Drôle et touchant, le feel good movie de Tyler Nilson et Michael Schwartz a beau être d’un classicisme évident, il est doté d’un humanisme bienveillant et de bons sentiments, de ceux qui toucheront au cœur bon nombre de gens. Il en va de même pour son casting quatre étoiles investit dans ses rôles principaux ou secondaires, de ses figures connues de tous (Shia Labeouf, Dakota Johnson, Thomas Haden Chruch et Bruce Dern en tête) ou du débutant et convaincant Zack Gottsagen. Touché par le syndrome de Down (mieux connu sous le nom de Trisomie 21), le comédien a la même ténacité que le personnage qu’il incarne, celle de concrétiser ses rêves. A l’instar de Zak qui voulait plus que tout intégrer une grande école de catch, son interprète principal avait pour souhait extrêmement cher, celui de devenir une star de cinéma. Qu’à cela ne tienne, Tyler Nilson et Michael Schwartz, deux amis pour qui « The peanut butter falcon » est le premier long-métrage, ont non seulement relevé le défi de passer du court au long mais aussi celui de réunir à l’écran un Zak qu’ils avaient déjà rencontré dans un atelier artistique et une belle brochette d’acteurs qui ont accepté d’entrer dans l’aventure dès la lecture du script des deux apprentis scénaristes. S’ensuit non seulement une aventure humaine, dans laquelle chacun à su trouver sa place, mais aussi la réalisation d’un film où, en plus d’aller à la rencontre des autres, nos héros vont à la rencontre d’eux-mêmes et trouvent au fond d’eux, des désirs et des moments qui vont enfin les rendre pleinement heureux. Joli road movie aux faux airs du « Huitième jour » (qu’on lui a préféré), « The peanut butter falcon » est un film sur l’accomplissement de soi, de la rédemption, de l’ouverture aux autres quelques soient leur origine, leurs fêlures, leur passé ou leurs fragilités. Petit plaisir savoureux et lumineux, le premier long métrage de Nilson et Schwartz ne révolutionne pas le genre mais amuse par ses répliques délicieuses, égaye par la complicité évidente qui se dégage du jeu d’acteurs et touche par son extrême bonté. Il est aussi une jolie occasion pour Dakota Johnson de montrer combien la comédienne a su négocier avec brio l’après « 50 nuances de Grey », à Shia Labeouf de s’offrir un rôle charismatique et de reprendre le dessus sur ses propres déboires et à Zak Gottsagen de voir son nom écrit en lettres capitales sur les affiches d’un film qui, à ne pas en douter, aura permis à son rêve de se concrétiser. Date de sortie en Belgique : 25 décembre 2019 Durée du film : 1h33 Genre : Drame
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