Résumé du film : Cela fait maintenant quatre ans que les dinosaures se sont échappés de leurs enclos et ont détruit le parc à thème et complexe de luxe Jurassic World. Isla Nublar a été abandonnée par les humains alors que les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes dans la jungle. Lorsque le volcan inactif de l'île commence à rugir, Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures restants de l’extinction. Owen se fait un devoir de retrouver Blue, son principal raptor qui a disparu dans la nature, alors que Claire, qui a maintenant un véritable respect pour ces créatures, s’en fait une mission. Arrivant sur l'île instable alors que la lave commence à pleuvoir, leur expédition découvre une conspiration qui pourrait ramener toute notre planète à un ordre périlleux jamais vu depuis la préhistoire. Note du film : 5/10 (par Véronique) Avis : Dire que l’on s’attendait à ce que « Jurassic World : Fallen Kingdom » soit un échec ne serait pas exagéré. La vue des bandes annonces et l’angle choisi pour conter cette nouvelle histoire de dinosaures ne nous avait d’emblée pas convaincu. C’est donc en traînant des pieds que nous nous sommes rendus à la vision de ce nouvel opus et à sa sortie, le constat est sans appel. Si « Jurassic World » nous avait largement déçu, « Fallen Kingdom » finit d’enfoncer le clou dans le cercueil des fausses bonnes idées dont on se serait volontiers passé. Si les fans de l’univers, initié en 1993 cherchent encore à lui trouver des excuses, nous avons jeté l’éponge et n’avons qu’un seul mot pour résumer le long-métrage : « affligeant ». Et pourtant, nous fondions encore quelques espoirs en Juan Antonio Bayona dont nous aimons profondément l’univers. De « L’orphelinat » à « Quelques minutes après minuit » en passant par « The impossible », chacun de ses longs-métrages nous avait marqué au fer rouge, issant le réalisateur dans le top 10 de nos cinéastes favoris. Quelle n’a donc pas été notre déconvenue de voir le résultat de ce film de commande, sans âme, sans corps et sans noirceur. Alors qu’on nous promettait un film dense et sombre, nous avons trouvé, à nouveau, une pâle copie de ce qui a déjà été fait précédemment, n’apportant rien de neuf pire, recyclant encore et encore le schéma narratif des quatre précédents volets. La sensibilité du réalisateur espagnol, son savoir-faire en matière d’effets de surprise, tout a disparu au profit d’un film d’action punchy sans réels enjeux dont on se passerait bien volontiers. Action oui, intérêt non. Si les effets spéciaux sont toujours bluffants et la minutie des décors totalement maîtrisée, on déplore le manque d’épaisseur de ses personnages principaux (Chris Pratt et Bryce Dallas Howard reprennent du service sans crever l’écran) et un scénario improbable. Les faux effets d’annonce, les pseudo trahisons (qu’on voit venir à l’horizon), l’humour léger, « l’humanisation » des reptiles historiques et les situations/révélations absurdes, rien ne sauve l’histoire inintéressante du dernier épisode estampillé « Jurassic Park ». Maigre fil rouge, l’intrigue n’est là que pour relier les scènes toujours impressionnantes et fascinantes où évoluent tout le répertoire biologique du jurassique et du crétacé dans lequel les scénaristes ont pris un malin plaisir à insérer un nouveau prédateur redoutable : l’Indoraptor (tout un programme !) Si le seul intérêt de « Fallen Kingdom » est de voir les dinosaures prendre vie sur écran géant, il ne vaut pas spécialement le déplacement. Les inconditionnels et autres amateurs trouveront peut-être quelques petites choses à sauver du film… Pour notre part, nous avons très vite perdu pied et n’excusons pas cette surenchère à la mode « Godzilla » qui ferait perdre toute crédibilité à l’univers instauré il y a 25 ans par le Grand Spielberg. Les clins d’œil musicaux ou visuels nous apparaissent çà et là, remuant un peu plus le couteau dans la plaie, désacralisant même certains personnages. S’ils semblent légitimer ce cinquième film de dinos, on se dit, entre deux souffles de consternation que les animaux préhistoriques ne sont plus qu’un prétexte pour créer une tension. Film d’action saupoudré d’un brin d’écologie, ce nouveau « Jurassic World» ne parvient pas à relever son prédécesseur de ses cendres. Pire, il les souffle un peu plus bien loin des rivages d’Isla Nublar. Date de sortie en Belgique/France : 6 juin 2018 Durée du film : 2h10 Genre : Action/aventure
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Résumé du film : Impitoyable et cruel chef du cartel de Medellin, Pablo Escobar est le criminel le plus riche de l’Histoire avec une fortune de plus de 30 milliards de dollars. "L’empereur de la cocaïne" met la Colombie à feu et à sang dans les années 80 en introduisant un niveau de violence sans précédent dans le commerce de la drogue. Fascinée par son charisme et son pouvoir, la très célèbre journaliste Virginia Vallejo, va s’apercevoir qu’on ne s’approche pas de l’homme le plus dangereux du monde impunément… Note du film : 7,5/10 (par François) Avis : Décidément, les foules se passionnent pour les histoires de narcotrafiquants ! Côté séries, impossible d’ignorer les phénomènes que représentent « Narcos » et « El Chapo ». Même le cinéma s’y est mis avec le sympathique « Barry Seal : American Traffic » sorti l’année passée. Alors quand on a entendu parler du projet « Escobar » avec Javier Bardem dans le rôle titre et accompagné de sa dame de cœur : Penélope Cruz (partenaires à la vie et à l’écran), on s’est dit qu’ils allaient sans doute faire parler la poudre ! Et nous ne nous étions pas trompés. On vous dit tout ! De façon assez pertinente, le réalisateur Fernando Léon de Aranoa (responsable du surprenant « A Perfect Day : Un jour comme un autre ») a choisi de dépeindre un Pablo Escobar cruel, infidèle et possédant finalement très peu de morale. Ce choix est assez heureux et permet d’éviter le piège fréquent de la sacralisation d’un personnage peu recommandable. Qui mieux que Javier Bardem, pouvait incarner cet effroyable dealer ? Moustachu, ventripotent (c’est assez impressionnant à voir !) et bourru, Escobar crève l’écran comme le ferait visuellement un ogre dont la soif et la faim dévoreraient tout sur son passage. D’ailleurs, afin de se glisser au mieux dans la peau du trafiquant, Javier Bardem s’est inspiré d’un animal, le préféré du baron de la drogue : l’hippopotame. Oui, vous avez bien lu ! Il dira à ce sujet : "Pensez au rythme d’un hippopotame : quand on le voit marcher, on le trouve assez lent. Il n’a vraiment pas l’air d’un animal féroce… mais en réalité, c’est un tueur. Et je pense que c’est pour ça que c’était l’animal préféré de Pablo. C’est parce qu’il était comme ça, lui aussi. Extérieurement, il n’avait pas l’air de quelqu’un de menaçant. Il marchait assez lentement, et tout d’un coup, il était capable de se transformer en véritable monstre. C’est vraiment cette énergie physique qu’il dégage.” Pari réussi pour cette interprétation de haute volée donc ! De plus, l’acteur joue avec beaucoup de nuance ce personnage fascinant. Penélope Cruz n’est pas en reste et nous livre une bonne prestation, comme à son habitude. Il en va de même pour Peter Sarsgaard en agent tenace cherchant à coincer Pablo. Le seul hic viendra de « l’épaisseur » de leurs personnages. Hélas, tout n’est pas parfait ! En ligne de mire, nous déplorons une mise en scène extrêmement classique qui atténue les actes fous du criminel. On se souvient de la scène de la salle de bain du film d’anthologie « Scarface » où la tension dramatique montait peu à peu et le pouvoir de suggestion était parfaitement maitrisé et où De Palma finissait par nous montrer cette colère dévastatrice à l’écran sous des litres de rouge sanguin. Ici, les scènes qui auraient pu être tout aussi « intenables » semblent raccourcies, atténuées, comme pour rendre le film accessible au plus grand nombre. Mais alors, le film perd beaucoup de son intensité ! De même, le scénario fortement prévisible dessert le développement des personnages du film. Détail amusant, au générique de fin nous retrouvons les noms de Dany et Yaël Boon en producteurs délégués du film. Pour toutes ces raisons, « Escobar » est un bon divertissement porté par un grand Javier Bardem, véritable gargantua dans ce rôle, qui marquera sans nul doute les spectateurs tant sa transformation physique est à saluer. Seule ombre au tableau, un certain traditionalisme dans la réalisation et des choix malheureux qui enlèvent beaucoup de tension dramatique. Mais ne boudons pas notre plaisir et reconnaissons la performance exceptionnelle de señor Bardem. Date de sortie en Belgique : 6 juin 2018 Durée du film : 2h05 Genre : Biopic |
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