En effet, le réalisateur israélien Ari Folman s’est lancé dans le pari fou de proposer une relecture du célèbre journal d’Anne Frank dans un animé qui ne peut que vous secouer. Et pourtant, à la découverte de cet énième traitement d’une histoire que l’on connaît par cœur, la question du pourquoi se voulait légitime ? Des pièces, des expositions, des films ont déjà été consacrés à l’histoire de la famille Frank, de Otto, Margot, Edith et Anne, leurs invités temporaires et leur tragique destin. Mais ce que parvient à faire Ari Folman dépasse tout ce que l’on a déjà pu voir jusqu’ici… Il transcende le récit d’une jeune fille, mêle passé et présent pour offrir une vision consternante de ce que notre monde continue d’être. A la question, où est Anne Frank?, les personnages de son film répondent « partout… Anne Frank, c’est l’espoir »… Alors, comment expliquer, qu’à quelques pas de ce musée témoin où se succèdent des centaines et des milliers de citoyens du monde, d’autres ne puissent toujours pas être accueillis dignement ou tout simplement comme des êtres humains ? Il y a bien sûr quelques bousculades, quelques interpellations dans ce « Où est Anne Frank » totalement indispensable. Mais il y a surtout une belle humanité, un joli travail de mémoire, une invitation à revoir les autres sous un angle neuf. Ici, c’est celui de Kitty, une jeune fille qui symbolise le journal de Anne, mais aussi la découverte du musée, de la réalité de notre époque ou de celle des années 1940 où tout a basculé… Les larmes aux yeux après son sublime final, nous ne pouvons que vouloir lever les barrières, tendre nos mains, former un pont entre l’ignorance (dans tous les sens du terme) et la bienveillance.
Genre : Animation
Durée du film : 1h39 Bonus : Aucun Notre avis en mode podcast: lien De Ari Folman - Avec les voix françaises de Sara Giraudeau et Ludivine Sagnier
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Avec son message écologiste, « Bigfoot Family » surprend par son ton plus engagé et ses aventures innovantes de très belle qualité. Trois ans après leur première réalisation, Ben Stassen et Jérémie Degruson nous entraînent en Alaska où une société pétrolière verte (cherchez l’erreur) s’apprête à forer un puits dans une réserve naturelle exposée au danger de l’exploitation humaine. Bigfoot, qui a fait son grand retour dans la vie d’Adam, met sa gloire au service d’une noble cause et s’engage à ralentir ce projet hautement dangereux pour l’écosystème américain. Le cadre fixé, nous pouvons entrer dans le vif du sujet, nos lunettes 3D plantées sur le nez. Si l’histoire s’avère plutôt classique et constitue à nouveau l’un des seuls bémols du film, les bons arguments sont à chercher du côté du formidable travail d’animation dont fait à nouveau preuve les studios belge nWave. Sa profondeur de champs, ses décors ultraréalistes, sa dynamique et ses détails bluffant nous embarquent dans une épopée où on garde constamment les yeux écarquillés tant le spectacle nous plait et ne cesse de nous faire virevolter. Upgradé par une bande son qui dépote (merci Puggy d’avoir rempilé à ce poste), le métrage ose s’engager un peu plus dans un discours 100% green et militant qui s’adresse à toute la famille. Les petits gags animés par les compagnons de route animaliers, les petits twists et grosses manœuvres opérées par X-Tract pour gagner le cœur des citoyens à coup de greenwashing s’équilibrent pour offrir un divertissement des plus plaisants pour les petits comme pour les grands. Sympathique dans son fond, magnifique dans sa forme, « Bigfoot Family » est une aventure multicolore et intergénérationnelle qui vaut la peine d’être vécue, une occasion parfaite pour (re)découvrir le savoir-faire noir jaune rouge qui n’a pas à rougir face aux autres sorties animées du moment. ► Le making of Introduit par Jérémie Degruson, le making of présente les différentes étapes nécessaires pour réaliser ce long-métrage d’animation Du scénario à la mise en place des effets spéciaux en passant par les premiers dessins, l’enregistrement des voix, la modélisation des croquis des personnages et des décors, on mesure le travail colossal que demande un tel projet.
Car là où on s’attendait découvrir un film maîtrisé dans la veine de « Frankenweenie » ou « Coraline », on ne finit par voir qu’une esquisse de bonne idée qui aurait gagné à être mieux travaillée. Personnages rigides et peu attachants (à l’exception du majordome Max et de la jeune Mercredi), les membres de la famille, remplis de clichés et de traits de caractères trop forcés forment certes une tribu unique mais se perdent dans de nombreux récits parallèles. Critique des apparences, des réseaux sociaux, de l’hyper-connectivité, de la peur de l’inconnu et des images formatées, « La famille Addams » ressemble à un condensé de série télé animée dont l’abondance des thématiques est mal gérée. Amusant dans ses divers clins d’œil au monde du 7ème art, le métrage ne parvient pas à se démarquer des autres films de genre et se classe plutôt dans les films de fin d’après-midi loué à la vidéothèque et vite rapporté. Les personnages secondaires sont agaçants (Oncle Fétide et Margaux Needler en tête), le doublage français peu convaincant (on vous recommande à nouveau la V.O au casting bien plus performant : Oscar Isaac, Charlize Theron, Chloë Grace Moretz, Finn Wolfhard, Allison Janney ou Martin Short, ça ne se refuse pas !), le scénario fouillis et très classique dans son idée sont autant de bémol qui conspuent une partition magnifiquement interprétée dans les films de notre enfance. Fidèles au comics des années 30 (créés par un certain Charles…Addams), les personnages n’ont d’épaisseur que leur 3D et ne parviennent pas à nous faire vibrer. Si on attendait davantage de scènes décalées et d’audace dans cette nouvelle version animée, on se dit que les plus petits apprécieront peut-être les gags de la célèbre famille, les petits messages distillés et les personnages dont ils ne connaissaient peut-être même pas l’existence. Pour notre part, nous ne pouvons nous empêcher de comparer et de préférer largement ce que Barry Sonnenfeld nous avait proposé il y a quelques dizaines d’années. ► Les bonus Avant d’évoquer les courts bonus de sa version matérialisée, notons la technique, d’image et de son de la version Blu-Ray sont irréprochables. Les textures et la sensation 3D, le mixage sonore et musical fonctionnent remarquablement bien et viennent sauver le manque de fond de l’animé. En ce qui concerne les contenus additionnels, force est de constater qu’ils relèvent plus du remplissage que du véritable making of. Les 4 « scènes coupées » non finalisées nous permettent, outre de découvrir quelques éléments inédits, de voir des morceaux de rushes crayonnés ou numériques non finalisées. En complément de ces petites coulisses involontaires, nous trouvons une « anatomie d’une scène » (celle où Morticia abreuve la maison de café) et un découpage des différentes étapes de réalisation. Trop court, le bonus nous montre les storyboard, maquette, animation et éclairage d’un extrait de film de façon pédagogique. Amusant et ludique, « Jeux de mime avec la chose » est l’occasion de découvrir des expressions via des charades mimées. Proposées en anglais (sous-titrées), les manches sont funs et le parcours sans faute totalement réalisable. Autre moment de divertissement, les deux vidéoclips des chansons du film (Haunted heart interprété par Christina Aguilera et My family version rap) s’offrent une version karaoké des thèmes principaux de la bande originale. Pour terminer, nouvelle petite déception. « Rétrospective de la famille Addams » semblait être LE bonus à découvrir. Evoquant la bande dessinée de Charles Addams et l’accueil de cette nouvelle version par l’un de ses acteurs principaux (Oscar Isaac), nous espérions découvrir les coulisses, les confidences, les tenants et les aboutissants du film Universal. En vain… ce petit bonus frustrant ne durant qu’une petite minute, nous appuyons sur le bouton éject de notre télécommande quelque peu déçus. Genre : Animation Durée du film : 1h27 Bonus : Plusieurs petits bonus pour un total de 20 minutes Titre original : The Addams Family
Classique dans son récit mais attachant dans son rapport qu’il entretient avec ses jeunes héros, le nouveau film de Jill Culton est le film familial à découvrir durant les congés à venir. Un yéti nommé Everest Jeune adolescente intrépide mais marquée par le chagrin, Yi entretient depuis peu le rêve de voyager à travers la Chine, comme le faisait son père a présent disparu. Sa rencontre avec un yéti magique aux pouvoirs extraordinaires va être l’occasion rêvée de parcourir son pays natal sur les chemins de terre ou dans les airs, en compagnie de Jin, son cousin sophistiqué et Peng, un petit garçon passionné par le monde du basket. Mais que serait ce road trip s’il n’était pas réalisé en compagnie de Everest, un jeune yéti maladroit mais excessivement attachant ? A quatre, nos petits compagnons de route vont rencontrer bien des contrées et des obstacles mais partageront aussi de vrais moments de courage et d’amitié. Ponctué d’instants magiques et enchanteurs, le périple va montrer combien le pouvoir de chacun réside dans de bien petites choses, à commencer par un violon, resté trop longtemps silencieux. Là où les studios Dreamworks font fort, c’est dans l’approche qu’ils ont de la société chinoise, ses traditions, ses expressions, ses rapports au monde et aux autres mais aussi dans sa façon d’illustrer les endroits traversés. Sublimés par des images hyper stylisées, les lieux enchanteurs qu’ils soient urbains ou naturels prennent vie sous nos yeux émerveillés par tant de profondeur et de majestuosité. Et que dire de l’importance de la magie, rendue palpable par le chant de Everest et sa capacité à agrandir chaque petite chose, qu’il s’agisse d’un objet ou d’une émotion contenue ? Peu révolutionnaire dans ses grandes lignes, l’intrigue de « Abominable » laisse malgré tout une place de choix à la poésie et à l’action, aux bonheurs de l’enfance mais aussi à ses désillusions. S’il divertit et enchante son large public, c’est parce que le long métrage de Jill Culton est une vraie bouffée d’air frais qui se laisse découvrir avec malice et plaisir, un petit bonbon visuel rempli de tendresse et de camaraderie que l’on savourera en famille. ► Les bonus Pour ouvrir le bal des nombreux bonus présents sur la version Blu-ray, nous nous plongeons dans deux courts métrages de Dreamworks « Coincés », un sympathique petit film de sept minutes avec deux robots ingénieux et drôles et « Montre et raconte », deux petites minutes de dessin animé nous racontant l’histoire familiale des yétis.
Ces scènes non finalisées et restées au stade préparatoire sont présentées par l’équipe du film qui explique pourquoi celles-ci n’ont pas été retenues. Mais place au produit final. « Création d’un mythe » est un ensemble de témoignages des réalisateurs, producteurs, animateurs ou acteurs, une compilation qui nous permet de comprendre ce qui a donné vie au yéti du film et la façon dont il a été perçu dans sa conception ou son interprétation. Mais ce n’est pas tout, la composition du thème musical, la création des décors et des personnages, l’appropriation des jeunes héros et les thématiques mises en place tout au long du film sont autant de sujets évoqués dans ces sept généreuses minutes de bonus particulièrement intéressant. Tout aussi ludique et pédagogique, « L’animation de Abominable » prolonge à merveille les premières explications distillées dans le bonus précédent. Ici, les animateurs, réalisateurs et producteurs évoquent le souci d’authenticité qui était au cœur de leur travail mais aussi les caractéristiques physiques et comportementales de chaque personnage. Ces héros débonnaires n’auraient sans doute pas eu la sympathie qui est la leur sans l’intervention des acteurs qui, une fois n’est pas coutume, sont pour la plupart d’entre eux, originaires d’Asie. Chacun à leur tour, les comédiens Chloe Bennet, Tenzing Norgay Trainor, Albert Tsai, Tsai Chin et Joe Izzo se relaient pour nous parler de leur travail et de leur personnage favori. Mais ce n’est pas tout. Dans la liste de bonus plus dispensables, on notera « Le guide de soin du yéti » animé par les comédiens vedettes, « Le courage de rêver », un dernier entretien au féminin dans lequel chaque membre exprime son désir de voir une jeune héroïne garçon manqué bien loin des standards princiers, « Une abominable visite avec Chloé Bennet » qui nous montre les régions de Chine traversées par notre fine équipe sur fond de scènes animées, « La boite à dialogues du yéti » qui présente Joe Izzo à des enfants mais aussi les concepteurs son ainsi que les techniques utilisées pour donner de la voix à Everest. « Cuisine de Nai nai » nous explique les recettes propres à Nai Nai sur fond d’humour, « Tu peux parler yéti » constitue des petites leçons de yétisien divisées en thématiques, « Comment… Abominable » est un petit tutoriel qui nous permet de dessiner nos héros favoris et « Nai nai dit », une petite morale sur l’importance de vivre les choses autrement qu’à travers son téléphone, de bien manger et d’exister sans se soucier du regard des autres, autant de contenus promotionnels davantage mis en scène pour s’adresser aux plus jeunes. A cela, n’oublions pas d’ajouter les traditionnels commentaires des réalisateurs. Genre : Animation Durée du film : 1h37 Bonus : Plus d’une heure de bonus très variés, instructifs ou au contraire plus promotionnels.
Son inspiration provient du roman éponyme de Dino Buzzati datant de 1945. Le réalisateur y voit « une sorte de boîte magique, (…) Il y a de l’amour pour raconter aux enfants » et c’est véritablement ce que nous avons ressenti à la lumière de cette 1h22 de merveille animée ! Une adaptation féerique ! Afin d’adapter au mieux ce roman complexe, le réalisateur s’est entouré de deux talents : Jean-Luc Fromental et Thomas Bidegain. Le challenge consistait à épurer le roman dont les personnages étaient plus nombreux encore à tel point que le sort réservé à certains d’entre-deux n’étaient pas totalement clair. Néanmoins, de nouveaux personnages apparaissent afin de clarifier le fil rouge de l’histoire : le vieil ours, la petite fille et Gedeone en sont les principaux exemples. D’ailleurs, l’histoire, bien que simple, permet de ne pas se perdre dans des épreuves à rallonge souvent inutiles dans le but d’étendre la durée du récit. Sa pureté en fait sa force et nous avons été captivé par ce père ours à la recherche de son fils ! Alors bien sûr, comme souvent dans pareils cas, le développement des personnages semble suivre un rail dont ils ne peuvent s’extraire à l’exception de la figure du magicien qui est peut-être moins conventionnelle mais intrigante ! Et pourtant, derrière cette étonnante sobriété se cache un récit à la morale implacable : les ours, ces étrangers, peuvent-ils adopter un mode de vie qui n’est pas le leur ? Pourquoi vouloir à tout prix ressembler aux humains ? Heureusement, cette thématique est davantage suggérée que développée et permet au récit de ne s’alourdir ni revêtir d’aspect moralisateur ! La finesse d’un beau scénario en somme ! Un passage de la 3D à la 2D bienvenu ! Pendant un an, l’équipe du film a planché sur une adaptation en 3D du roman. A ce propos, deux équipes différentes ont proposé leurs visions avec deux teasers réalisés en 3D mais le coût de production était beaucoup trop élevé et fort heureusement ! Avec « La fameuse invasion des ours en Sicile » version 2D, nous avons la certitude d’avoir gagné en émotion et en émerveillement ! La technique employée fait d’ailleurs songer, par son orientation, aux films d’animation d’antan mais avec une patte graphique folle…et bien actuelle ! L’effet de profondeur est là, la féerie se cache sous chaque pierre dans chaque décor, quel que soit l’élément dessiné ! La magie du récit est portée à l’écran et la poésie trouve facilement son chemin de l’écran jusqu’à nos cœurs ! Avis aux amateurs de belles histoires animées (et aux autres d’ailleurs !) Que vous ayez 7 ou 77 ans, « La fameuse invasion des ours en Sicile » saura à coup sûr raviver l’étincelle qui sommeille en vous au moyen d’un voyage poétique prenant et mémorable, un incontournable ! Genre : Animation Durée du film : 1h22 Bonus : aucun
De Manhattan à la campagne Fort de son succès, Illumination avait annoncé depuis un petit temps déjà la suite des aventures de Max et compagnie. C’est donc sans étonnement que nous rempilons pour une suite sans grande modification, si ce n’est la découverte du monde rural et de ses drôles d’animaux domestiques ou sauvages. Alors que Max vient de découvrir les joies d’être gardien d’enfant, les parents de son petit Liam les emmènent dans les terres de l’oncle fermier. L’occasion pour le sympathique fox terrien de mettre ses préoccupations en off et de prendre une bonne bouffée d’air frais. Loin de l’animation de Manhattan, le débonnaire Duke et lui vont vivre des aventures inédites qui lui permettront de découvrir le chien de garde qui sommeille en lui. Mais ce n’est pas tout ! Au menu de ce deuxième volet, on suit également plusieurs petites intrigues secondaires s’emboîtant petit à petit les unes dans les autres. L’occasion de découvrir les angoisses de chacun et de creuser leurs caractères déjà bien dépeints dans le premier volume du diptyque animé. Durant une petite heure trente, on découvre les conséquences de maladresses réalisées par nos petits animaux préférés : Gidget perd le jouet fétiche de Max et découvre le monde des chats sous les conseils de la détachée Chloé alors que Pompon, devenu Captain Super Lapin sauve un bébé tigre blanc des griffes d’un méchant tenancier de cirque ambulant. Là où certains verront l’originalité de courts-métrages a priori indépendants se lier dans un final totalement convenu, d’autres trouveront ce choix peu judicieux et regretteront la dispersion d’un univers qui aurait gagné à être plus rassemblé. Drôle par moments mais surtout long à force de multiples mini rebondissements, « Comme des bêtes 2 » s’inscrit dans une suite correcte d’événements plus ou moins bien illustrés mais toujours très téléphonés. Je voudrais être chat Sans prendre aucun risque, le deuxième volet de « The secret life of pets 2 » (en version originale) prend cependant quelques angles intéressants. Le tandem Renaud/ Brian Lynch aborde notamment le thème de la transmission en choisissant deux directions radicalement différentes mais aussi efficace l’une que l’autre : le coaching reçu par Gidget pour devenir un véritable chat amuse le public alors que celle de Rooster (doublé en version originale par Harrison Ford) permet à Max de trouver le leader qui sommeille en soi et de montrer combien on peut assurer un rôle protecteur sans stress démesuré. En survolant ce nouvel essai pas toujours transformé, on comprend bien vite que famille, courage, amitiés et dépassement de soi sont les maîtres mots de cette suite pas toujours harmonisée. S’adressant essentiellement aux moins de 10 ans, le nouveau film de Chris Renaud amusera les jeunes enfants et les occupera sans trop de difficultés grâce à différentes mésaventures qui devraient les intéresser. Les parents par contre auront parfois bien du mal à accrocher à ce(s) récit(s) peu inspiré(s)… Hormis la visite chez le vétérinaire et le petit tour en voiture qui les feront sourire ou l’exploitation animale dans les cirques qui les feront bondir, on doit bien avouer que les petites trouvailles sont bien trop rares que pour garder notre intérêt d’adulte intact sur la durée. Si son univers est à présent bien planté et nos petits héros familiers, « Comme des bêtes 2 » ne révolutionnera pas le monde des films animés et remplira gentiment son contrat de mélange d’humour, d’aventure et d’action sans non plus se démarquer des sorties du moment. ► Les bonus
Totalement dispensables, ces contenus additionnels ne sont là que pour donner un peu de consistance à la version matérialisée du dernier né des studios américains. Quatre « scènes coupées » (deux à l’état de projet, les autres ayant été numérisées et presqu’intégrées au métrage), des petits « cours de dessins » (avec Brian Lynch, le scénariste de ce deuxième opus) ou des astuces pour « réaliser un folioscope », des activités illustrées et ludiques (« Une fête pour un animal domestique »), ce ne sont pas les occupations qui manquent. A cela, ajoutons des « Capsules des personnages » dans lesquels dix doubleurs américains (dont Harrison Ford) viennent se confier sur leur travail et leur rapport avec leur personnage, un documentaire sur les animaux exceptionnels, compagnons de vie et aides précieuses dans le quotidien ou le travail (« chacun son travail : un documentaire ») et un cours de massage pour chiens/chats (« Décontracter le chat : comme des bêtes ») et vous obtenez l’essentiel des bonus de l’édition Blu-Ray du film. Mais en plus de ceux-là, on recense aussi un petit court métrage de 6 minutes sur les « aventures supplémentaires de Capitaine Pompon », des cours de dressage (« L’école de formation pour chiots de Papy ») avec Kevin Hart, un trombinoscope des animaux des membres de la production (« Les animaux de la production »), « La bûche de Noël » (qui nous présente une succession de « bêtises » réalisées par les personnages principaux du film devant une caméra fixe et deux clips avec paroles (pour une version karaoké de la bande originale du film), une nouvelle série de bonus improbables qui n’ont pas de réel intérêt en soi… En bref, de tous les contenus additionnels vus ces derniers-temps, ceux de « Comme des bêtes 2 » ne méritent pas spécialement le détour… Genre : Animation Durée du film : 1h26 Titre original : The secret life of pets 2 Bonus: Une grosse heure quart de bonus nombreux mais peu copieux. Résumé du film : June, une jeune fille optimiste et plus que créative, découvre “Le Parc des Merveilles”, un incroyable parc d’attractions caché dans les bois. Le Parc des Merveilles est rempli d’attractions plus fantastiques les unes que les autres et chacune est entretenue par d’incroyables et amusants animaux parlants. Si tous ces éléments font du Parc des Merveilles, le plus merveilleux des parcs de loisirs, il est pourtant en plein déclin. June découvre rapidement cet endroit magique provient, en réalité, directement de son imagination et qu’elle seule peut donc le remettre sur pied. S’alliant aux extraordinaires animaux du parc, elle doit absolument sauver cet endroit féérique et y ramener sa splendeur d’antan ! Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Bienvenue au Parc des Merveilles ! Boomer, l’ours bleu à deux doigts de l’hibernation, Greta la laie directive, Steve, le porc-épic agent de sécurité et les jumeaux Cooper et Gus vous attendent pour vous faire vivre de surprenantes aventures dans le Parc d’attractions le plus fantasque qui soit… Mais, attendez, quelque chose ne fonctionne pas. Les manèges sont à l’arrêt, certains en état de ruines et le créateur du parc, le chimpanzé Peanuts a disparu. Comment cet endroit, autrefois rempli de couleurs, de rêves et de joie, est-il devenu l’ombre de lui-même ? Poussez les grilles du parc et suivez June et ses amis dans des aventures où candeur et courage sont les maîtres mots. Le Parc de l’enfance oubliée June n’est pas une petite fille comme les autres. Débordante d’imagination, elle conçoit jour après jour un parc imaginaire avec sa mère afin de faire rêver sa famille et les enfants du quartier. De maquettes en plans, la jeune fille n’a pas son pareil pour créer des manèges où les chevaux de bois sont des poissons volants, où on peut glisser sur la lave d’un volcan ou voler en apesanteur entre d’énormes ballons blancs. Mais lorsque sa maman se fait hospitaliser, la fillette n’a plus le goût du jeu ou de la rêverie. Après avoir rangé toutes ses créations dans des cartons, elle s’adonne au ménage et surveille son père, oubliant toutes les activités qui devraient être celles de son âge. Mais si ses rêves ont été enfouis sous la tristesse et l’inquiétude de perdre sa mère, June peut compter sur un petit tour dans le Parc des Merveilles pour lui faire comprendre qu’il ne faut jamais perdre la lumière que l’on garde au fond de nous. Ainsi, par le plus grand des hasards (et un fameux coup de magie), June se retrouve dans le parc qu’elle a créé de toutes pièces avec sa maman. Mais la joie n’est plus au rendez-vous car un vortex sombre menace les lieux et détruit peu à peu tout ce qui faisait jadis le bonheur des petits et des grands. A l’aide de ses amis, June va tenter de réparer les dégâts et battre cette noirceur afin de redonner ses couleurs à ce « Wonderland » délaissé un peu trop longtemps. Symbolique de l’enfance perdue et de la peine que porte cette petite fille inquiète pour ses parents, « Le parc des merveilles » tient un angle intéressant. Peanuts, le chimpanzé à qui elle communiquait autrefois toutes ses idées se morfond dans un coin du parc, persuadé que rien ne sera plus comme avant. Pessimiste, il incarne les sentiments les plus profonds de la jeune fille et devra faire preuve de courage et de confiance en lui pour sortir de cette situation inconfortable. Tout comme l’avait fait avant lui d’autres métrages familiaux, le film veut montrer l’importance de garder notre petite part d’enfance mais surtout l’innocence d’un âge où chaque petite tête blonde devrait rester à sa place et ne pas se préoccuper des tracas des adultes. Joliment illustré, drôle et coloré, le film pêche pourtant dans son manque d’originalité et dans une approximation qui altère quelque peu son propos. Si les (petits) enfants y trouvent largement leur compte et s’extasient de monter dans les manèges les plus fous, les adultes apprécieront de faire le tour de parc sans pour autant vouloir rempiler pour un nouveau tour. Un film estampillé Paramount Animation Pixar, Disney, Dreamworks, Blu Sky, Twentieth Century Fox Animation, nombreux sont les studios américains à avoir fait de l’animation un cheval de bataille rutilant. Paramount Animation, plus discret, est entré dans la course il y a quelques années déjà, en s’associant régulièrement à un autre faiseur de séries animées : Nickelodeon. Ainsi, après les films de « Bob l’éponge » ou « Sherlock Gnomes », les studios de la Paramount proposent à leur tour leur petit film animé où animaux et enfant évoluent dans un environnement acidulé et coloré. Si le principal défaut du film (qui se déclinerait dans une série à court terme) réside dans son scénario un peu maigre, c’est sans aucun doute parce que l’équipe du film a enfoui ses bonnes idées sous une couche d’effets spéciaux concluants mais légèrement insuffisants, un comble lorsque la thématique principale du film est… l’imagination. L’énergie survoltée du parc et de ses animaux vedettes, les innovations de la jeune June, l’humour de Steve, Boomer et des jumeaux et les loopings/plongées dans lesquels nous sommes emportés font du « Parc des merveilles » un beau film d’animation (en volume) mais déçoit un peu sur le fond. Mais à qui doit-on ce métrage ? Tout comme Peanuts se demande qui lui murmure ses idées grandioses à l’oreille, nous nous questionnons sur l’auteur, ou plutôt le régisseur, de ce « Wonder Park » (en version originale). A-t-il de l’expérience ? S’est-il lancé pour la première fois dans l’animation ? La réponse n’est finalement pas aussi simple que cela. Si « Le parc des merveilles » est signé David Feiss (un concepteur de séries animées), c’est bien Dylan Brown, inconnu au bataillon qui en est le réalisateur. Mais Mister Brown ayant été accusé de comportement inapproprié et non désiré, il fallait sauver les meubles (et le précieux budget) et c’est ainsi que David Feiss a vu son nom s’inscrire en bas de l’affiche… La réussite en demi-teinte du film n’est donc pas à chercher de ce côté-là mais peut-être dans le manque d’audace de la part d’un studio qui doit encore batailler pour entrer dans la cour animée des grands. Agréable et ludique, drôle et sympathique, « Le parc des merveilles » plaira assurément aux petits et enjouera les plus grands par sa dynamique. L’apport de sa petite métaphore aurait certes mérité une exploitation plus originale et assumée mais dans l’ensemble, le film s’en sort avec les honneurs et vous fera passer un bon petit moment ciné dans un monde magique où June et ses amis ne reculent devant rien pour émerveiller tous ceux qui sont venus les rencontrer. ► Les bonus Sublimé dans sa version Blu-Ray, « Le Parc des Merveilles » offrent quelques petits bonus corrects en plus d’une aventure haute en couleur. S’ils sont relativement courts et présents pour la forme, nous relevons trois contenus additionnels intéressants. « Le guide de June pour le Parc des Merveilles » permet à June de nous expliquer comment, avec sa maman et sa peluche préférée, elle a pensé et conçu le Parc des Merveilles. Dessins, projets, sources des idées, maquettes viennent compléter des images du film de façon fluide et ludique.
Un jeu d’enfant si l’on suit les conseils avisés de l’animateur de l’émission « Art for Kids » et de son fils. Le meilleur des bonus proposés ! Dans les bonus plus dispensables, on retrouve la scène coupée « Gus Yodle » où après une petite présentation des personnages, on assiste à un yodle comique de la part de Gus mais aussi « Chimpanzé TV », un programme TV diffusé sur « la chaîne fictive du Parc », interrompu par un Flash spécial montrant la destruction du Parc par les Chimpancinglés, intrigue que l’on retrouve dans le film. Pour finir, « Chantez avec Pi », la chanson du film reprise en entier et en version karaoké anglophone. Entraînante, sympathique et joliment illustrée. Avis aux jeunes bilingues ! Diverse et variée, cette petite demi-heure de bonus complètement gentiment le support matérialisé d’une histoire joliment illustrée. Genre : Animation Durée du film : 1h26 Titre original : Wonder Park Bonus : Vingt minutes de bonus divisées en 6 contenus additionnels pour les enfants Résumé du film : Alors que les habitants de Bricksburg coulent des jours heureux, une terrible menace surgit : des envahisseurs LEGO® DUPLO® qui détruisent tout sur leur passage ! Pour vaincre ces redoutables ennemis, Emmet, Lucy, Batman et leurs amis devront explorer des mondes inconnus. Ils découvriront à cette occasion une étrange galaxie où chaque situation est une comédie musicale! Note du film : 5/10 (par Véronique) Avis : Il y a 5 ans de cela, les spectateurs découvraient avec un grand plaisir « La grande aventure Lego » de Phil Lord et Chris Miller, un savant mélange de références pop et de délires colorés à lire au second degré. Plutôt réussi, ce premier opus s’est alors vu attribué des suites diverses et variées, parmi lesquelles « Lego Batman » et « Lego Ninjango ». Voici donc venu le temps d’une suite, une vraie, celle de Mike Mitchell, un sequel honorable qui plaira davantage aux petits qu’aux plus grands. En effet, en reprenant les codes de la première aventure de Emmet, Lucy et compagnie, le réalisateur des « Trolls », de « Shrek 4 » ou de « Bob l’éponge », tente d’offrir une continuité d’un univers déjà bien installé. Malheureusement, le résultat n’est pas à la hauteur de nos espoirs et le résultat bien en deçà de ce que l’on espérait. Dans « La grande aventure Légo », on apprenait que les petites figurines danoises n’étaient que les jouets de jeune Finn et leurs péripéties, le résultat de l’imagination du petit enfant. Ici, la rencontre entre le monde des Duplo et des Lego est la résultante d’une bagarre entre un Finn qui a grandi et sa petite sœur créative, avec qui il est difficile d’envisager un partage. Allant et venant dans le monde réel et celui des petites briques colorées, ce nouvel opus ne parvient pas à se réinventer et à s’ancrer dans cette idée, utilisant les références pop comme faire-valoir mais ne les intégrant jamais vraiment dans son histoire. L’humour est moins fin, les clins d’œil plus grossiers et le scénario bien trop fouillis que pour s’y retrouver. Bien sûr, on continue d’apprécier les techniques d’animation et on s’amuse des petits gags à répétition, mais on déplore aussi le côté très musical et l’éloignement de l’histoire originale. En nous faisant explorer les recoins du la galaxie Lego, Mike Mitchell nous emmène dans sa « quatrième dimension », nous faisant passer de Apocalypseburg (et ses références à la Mad Max où ce n’est pas l’eau qui manque mais… le café) à la planète pailletée (et son centre de rééducation pour célébrités encadré par des vampires adolescents) et nous fait remonter le temps pour nous faire prendre conscience que la maturité des enfants peut altérer l’esprit créatif et apporter de réels changements… Mais cela fonctionne-t-il vraiment ? Pas totalement. La mosaïque composée par les scénaristes, le réalisateur et le casting s’imbrique mais le résultat se veut kitsch et pas spécialement plaisant sur la durée. Sympathique mais bien moins maîtrisé que son film initial, « La grande aventure Lego 2 » s’adresse donc essentiellement aux fans de la licence et aux petits enfants. A découvrir en version cinéma ou karaoké, le dernier long-métrage de Mike Mitchell n’est assurément pas le plus maîtrisé de ceux qu’il a réalisé. ► Les bonus « La guerre des briques : l’assemblage de la grande aventure Lego » recueille les confidences de Chris Pratt, Elizabeth Banks, Alison Brie, mais aussi des producteurs et des scénaristes/réalisateurs sur le succès remporté par « La grande aventure Lego » et la direction donnée à cette suite. Les grands thèmes abordés, l’utilisation de la relation frère/sœur, la nostalgie des jouets Lego et le travail de doublage de Chris Pratt pour incarner Emmet et Rex sont également quelques exemples de sujets évoqués tout au long de ces presque dix minutes de bonus copieux et instructif. Après une petite transition sympathique apportée par le court métrage « La fête d’Emmet » ( qui entre dans la parfaite continuité du long-métrage et est l’occasion de retrouver Emmet et son extrême enthousiasme communicatif), place aux traditionnelles scènes coupées (une dizaine en tout) et les commentaires du film. Et puisque ce dernier est musical, comment éviter le bonus karaoké incarné par le clip de « Super Cool » ? Enfin, s’il est vrai que s’ils sont nombreux mais plutôt creux, les contenus additionnels promotionnels permettent de prendre le pouls de ce dernier opus à travers une bande annonce (« En 2019, devenez ce que vous voulez »), les teaser « Ma mini figurine et moi » où on voit quel doubleur se cache derrière quel personnage, « Mettez vos téléphones en mode silencieux SVP » (tout est dit) ou encore « Les constructions lego en action » et « Les designer LEGO » qui font la part belle à l’univers des briques colorées. Genre : Animation Durée du film : 1h47 Résumé du film : Ce qui avait commencé comme une amitié improbable entre un jeune Viking et un redoutable dragon Furie Nocturne est devenu une trilogie épique retraçant leurs vies. Dans ce nouveau chapitre, Harold et Krokmou vont enfin découvrir leurs véritables destinées: être le chef de Berk au côté d’Astrid et, en tant que dragon, être le leader de son espèce. Alors qu’ils réalisent leurs rêves de vivre en paix entre Vikings et dragons, une sombre menace planant sur le village et l’apparition d’une femelle Furie Nocturne vont mettre à mal leurs liens d’amitié comme jamais auparavant. Harold et Krokmou doivent alors quitter le seul foyer qu'ils aient connu et voyager dans un monde que l'on croit n'exister que dans les mythes. Le dragon et le cavalier se battront ensemble pour protéger tout ce qu'ils ont appris à chérir. Avis : Débutée en 2010, la saga « Dragons » n’a jamais cessé d’évoluer avec son jeune public. En effet, dans le premier épisode, le petit Harold était parvenu à capturer un dragon furie, à la dresser et en faire son principal allié, malgré les réticences de son père, chef du village viking de Beurk. Dans « Dragons 2 », la paisible ville de Beurk, où cohabitent à présent humains et dragons était la proie d’une menace menée par Drago Poinsanklant. Déterminé à le sauver, Harold et Krokmou étaient partis en mission et avaient retrouvé Valka, la mère du jeune héros en route alors que son père mourrait tragiquement. Dans ce dernier opus, Dean Deblois, l’instigateur de la trilogie animée, nous fait entrer de plain pied dans l’univers que nous avions quitté quatre ans auparavant. Harold, amoureux d’Astrid, est devenu le chef du village et continue à sauver les dragons. Mais Beurk, lieu idyllique pour vikings et dragons, est de plus en plus peuplé. Aussi, lorsqu’une nouvelle menace plane sur ses terres, le jeune héros par à la recherche d’une terre de refuge pour tous ses proches. Mais c’était sans compter sur la ténacité de Grimmel de vouloir anéantir tous les dragons de la terre et le coup de foudre de Krokmou pour une autre furie dragon. Comme toujours, l’imagerie de ce nouveau « Dragons » est soigné aux petits oignons. Coloré, dynamique et enjoué, le film entrainera petits et grands dans de nouvelles aventures passionnantes. Loin de n’être qu’une quête de paradis perdu, « Dragons 3 : le monde caché » est aussi l’occasion d’évoquer des thématiques plus terre à terre comme l’importance de l’amitié et de la famille, l’entraide ou encore le respect et la protection des espèces animales. En ajoutant une belle dose de 3D dans ses techniques d’animation, le nouveau-né des studios Dreamworks nous en met plein les mirettes, nous faisant voler dans les airs, mordre le fer, plonger dans les cascades les plus reculées avec un plaisir certain. Vous aimez les premiers épisodes de la saga « Dragons » ? Ce troisième numéro s’inscrit dans la lignée avec la même qualité scénaristique et visuelle. Touchant et drôle, le nouveau long-métrage du canadien Dean Deblois parvient à garder l’équilibre entre épopée chevaleresque et féérie, ne nous faisons pas une seule seconde regretter notre choix. Clôturant à merveille cette trilogie animée, « Dragons 3 : le monde caché » s’adresse essentiellement aux petits de 5-10 ans et à tous ceux qui ont grandi aux côtés de Harold, Krokmou et cie. ► La version 3D
Très généreux bien que parfois superficiels dans leurs contenus, les bonus de « Dragons 3 : le monde caché » sont aussi soignés que le film en lui-même. Tantôt instructif, tantôt anecdotiques, ils permettent de conclure sur une note ludique une saga qui nous aura accompagné durant de nombreuses années. Dans les premiers bonus traditionnels, on trouve « les commentaires » du scénariste/réalisateur Dean Deblois, du producteur Bradford Lewis et du chef de l’animation des personnages Simon Otto ainsi que cinq scènes coupées intitulées « La queue automatique » (réparation du jeune Harold pour Krokmou), « Protecteur vs ravisseur », « L’esprit avant l’épée », « Mission d’espionnage » ou encore « Ta responsabilité », autant de prolongements sympathiques qui n’ont pas trouvé leur place dans le montage final mais qui valent le coup d’œil. Mais parlons des vrais beaux bonus liés à « Dragons ». Avec ou sans les commentaires de Dean Deblois, nous pouvons assister à une « ouverture alternative », en dessins crayonnés de toute beauté nous contant non pas la mission de sauvetage de dragons capturés mais la découverte d’un gros dragon peu commode dans les profondeurs de la Terre. « Donner une voix à ton viking », nous montre le travail de doublage effectué par les comédiens avec l’incrustation de petits gifts animés, certains étant plus expressifs que d’autres. Très court mais très sympathique ! « Comment j’ai appris des dragons » prolonge d’ailleurs la rencontre avec ces doubleurs américains (Jay Baruchel, Gerard Butler, Kit Harington ou encore America Ferrara). Nous confiant leurs techniques, leur plaisir à se prêter à cet exercice mais aussi l’évolution de leur travail de doublage, ils nous montrent aussi combien l’approche de leur personnage et leur relation avec eux ont une importance cruciale. « Créer une histoire de dragons épique » nous explique pourquoi et comment la saga s’est ouverte sur un univers plus large tout en choisissant de s’adresser aux enfants aventuriers qui sommeillent en nous. Souhaitant nous faire vivre une aventure unique, les studios ont tout mis en œuvre pour que chaque film allie épopée et émotions, ce nouveau volet accordant une part importante au romantisme grâce à l’histoire de la nouvelle Krokmou et la Furie blanche. Une conclusion parfaite et sincère de dix ans de travail… en famille ! Dans le double bonus (« Brave Wilderness présente : Nature + Dragons = Génial ») consacré aux explications de Coyote Peterson, l'animateur déjanté de l’émission Brave Wilderness évoque les inspirations animales qui ont donné vie aux dragons : ingénieux ! En alliant les commentaires du réalisateur et des animateurs, on obtient toutes les références qui ont permis la conception des mouvements de ces animaux fantastiques. Bonus dispensable, « Les chroniques du Dragon Mouton » feuillette le journal d’Harold de façon animée. Humoristique, ce bonus met en image les trucs et astuces mis en place pour que les dragons au bon appétit, ne dévorent pas les élevages de nos bons vikings. Il en va de même pour « Un pont de dragons », un bonus un peu plus long qui s’adresse aux plus jeunes spectateurs et balaie le jeu de cartes de Harold qui avoue, avec ces nouvelles aventures, avoir découvert de nouvelles espèces de dragons… Et dire qu’il était persuadé de connaître toutes les espèces vivantes de dragons…
Mais il n’est pas le seul à avoir évoluer et « La conception en évolution des dragons » nous le montre bien. Transformation physique, transformation du design, des caractères de chacun, tout a été pensé pour rendre réaliste l’évolution des différents personnages de la saga. Avec « Dessiner des dragons », c’est le travail des animateurs et concepteurs des dragons du film qui est mis en avant. Plus que des lézards avec des ailes, les dragons de Dreamworks ont tous leurs propres attributs, leur propre caractère et leur propre histoire. L’importance de l’empreinte visuelle est décrite ici, dans un bonus très instructif et formidablement illustré. Mais que serait « Dragons 3 : le monde caché » sans Grimmel ? Alerte, ce vieux méchant expérimenté à une vraie personnalité présentée dans le court bonus intitulé « Un méchant épique » où le très bon travail de F. Murray Abraham est souligné. Vous avez loupé les derniers événements et envie de comprendre l’histoire de la trilogie en une petite minute ? « La trilogie du dragon d’Astrid en 60 secondes » est fait pour vous. Sinon, passez votre chemin, ce bonus n’apporte pas grand-chose, si ce n’est un résumé rapide du dernier né des studios Dreamworks « Bienvenue à New Berk » Berk ou Beurk ? Peu importe... Dans ce dernier bonus, on découvre comment Harold et cie ont découvert leur dernier QG et l’ont colonisé avec leurs dragons. Accessible uniquement à dos de dragon, ce petit paradis sur Terre possède tout ce qu’il faut pour rendre heureux nos attachants vikings et leurs nouveaux animaux de compagnie, deux espèces cohabitant dans des logements extravagants et à l’image de cet univers dément. Enfin, n’oubliez pas de découvrir les courts métrages de Dreamworks « Bilby » et « Bird Karma », très différents de l’univers de Dragons mais très réussis. Dans le premier, une impressionnante course aux proies entre différents animaux et la naissance d’une belle d’amitié alors que dans le second, on assiste à la courte danse « nourricière » d’un héron en dessin animé. Deux styles radicalement opposés mais qui parviendront à nous enchanter. Genre : Animation Durée du film : 1h44 Bonus : 1h30 de bonus, divisée en divers petits contenus additionnels. Titre original : How to Train Your Dragon: The Hidden World Résumé du film : Le Grinch raconte l'histoire d'un grincheux cynique qui part en mission pour voler Noël. Finalement, son cœur sera changé par Cindy-Lou, une jeune fille avec un esprit généreux. Drôle, chaleureux et visuellement impressionnant, c'est une histoire universelle sur Noël et le pouvoir de l'optimisme. Note du film : 8/10 (par Véronique) Avis : Coloré et dynamique, « Le Grinch » des studios Illumination risque bien d’être le divertissement familial de cette fin d’année. Avec sa 3D parfaitement intégrée, son graphisme maîtrisé, ses idées originales et ses valeurs axées sur la famille, l’amitié et la solidarité, le dernier film des célèbres studios fait passer tous ses feux au vert. Dix huit ans après la version de Ron Howard avec Jim Carrey aux commandes, c’est au tour de Yarrow Cheney (« Comme des bêtes ») et Scott Mosier de nous donner leur version de l’histoire du Theodor Seuss Geisel, publiée pour la première fois en 1957. Identique dans son fond mais très différent dans sa forme, la version animée est très appropriée pour cette relecture ludique de la nouvelle américaine. Avec ses images de synthèse éblouissantes, « Le Grinch » nous emporte à toute vitesse dans les aventures du plus grincheux des habitants de chouville. Vivant à l’écart de toute civilisation, le célèbre méchant bonhomme vert a toujours les mêmes intentions : voler la fête de Noël à ses voisins heureux de partager un moment convivial, les yeux remplis de paillettes, les sapins et façades décorés de mille feux, tout ce qu’il déteste… Mais c’était sans compter sur la rencontre de Cindy-Lou, une petite fille craquante et positive, décidée à rencontrer le Père Noël pour lui formuler un vœu original : rendre sa maman surmenée heureuse. Côté choux et côté Grinch, les gags s’enchaînent, nous fais ant sourire à de multiples reprises, faisant éclater les enfants de rire à chaque apparition de Fred, un renne bien plus gros que la norme et excessivement touchant, ou celles du bouquetin… étonnant. Maîtrisé de bout en bout, ne lassant jamais son public, cette version revisitée est un vrai plaisir visuel et scénaristique. Si on connaît certes l’histoire et son dénouement heureux, on se prête au jeu de cette nouvelle lecture et apprécions le chemin emprunté pour nous y mener. Incarné par le merveilleux Benedict Cumberbatch dans sa version originale, le Grinch prend vie côté français grâce à Laurent Lafitte, qui s’en tire avec tous les honneurs. Quel que soit votre choix, nul doute que vous n’aurez pas à le regretter. Modernisé et très actuel (notamment grâce aux personnages de Cindy Lou et de sa maman), ce Grinch version 2018 est l’un des plus beaux contes de Noël qu’il nous ait été donné à voir ces dernières années. ► Les bonus Avec son heure de bonus, « Le Grinch » offre de quoi se mettre sous la dent. Coulisses, conceptions des personnages et du film, chansons en version karaoké, cours de dessins pour reproduire Max, Le Grinch et Fred, il y en a pour tous les âges et tous les goûts. Petit tour du propriétaire :
En plus de ces six minutes divertissantes, on trouve un « Making of » des mini films où Chris Meledandri, le fondateur d’Illumination mais aussi les réalisateurs et les concepteurs expliquent les techniques et les idées qui ont fait vivre ces trois petits courts-métrages animés. Dans « De l’écran vert au grand écran », on découvre comment Theodor Geisel, mieux connu sous le nom de Dr Seuss a inspiré la création du long-métrage animé. Les équipes du film, à commencer par ses réalisateurs (Yarrow Cheney et Scott Mosier) explique combien il était important de coller à l’imagerie du livre pour enfants, d’en savoir plus sur son passé et les raisons qui le poussent à détester Noël. Les comédiens ou les directeurs artistiques livrent chacun leur vision du personnage et de l’histoire en général. A celui-ci, on peut combiner « Mes plus souvenirs du Grinch » où chacun d’entre eux se remémore la première fois où il (ou elle) a entendu parler du Grinch ou lu les aventures de ce personnage dessiné pour amuser ou faire peur aux enfants. « Le Grinch éclairé » complète d’ailleurs le premier regard sur l’œuvre de Dr Seuss et s’attarde sur les caractéristiques physiques du personnage principal. Pour découvrir les story boards, les créations de l’univers entier de Chou-Ville, il faudra se plonger dans « La crème de Chou-Ville ». Photos, modèles en 3D et présentation des animations des personnages principaux donneront vie au petit monde du Grinch. Enfin, difficile de passer à côté des « Gadgets du Grinch » et ses inventions qui fascinent. Redoublant d’intelligence pour empêcher Noël de se produire, le bonhomme vert le plus aigri de la terre ne recule devant aucune machination pour mettre son plan à exécution. Ici, on découvre les moyens mis en œuvre pour y parvenir, sur base de nouvelles confidences des comédiens principaux.
Ça se passe dans « Les chansons qui viennent du cœur », un bonus consacré à la bande originale du film, sa conception et son enregistrement par son impressionnant orchestre. Mais place à ces bonus qui trouvent leur place sans qu’on ne sache vraiment pourquoi…. « Noël autour du monde » va, comme son nom l’indique, présenter les traditions de Noël des quatre coins du monde avec humour. Vous préférez voir brûler du bois dans un âtre décoré ? « La fameuse bûche de Noël » est là pour vous rendre ce service. Dispensable, ce (long) bonus de huit minutes a peu d’intérêt en soi, si ce n’est celui de vous faire perdre un peu de temps, un chocolat chaud à la main… Enfin, « Bébés de la production » est lui aussi déconcertant. Dans une liste défilante, on peut découvrir le prénom des enfants nés dans les familles des (nombreux) collaborateurs durant la conception du film. La preuve qu’Illumination est aussi une grande famille ? Genre : Animation Durée du film : 1h26 Bonus : 1 heure de divers bonus allant des coulisses du film aux ateliers de dessin ou de chant. Titre original : The grinch |
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