Long, lent, soporifique, « Midnight sky » noie le poisson de ses premières minutes à son dénouement, ne cessant de nous interpeller sur le sens que l’histoire va finir par nous donner espérant par la même occasion nous faire mordre à l’hameçon. C’est que, les deux intrigues qui se déroulent en parallèle (comme si George avait peiné à choisir laquelle des deux histoires il allait nous conter) ont finalement peu d’enjeux, prennent des tournures incompréhensibles, tout juste mises en place pour justifier un croisement qui n’apporte rien de plus qu’une conclusion téléphonée… Sorte de melting pot entre « Seul sur Mars », « Arctic », « Interstellar » et « Solaris », « Minuit dans l’univers » n’est qu’une resucée de tout ce que l’on a pu voir ailleurs, le manque de dynamisme en plus… George Clooney, affublé d’une barbe improbable, les yeux fatiguées et les attitudes bourrues ne parviennent pas à sauver le film d’un naufrage dont il est difficile de le sauver… Ses changements d’attitudes radicaux (à l’arrivée de la petite Iris) et son manque de cohérence n’étant que le reflet de cette humanité qui n’a pas su se sauver d’elle-même, contrainte de se réfugier dans le sous-sol d’une Terre plutôt que de faire face à son effroyable destin. Drame écologique dont on très clairement compris le message tant il nous est répété (« nous n’avons pas pu prendre soin de notre planète depuis votre départ »), « Minuit dans l’univers » ne cesse de nous rappeler qu’il faut prendre soin des uns et des autres, de ce que l’on a, de saisir les moments présents et faire les bons choix, au risque de se retrouver face à l’immensité d’un quotidien hostile où la solitude résonne de façon douloureuse au sein de notre poitrine. Et que dire de ce qui se joue dans l’hyper espace et dans le vaisseau Ether où évolue une poignée très représentative du peuple américain, immense navette en perdition entre une mission initiale et un retour sur Terre dont on ne connait pas la réelle raison… Les motivations, les quêtes et les choix de cet équipage ne sont guère plus éclairants que ce qui se passe sur notre planète bleue acide et on se demande finalement le sens apporté à ces deux heures dont on sort groggy…
0 Commentaires
Laisser un réponse. |