérés, sont peu impressionnants et l’attente longue, très longue. Et ce n’est absolument pas la faute des deux acteurs retenus dans ce huis clos, Catherine Walker et Steve Oram (vu dans « The Canal »), qui assurent le job de façon plutôt probante. Le réel souci réside dans un scénario plat et absolument incompréhensible dans ses dernières minutes… Tout ça pour ça ? Si on avait su, on ne serait pas venu… Désappointant, « A dark song » ne marquera probablement qu’un seul esprit. Celui de Sophia qui regrettera à coups sûrs d’avoir eu recours au savoir-faire de Salomon pour faire un deuil qu’elle aurait très bien pu faire toute seule… Date de sortie inconnue Durée du film : 1h39 Genre : Horreur |
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