Résumé du film : Tout va pour le mieux dans la vie sans histoires de Fanny... jusqu'au jour où elle découvre que son fils chéri, Arthur, 9 ans, est le bouc émissaire de trois garçons de son école. Fanny ne laissera pas seul son fils face à ses petits bourreaux : elle va rendre à ces sales gosses la monnaie de leur pièce. Coups fourrés et pièges de cours de récré, désormais ce sera "oeil pour oeil et dent pour dent". Note du film : 6,5/10 (par Véronique) Avis : Aborder avec humour un fait de société on ne peut plus délicat n’est pas chose aisée. Et pourtant, Frédéric Quiring parvient à évoquer le harcèlement scolaire avec subtilité et légèreté à travers une comédie familiale touchante et drôle à la fois. Porté de façon exemplaire par une Audrey Lamy très impliquée, « Ma reum » a le mérite de mettre en lumière un sujet malheureusement trop actuel. Tantôt émouvant, tantôt cliché, « Ma reum » nous conte l’histoire de Arthur, élève de primaire, malmené par trois élèves de son école. Impuissant face aux agissements de ses aînés, le petit garçon garde pour lui les brimades dont il fait l’objet. Mais s’il n’exprime pas son quotidien difficile, Arthur peut compter sur le 6ème sens de sa maman qui comprend bien vite que quelque chose ne tourne pas rond. Débute alors un long combat maternel pour défendre coûte que coûte la petite victime et lui éviter plus d’humiliations. Dans le rôle de la mère, on retrouve une Audrey Lamy efficace, drôle, investie, à mi-chemin entre Brie Van de Kamp et Wonderwoman des fourneaux. Clairvoyante, maladroite, piquée à vif par le mal-être de son enfant la jeune femme ne sait que faire pour bien faire et écoutera son cœur à défaut de son esprit, pour défendre son petit. Cela donne bien évidemment des scènes cocasses et outrancières mais lourdes de sens. Certes, il y a la caricature, l’amplification d’un phénomène traité avec humour que l’on retrouve volontiers dans les bandes dessinées et c’est justement cette qualité excentrique et ludique qui fait que ce film s’adresse à tous les publics. Et en parlant de tout public, celui-ci est représenté dans son casting principal et secondaire, dans lequel on retrouve, notamment, un Florent Peyre sobre, les belges Zidanie, Tania Garbarski et Kody mais aussi JoeyStarr ou Max Boublil. Et puis, il y a ces enfants, qui portent eux aussi le film et partagent l’affiche des « grands » sans complexe. En tête, le jeune Charlie Langendries (Arthur) et le trio infernal composé de Igor Van Dessel ("L'Echange des princesses"), Martin Gillis et Louis Durant. Après « Sales Gosses », Frédéric Solivérès fait donc une nouvelle incursion dans un univers bien installé, privilégiant cette fois les têtes blondes aux sexagénaires. Ses dialogues travaillés, son interprétation appréciable et l’angle choisi pour aborder un phénomène de société font de « Ma reum » un film plutôt réussi, qui aura surtout le mérite d’ouvrir le dialogue sur le harcèlement à l’école et la difficulté pour les parents, de réagir face à ce problème qu’on voudrait tous ne jamais voir apparaître dans nos foyers. Date de sortie en Belgique : 25 juillet 2018 Date de sortie en France : 18 juillet 2018 Durée du film : 1h25 Genre : Comédie
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Résumé du film : Toby, un jeune réalisateur de pub cynique et désabusé, se retrouve pris au piège des folles illusions d’un vieux cordonnier espagnol convaincu d’être Don Quichotte. Embarqué dans une folle aventure de plus en plus surréaliste, Toby se retrouve confronté aux conséquences tragiques d’un film qu’il a réalisé au temps de sa jeunesse idéaliste: ce film d’étudiant adapté de Cervantès a changé pour toujours les rêves et les espoirs de tout un petit village espagnol. Toby saura-t-il se racheter et retrouver un peu d’humanité? Don Quichotte survivra-t-il à sa folie? Ou l’amour triomphera-t-il de tout? Note du film : 5,5/10 (par François) Avis : De tout temps, nous avons aimé le cinéma de Terry Gilliam. Enfant, nous riions devant les folles aventures du « Baron de Münchhausen ». La folie du réalisateur, à travers son film, nous avait alors profondément marqué. Aussi, nous demandions à revoir la K7 à certaines occasions (pourquoi la période de Noël ? Je ne saurais le dire..). Plus tard, nous avons frissonné devant ce monde totalitaire où son héros alors prisonnier du système cherchait à s’en émanciper. Avec le recul « Brazil » fonctionne toujours merveilleusement aujourd’hui grâce à son intelligence rare, à la qualité de ses musiques ou encore grâce à ses comédiens parfaits. Depuis, Terry Gilliam continue son petit bonhomme de chemin et nous lui restons fidèle malgré quelques errances. En effet, sa plus grande faiblesse est de ne pas pouvoir toujours narrer sa force créatrice de façon compréhensible et posée. Nous l’avons déjà ressenti avant mais avec « L’Homme qui tua Don Quichotte », c’est encore plus marquant ! Et le résultat n’en est que plus désespérant car beaucoup trop brouillon. Récit d’une grande déception. Genèse d’un projet maudit Pensé par le réalisateur dès 1990, l’adaptation de « Don Quichotte » a failli voir le jour dans les années 2000 mais une succession de coups du sort a fait chavirer ce beau projet de cinéma. Citons entre autre la double hernie discale de Jean Rochefort, une inondation sur les lieux du tournage ou encore les nuisances sonores du couloir aérien. Tout cela a mis un terme définitif à ce projet.De ces débuts difficiles est né le documentaire « Lost in La Mancha » en 2002. Ensuite, depuis 2008, des projets ont été évoqués mettant en scène de grands comédiens. C’est finalement le duo Adam Driver et le fidèle Jonathan Pryce (« Brazil », « Les Aventures du baron de Münchhausen ») qui a été retenu et nous devons dire que la paire fonctionne bien ! Les acteurs sont convaincants et permettront même aux spectateurs de se laisser aller à quelques sourires bien sentis. Ils seront rejoints dans leurs mésaventures par Stellan Skarsgard (vu encore récemment dans « Mamma Mia : Here we go again ») fidèle à lui-même et par le désopilant Sergi Lopez. Mais ils ne seront pas en reste puisque deux comédiennes viendront ponctuer le récit de leur présence et apporter beaucoup de charme à l’ensemble : Olga Kurylenko (« Dans la brume », « Quantum Of Solace ») et Joana Ribeiro. Transposition d’une lutte contre des moulins à vent… Après une gestation difficile de plus de 25 ans, il est enfin temps de découvrir l’adaptation littéraire de Cervantès imaginée par le délirant Terry Gilliam. Et c’est peu dire si pendant les 2h12 le temps nous a semblé...long ! Après le premier tiers du film engageant et barré comme il faut, nous nous sommes souvent ennuyés. La faute à un récit inégal dont l’ambition folle du réalisateur n’a pu être portée correctement à l’écran. Et pourtant le film commençait si bien ! Moyennant une mise en abîme efficace du tournage de « Don Quichotte » en Espagne, le réalisateur du film (incarné à l’écran par le très bon Adam Driver) fera les frais de cette adaptation difficile avec des problèmes qui s’enchaînent sur son plateau...On sent que Terry Gilliam n’a pas eu trop de mal à composer ces moments de cinéma. Mais après ces débuts prometteurs, Terry Gilliam s’embarque sur de drôles de voies artistiques qui confèrent à l’ensemble une atmosphère étrange qui ne sera pas à la hauteur de sa folie. Beaucoup de problèmes sont à épingler parmi lesquelles des situations aberrantes, des personnages ridicules et un imaginaire au rabais lorsque l’on connaît un peu le potentiel du réalisateur. A cela, nous ne pourrions même pas vous dire que le second degré sauve le tout car il y a finalement beaucoup de gravité dans cette attraction cinématographique d’un autre temps. A plusieurs reprises, nous avons été gênés par certains choix, certaines orientations suivies, au point de nous faire décrocher ! De plus, sans trop vous spoiler, la folie s’insinuant partout et déstabilisant le spectateur, finira par avoir raison de lui provoquant au mieux un bâillement et au pire une levée des yeux au ciel ou vers son voisin. Au final, que reste-t-il à ce film ambitieux si ce n’est des regrets pour le spectateur ? Que s’est-il passé ? Les acteurs sont pourtant bons et les premières scènes réussies. Mais après, le récit se perd dans des méandres alambiqués et absurdes qui plongeront le spectateur dans l’ennui ou le laissera hagard ; comme encore sonné par les folles promesses de ce beau projet de cinéma. Non, Terry Gilliam n’a pas su mettre de l’ordre dans le tourbillon de ses idées, rendant son récit inabouti, filandreux par moment et souvent bouffi. Date de sortie en Belgique : 25 juillet 2018 Durée du film : 2h12 Genre : Aventure, Fantastique, Drame Titre original : The Man Who Killed Don Quixote Résumé du film : Dans un futur proche, une infirmière qui dirige un hôpital regroupant les plus dangereux criminels de Los Angeles, découvre que l'un de ses patients est dans l'établissement afin d'en assassiner un autre. Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Los Angeles 2028. Alors que des émeutes grondent dans les rues et que la population locale réclame un accès à l’eau potable, Madame Thomas, infirmière dans l’Hotel Artémis accueille des criminels nécessitant des soins de toute urgence. Anonymes et opérés en toute discrétion, ces malfaiteurs sortent aussi vite qu’ils ne sont entrés. Mais même si cette clinique privatisée semble au top de la sécurité, ce mercredi ordinaire va connaître des événements extraordinaires… Si l’histoire tient en effet en quelques lignes et les enjeux réduits à une peau de chagrin, le film développe peu à peu une intrigue qui, de prime abord, avait tout de banal. Sorte de petit pré-cluedo où les protagonistes avancent sur un plateau sous le couvert de noms de lieux mythiques (qui sont également le nom de leur suite médicalisée), « Hotel Artémis » pèche par ses incohérences et ses défauts scénaristiques flagrants. De plus, même si les thèmes du premier long-métrage de Drew Pearce s’inscrivent dans une réalité déjà fortement ancrée de nos jours, on regrette qu’ils ne soient pas plus développés : la pénurie prochaine d’eau en Californie, la privatisation de soins grâce à des assurances maladie de luxe, les émeutes récurrentes s’endiguant dans les grandes zones urbaines, tous sont évoqués, jamais véritablement approfondis. Plantant un contexte plus que nécessaire à son intrigue, ce cadre n’influence en rien, ou presque, ce qui se trame dans cet hôtel particulier. S’inspirant fortement du principe de l’hôtel Continental vu dans « John Wick » (et faisant bientôt l’objet d’une série pour la chaîne américaine Starz) où des règles explicites invoquent la non-agression entre clients, qui plus est tueurs à gage au repos, l’hôtel Artémis a un environnement bien à lui, devenant presqu’un personnage à part entière tant les mystères, ses recoins et son mode de fonctionnement sont aussi denses que la psychologie de n’importe quel individu évoluant entre ses murs. Par contre, là où réside tout l’intérêt du film, c’est dans l’interprétation infaillible de Jodie Foster, vieillie pour les besoins du film et la complicité qu’elle entretient avec son aidant, Dave Bautista (Drax dans les « Gardiens de la Galaxie »). Fidèle à lui-même, le personnage apporte son lot d’humour, dédramatisant les scènes tendues, et un brin d’humanité dans cet univers sombre où les limites sont facilement enfreintes. Mais que serait un hôtel sans ses clients ? La franco algérienne Sofia Boutella (Nice), le convaincant Sterling K. Brown (Waikiki), Charly Day (Acapulco, le Dr Newton Geiszler de « Pacific Rim ») ou encore Jeff Goldblum (Niaguara) viennent fréquenter, l’espace de quelques heures, la clinique de l’infirmière Foster et cela smashe aussi bien que deux aimants polarisés pour s’attirer. Entre tensions, mise en scène classique et petites déceptions scénaristiques « Hotel Artémis » peine à se frayer un chemin dans les films de science-fiction de cette année. Premier bel essais pas tout à fait transformé, le premier long-métrage de Drew Pearce se laisse voir essentiellement pour son petit jeu d’influence et la nouvelle performance de Jodie Foster à défaut de se démarquer et de faire preuve d’originalité. Date de sortie en Belgique/France : 25 juillet 2018 Durée du film : 1h35 Genre : Science Fiction/Thriller Résumé du film: Sur l’île paradisiaque de Kalokairi, Sophie, qui rencontre divers soucis dans l’ouverture de son hôtel, va trouver du réconfort auprès des amies de sa mère Donna qui vont lui conseiller de prendre exemple sur le parcours de cette dernière. Note du film: 6/10 (par Véronique) Avis: Qui dit été dit vacances et s’il y a bien un film qui dépayse et nous fait voyager dans les beaux paysages de la Méditerranée, c’est le deuxième volet de « Mamma Mia ! » sorti dix ans après le premier. Reprenant les mêmes mécaniques que son prédécesseur, le film d’Ol Parker distrait et irradie de bonheur à défaut de se démarquer et de faire montre d’un savoir-faire cinématographique certain. Rempli de petites imperfections, « Mamma Mia ! Here we go again » est le petit plaisir coupable de la semaine… ou pas. Si on se pose encore la question de la nécessité de reprendre une histoire qui ne gagne rien à être remaniée, « Mamma Mia ! Here we go again » a néanmoins le mérite de nous distraire et nous faire voyager, dans la musique et la bonne humeur durant un peu moins de deux heures. Son côté solaire, dépaysant, lumineux et résolument positif ne font en effet pas de mal au spectateur adepte de comédie musicale, que du contraire. Pas de méchant à l’horizon, juste des histoires d’amour, d’amitié et de famille et le plaisir de voyager sur l’île de Kalokairi sans se soucier de grand-chose. Envie de laisser vos méninges au repos ? « Mamma Mia ! Here we go again » fera à lui seul le boulot. Avec son film choral (dans tous les sens du terme), Ol Parker réinvite la palette de comédiens chers à notre cœur : Pierce Brosnan, Colin Firth et Stellan Skarsgård en tête. Complices, les trois amis s’amusent, faute de se démarquer et d’exceller dans cette nouvelle comédie musicale. Le sentiment de retrouver des vieux oncles perdus de vue est total et les affres du temps sur le visage de ces trois acteurs de talent (habituellement) n’ont que peu d’emprise sur la complicité et la bienveillance qu’ils entretiennent vis-à-vis d’Amanda Seyfried (Sophie) et Dominic Cooper (Sky) fidèles au poste eux- aussi. Si la trame scénaristique n’a rien de bien passionnant en soi et que les flash-backs à l’eau de rose sont aussi profonds qu’une pataugeoire de bébés nageurs, on ne boude pas notre plaisir de redécouvrir les grands tubes d’Abba revisités (par deux membres fondateurs du groupe) pour l’occasion. Après tout, n’est-ce pas la raison même de l’existence du film ? Aux grands standards oubliés dans la premier « Mamma Mia ! » (le très beau « Fernando » et l’incontournable « Waterloo ») s’ajoutent des reprises déjà entendues dans le précédent opus et quelques chansons plus confidentielles, que l’on découvre faute de les avoir déjà entendues auparavant. On s’amuse des traductions et des remaniements faits pour que les textes collent au plus près de l’ « intrigue » et on s’enthousiasme de réentendre ces chansons tombées depuis plus de quarante ans dans le répertoire musical populaire. Même si certaines adaptations dénaturent un peu les émotions des morceaux originaux, on apprécie très clairement l’interprétation de Cher (venue rejoindre le casting au même titre qu’Andy Garcia) de deux morceaux emblématiques du groupe suédois. Comédie musicale dans ce qu’elle a de plus enjoué, rythmé ou hyper chorégraphié mais aussi dans ce qu’elle a de plus exubérant (et parfois écoeurant), « Mamma Mia ! Here We go again » est un feel good movie sans prétention et … sans ambition. Reprenant tous les éléments du premier opus (mêmes décors, même casting et, on le déplore, même histoire), il ravira les adeptes du premier film ou du spectacle écrit par Catherine Johnson. Pour tous les autres, il n’est pas indispensable de monter à bord de la frégate musicale qui, il faut bien le dire, n’a rien de très original. Date de sortie en Belgique: 18 juillet 2018 Date de sortie en France : 25 juillet 2018 Durée du film : 1h54 Genre : Comédie romantique/musicale Résumé du film : Marlo a toujours eu sa vie sous contrôle, jusqu'à l'arrivée de son troisième enfant, où elle se retrouve complètement dépassée. Lorsque son riche frère lui propose de lui payer une nounou pour s'occuper du bébé pendant la nuit, l'offre est difficile à refuser. La ravissante Tully se révèle, qui plus est, être la meilleure nounou de nuit dont une maman puisse rêver. Alors que Marlo recommence petit à petit à vivre, un lien étroit s'établit entre les deux femmes. Qui s'avèrent avoir davantage en commun que Marlo ne l'avait à première vue penser… Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : Avec ses sujets très actuels et l’interprétation magistrale de Charlize Theron, « Tully » de Jason Reitman nous présente une tranche de vie, celle de Marlo, quarantenaire totalement dépassée par sa vie de famille et l’arrivée d’un petit dernier. Mais elle évoque également le quotidien de nombreuses mamans qui, après leur récent accouchement, voit leur quotidien totalement bouleversé et leur vie de femme et d’épouse mise entre parenthèse. Inspirée de l’histoire de la scénariste Diablo Cody, le film évoque un phénomène pas si extraordinaire que cela : le recrutement d’une nounou de nuit. Plutôt méconnu par les Européens mais adopté par une partie de la population américaine urbaine, ce principe est relativement simple : permettre aux mamans exténuées de prendre du repos pendant que l’assistante nocturne s’occupe du dernier né. Séduisant, non ? Fini les multiples levers pour nourrir et changer bébé, le repos est total et l’appréhension du lendemain s’annonce bien moins stressante. Oui mais, comme dans toute ingénieuse idée, le revers de la médaille peut s’avérer dévastateur… La maternité, la famille, et la place de la femme sont des thématiques chères à Jason Reitman qui, en plus de dix ans, a signé des longs-métrages comme « Juno », « In the air », « Men, Yomen and Children » ou encore « Young Adult » avec… Charlize Theron. Ici, la talentueuse comédienne n’hésite pas à donner de sa personne et tout comme dans le mémorable « Monster » (de Patty Jenkins) ou « Dark Places » ose la métamorphose et entre dans la peau d’une Madame Toulemonde, délaissant strass et paillettes pour un corps marqué par les traces de la grossesse et de la fatigue quotidienne. Avec l’arrivée de Tully, l’optimiste et complice nounou de nuit (et tout aussi extraordinaire Mackenzie Davis), la vie de Marlo et de sa tribu se verra métamorphosée. Alors que notre société ne cesse d’évoquer cette charge mentale dont les femmes ont beaucoup de mal à se détacher, « Tully » apporte des solutions, une bouffée d’oxygène a cette maman acculée par l’ « excentricité » de son petit garçon, son travail, la gestion de la maisonnée et le déclin de sa vie affective. Terriblement actuel, le dernier long-métrage de Jason Reitman pointe du doigt le dysfonctionnement d’une vie de famille et les impacts qu’il peut provoquer mais aussi le besoin de renaître, de se retrouver et de se s’accorder des instants pour soi, sans pour aucun que cela ne relève de l’égoïsme. Brillant, touchant et interpellant ! Date de sortie en Belgique : 11 juillet 2018 Date de sortie en France : 27 juin 2018 Durée du film : 1h35 Genre : Drame Résumé du film : Une femme, victime d’un kidnapping, contacte les urgences de la police. La ligne est coupée brutalement. Pour la retrouver, le policier qui a reçu l’appel ne peut compter que sur son intuition, son imagination et son téléphone. Note du film : 9/10 (par Véronique) Avis : Véritable claque cinématographique, « The guilty », de Gustav Möller est indéniablement l’un des films forts de cet été voire de cette année. Avec son heure vingt de stress intense, le thriller danois risque bien de vous clouer sur place et vous surprendre jusqu’à la dernière seconde du film. Vous voilà prévenus... Inspiré d’un appel réel passé au 112 il y a quelques années, « The guilty » surfe sur la vague des films intenses comme « Buried » ou « Locke » dans lesquels les coups de fil d’un seul protagoniste créent une histoire de toutes pièces où notre souffle court se calque sur les rebondissements d’un scénario irréprochable. Ici, c’est la nuit éprouvante de Asger, policier danois mis à pied pour une bavure, qui fait l’objet de toute notre attention. Lorsque son téléphone sonne pour la énième fois, l’agent ne s’attendant pas à s’adresser à une jeune femme kidnappée et affolée par les événements qu’elle vient (et va) de subir. Prisonnière d’une voiture lancée à toute allure sur une autoroute du Nord de Copenhague, la victime ne peut s’exprimer explicitement, son ravisseur se trouvant à ses côtés. Si nous taisons volontairement le reste de l’histoire et tout un pan de la vie de Asger, c’est pour laisser au spectateur la possibilité de se laisser surprendre, de découvrir au fil des minutes qui s’égrainent la profondeur de ce récit, bien plus dense, bien plus sombre qu’il n’y parait. Pour que la surprise soit totale, nous vous conseillons par ailleurs de ne pas visionner la bande annonce du film et de vous laisser guider par vos émotions, vos stupéfactions et vos palpitations car, tout comme Asger, vous vous trouverez alors dans une spirale éprouvante qui, à coups sûrs, vous marquera longtemps après la vision du film. Pour parfaire son scénario en béton et sa réalisation hyper maîtrisée, Gustav Möller a non seulement demandé à l’impeccable Jakob Cedergren de tenir le rôle principal, mais a justement dosé son suspense par les appels donnés et reçus au central des urgences. Les émotions des interlocuteurs, leur peur, leur peine et leur détresse, résonnent dans nos oreilles tout comme dans les écouteurs portés par notre agent démuni face à une situation on ne peut plus délicate. On tremble, on s’accroche et on espère un dénouement positif pour cette jeune femme en proie à un ravisseur peu commode. Pendu aux lèvres d’Asger, nous attendons, fébriles, que le téléphone sonne une nouvelle fois et que les agents envoyés sur le terrain, dénoue ce sac de noeud qui nous noue la gorge. Les dialogues, les émotions (toujours très justes) des différents intervenants, les effets sonores et les silences étourdissants sont d’une authenticité qui glace le sang et nous ne savons plus si nous sommes dans une salle de cinéma climatisée ou dans un central de crise où tout est possible. Avec « The guilty », chacun outrepasse, bien malgré lui, sa place. Asger est plus qu’un assistant téléphonique et nous sommes plus que des spectateurs. C’est sans doute la réussite la plus totale du long métrage de Gustav Möller, nous faire vivre des émotions intenses et réduire la distance qui nous séparait de l’écran.... Un tout grand film, assurément ! Date de sortie en Belgique/France : 18 juillet 2018 Durée du film : 1h21 Genre : Drame/Thriller Titre original : Den skyldige Résumé du film : Après les événements survenus dans Captain America : Civil War, Scott Lang a bien du mal à concilier sa vie de super-héros et ses responsabilités de père. Mais ses réflexions sur les conséquences de ses choix tournent court lorsque Hope van Dyne et le Dr Hank Pym lui confient une nouvelle mission urgente… Scott va devoir renfiler son costume et apprendre à se battre aux côtés de La Guêpe afin de faire la lumière sur des secrets enfouis de longue date… Note du film : 8/10 (par François) Avis : Alors que la galaxie Marvel continue son expansion à la vitesse de la lumière, et avant de retrouver la noirceur déployée par les Avengers, nous vous proposons un break amusant et plus léger où le gigantesque côtoie l’infiniment petit. Mais attention, cela ne veut pas dire que le spectacle proposé dans ce microcosme rafraichissant n’est pas à la hauteur...Loin de là ! Quand « Ant-man » rime avec girl power ! En 2015 défilait sur nos écrans un nouveau super héros assez attachant qui permettait aux effets spéciaux de nous faire revivre les meilleures heures de « Chérie j’ai rétréci les gosses ». A l’époque, Paul Rudd faisait équipe avec une Evangeline Lily qui se rêvait super-héroïne. Son rêve est exaucé dans ce deuxième volet où son rôle de la « guêpe » fait jeu (presque) égal à celui de Ant-Man. Ce tandem complice procure beaucoup de plaisir à l’écran ! Une suite plus agréable que ne l’était le premier, c’est possible ? Confier le film au réalisateur du premier opus est clairement un choix payant. D’abord parce que Peyton Reed a eu tout le loisir de repartir de l’univers déjà bien installé précédemment avec ses personnages attachants et hauts en couleurs ! Ensuite, parce qu’il pousse le curseur un peu plus loin dans la comédie décomplexée. C’est bien simple, on prend les mêmes et on recommence sauf qu’ici tout est plus drôle et plus ambitieux encore ! Dans cet ordre d’idée, quelle joie de retrouver à l’écran Bobby Cannavale en beau père cette fois-ci ultra cool envers le personnage de Paul Rudd. Et que dire du jeu de Michael Peña, dont le temps à l’écran lui permet d’asseoir un peu plus son personnage d’ami fidèle? Il sera responsable de nombreux fous rires à travers pas mal de séquences plus rigolotes les unes que les autres ! Nous nous amuserons également du « méchant » de pacotille incarné à l’écran par Walton Goggins. Truculent ! Mais ces éléments extrêmement positifs ne doivent pas détourner notre attention d’une belle performance, sincère et vraie. La très jeune actrice Abby Ryder Fortson nous a impressionné du haut de ses dix ans. Jouant la fille du héros, celle-ci dispose d’une belle palette d’émotions malgré son jeune âge. Oui, décidément Abby Ryder Fortson est à surveiller de très près ! Moins de noirceur, plus de couleur ! Nous savons ce que vous vous dites : « Mais, s’agit-il encore d’un Marvel pur jus ? » et bien…techniquement oui mais la trame est beaucoup plus légère et les enjeux moins cruciaux, nous vous le disions. Cela fait penser un peu aux films d’action de notre enfance mêlé au genre comique… mais avec de gros effets spéciaux en prime ! Le rythme est omniprésent est nous ne nous sommes pas ennuyés une seule seconde. Nous ne voulons pas trop vous dévoiler de l’intrigue mais celle-ci se veut assez simple…enfin sur le papier car pour mener la mission qui attend nos héros à bien, il leur faudra se retrousser les manches !A commencer par celles de Michael Douglas (Dr. Hank Pym à l’écran) dont la prestation réussie se fera en réaction à la relation qui unit sa fille Hope (Evangeline Lilly) à Scoot Lang alias Ant-Man (Paul Rudd). Au rayon des nouveautés, j’appelle Morpheus ! Pardon, je voulais dire le Dr. Bill Foster (Laurence Fishburne), ancien collègue et ami de Dr. Pym. Quant à la super-vilaine Ava/ « le fantôme » -terme assez mal choisi puisqu’on parle tout de même de Hannah John-Kamen !- elle donnera pas mal de fil à retordre à tout ce joli monde ! Quand les « micro machines » rencontrent « Chérie j’ai rétréci les gosses » Mais si ce film est aussi réussi, c’est parce que son réalisateur et toute l’équipe technique sont parvenus à donner vie à l’infiniment petit et au très (très) grand de façon extrêmement convaincante. Les effets spéciaux témoignent d’une réelle maîtrise et d’une vision singulière permettant aux spectateurs d’y croire et de participer à cette grande aventure ! Pour toutes ces raisons, ce voyage vers l’infiniment petit ne nous a jamais paru aussi séduisant que dans cette suite ! Quant au changement de taille gigantesque couplé à la tenue du héros, nous y avons vu un clin d’œil assumé (et amusé) à « Bioman » et autre « Power Rangers », mais avec la maîtrise et un regard neuf en plus ! Vous êtes encore là ? Mais qu’attendez-vous ? Foncez ! Date de sortie en Belgique/France : 18 juillet 2018 Durée du film : 1h58 Genre : Action / Superhéros Titre original : Ant-man and the wasp Résumé du film : « Sweet Country », inspiré de faits réels, se déroule dans l’aride Territoire du Nord australien, en 1929. Une racaille soiffarde, ancien soldat, s’incruste chez un propriétaire terrien, charitable et progressiste. En l’absence momentanée de ce dernier, l’indésirable fait sa loi, violente le bouvier aborigène et sa femme, qu’il traite comme ses esclaves. Mais un drame survient qui oblige le couple aborigène à s’enfuir, le sergent Fletcher et sa troupe vindicative à leurs trousses. La justice elle-même sera remise en cause... Note du film : 7,5/10 (par François) Avis : Auréolé du Prix du Jury à la Mostra de 2017 ainsi que du Platform Prize (prix du jury international de trois personnes au Festival de Toronto), le dernier film de Warwick Thornton ne devrait laisser personne indifférent à condition d’accepter un film lent, souvent contemplatif mais également très riche en enseignements. Ce film intelligent interpelle aussi le spectateur en agissant de manière subtile sur notre conscience. Voici un film qui se mérite ! Encore un film de cowboys et d’indiens ? L’originalité de ce film tient finalement à ce formidable contrepied dont le spectateur est assez peu habitué. Premièrement, l’histoire se déroule en Australie là où l’amateur de western a sans doute en tête l’Amérique du Nord. Ensuite, dans l’imaginaire collectif, lorsqu’on évoque ce genre si particulier, on pense à la période qui s'étend de la fin de la guerre de Sécession (1861 et 1865) à la disparition de la Frontière sauvage. Celle qui, dans le contexte de la conquête de l’Ouest, marque la limite de l'implantation des populations d'origine européenne entre 1865 et 1890. Le choix du réalisateur porte ici sur l’année 1929. Si nous étions aux Etats-Unis, nous penserions krach boursier et modernité. Ici, dans le nord de l’Australie, dans des régions reculées, il est difficile de deviner la période présentée. Et puis, nos connaissances historique de ce pays ne sont pas les mêmes. Pourtant, on se dit que cela pourrait correspondre aux années 1850. Aussi, deux éléments nous donnent des indications précises : un fermier à l’alcool mauvais, ancien soldat dit qu’il est revenu du front contre les « boches » mais aussi la projection en plein air d’un film muet. Ce parti pris a le mérite d’agir sur nous comme le ferait un électrochoc. D’abord, parce qu’à cette époque, on se dit que les mentalités ont sans doute (un peu ?) évolué. Et pourtant, le racisme toujours présent ne semble pas être en perte de vitesse. Seul le personnage de Fred Smith incarné à l’écran par le toujours convaincant Sam Neill s’indigne des actions menées contre les personnes de couleur traitées en véritables esclaves. Mais dans son ranch, ceux-ci (un homme et une femme) mangent à sa table et sont traités dignement. Homme de foi pacifique, il nous apparait comme étant progressiste dans un monde toujours chaotique où la religion ne cesse de reculer. Devant partir pour ses affaires, il laissera sa propriété sous la surveillance de ses deux protégés. L’homme à tout faire (touchant Hamilton Morris) devra résister à l’intrusion du violent Harry March (Ewen Leslie) aux côtés de sa compagne Natassia Gorey-Furber. Ensemble, ils devront faire face au forcené parti à la recherche d’un adolescent qui a trouvé refuge non loin de la propriété. Se barricadant comme ils peuvent pour se protéger de l’hystérique, l’inévitable survient et signe la mort de Harry March. Mais peut-on invoquer la légitime défense lorsque l’on est noir dans un pays raciste et que l’on tue un blanc ? C’est alors une véritable chasse à l’homme qui attend le couple qui ne demande qu’à survivre dans ce monde hostile. Film choc sur fond de paysages somptueux Si ce film est aussi percutant et développe un ton aussi juste, c’est peut-être parce que son réalisateur, Warwick Thornton, est lui-même issu des minorités. Ce réalisateur australien aborigène apporte un regard lucide sur l’histoire des peuples bafoués. Noirs et aborigènes portent en eux le poids de la même injustice. Décimés ou mis en esclavage, ils seront sans cesse dominés par l’homme blanc qui y verra des avantages en termes de main d’œuvre. Et puis, il y a ces panoramas magnifiques portés par une photographie exemplaire qui rendra justice à la variété des décors de l’Australie. Des paysages à dominante ocre côtoient l’immense lac salé et asséché d'une blancheur éclatante pour rivaliser en intensité avec le ciel d'un bleu incroyablement étincelant du désert. Sous une chaleur accablante et terrible, l’homme et la femme fouleront des pieds la liberté qui leur revient. Mais pour gagner celle-ci, un véritable chemin de croix les attend et le spectateur souffrira moralement avec eux, tant les émotions distillées nous submergent. Lenteur pour un western contemporain et engagé Finalement, le revers de la médaille est à aller chercher du côté du rythme. Volontairement très lent, le spectateur sera prisonnier de l’intrigue bien sûr et du temps qu’il faudra aux personnages poursuivis pour trouver une voie…quelle qu’elle soit. Oubliez les westerns d’action, il y en a très peu ici. Les outrages, moqueries, insultes, et autres violences sont le quotidien de la majorité des gens de l’époque et le réalisateur met tout son talent et sa sensibilité pour le signifier au spectateur. Véritable expérience viscérale, gageons que ce « Sweet Country » n’évoquera rien de doux au spectateur si ce n’est la violence et la bêtise des Hommes. En ce sens, un écho résonnera encore longtemps après la vision du film, comme pour (r)éveiller en nous l’urgence du vivre ensemble. Inspiré d’une histoire vraie, « Sweet Country » est à la fois esthétiquement très beau mais surtout nécessaire. Date de sortie en Belgique : 18 juillet 2018 Durée du film : 1h53 Genre : Western Résumé du film : Notre famille de monstres préférée s’embarque pour une croisière de rêve afin que Drac puisse enfin souffler un peu et savourer des vacances au lieu de s’occuper de tout le monde à l’hôtel. Tout s’annonce à merveille pour la petite famille, entre matchs de volley monstres, excursions exotiques et séances de bronzette au clair de lune… Mais les vacances idéales virent vite au cauchemar lorsque Mavis se rend compte que Drac est tombé sous le charme de la mystérieuse Ericka, la capitaine du navire, dont le terrible secret peut détruire tous les monstres. Note du film : 5,5/10 (par Véronique) Avis : « Hotel Transylvanie 3 : Des vacances monstrueuses » est, comme son nom l’indique, la suite d’une saga initiée en 2012 par Genndy Tartakosky et complétée trois ans plus tard par un deuxième opus de la même veine. Avec ce troisième volet, Tartakovsky reprend les rennes et nous emmène dans une croisière monstrueuse où complot, amitié et amour sont au rendez-vous. Mais le voyage en vaut-il la peine ? Oui, si vous avez moins de huit ans, autrement, attendez-vous à trouver le périple un peu long… Co-écrit avec Michael McCullers, le scénariste des deux premiers films« Austin Powers », « Hotel Transylvanie 3 : Des vacances monstrueuses » mélange cette fois aventure, comédie romantique et petits gags gentillets, pour le meilleur et pour le pire. Totalement prévisible, l’intrigue n’est finalement qu’un prétexte pour retrouver notre bande d’amis, toujours aussi attachants cela dit. Il y a bien sûr Drac, sa fille Mavis, son gendre Johnny, son petit fils Dennis et leur chien Pipi mais aussi Frank, Eunice, Murray, Wayne et son épouse Wanda (parents de…. 70 enfants !), Griffin, Blobby, pour n’en citer que quelques-uns. Toute la joyeuse tribu embarque à bord d’un paquebot géant, le Legacy, pour une croisière dans les lieux mythiques de la planète avant de découvrir la fameuse Atlantis, disparue de la carte durant des siècles. Seule ombre au tableau ? Le coup de zing qu’a Drac pour le commandant de bord, Ericka, arrière-petite fille… du Professeur Van Helsing, le célèbre chasseur de monstres ! Tout le monde l’aura vite compris (merci pour le prologue qui mettra au parfum les plus longs à la détente), cela risque d’être compliqué d’établir une romance entre Drac et Ericka, d’autant plus celle-ci n’use de son charme que pour mener à bien la mission ancestrale dont elle est l’héritière… Un paquebot qui prend l’eau ? Tout comme le Costa Concordia, le scénario fonce tout droit vers les rivages du manque d’inspiration où il risque de se fracasser avec dégâts. La licence divertissante jusque là livrerait-elle son épisode de trop ? Sans doute. Son gouffre scénaristique emporte tout sur son passage, des gags lourdingues à notre attention… Heureusement, la bande originale (toujours très maîtrisée chez Sony Animation) vient redynamiser le manque d’ardeur du film par des standards musicaux appréciables et à travers une party monstrueuse digne du plus beau Tomorrowland. Pour autant, le film ne parvient pas à marquer les esprits, peinant à faire rire petits et grands et nous laissant guider d’étapes en étapes sans rechigner mais sans nous extasier pour autant. Certes, l’animation est soignée, les effets réussis (à l’image de la dynamique partie de monstres ball) et les intentions de divertissement louables mais un beau film ne fait pas forcément un bon film… Destiné au tout jeune public (de moins de huit ans), ce film d’animation concerne peu les parents qui risquent de se lasser très vite et bayer aux corneilles en attendant la fin. Si on note quelques messages plus matures, distillés çà et là (le transhumanisme, le surmenage professionnel et familial et la nécessité de s’accorder du temps en sont quelques exemples), ces sujets sont véritablement noyés dans une histoire conventionnelle et peu originale, au point de sombrer dans l’oubli dans lequel le film est lui-même allé s’enliser Divertissant et joliment illustré, « Hotel Transylvanie 3 : Des vacances monstrueuses » ne vaut le déplacement en salles que si vos chères têtes blondes vous supplient de les emmener mais s’inscrit néanmoins dans la suite correcte d’une saga qui n’a finalement plus grand-chose à raconter. Date de sortie en Belgique : 18 juillet 2018 Date de sortie en France : 25 juillet 2018 Durée du film : 1h37 Genre : Animation Résumé du film : Will Ford, ancien leader de l’équipe de libération d’otages du FBI, ancien vétéran de guerre, et maintenant responsable de la sécurité des gratte-ciels est affecté en Chine. Il découvre le bâtiment le plus grand et le plus sûr du monde soudainement en feu et est accusé de l’avoir déclenché. Désormais considéré comme un fugitif, Will doit trouver les coupables, rétablir sa réputation et sauver sa famille emprisonnée à l’intérieur du bâtiment…au-dessus de la ligne de feu. Note du film : 5,5/10 (par François) Avis : En ce beau mois de juillet, que diriez-vous de vous changer les idées avec un gros film d’action explosif ? Au menu : un film très actuel à la technologie de pointe qui grignote beaucoup d’idées de « la Tour infernale » pour en faire une version 2.0 et qui s’abreuve abondamment de l’excellent « Piège de cristal ». La comparaison se veut flatteuse mais la réalité dessert ce film. Pour autant, Dwayne Johnson qui grimpe au sommet du plus haut gratte-ciel touché par les flammes est très loin de posséder le charisme de Bruce Willis. Car oui, le plus gros problème de « Skyscraper » est à chercher du côté de son cruel manque d’âme… Vous voilà prévenus ! Des débuts tonitruants …mais déjà maintes fois vu au cinéma ! Le film s’ouvre sur le « Rock » Dwayne Johnson alors agent du FBI en proie à un forcené qui a retenu en otage sa femme et ses enfants dans leur maison. Des années plus tard, l’homme d’action s’est rangé depuis qu’il a perdu sa jambe dans cette opération de sauvetage. Marié à la personne qui l’a opéré et désormais père de deux charmants enfants, il n’a d’autre envie que de voir prospérer sa société d’expertise en sécurité. Quand un ami lui confie un gros projet, il se dit que la chance finira par lui sourire sur le plan financier. Bien que l’intrigue soit extrêmement classique, nous croyons au jeu de l’acteur qui trouve en la personne de Neve Campbell une partenaire de choix à l’écran. Le couple et les enfants sont mignons mais nous avons hâte que le film s’emballe de nouveau...Et il ne nous faudra pas attendre longtemps tant le film se montre efficace. Mais comme nous vous le disions, les scènes d’action ne suffisent pas à nous faire aimer ce film qui semble passer à côté du fondamental. N’est pas John McTiernan qui veut… Ce n’est pas la première fois que le réalisateur Rawson Marshall Thurber fait tourner l’acteur bodybuildé. Déjà présent dans « Agents presque secrets », le duo se reforme ici dans cette aventure en hauteur. Dwayne Johnson passera son temps à vouloir entrer dans le plus grand gratte-ciel du monde pris au piège des flammes car des terroristes ont eu la bonne idée de tout faire exploser afin de s’emparer d’un objet précieux. Et bien sûr, ces petits malins retiennent en otage la famille de l’ancien agent du FBI afin que ce dernier les aide dans leur mission. Du convenu donc…et même du réchauffé pourrions-nous dire ! Mais les principaux problèmes du film, outre le petit manque de profondeur des personnages, sont à chercher du côté des dialogues, de la « facilité » des scènes tant on a l’impression que ce super-héros musclé peut (à peu près tout) faire avec une prothèse à la place de sa jambe et ses biscotos : risible. Une scène nous a d’ailleurs fait lever les yeux au ciel tant elle est grotesque. Quant aux dialogues, ceux-ci pêchent par une faiblesse dans l’écriture. Finalement, seuls les effets spéciaux, extrêmement bien réalisés, parviennent à sortir ce film d’un brasier géant ! Mais est-ce suffisant ? Feu d’artifice ou pétard mouillé ? Nous serions tentés de vous répondre le pétard mouillé ! Mais tout dépend de ce que vous recherchez ! Si vous êtes nostalgiques de la belle époque des films des 90’s (Piège de cristal en tête), alors ce film ne saurait hélas vous consoler. Trop peu d’épaisseur, trop de facilités dans l’acte d’écriture, des personnages qui auraient pu être davantage développés et un ton peut-être trop sérieux font de ce « Skyscraper » un film irréprochable techniquement mais qui sonne un peu creux à l’intérieur. Cependant, si vous n’êtes pas trop regardant et que vous souhaitez « consommer » un honnête divertissement façon blockbuster testostéroné, alors ce choix peut s’avérer payant…à condition que vous nous souffriez pas de vertige ! Date de sortie en Belgique/France: 11 juillet 2018 Durée du film : 1h43 Genre : Action |
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