Doublé en version originale par Dwayne Johnson, Kevin Hart, John Krasinski, Keanu Reeves ou encore Olivia Wilde et par David Kruger (la voix doublée de The Rock), Muriel Robin, Soprano et même… Denis Brogniart ( !) en version française, le film est un réel plaisir (coupable) visuel et scénaristique, les dialogues étant affutés et les comiques de situation ultra maîtrisés. Mais que raconte ce fameux « Krypto et les super-animaux » et est-il cohérent avec l’univers des Comics dont il est tiré ? Et bien oui, cent fois oui ! Parfait très d’union entre deux publics amateurs de films de super héros, « Krypto et les super-animaux » intègre l’univers DC avec brio, permettant aux plus jeunes de se familiariser avec les canons du genre, les plus « grands » de retrouver quelques jolis clin d’oeils et autres « easter eggs » éparpillé dans un long-métrage qui rend un réel hommage au terreau dans lequel il a poussé ! Pensé et mis en scène par des passionnés, le film reprend tous les thèmes propres au genre : coalition, destruction, sacrifice et accomplissement de diverses missions, le tout sur fond de joyeuse animalerie étrange et pourtant réussie : une tortue malvoyante, un chien bougon, un écureuil survolté et une truie fan des héros qu’elle va côtoyer vont rejoindre Krypto, le fidèle compagnon de Superman, un chien dévoué mais dont la perte de ses pouvoirs va terriblement l’affecter et l’amener à se renouveler. Faisant face à un cochon d’Inde mégalomaniaque, notre joyeuse team ne sera pas sans rappeler celle formée par leurs pendants humains, des héros de cape et de collants qui interviendront dans l’histoire à quelques reprises… Fun, dynamique et déjanté, le film de Stern et Levine est LE film d’animation que l’on attendait, un métrage inspiré qui s’intègre parfaitement dans l’univers duquel il est tiré ! ► Les bonus Au nombre de 7, les bonus de cette version sont, comme souvent, à la fois amusants et instructifs. Après les traditionnelles scènes coupées (on en compte 12 ici), place aux « vrais » bonus, ceux qui nous apportent quelques éclairages sur le travail réalisé en amont et en post production du film. « Les détails cachés » (3’40) révèlent les easter eggs dissimulés dans le film en plus des références aux super héros. De l’appartement de Clark Kent où sont cachés de nombreux clins d’oeil à son passé aux panneaux publicitaires qui sont dispersés dans la ville, beaucoup de références aux comics sont mises en lumière dans cet add on court mais riche en découvertes ... « Le monde des super animaux » (7’42), aborde lui, la conception des décors de la ville art déco de Metrolpolis, inspirée de Vancouver et de New York. Original, cet univers s’est voulu très vertical, optimiste et caricatural, autant de caractéristiques qui donnent un vrai coup de fraîcheur dans le genre de l’animation. De plus, on visualise un peu plus posément les véhicules qui parcourent les rues de Métropolos, leur élégance et leur aspect fuselés rappelant les années 30, le premier âge d’or des comics mais aussi le travail réalisé sur les bâtiments emblématiques du film (l’animalerie, la tour de Lex Luthor, le Hall de la Justice). S’il laisse aussi une place de choix aux DC animaux ce bonus permet de comprendre le souhait de l’équipe de vouloir réaliser une relecture des super héros qui représentent le monde entier. Plus traditionnel, le « Making of » (8’18) nous offre un échange entre les têtes pensants de ce film dont le projet a commencé en 2018. Personnages, idées, story board, conception animée, tout y est abordé. On comprend aussi combien le point de vue des animaux et le design ont été très étudiés pour les mettre en lien avec les héros auxquels ils seront associés. Mais le plus difficile n’a-t-il pas été celui fait sur la méchante du film, idée farfelue qui a donné du fil à retorde aux animateurs pour faire de ce cochon d’inde l’ennemi que l’on connaît. « Coulisses des super voix » (15’) est, comme son nom l’indique, un bonus de mise en lumière des doubleurs de la version originale, travail présenté à travers des images des séances de doublage mais aussi des extraits du film. Les principaux doubleurs se confiant sur la façon dont ils perçoivent leur personnage mais aussi comment l’équipe du film a établi le choix de ces acteurs-là… Dwayne Johson, Kevin Hart, John Kosinski en tête !
Durée du film : 1h45
Durée des bonus : 50 minutes dont 12 scènes coupées Genre : Animation Titre original : DC League of Super-pets
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Le moins qu’on puisse dire c’est que l’entrevue tourne mal, et soudain court quand Gru leur démontre sa supériorité et se retrouve soudain leur ennemi juré. Contraint de s’enfuir, il n’aura d’autre choix que de se tourner vers " Wild Knuckles " lui-même, afin de trouver une solution, rencontre qui lui permettra de découvrir que même les super méchants ont parfois besoin d’amis. Note du film : ★★★ (par Véronique) Avis : Deuxième préquelle de « Moi, moche et méchant », « Les minions 2 : il était une fois Gru » signe le grand retour des petites créatures jaunes attachantes dans l’univers d’Illumination. Et le moins que le puisse dire, c’est que ce nouvel épisode à nouveau signé Kyle Balda réussit le pari d’amuser petits et grands dans une aventure haute en couleur qu’on a largement appréciée ! Moi, Moche et pas encore méchant Gru n’est encore qu’un enfant lorsqu’une tribu de Mignons se présente chez lui bien déterminés à se faire adopter par le futur méchant que l’on connaît. Courageux et serviables, Bob, Stuart et Kevin répondent toujours présents pour satisfaire les demandes du mini-boss. Mais leurs tâches quotidiennes vont prendre un tout autre tournant lorsque Gru va se présenter auprès des Vicious 6, un groupe de super-vilains en quête d’un nouveau membre. Recallé lors de son entretien, le jeune garçon va avoir l’étrange idée de dérober un artefact de grande valeur pour prouver à ses idoles qu’il peut devenir méchant… Le pitch est planté, il ne reste plus qu’à suivre la suite, le sourire aux lèvres et les yeux grands ouverts devant cette nouvelle histoire pop et colorée. Drôle et ingénieuse, l’intrigue de « Les minions 2 : il était une fois Gru » se déroule en plusieurs temps et surtout plusieurs lieux. Si on suit toujours avec amusant les (més)aventures de notre trio de choc, nous découvrons par la même occasion l’existence du foireux Otto et de celles d’autres super méchants (parmi lesquels Will Karnage – doublé par Gérard Darmon), parcourons les Etats-Unis du quartier chinois de San Francisco aux grandes réserves naturelles de l’Ouest, de la maisonnée modeste de Gru au manoir de Will Karnage. Bref, on voyage, on s’amuse et on rit dans un film familial qui ne lâche jamais sa mission première : celle de divertir son large public. Références pop, décors fabuleux, sous-intrigues sympathiques et personnages attachants, il n’en faut pas plus pour faire de ce nouvel opus jaune et bleu une petite réussite animée qui plaira à toute la famille!
Vient ensuite la longue série de bonus plus « classiques », certains étant plus dispensables que d’autres (comme la « scène version longue » de l’attente de l’audition de Gru). Parmi les plus instructifs, on trouve « le bêtisier » (qui porte mal son nom car il ne s’agit pas vraiment d’un bêtisier à proprement parler) et « le profil des personnages » (découpé en 6 mini-chapitres consacrés aux interprètes des personnages principaux) deux bonus qui permettent de découvrir le visage et le travail des doubleurs américains, l’ambiance du doublage et le parallèle entre les scènes animées et l’enregistrement en studio, l’explication des enjeux du film ou la personnalité et les caractéristiques de chaque personnage évoqué. Un peu moins de vingt minutes en tout qui réalisent un focus des plus intéressants sur ce métier passionnant. En parlant de passion, c’est avec un intérêt certain que nous découvrons d’autres bonus consacrés à la technique, à l’animation et à la passion qu’y met chaque protagoniste, qu’il s’agisse des réalisateurs Kyle Balda et Brad Ableson, les doubleurs ou encore les différents membres des équipes d’animation US ou française. Ainsi, dans « Une animation pleine de Gru-ve », nous visualisons les différentes étapes et postes nécessaires à la réalisation du film (à l’instar de « Hopper et le hamster des ténèbres" ou « Bigfoot Family » des studios N’Wave qui faisaient de même), « Mode, nourriture et funk dans les années 70 » qui présente les références de l’époque à travers les souvenirs des intervenants (qu’il s’agisse des couleurs, des films inspirés et inspirants référencés dans « Les Minions 2 », la musique, les gadgets ou la nourriture, … autant de volets qui constituent une lettre d’amour aux 70’s) ou les « Arts martiaux des Minions » qui développe l’inspiration des films de Kung Fu, les chorégraphies et la consultance d’un spécialiste en la matière pour donner du réalisme aux scènes et les adapter à la morphologie des petits bonhommes jaunes, … Trois bonus qui constituent un gros quart d’heure exquis et étonnant que nous avons vraiment pris plaisir à découvrir. Et parce que, tradition oblige chez Illumination, les petits ne sont pas en reste, trois tutoriels attendent les petites têtes blondes et leurs parents, trois bonus qui permettront de développer leur créativité en « dessinant un Minion » (Brad Ableson explique dans deux bonus de plus de 10 minutes comment dessiner un Minion ou Gru et l’animer), construisant un « repaire élégant », « un appareil à bulles odorantes » et « un jet pack » (avec des cartons, pailles ou bouteilles en plastique) et en fabriquant des petits costumes pour Minions (« Boutique super style » et « Construction de nouveaux looks pour les Minions ») avec des chutes de tissus en veux-tu en voilà.
Avis : Très joli film d’animation familial, « Hopper et le hamster des ténèbres » est l’un de nos coups de cœur issu des studios belges N’Wave ("Robinson Crusoé", "Bigfoot junior", "Royal Corgi" ou très récemment, l'avatar de Stromae vu en ouverture de la Cérémonie des Victoires de la Musique) mené par son inépuisable créateur visionnaire Ben Stassen. Sorte de Indiana Jones animalier, le long-métrage est truffé de références au héros de Steven Spielberg ou à « Wonder Woman » mais aussi aux films d’aventure comme on les aime et dans lesquels on se laisse embarquer sans rechigner. Magnifiquement réalisé, « Hopper et le hamster des ténèbres » nous fait traverser les mers, les sables mouvants, les montagnes glaciaires, les déserts et les forêts d’eucalyptus aux côtés du très attachant lapin-poulet Hopper et ses deux compagnons de route, Meg la moufette et Archie son valet tortue. Drôle, dynamique et enjoué, le dernier né des studios N’Wave nous offre une aventure haute en couleurs sur un petit fond d’acceptation de soi, d’ode à la tolérance et à la différence. C’est que Hopper n’est pas un lapin comme les autres. Trouvé lors d’une expédition menée par son oncle machiavélique Harold et son père adoptif Arthur, le petit orphelin n’a jamais eu qu’une obsession : devenir un aventurier émérite comme le sont les membres de sa famille adoptive. Mais comment exceller quand on dissimule ce qu’on est vraiment, que l’on a honte de nos particularités et qu’elles nous empêchent de nous surpasser ? Très bonne pioche en matière d’animation (les capacités de la 3D sont poussées un peu plus loin encore et nous en mettent plein les mirettes - si vous avez les moyens techniques de le voir dans cette version, foncez!), « Hopper et le hamster des ténèbres » est une comédie animée où bravoure, amitié et aventure vous attendent au tournant. A voir que l'on soit petit ou grand! ► Les bonus En plus de sa traditionnelle bande annonce, "Hopper et le hamster des ténèbres" nous invite à découvrir les coulisses des studios N'Wave et en particulier celles de la réalisation de ce nouvel opus. D'une bonne dizaine de minutes, le making of aborde tous les postes indispensables à la conception d'un film d'animation de cette envergure. De la rédaction du script (par Dave Collard) au travail d'effets sonores et du mixage en passant par la conception graphique, le modeling, le texturing, l'animation ou encore les effets visuels détaillés, on réalise un tout du propriétaire des plus instructifs et impressionnants! Une vraie master class dont on se délecte de bout en bout!
En effet, le réalisateur israélien Ari Folman s’est lancé dans le pari fou de proposer une relecture du célèbre journal d’Anne Frank dans un animé qui ne peut que vous secouer. Et pourtant, à la découverte de cet énième traitement d’une histoire que l’on connaît par cœur, la question du pourquoi se voulait légitime ? Des pièces, des expositions, des films ont déjà été consacrés à l’histoire de la famille Frank, de Otto, Margot, Edith et Anne, leurs invités temporaires et leur tragique destin. Mais ce que parvient à faire Ari Folman dépasse tout ce que l’on a déjà pu voir jusqu’ici… Il transcende le récit d’une jeune fille, mêle passé et présent pour offrir une vision consternante de ce que notre monde continue d’être. A la question, où est Anne Frank?, les personnages de son film répondent « partout… Anne Frank, c’est l’espoir »… Alors, comment expliquer, qu’à quelques pas de ce musée témoin où se succèdent des centaines et des milliers de citoyens du monde, d’autres ne puissent toujours pas être accueillis dignement ou tout simplement comme des êtres humains ? Il y a bien sûr quelques bousculades, quelques interpellations dans ce « Où est Anne Frank » totalement indispensable. Mais il y a surtout une belle humanité, un joli travail de mémoire, une invitation à revoir les autres sous un angle neuf. Ici, c’est celui de Kitty, une jeune fille qui symbolise le journal de Anne, mais aussi la découverte du musée, de la réalité de notre époque ou de celle des années 1940 où tout a basculé… Les larmes aux yeux après son sublime final, nous ne pouvons que vouloir lever les barrières, tendre nos mains, former un pont entre l’ignorance (dans tous les sens du terme) et la bienveillance.
Genre : Animation
Durée du film : 1h39 Bonus : Aucun Notre avis en mode podcast: lien De Ari Folman - Avec les voix françaises de Sara Giraudeau et Ludivine Sagnier
Avec son message écologiste, « Bigfoot Family » surprend par son ton plus engagé et ses aventures innovantes de très belle qualité. Trois ans après leur première réalisation, Ben Stassen et Jérémie Degruson nous entraînent en Alaska où une société pétrolière verte (cherchez l’erreur) s’apprête à forer un puits dans une réserve naturelle exposée au danger de l’exploitation humaine. Bigfoot, qui a fait son grand retour dans la vie d’Adam, met sa gloire au service d’une noble cause et s’engage à ralentir ce projet hautement dangereux pour l’écosystème américain. Le cadre fixé, nous pouvons entrer dans le vif du sujet, nos lunettes 3D plantées sur le nez. Si l’histoire s’avère plutôt classique et constitue à nouveau l’un des seuls bémols du film, les bons arguments sont à chercher du côté du formidable travail d’animation dont fait à nouveau preuve les studios belge nWave. Sa profondeur de champs, ses décors ultraréalistes, sa dynamique et ses détails bluffant nous embarquent dans une épopée où on garde constamment les yeux écarquillés tant le spectacle nous plait et ne cesse de nous faire virevolter. Upgradé par une bande son qui dépote (merci Puggy d’avoir rempilé à ce poste), le métrage ose s’engager un peu plus dans un discours 100% green et militant qui s’adresse à toute la famille. Les petits gags animés par les compagnons de route animaliers, les petits twists et grosses manœuvres opérées par X-Tract pour gagner le cœur des citoyens à coup de greenwashing s’équilibrent pour offrir un divertissement des plus plaisants pour les petits comme pour les grands. Sympathique dans son fond, magnifique dans sa forme, « Bigfoot Family » est une aventure multicolore et intergénérationnelle qui vaut la peine d’être vécue, une occasion parfaite pour (re)découvrir le savoir-faire noir jaune rouge qui n’a pas à rougir face aux autres sorties animées du moment. ► Le making of Introduit par Jérémie Degruson, le making of présente les différentes étapes nécessaires pour réaliser ce long-métrage d’animation Du scénario à la mise en place des effets spéciaux en passant par les premiers dessins, l’enregistrement des voix, la modélisation des croquis des personnages et des décors, on mesure le travail colossal que demande un tel projet.
Car là où on s’attendait découvrir un film maîtrisé dans la veine de « Frankenweenie » ou « Coraline », on ne finit par voir qu’une esquisse de bonne idée qui aurait gagné à être mieux travaillée. Personnages rigides et peu attachants (à l’exception du majordome Max et de la jeune Mercredi), les membres de la famille, remplis de clichés et de traits de caractères trop forcés forment certes une tribu unique mais se perdent dans de nombreux récits parallèles. Critique des apparences, des réseaux sociaux, de l’hyper-connectivité, de la peur de l’inconnu et des images formatées, « La famille Addams » ressemble à un condensé de série télé animée dont l’abondance des thématiques est mal gérée. Amusant dans ses divers clins d’œil au monde du 7ème art, le métrage ne parvient pas à se démarquer des autres films de genre et se classe plutôt dans les films de fin d’après-midi loué à la vidéothèque et vite rapporté. Les personnages secondaires sont agaçants (Oncle Fétide et Margaux Needler en tête), le doublage français peu convaincant (on vous recommande à nouveau la V.O au casting bien plus performant : Oscar Isaac, Charlize Theron, Chloë Grace Moretz, Finn Wolfhard, Allison Janney ou Martin Short, ça ne se refuse pas !), le scénario fouillis et très classique dans son idée sont autant de bémol qui conspuent une partition magnifiquement interprétée dans les films de notre enfance. Fidèles au comics des années 30 (créés par un certain Charles…Addams), les personnages n’ont d’épaisseur que leur 3D et ne parviennent pas à nous faire vibrer. Si on attendait davantage de scènes décalées et d’audace dans cette nouvelle version animée, on se dit que les plus petits apprécieront peut-être les gags de la célèbre famille, les petits messages distillés et les personnages dont ils ne connaissaient peut-être même pas l’existence. Pour notre part, nous ne pouvons nous empêcher de comparer et de préférer largement ce que Barry Sonnenfeld nous avait proposé il y a quelques dizaines d’années. ► Les bonus Avant d’évoquer les courts bonus de sa version matérialisée, notons la technique, d’image et de son de la version Blu-Ray sont irréprochables. Les textures et la sensation 3D, le mixage sonore et musical fonctionnent remarquablement bien et viennent sauver le manque de fond de l’animé. En ce qui concerne les contenus additionnels, force est de constater qu’ils relèvent plus du remplissage que du véritable making of. Les 4 « scènes coupées » non finalisées nous permettent, outre de découvrir quelques éléments inédits, de voir des morceaux de rushes crayonnés ou numériques non finalisées. En complément de ces petites coulisses involontaires, nous trouvons une « anatomie d’une scène » (celle où Morticia abreuve la maison de café) et un découpage des différentes étapes de réalisation. Trop court, le bonus nous montre les storyboard, maquette, animation et éclairage d’un extrait de film de façon pédagogique. Amusant et ludique, « Jeux de mime avec la chose » est l’occasion de découvrir des expressions via des charades mimées. Proposées en anglais (sous-titrées), les manches sont funs et le parcours sans faute totalement réalisable. Autre moment de divertissement, les deux vidéoclips des chansons du film (Haunted heart interprété par Christina Aguilera et My family version rap) s’offrent une version karaoké des thèmes principaux de la bande originale. Pour terminer, nouvelle petite déception. « Rétrospective de la famille Addams » semblait être LE bonus à découvrir. Evoquant la bande dessinée de Charles Addams et l’accueil de cette nouvelle version par l’un de ses acteurs principaux (Oscar Isaac), nous espérions découvrir les coulisses, les confidences, les tenants et les aboutissants du film Universal. En vain… ce petit bonus frustrant ne durant qu’une petite minute, nous appuyons sur le bouton éject de notre télécommande quelque peu déçus. Genre : Animation Durée du film : 1h27 Bonus : Plusieurs petits bonus pour un total de 20 minutes Titre original : The Addams Family
Classique dans son récit mais attachant dans son rapport qu’il entretient avec ses jeunes héros, le nouveau film de Jill Culton est le film familial à découvrir durant les congés à venir. Un yéti nommé Everest Jeune adolescente intrépide mais marquée par le chagrin, Yi entretient depuis peu le rêve de voyager à travers la Chine, comme le faisait son père a présent disparu. Sa rencontre avec un yéti magique aux pouvoirs extraordinaires va être l’occasion rêvée de parcourir son pays natal sur les chemins de terre ou dans les airs, en compagnie de Jin, son cousin sophistiqué et Peng, un petit garçon passionné par le monde du basket. Mais que serait ce road trip s’il n’était pas réalisé en compagnie de Everest, un jeune yéti maladroit mais excessivement attachant ? A quatre, nos petits compagnons de route vont rencontrer bien des contrées et des obstacles mais partageront aussi de vrais moments de courage et d’amitié. Ponctué d’instants magiques et enchanteurs, le périple va montrer combien le pouvoir de chacun réside dans de bien petites choses, à commencer par un violon, resté trop longtemps silencieux. Là où les studios Dreamworks font fort, c’est dans l’approche qu’ils ont de la société chinoise, ses traditions, ses expressions, ses rapports au monde et aux autres mais aussi dans sa façon d’illustrer les endroits traversés. Sublimés par des images hyper stylisées, les lieux enchanteurs qu’ils soient urbains ou naturels prennent vie sous nos yeux émerveillés par tant de profondeur et de majestuosité. Et que dire de l’importance de la magie, rendue palpable par le chant de Everest et sa capacité à agrandir chaque petite chose, qu’il s’agisse d’un objet ou d’une émotion contenue ? Peu révolutionnaire dans ses grandes lignes, l’intrigue de « Abominable » laisse malgré tout une place de choix à la poésie et à l’action, aux bonheurs de l’enfance mais aussi à ses désillusions. S’il divertit et enchante son large public, c’est parce que le long métrage de Jill Culton est une vraie bouffée d’air frais qui se laisse découvrir avec malice et plaisir, un petit bonbon visuel rempli de tendresse et de camaraderie que l’on savourera en famille. ► Les bonus Pour ouvrir le bal des nombreux bonus présents sur la version Blu-ray, nous nous plongeons dans deux courts métrages de Dreamworks « Coincés », un sympathique petit film de sept minutes avec deux robots ingénieux et drôles et « Montre et raconte », deux petites minutes de dessin animé nous racontant l’histoire familiale des yétis.
Ces scènes non finalisées et restées au stade préparatoire sont présentées par l’équipe du film qui explique pourquoi celles-ci n’ont pas été retenues. Mais place au produit final. « Création d’un mythe » est un ensemble de témoignages des réalisateurs, producteurs, animateurs ou acteurs, une compilation qui nous permet de comprendre ce qui a donné vie au yéti du film et la façon dont il a été perçu dans sa conception ou son interprétation. Mais ce n’est pas tout, la composition du thème musical, la création des décors et des personnages, l’appropriation des jeunes héros et les thématiques mises en place tout au long du film sont autant de sujets évoqués dans ces sept généreuses minutes de bonus particulièrement intéressant. Tout aussi ludique et pédagogique, « L’animation de Abominable » prolonge à merveille les premières explications distillées dans le bonus précédent. Ici, les animateurs, réalisateurs et producteurs évoquent le souci d’authenticité qui était au cœur de leur travail mais aussi les caractéristiques physiques et comportementales de chaque personnage. Ces héros débonnaires n’auraient sans doute pas eu la sympathie qui est la leur sans l’intervention des acteurs qui, une fois n’est pas coutume, sont pour la plupart d’entre eux, originaires d’Asie. Chacun à leur tour, les comédiens Chloe Bennet, Tenzing Norgay Trainor, Albert Tsai, Tsai Chin et Joe Izzo se relaient pour nous parler de leur travail et de leur personnage favori. Mais ce n’est pas tout. Dans la liste de bonus plus dispensables, on notera « Le guide de soin du yéti » animé par les comédiens vedettes, « Le courage de rêver », un dernier entretien au féminin dans lequel chaque membre exprime son désir de voir une jeune héroïne garçon manqué bien loin des standards princiers, « Une abominable visite avec Chloé Bennet » qui nous montre les régions de Chine traversées par notre fine équipe sur fond de scènes animées, « La boite à dialogues du yéti » qui présente Joe Izzo à des enfants mais aussi les concepteurs son ainsi que les techniques utilisées pour donner de la voix à Everest. « Cuisine de Nai nai » nous explique les recettes propres à Nai Nai sur fond d’humour, « Tu peux parler yéti » constitue des petites leçons de yétisien divisées en thématiques, « Comment… Abominable » est un petit tutoriel qui nous permet de dessiner nos héros favoris et « Nai nai dit », une petite morale sur l’importance de vivre les choses autrement qu’à travers son téléphone, de bien manger et d’exister sans se soucier du regard des autres, autant de contenus promotionnels davantage mis en scène pour s’adresser aux plus jeunes. A cela, n’oublions pas d’ajouter les traditionnels commentaires des réalisateurs. Genre : Animation Durée du film : 1h37 Bonus : Plus d’une heure de bonus très variés, instructifs ou au contraire plus promotionnels.
Son inspiration provient du roman éponyme de Dino Buzzati datant de 1945. Le réalisateur y voit « une sorte de boîte magique, (…) Il y a de l’amour pour raconter aux enfants » et c’est véritablement ce que nous avons ressenti à la lumière de cette 1h22 de merveille animée ! Une adaptation féerique ! Afin d’adapter au mieux ce roman complexe, le réalisateur s’est entouré de deux talents : Jean-Luc Fromental et Thomas Bidegain. Le challenge consistait à épurer le roman dont les personnages étaient plus nombreux encore à tel point que le sort réservé à certains d’entre-deux n’étaient pas totalement clair. Néanmoins, de nouveaux personnages apparaissent afin de clarifier le fil rouge de l’histoire : le vieil ours, la petite fille et Gedeone en sont les principaux exemples. D’ailleurs, l’histoire, bien que simple, permet de ne pas se perdre dans des épreuves à rallonge souvent inutiles dans le but d’étendre la durée du récit. Sa pureté en fait sa force et nous avons été captivé par ce père ours à la recherche de son fils ! Alors bien sûr, comme souvent dans pareils cas, le développement des personnages semble suivre un rail dont ils ne peuvent s’extraire à l’exception de la figure du magicien qui est peut-être moins conventionnelle mais intrigante ! Et pourtant, derrière cette étonnante sobriété se cache un récit à la morale implacable : les ours, ces étrangers, peuvent-ils adopter un mode de vie qui n’est pas le leur ? Pourquoi vouloir à tout prix ressembler aux humains ? Heureusement, cette thématique est davantage suggérée que développée et permet au récit de ne s’alourdir ni revêtir d’aspect moralisateur ! La finesse d’un beau scénario en somme ! Un passage de la 3D à la 2D bienvenu ! Pendant un an, l’équipe du film a planché sur une adaptation en 3D du roman. A ce propos, deux équipes différentes ont proposé leurs visions avec deux teasers réalisés en 3D mais le coût de production était beaucoup trop élevé et fort heureusement ! Avec « La fameuse invasion des ours en Sicile » version 2D, nous avons la certitude d’avoir gagné en émotion et en émerveillement ! La technique employée fait d’ailleurs songer, par son orientation, aux films d’animation d’antan mais avec une patte graphique folle…et bien actuelle ! L’effet de profondeur est là, la féerie se cache sous chaque pierre dans chaque décor, quel que soit l’élément dessiné ! La magie du récit est portée à l’écran et la poésie trouve facilement son chemin de l’écran jusqu’à nos cœurs ! Avis aux amateurs de belles histoires animées (et aux autres d’ailleurs !) Que vous ayez 7 ou 77 ans, « La fameuse invasion des ours en Sicile » saura à coup sûr raviver l’étincelle qui sommeille en vous au moyen d’un voyage poétique prenant et mémorable, un incontournable ! Genre : Animation Durée du film : 1h22 Bonus : aucun
De Manhattan à la campagne Fort de son succès, Illumination avait annoncé depuis un petit temps déjà la suite des aventures de Max et compagnie. C’est donc sans étonnement que nous rempilons pour une suite sans grande modification, si ce n’est la découverte du monde rural et de ses drôles d’animaux domestiques ou sauvages. Alors que Max vient de découvrir les joies d’être gardien d’enfant, les parents de son petit Liam les emmènent dans les terres de l’oncle fermier. L’occasion pour le sympathique fox terrien de mettre ses préoccupations en off et de prendre une bonne bouffée d’air frais. Loin de l’animation de Manhattan, le débonnaire Duke et lui vont vivre des aventures inédites qui lui permettront de découvrir le chien de garde qui sommeille en lui. Mais ce n’est pas tout ! Au menu de ce deuxième volet, on suit également plusieurs petites intrigues secondaires s’emboîtant petit à petit les unes dans les autres. L’occasion de découvrir les angoisses de chacun et de creuser leurs caractères déjà bien dépeints dans le premier volume du diptyque animé. Durant une petite heure trente, on découvre les conséquences de maladresses réalisées par nos petits animaux préférés : Gidget perd le jouet fétiche de Max et découvre le monde des chats sous les conseils de la détachée Chloé alors que Pompon, devenu Captain Super Lapin sauve un bébé tigre blanc des griffes d’un méchant tenancier de cirque ambulant. Là où certains verront l’originalité de courts-métrages a priori indépendants se lier dans un final totalement convenu, d’autres trouveront ce choix peu judicieux et regretteront la dispersion d’un univers qui aurait gagné à être plus rassemblé. Drôle par moments mais surtout long à force de multiples mini rebondissements, « Comme des bêtes 2 » s’inscrit dans une suite correcte d’événements plus ou moins bien illustrés mais toujours très téléphonés. Je voudrais être chat Sans prendre aucun risque, le deuxième volet de « The secret life of pets 2 » (en version originale) prend cependant quelques angles intéressants. Le tandem Renaud/ Brian Lynch aborde notamment le thème de la transmission en choisissant deux directions radicalement différentes mais aussi efficace l’une que l’autre : le coaching reçu par Gidget pour devenir un véritable chat amuse le public alors que celle de Rooster (doublé en version originale par Harrison Ford) permet à Max de trouver le leader qui sommeille en soi et de montrer combien on peut assurer un rôle protecteur sans stress démesuré. En survolant ce nouvel essai pas toujours transformé, on comprend bien vite que famille, courage, amitiés et dépassement de soi sont les maîtres mots de cette suite pas toujours harmonisée. S’adressant essentiellement aux moins de 10 ans, le nouveau film de Chris Renaud amusera les jeunes enfants et les occupera sans trop de difficultés grâce à différentes mésaventures qui devraient les intéresser. Les parents par contre auront parfois bien du mal à accrocher à ce(s) récit(s) peu inspiré(s)… Hormis la visite chez le vétérinaire et le petit tour en voiture qui les feront sourire ou l’exploitation animale dans les cirques qui les feront bondir, on doit bien avouer que les petites trouvailles sont bien trop rares que pour garder notre intérêt d’adulte intact sur la durée. Si son univers est à présent bien planté et nos petits héros familiers, « Comme des bêtes 2 » ne révolutionnera pas le monde des films animés et remplira gentiment son contrat de mélange d’humour, d’aventure et d’action sans non plus se démarquer des sorties du moment. ► Les bonus
Totalement dispensables, ces contenus additionnels ne sont là que pour donner un peu de consistance à la version matérialisée du dernier né des studios américains. Quatre « scènes coupées » (deux à l’état de projet, les autres ayant été numérisées et presqu’intégrées au métrage), des petits « cours de dessins » (avec Brian Lynch, le scénariste de ce deuxième opus) ou des astuces pour « réaliser un folioscope », des activités illustrées et ludiques (« Une fête pour un animal domestique »), ce ne sont pas les occupations qui manquent. A cela, ajoutons des « Capsules des personnages » dans lesquels dix doubleurs américains (dont Harrison Ford) viennent se confier sur leur travail et leur rapport avec leur personnage, un documentaire sur les animaux exceptionnels, compagnons de vie et aides précieuses dans le quotidien ou le travail (« chacun son travail : un documentaire ») et un cours de massage pour chiens/chats (« Décontracter le chat : comme des bêtes ») et vous obtenez l’essentiel des bonus de l’édition Blu-Ray du film. Mais en plus de ceux-là, on recense aussi un petit court métrage de 6 minutes sur les « aventures supplémentaires de Capitaine Pompon », des cours de dressage (« L’école de formation pour chiots de Papy ») avec Kevin Hart, un trombinoscope des animaux des membres de la production (« Les animaux de la production »), « La bûche de Noël » (qui nous présente une succession de « bêtises » réalisées par les personnages principaux du film devant une caméra fixe et deux clips avec paroles (pour une version karaoké de la bande originale du film), une nouvelle série de bonus improbables qui n’ont pas de réel intérêt en soi… En bref, de tous les contenus additionnels vus ces derniers-temps, ceux de « Comme des bêtes 2 » ne méritent pas spécialement le détour… Genre : Animation Durée du film : 1h26 Titre original : The secret life of pets 2 Bonus: Une grosse heure quart de bonus nombreux mais peu copieux. Résumé du film : June, une jeune fille optimiste et plus que créative, découvre “Le Parc des Merveilles”, un incroyable parc d’attractions caché dans les bois. Le Parc des Merveilles est rempli d’attractions plus fantastiques les unes que les autres et chacune est entretenue par d’incroyables et amusants animaux parlants. Si tous ces éléments font du Parc des Merveilles, le plus merveilleux des parcs de loisirs, il est pourtant en plein déclin. June découvre rapidement cet endroit magique provient, en réalité, directement de son imagination et qu’elle seule peut donc le remettre sur pied. S’alliant aux extraordinaires animaux du parc, elle doit absolument sauver cet endroit féérique et y ramener sa splendeur d’antan ! Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Bienvenue au Parc des Merveilles ! Boomer, l’ours bleu à deux doigts de l’hibernation, Greta la laie directive, Steve, le porc-épic agent de sécurité et les jumeaux Cooper et Gus vous attendent pour vous faire vivre de surprenantes aventures dans le Parc d’attractions le plus fantasque qui soit… Mais, attendez, quelque chose ne fonctionne pas. Les manèges sont à l’arrêt, certains en état de ruines et le créateur du parc, le chimpanzé Peanuts a disparu. Comment cet endroit, autrefois rempli de couleurs, de rêves et de joie, est-il devenu l’ombre de lui-même ? Poussez les grilles du parc et suivez June et ses amis dans des aventures où candeur et courage sont les maîtres mots. Le Parc de l’enfance oubliée June n’est pas une petite fille comme les autres. Débordante d’imagination, elle conçoit jour après jour un parc imaginaire avec sa mère afin de faire rêver sa famille et les enfants du quartier. De maquettes en plans, la jeune fille n’a pas son pareil pour créer des manèges où les chevaux de bois sont des poissons volants, où on peut glisser sur la lave d’un volcan ou voler en apesanteur entre d’énormes ballons blancs. Mais lorsque sa maman se fait hospitaliser, la fillette n’a plus le goût du jeu ou de la rêverie. Après avoir rangé toutes ses créations dans des cartons, elle s’adonne au ménage et surveille son père, oubliant toutes les activités qui devraient être celles de son âge. Mais si ses rêves ont été enfouis sous la tristesse et l’inquiétude de perdre sa mère, June peut compter sur un petit tour dans le Parc des Merveilles pour lui faire comprendre qu’il ne faut jamais perdre la lumière que l’on garde au fond de nous. Ainsi, par le plus grand des hasards (et un fameux coup de magie), June se retrouve dans le parc qu’elle a créé de toutes pièces avec sa maman. Mais la joie n’est plus au rendez-vous car un vortex sombre menace les lieux et détruit peu à peu tout ce qui faisait jadis le bonheur des petits et des grands. A l’aide de ses amis, June va tenter de réparer les dégâts et battre cette noirceur afin de redonner ses couleurs à ce « Wonderland » délaissé un peu trop longtemps. Symbolique de l’enfance perdue et de la peine que porte cette petite fille inquiète pour ses parents, « Le parc des merveilles » tient un angle intéressant. Peanuts, le chimpanzé à qui elle communiquait autrefois toutes ses idées se morfond dans un coin du parc, persuadé que rien ne sera plus comme avant. Pessimiste, il incarne les sentiments les plus profonds de la jeune fille et devra faire preuve de courage et de confiance en lui pour sortir de cette situation inconfortable. Tout comme l’avait fait avant lui d’autres métrages familiaux, le film veut montrer l’importance de garder notre petite part d’enfance mais surtout l’innocence d’un âge où chaque petite tête blonde devrait rester à sa place et ne pas se préoccuper des tracas des adultes. Joliment illustré, drôle et coloré, le film pêche pourtant dans son manque d’originalité et dans une approximation qui altère quelque peu son propos. Si les (petits) enfants y trouvent largement leur compte et s’extasient de monter dans les manèges les plus fous, les adultes apprécieront de faire le tour de parc sans pour autant vouloir rempiler pour un nouveau tour. Un film estampillé Paramount Animation Pixar, Disney, Dreamworks, Blu Sky, Twentieth Century Fox Animation, nombreux sont les studios américains à avoir fait de l’animation un cheval de bataille rutilant. Paramount Animation, plus discret, est entré dans la course il y a quelques années déjà, en s’associant régulièrement à un autre faiseur de séries animées : Nickelodeon. Ainsi, après les films de « Bob l’éponge » ou « Sherlock Gnomes », les studios de la Paramount proposent à leur tour leur petit film animé où animaux et enfant évoluent dans un environnement acidulé et coloré. Si le principal défaut du film (qui se déclinerait dans une série à court terme) réside dans son scénario un peu maigre, c’est sans aucun doute parce que l’équipe du film a enfoui ses bonnes idées sous une couche d’effets spéciaux concluants mais légèrement insuffisants, un comble lorsque la thématique principale du film est… l’imagination. L’énergie survoltée du parc et de ses animaux vedettes, les innovations de la jeune June, l’humour de Steve, Boomer et des jumeaux et les loopings/plongées dans lesquels nous sommes emportés font du « Parc des merveilles » un beau film d’animation (en volume) mais déçoit un peu sur le fond. Mais à qui doit-on ce métrage ? Tout comme Peanuts se demande qui lui murmure ses idées grandioses à l’oreille, nous nous questionnons sur l’auteur, ou plutôt le régisseur, de ce « Wonder Park » (en version originale). A-t-il de l’expérience ? S’est-il lancé pour la première fois dans l’animation ? La réponse n’est finalement pas aussi simple que cela. Si « Le parc des merveilles » est signé David Feiss (un concepteur de séries animées), c’est bien Dylan Brown, inconnu au bataillon qui en est le réalisateur. Mais Mister Brown ayant été accusé de comportement inapproprié et non désiré, il fallait sauver les meubles (et le précieux budget) et c’est ainsi que David Feiss a vu son nom s’inscrire en bas de l’affiche… La réussite en demi-teinte du film n’est donc pas à chercher de ce côté-là mais peut-être dans le manque d’audace de la part d’un studio qui doit encore batailler pour entrer dans la cour animée des grands. Agréable et ludique, drôle et sympathique, « Le parc des merveilles » plaira assurément aux petits et enjouera les plus grands par sa dynamique. L’apport de sa petite métaphore aurait certes mérité une exploitation plus originale et assumée mais dans l’ensemble, le film s’en sort avec les honneurs et vous fera passer un bon petit moment ciné dans un monde magique où June et ses amis ne reculent devant rien pour émerveiller tous ceux qui sont venus les rencontrer. ► Les bonus Sublimé dans sa version Blu-Ray, « Le Parc des Merveilles » offrent quelques petits bonus corrects en plus d’une aventure haute en couleur. S’ils sont relativement courts et présents pour la forme, nous relevons trois contenus additionnels intéressants. « Le guide de June pour le Parc des Merveilles » permet à June de nous expliquer comment, avec sa maman et sa peluche préférée, elle a pensé et conçu le Parc des Merveilles. Dessins, projets, sources des idées, maquettes viennent compléter des images du film de façon fluide et ludique.
Un jeu d’enfant si l’on suit les conseils avisés de l’animateur de l’émission « Art for Kids » et de son fils. Le meilleur des bonus proposés ! Dans les bonus plus dispensables, on retrouve la scène coupée « Gus Yodle » où après une petite présentation des personnages, on assiste à un yodle comique de la part de Gus mais aussi « Chimpanzé TV », un programme TV diffusé sur « la chaîne fictive du Parc », interrompu par un Flash spécial montrant la destruction du Parc par les Chimpancinglés, intrigue que l’on retrouve dans le film. Pour finir, « Chantez avec Pi », la chanson du film reprise en entier et en version karaoké anglophone. Entraînante, sympathique et joliment illustrée. Avis aux jeunes bilingues ! Diverse et variée, cette petite demi-heure de bonus complètement gentiment le support matérialisé d’une histoire joliment illustrée. Genre : Animation Durée du film : 1h26 Titre original : Wonder Park Bonus : Vingt minutes de bonus divisées en 6 contenus additionnels pour les enfants |
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