Note du film : 5/10 (par Sally) Résumé du film: Max mène une vie de chien rêvée. Il passe ses journées à attendre le retour de sa maîtresse, bien au chaud dans son appartement cosy. Mais lorsque cette dernière revient avec un chien adopté à la fourrière, son quotidien pépère va être chamboulé. Avis : 5/10, une cote trop sévère ? Il faut dire que la bande annonce du film ne nous avait déjà pas plus emballée que cela or, comme le dit l’adage « c’est dans le trailer qu’on trouve les meilleures images du film »… On était prévenu mais on l’aura voulu : quand nous nous sommes lancés dans l’univers de nos animaux domestiques, nous avions avec nous toute une série d’a priori… bien mal nous en a pris. C’est à rebrousse poils que nous vous livrons notre avis sur un film qui, il faut le dire, ne casse pas trois pattes à un canard ! « Comme des bêtes » avait pourtant un bon postulat de départ : montrer aux humains ce que font leurs animaux de compagnie une fois la clé tournée dans la serrure. Mais finalement, ce n’est pas ce que raconte le dernier film des studios Illumination. En effet, Max et Duke (son nouveau colocataire) sont très vite embarqués dans une histoire rocambolesque où lapin taré (et pas crétin), crocodile, chat borgne, cochon tatoué et une vipère édentée croiseront leur chemin semé d’embûches. Tout cela, sans compter sur les employés de la fourrière qui n’auront de cesse que de vouloir les capturer. Pas la peine d’en dire plus, les personnages du film donnent déjà le ton. Quoique… si le descriptif parle déjà de lui-même, c’était sans compter sur des scènes absurdes comme celles du repas orgiaque de cochonnaille sur fond de délire psychédélique voué à la saucisse, la conduite à vive allure de nos petits animaux sur le Pont de Brooklyn, un gang anti-humains aux méthodes douteuses, « te veel is te veel » (traduction : trop, c’est trop) comme on dit dans le Nord de chez nous. A l’exception de quelques gags qui nous feront sourire (et qui sont déjà présents dans la bande annonce), nous passerons quasiment l’heure trente de film à lever les yeux au ciel, bailler et attendre la délivrance. Etrangement, les critiques étaient pourtant bonnes sur ce dernier long métrage de Chris Renaud et Yarrow Cheney : le premier a réalisé la saga « Moi moche et méchant » et « le Lorax » alors que le deuxième a produit plusieurs fois son petit camarade en plus de réaliser des petits films gentillets (« Puppy » par exemple). Nous étions peut-être fatigués lors de la projection ou à côté de nos pompes, allez chercher mais une chose est sûre : nous n’avons pas vu le même film… Le studio Illumination Entertainement avait pourtant les armes pour nous cueillir et au lieu de cela, nous avons desséché sur place faute de mieux. Il faut dire que le court métrage d’avant film sur les Minions (dé)montrait combien la maison de production n’a pas fini de surfer sur la vague des petites pastilles jaunes au détriment des autres idées du groupe ? Alors oui, les petites têtes blondes ont rigolé çà et là, ont sans doute apprécié l’escapade de petit toutou et grosse boule de poils mais honnêtement, on s’attendait à mieux (enfin… si on veut parce que pour rappel, on était venu aussi motivé qu’un chat prêt à prendre son bain). Bernés, oui, on l’a été, et encore plus quand on voit que le ramdam marketing autour du film était déjà important, rentrée scolaire oblige : plumiers, stylos, fardes, autocollants et accessoires en tous genres ont déjà envahi les rayons de nos supermarchés. Snowball (doublé par l’humoriste Willy Rovelli) et son attitude de psychopathe, Max et sa bravoure (qui pique les intonations de Philippe Lacheau de « Baby Sitting »), le maladroit mais attachant Duke (dont la voix est prêtée par un François Damiens méconnaissable) forment un trio cliché perdu dans la grande ville de New York où l’on s’égare nous aussi. Les images soignées ne suffisent pas à combler le manque d’originalité du scénario et à nous accrocher. On reste imperméable à cet énième film d’animation où les animaux deviennent des héros et on regrette un peu de ne pas être rester chez nous, « comme des bêtes », à attendre le retour de notre maître… Date de sortie en Belgique : 27 juillet 2016 Durée du film : 1h26 Genre : Animation Titre original : The Secret Life of Pets
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Note du film : 6/10 (par Sally) Résumé du film : 2025. Comme chaque 21 mars, la nuit de la purge va avoir lieu mais cette année, le gouvernement en place a des comptes à régler. La sénatrice Charlene Roan, en lice pour le poste présidentiel, fait beaucoup trop de bruit en voulant interdire cette purge si elle se fait élire. Ce moment tant attendu (où tous les crimes sont permis) est donc l’occasion idéale de la faire taire à jamais… Avis : James DeMonaco nous avait déjà offert deux opus d’ « American Nightmare » différent l’un de l’autre. Dans le premier, nous nous retrouvions dans un huit-clos stressant en compagnie d’une famille bourgeoise. Dans le deuxième, nous étions livrés à nous même dans une ville où tout le monde semblait avoir perdu les pédales. Dans ce troisième volet, on suit deux histoires parallèles où une poignée de personnes modestes noires et une sénatrice blanche (aidée par son garde du corps) s’allient pour face à un gouvernement en perdition. A chaque film son histoire… et cependant, DeMonaco garde la constante en remplissant son cahier de charges. Comme toujours, il apporte son lot de scènes violentes, son message politique clairement affiché, des rebondissements surprenants et malgré tout attendus, une méfiance à chaque coin de rue et une société où la folie prend le pas sur la raison. Que nous réserve la purge de cette année ? Du bon et du moins bon. Si on sait qu’en entrant dans l’univers d’ « American Nightmare », nous foulerons le sol d’une nation où la violence gagne du terrain, nous savons aussi que derrière l’intrigue principale, se cache une dénonciation des dérives de la société américaine. Grossi à la loupe, le constat est pourtant édifiant. La sécurité sociale n’est toujours pas accessible à tous (les pauvres et les populations immigrées sont les plus lésées), l’accès aux armes bien trop facile, la sûreté réservée à une élite généralement blanche. La purge est donc, comme toujours, un excellent moyen de faire disparaître les « indésirables », ceux qui possèdent de faibles revenus et qui coûteraient bien trop cher à la sécurité sociale. En gros, la purge est la méthode toute trouvée pour éviter une crise économique de grande ampleur. Mais cette fois, le scénariste et réalisateur pousse le curseur un peu plus loin. En effet, dans « The purge 3 » (titre officiel US), on assiste à un tourisme criminel de masse où les peuples venus des quatre coins de l’Europe viennent acquérir des armes et s’adonner au folklore de l’équinoxe du printemps : purger (entendez tuer, massacrer, torturer sans peur des représailles). A cela, il faut ajouter une baisse du niveau de sécurité. Les années précédentes, certains fonctionnaires de haut poste, ou certains politiques, étaient protégés par une clause de sûreté mais cette fois, tout le monde sera logé à la même enseigne. La raison ? Le besoin qu’ont les Nouveaux Pères Fondateurs d’éliminer une sénatrice dérangeante et un peu trop populaire dans la course à la Maison Blanche. Nul doute possible : la sénatrice est en danger ! Parallèlement à cela, on suit l’histoire de Joe et de Marcos. L’un tient une petite épicerie depuis de nombreuses années, l’autre est son employé venu de Mexico City pour vivre le rêve américain. La veille de la purge, la société d’assurance de Joe lui fait savoir que sa prime est augmentée de plusieurs milliers de dollars et que s’il ne se met pas en règle dans les 24 heures, aucun dommage fait à son commerce ne lui sera remboursé. Joe n’a qu’une solution : surveiller et protéger à tout prix ce qu’il a mis des années à construire. Quel est le lien entre ces deux histoires ? Vous le découvrez tôt assez en regardant « American Nightmare 3 ». Comme pour les deux autres volets de la saga, le scénario est prenant et les situations inquiétantes. On est pris au jeu et on court nous aussi en quête d’un abri, d’un endroit où l’horreur humaine n’aura aucune emprise. Mais, car il y a un mais, malgré toutes ses bonnes intentions, James DeMonaco s’essouffle un peu et manque d’originalité. On retrouve tout ce qui a marché précédemment et on mixe le tout avec une dose de gangs, de méchants politiques et de gentils citoyens prêts à sauver celle qui fera interdire cette ignominie. Si les deux premiers tiers du film peuvent encore plaire aux adeptes du genre, le dernier tiers lui aura un peu plus de mal à passer : ça traîne en longueur, ça parle beaucoup et ça finit par offrir ce qu’on imaginait voir arriver… dommage ! Pourtant, le casting a tout mis en œuvre pour nous faire vivre cette intrigue à cent à l’heure : Frank Grillo et Elizabeth Mitchell en tête. Lui, incarne Leo Barnes (si si, LE Leo d’ « American Nightmare 2 ») qui viendra protéger la sénatrice de représailles éventuelles. Habitué des films d’action, Grillo nous assure le job haut la main et montre qu’il sait encore y faire ! Charlene Roan, sénatrice et survivante du massacre de sa famille lors d’une purge précédente, est interprétée par une Elizabeth Mitchell (Juliet Burke dans « Lost ») très sûre d’elle et excessivement convaincante. A leurs côtés, un casting « multinational » tout aussi performant en la personne de Mykelti Williamson (le bon Joe), de Joseph Julian Soria (le serviable Marcos), de Edwin Hodge (acteur redondant dans tous les volets de « The Purge ») ou encore de Betty Gabriel. Dans le camp adverse, de gros vilains méchants incarnés admirablement par Terry Serpico, Kyle Secor ou la déjantée Brittany Mirabilé Malgré ce bon casting et une réalisation presque totalement maîtrisée, « American Nightmare 3 » ne se démarque pas de ce que l’on connaît déjà : la noirceur, la violence, les dérives de la société US tant admirée, tout y est… comme toujours dirons-nous. Date de sortie en Belgique : 27 juillet 2016 Durée du film : 1h50 Genre : Thriller Titre original : The Purge: Election Year Note du film : 6,5/10 (par Sally) Résumé du film : Décembre 1970. Elvis Presley s’inquiète pour la jeunesse américaine et son attrait pour la drogue. Alors que tout lui réussi, le rockeur n’a qu’une idée en tête : devenir agent spécial pour le gouvernement. Pour obtenir ce grade, il ne voit qu’une solution : rencontrer Richard Nixon himself. Avis : A peine diffusé dans les salles de notre plat pays (seuls quelques petits cinémas indépendants offrent sa diffusion), « Elvis et Nixon » a pourtant quelques beaux atouts dans son jeu. Sympathique sans non plus être le film de l’année, cette comédie est à voir pour le jeu de ses acteurs de feu : Michael Shannon et Kevin Spacey, excusez du peu ! Ces deux grandes figures du cinéma se fondent dans leur rôle malgré la distance physique qui les sépare de leur personnage. Vous imaginiez Shannon en Elvis avant de voir le film ? Nous, non ! Et pourtant, le pari est réussi. Idem pour Kevin Spacey qui n’a plus à prouver qu’il est un comédien de talent ! Après avoir incarné le carnassier Frank Underwood dans « House of cards », l’acteur se fond dans le corps de Nixon en se tordant comme lui, prend ses expressions, son langage et s’il n’en a pas les traits, il a pourtant tout de ce politique si décrié. Pour organiser ce rendez-vous historique (mais peu médiatique) du 21 décembre 1970, il fallait compter sur la coopération des collaborateurs de Nixon et des amis d’Elvis. Là aussi, le casting est parfait ! Dans la suite « royale », on retrouve le mannequin anglais Alex Pettyfer. Très professionnel, l’acteur a déjà quelques films derrière lui et on s’étonne de ne découvrir que maintenant l’étendue de son talent. Passé inaperçu dans nos références cinématographiques, il mérite que l’on se penche un peu plus sur ses capacités de jeux. Aidé par Sonny (Johnny Knoxville de « Jackass ») il mettra tout en œuvre pour accéder à la demande de son célèbre ami : rencontrer Hoover et Nixon, rien que çà ! Dans le cabinet présidentiel, on retrouve avec grand plaisir Tate Donovan (l’avocat Tom Shayes dans la série « Damages »), toujours juste et investi dans son travail. Partagé entre l’excitation de rencontrer le King et son obstination à respecter le protocole, il aura bien du mal à gérer tout ce petit monde. Par chance, il peut compter sur le soutien de Egil Krogh et Dwight Chapin, les conseillers du Président, interprétés impeccablement par Colin Hanks et Evan Peters (Vif - Argent dans « X-Men » ) C’est vrai, la rencontre entre les deux monstres (de l’époque et du 7ème art) se fait quelque peut attendre mais ce n’est que tant mieux. On trépigne d’impatience de voir comment deux caractères que tout oppose vont partager un moment historique que personne n’avait envisagé. Un petit suspense qui sera récompensé par une entrevue… détonante ! Le plus déroutant dans ce film, c’est qu’il met en scène une entrevue qui a véritablement eu lieu et une demande loufoque d’Elvis, pourtant authentique. Ce qui s’est raconté dans le bureau ovale, personne ne le sait vraiment et l’imagination des scénaristes Joey et Hanala Sagal est là pour donner une lecture potentielle de l’événement. A côté de cela, c’est l’euphorie existante autour du King qui est mise en avant et ce, d’une façon très particulière : on s’amuse de voir que les plus grands fans (et imitateurs) ne reconnaissent pas le vrai Elvis alors que tout les autres (jeunes et moins jeunes) s’extasient de le voir débarquer à l’aéroport, dans un hôtel, dans un bureau gouvernemental ou dans un fast food… le décalage est entretenu tout au long du film et ce, jusque dans les moindres petites scènes ! En parlant de détails, la reconstitution de l’époque est fidèlement retranscrite : les couleurs, les costumes, les décors, la bande originale, tout est mis au service du film sans exception… enfin si. Car si on encense le film jusqu’ici, on se doit d’être franc et d’avouer que tout n’est pas entièrement réussi non plus. Là où le bat blesse, c’est dans l’intrigue scénaristique qui se résume à quelques lignes. Cette histoire improbable et l’angle choisi par Liza Johnson auraient pu donner un beau court métrage alors que nous assistons ici à un film peu copieux. Pour rentrer dans le cadre long-métrage, (et remplir l’heure trente qu’il occupe), la réalisatrice nous sert une poignée de scènes étirées et forcément, cela ne peut qu’aboutir sur quelques longueurs pesantes voire dérangeantes. L’idée était ingénieuse, celle d’en faire un long-métrage un peu moins. En bref, « Elvis et Nixon » est à voir pour son casting select de haute voltige, pour son ton décalé et pour son côté « people » made in 70’S léger : une bulle d’air agréable qui n’entrera pas non plus dans les annales du cinéma américain… Date de sortie en Belgique/France : 20 juillet 2016 Durée du film : 1h36 Genre : Biopic/comédie Note du film : 8,5/10 (par Sally) Résumé du film : « La couleur de la victoire » nous raconte l’histoire de l’athlète Jesse Owens, de son entrée à l’université aux très controversés Jeux Olympiques de Berlin de 1936. Avis : « La couleur de la victoire » (« Race » en version originale), est un très bon biopic présentant le parcours de Jesse Owens et à la sortie de la projection, nous n’avons qu’un constat : le réalisateur jamaïcain Stephen Hopkins a vraiment fait fort ! Celui que l’on connaît pour ses films de science fiction (« Predator 2 », « Perdus dans l’espace ») ou pour ses thrillers prenants (« Les châtiments », « Suspicion ») parvient à créer la surprise et nous cueille au plus profond de nous-mêmes avec son dernier long métrage… Cette réussite, il la doit sans doute à l’équipe technique ET de comédiens d’excellence sur lesquels nous nous devons de revenir tant leurs jeux nous ont impressionnés ! Si John Boyega (Finn dans « Star Wars, le réveil de la force ») avait été pressenti pour tenir ce rôle phare, c’est finalement Stephan James qui tient le haut de l’affiche. C’est vrai qu’il ressemble peu à Jesse Owens mais sans lui, le film n’aurait pas eu la même saveur. Quel comédien ! Celui qui a tenu le rôle du député John Lewis dans « Selma » est encore méconnu du grand public. C’est donc avec un immense plaisir que l’on (re)découvre ce jeune canadien de 23 ans dont on ne peut qu’apprécier l’interprétation très juste et impliquée ! L’acteur a d’ailleurs dû prendre des cours auprès d’un coach en athlétisme pour être au plus proche des performances d’Owens. Et la tâche n’a pas été aisée quand on sait que le film retrace le parcours du coureur depuis son entrée à l’Université Ohio State jusqu’à ses quatre épreuves aux JO de Berlin. On applaudit sa performance et espérons que ce rôle titre lui ouvrira les portes du 7ème art un peu plus encore. Notre autre étonnement va sans aucun doute vers Jason Sudeikis, dont le nom est souvent associé aux grosses comédies potaches made in USA : « Jamais entre amis », « Les Miller », « Comment tuer son boss », jugez par vous-même. Ici, il sort des sentiers battus pour jouer dans un tout autre registre et on doit admettre que ça lui réussit vraiment bien ! Nous étions sceptiques quant à sa possibilité de faire autre chose que du Sudeikis et il montre combien nous avions tort ! Il mérite amplement qu’on lui confie davantage des rôles de cette envergure tant sa prestation de Larry Snyder, ancien athlète et entraîneur de Jesse Owens, est convaincante ! Enfin, dans la liste de bonnes surprises, on retrouve un Jeremy Irons sublime ! Ce grand Monsieur du cinéma montre qu’il sait encore faire de belles choses, et ce n’est que tant mieux : il parvient même à nous faire oublier sa piètre prestation (alimentaire ?) dans « Batman V Superman » et retrouve ses lettres de noblesse! Affublé d’une moustache épaisse et d’une paire de lunettes (son look nous fait d’ailleurs penser à Dalton Trumbo), l’anglais incarne Avery Brundage, le président du Comité International Olympique. Il n’aura de cesse de combattre le boycott mené par les USA à l’encontre des JO de Berlin et mettra tout en œuvre pour que les athlètes américains puissent fouler la piste du colossal stade allemand. Fort heureusement, l’Histoire démontrera qu’il a bien eu raison de garder sa hargne puisque Jesse Owens remportera 4 médailles d’or… sous le nez d’Hitler. Carice Van Houten, excellente comédienne néerlandaise quitte son costume de prêtresse Melisandre (« Game of Thrones ») pour revêtir celui de la réalisatrice allemande Leni Riefenstahl, célèbre pour son film de propagande « Le triomphe de la volonté » ! Son rôle délicat est assuré haut la main ! La jeune comédienne montre la détermination de la réalisatrice à aller au bout des choses, à garder son point de vue propre sur les JO de Berlin et parvient à faire face à un Goebbels peu commode. C’est d’ailleurs le comédien allemand Barnaby Metschurat qui incarne le ministre d’Hitler. Jouant dans sa langue maternelle, l’acteur donne une ampleur considérable à son personnage. Ce duo d’acteurs de talent souffle le chaud et le froid et nous offre des rencontres mémorables parfaitement mises en scène. Si l’on est conscient d’être dans un film de fiction, on ne peut néanmoins pas perdre de vue que le travail documenté de l’équipe du film apporte une touche de réalisme à ces « coulisses » historiques. En parlant de coulisses, le film est aussi l’occasion d’apprendre que les performances de Jesse Owens n’ont été reconnues que très tardivement par les Etats-Unis. Si l’on critique l’idéologie nazie face aux personnes juives ou de couleurs, il est encore plus choquant de découvrir l’hypocrisie des USA qui nient la réussite d’un de leur citoyen (noir) et qui le traitent toujours comme un moins que rien (pour preuve, cette scène choquante où Jesse et Ruth doivent passer par l’entrée de service - et non pas par la grande porte - pour accéder au banquet donné en son honneur… cherchez l’erreur !) malgré ses quatre médailles d’or ! Cela, l’Histoire ne le retient bien évidemment pas et pourtant cela a bel et bien eu lieu ! Certes, ce n’est pas la première fois qu’un film présente les années 30 et la montée du nazisme en Allemagne et en Europe mais celui-ci est vraiment instructif et très justement dosé. On présente la vie de l’athlète afro-américain bien sûr, mais pas seulement et c’est là que Stephen Hopkins a opéré un choix intelligent. Il en profite pour mettre en lumière le contexte social de l’époque, les conditions de vie des populations noires, le manque de reconnaissance des personnalités de couleurs et la relation qu’entretenaient les USA avec l’Allemagne nazie. Un film à voir et à montrer sans aucune hésitation ! Date de sortie en Belgique/France : 27 juillet 2016 Durée du film : 2h14 Genre : Biopic Titre original : Race Note du film : 6,5/10 (par Stanley) Résumé du film : Au cours des 20 années qui suivirent l'invasion avortée des extraterrestres, la Terre s'est dotée de la technologie alien pour évoluer. Cependant, au moment des commémorations, une nouvelle attaque de ces êtres belliqueux menace de nouveau notre Monde. L'heure des représailles a sonné. Avis : Suite d' « Independence Day », très bon film de science-fiction réalisé par Roland Emmerich en 1996, « Independence Day Resurgence » est annoncé par le réalisateur comme étant la première partie d'une série de deux films. L'annonce et l'espoir: A l'annonce de cette suite (qui se passe 20 ans après le premier et qui, de surcroît, respecterait le temps de la narration) nous nous sommes mis à espérer. Après tout, le premier film nous avait enchanté et reprenait tous les ingrédients qui font un bon « popcorn movie » : acteurs au top (Will Smith et Jeff Goldblum en tête), réalisation dynamique, humour omniprésent, moments de bravoure et dose intensive de patriotisme américain. Que demande le peuple ? Une suite réussie qui reprendrait tout cela avec un peu d'innovation ? Oui on l'espérait. Oui mais… Le casting: La première question légèrement orientée qui vient à l'esprit serait « Retrouve-t-on le casting génial du premier opus » ? En partie oui, à l'exception du génialissime Will Smith. Et de là découle la première déception du film. Will pourquoi nous as-tu quitté ? Les mauvaises langues diront qu'à la lecture du scénario, il n'a sans doute pas retrouvé la fraîcheur du premier. Possible. Selon la presse spécialisée, Will Smith aurait demandé 50 millions de dollars pour tourner les deux suites. La Fox a refusé directement. Voilà pour les potins. Mais les autres ? C'est la bonne nouvelle de ce film ! Ils ont tous répondus présents, et ce pour notre plus grand plaisir. Parmi eux figure le toujours investi Bill Pullman en ancien président des Etats-Unis (président Thomas J. Whitmore) ; le trop rare et pourtant ultra talentueux Jeff Goldblum dans le rôle de l'informaticien déjanté David Levinson . On retrouve aussi son père à l'écran, le rigolo Judd Hirsch (Julius Levison) et avec un plaisir non dissimulé le scientifique fou, Brakish Okun (délirant Brent Spiner)auteur des répliques les plus drôles de la franchise. Et comme si cela ne suffisait pas, nous rencontrons des petits nouveaux. C'est ainsi que nous retrouvons avec un plaisir certain William Fichtner (« Armageddon », « Prison Break », « Lone Ranger » entre autres) en général Adams. Mais aussi Liam Hemsworth dans la peau du héros (Jake Morrison), Jessie Usher dans le rôle du fils du capitaine Hiller (Feu Will Smith) et Charlotte Gainsbourg (que fait-elle là?) en Dr. Catherine Marceaux. Les présentations sont faites, passons à la suite. Le film: Au final que nous apporte ce long métrage ? Pas grand chose si ce n'est le plaisir de retrouver tout ce beau monde dans cette uchronie (puisque le présent du film dépeint une société plus avancée grâce à la technologie extraterrestre) qui sent bon la naphtaline. Les effets spéciaux sont bons mais trop souvent brouillon dans les scènes rapides, la réalisation est efficace à défaut d'être belle. Quant au rythme, nous ne pouvons que constater de graves problèmes. En effet, après une première partie qui prend le temps d'installer les personnages (et c'est tant mieux!) et l'intrigue (de nombreuses références « hommages » au premier film se font) , la seconde partie court après sa conclusion ! Et c'est bien dommage car une situation critique se règle alors en 2 minutes temps réel avec ce qu'il faut de scepticisme ressenti par le spectateur ! Pourtant, très tôt dans le film d'Emmerich, la porte s'ouvre vers une suite. Mais pourquoi diable se presse-t-on autant ? Le montage nous parait d'ailleurs saccadé, à l'image de l'urgence de la situation. Dommage. Pour l'heure ne boudons pas notre plaisir de retrouver nos héros de jeunesse dans cette suite décente. Là où le premier opus voyait les nations s’entraider dans ce combat dense, cette suite voit la Chine et les USA fighter l’ennemi extraterrestre sans que le reste de la Terre ne semble concerné. Film divertissant sans grande surprise, « Independence Day Resurgence » offre de l’action à l’état pur sans non plus se démarquer des autres nouveaux films de science-fiction. Date de sortie en Belgique/France : 20 juillet 2016 Durée du film : 2h09 Genre : Science fiction Note du film : 6,5/10 (par Sally) Résumé du film : Sophie, jeune pensionnaire d’un orphelinat est insomniaque. Durant la nuit, elle va et vient dans la bâtisse austère ou s’adonne à la lecture. Une nuit, alors qu’elle enfreint quelques règles de la maisonnée, elle se retrouve nez à nez avec un géant peu ordinaire : BGG. Cette rencontre sera le début d’une aventure haute en couleurs qui l’emmènera du cœur de Londres au pays des géants. Avis : Plus de trente ans après sa sortie littéraire, « Le bon gros géant » se voit adapter à l’écran par le talentueux Steven Spielberg. La rencontre entre l’univers de Roald Dahl et celui du cinéaste américain est-elle réussie ? En partie oui. Mais ce dernier ne tient pas non plus toutes ses promesses. On vous explique pourquoi : Avec sa bande annonce intrigante, « Le bon gros géant » dévoilait bien peu de choses. Si l’on sait que l’histoire est tirée de l’univers de Roald Dahl (le même auteur que « Charlie et la Chocolaterie », « Sacrées sorcières » ou encore « Matilda ») et que la mise en scène est signée par le génial Steven Spielberg, on ne sait par contre pas vraiment à quoi s’attendre et cela à forcément piqué à vif bon nombre de spectateurs dont nous faisions partie. Le film (et le roman) raconte l'histoire de la jeune Sophie qui se fait enlever par BGG, un géant bien plus gentil que tous ses comparses, mangeurs de chair fraîche. BGG voyage la nuit dans Londres pour souffler des rêves qu’il a confectionnés dans son atelier. Mais puisque Sophie l’a repéré, il n’a pas d’autre solution que d’emmener la fillette avec lui, dans le pays des géants. Risée de la communauté, BGG est maltraité et encore plus depuis que les autres géants ont découvert qu’il gardait un être humain chez lui… Traque, suspense, amitié, magie, douceur, bravoure,… le film oscille entre différentes valeurs et offre une action tantôt prenante, tantôt calme. Cette inconstance est d’ailleurs responsable d’un sentiment de longueur (et parfois de lenteur) peu agréable surtout si on voit le film le soir. C’est vrai, le long métrage fait presque deux heures, mais contrairement à d’autres films du genre, ici, on sent le poids du temps, preuve que tout n’est pas réussi. Le scénario parfois absurde (mea culpa, ce serait la faute de Roald Dahl) risque de laisser certains adultes sur le bas-côté. Spielberg s’est permis quelques libertés (l’atelier de BGG est caché derrière une cascade et non pas dans la cave de son logis, par exemple) mais dans l’ensemble, le metteur en scène a tâché de rester au plus près de la féerie de l’univers de l’écrivain. Certaines scènes, facilement dispensables, auraient pu être raccourcies ou sucrées au montage pour dynamiser un peu plus le film mais qu’importe, les enfants trouvent leur compte, c’est le principal ! Pourquoi cette adaptation après tout ? Le cinéaste a découvert le roman de Roald Dahl lorsqu’un de ses enfants avait quatre ans. Il lui lisait quelques chapitres le soir et a fait de même avec les suivants quelques années plus tard. Pas étonnant donc que le papa de « Hook » ou d’ « E.T. » se soit lancé dans ce beau projet. Moins abouti que d’autres de ses films, « BGG » garde une touche de fantaisie qui fait plaisir à voir sans non plus laisser un souvenir impérissable. En ce qui concerne la réalisation, Spielberg a fait le choix d’utiliser des images de synthèse pour donner vie à ses géants. Le savoir-faire déployé pour son équipe technique est certainement l’atout du film : elles sont soignées et tellement bien travaillées que Buveur de Sang, Avaleur de Chair Fraîche, Garçon Boucher et surtout BGG, prennent vie sous nos yeux comme par magie ! Pour que le résultat soit optimal, le travail s’est fait en prises de vues réelles et en performance capture. Le réalisateur a d’ailleurs filmé les acteurs dans leur combinaison sur le même plateau que les personnages réels, afin que l’échange soit optimal et le plus réaliste possible : mission réussie ! Si nous n’avons pas eu sa voix (nous avons vu le film en VF), nous avons eu une interprétation époustouflante de Mark Rylance : BGG lui ressemble d’ailleurs presque trait pour trait (les oreilles exagérément grandes en moins). L’excellent acteur britannique a travaillé dernièrement avec Spielberg sur « Le pont des espions » pour lequel il avait d'ailleurs remporté l'Oscar du meilleur second rôle. Cantonné pendant longtemps dans des seconds rôles, le comédien sort de sa réserve et nous prenons à chaque fois un grand plaisir à le découvrir sur nos écrans. En VF, c’est Dany Boon qui se retrouve au doublage, et il est très convaincant dans ce rôle! Sa voix est presque méconnaissable, tant le ton et le vocabulaire propre à BGG prennent le dessus. Exit l’accent ch’ti : on est touché par la maladresse de ce géant attendrissant, preuve que le travail du Français est réussi haut la main. C’est par contre moins le cas en ce qui concerne le doublage de Sophie qui est lui, bien moins performant... Parlons justement de Sophie, cette petite fille interprétée par Ruby Barnhill. La toute jeune comédienne n’a que 9 ans et réalise sa première prestation au cinéma … plutôt concluante ! On lui souhaite d’ailleurs le même parcours que Drew Barrimore, qui avait crevé l’écran du haut de ses 7 ans dans « E.T l’extraterrestre ». D’autres figures célèbres du cinéma viennent s’ajouter au casting : Penelope Wiltan (« Indian Palace », « Downton Abbey ») ou encore Rebecca Hall (« The gift », « Vicky Cristina Barcelona ») sont locataires de Buckingham Palace et viendront en aide à Sophie et BGG. Notre regret vient sans doute du jeu outrancier de ces comédiens adultes « physiquement présents », qui donne un ton décalé voire kitsch au film. On ne sait plus si nous sommes dans l’autodérision ou dans l’exagération mais on ressent une gêne dans ces quelques scènes « too much » qui ne sont là que pour arracher des rires aux spectateurs petits ou grands. Agrémenté des musiques toujours magistrales de John Williams, « Le bon gros géants » est un film familial plaisant offrant une jolie histoire et de bons effets spéciaux mais que nous ne reverrons sans doute jamais plus : un beau Spielberg oui, un bon Spielberg, non… Date de sortie en Belgique : 20 juillet 2016 Durée du film : 1h57 Genre : Fantastique Titre original : The BFG |
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