Résumé du film : Lorsque Ellen, matriarche de la famille Graham, décède, sa famille découvre des secrets de plus en plus terrifiants sur sa lignée. Une hérédité sinistre à laquelle il semble impossible d’échapper. Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Présenté comme LE film de genre et d’horreur de l’année, « Hérédité » a en effet de quoi décontenancer son public. Entre hommage aux films d’épouvante des années 70 et 80, inventivité, génie et naufrage, le premier long-métrage de Ari Aster risque bien de surprendre autant qu’il pourrait décevoir. Loin des blockbusters estampillés Blumhouse Productions, « Hérédité » se veut plus proche de « The witch » et « It comes at night » (deux films de genre également produits par A24) que d’ « Annabelle » ou de n’importe quel dossier Warren. Avec son climax pesant et son suspense constant, le film de Ari Aster mise autant sur son fond que sur sa forme, du moins, dans un premier temps. Prenant son temps pour installer l’intrigue, nous laissant nous perdre dans la demeure familiale et dans les révélations des membres de la famille Graham, « Hérédité » nous fait peu à peu prendre conscience des multiples secrets qui se tapissent derrière les apparences. Le mystère omniprésent et la paranoïa de Annie (le personnage principal du film) parviennent peu à peu à nous inquiéter et nous laisser présager du pire. Mais ce que nous avions imaginé est loin du chemin que l’intrigue a emprunté. Alors qu’il aurait pu faire la part belle à la folie et aux conséquences de lourds secrets de famille, le scénario d’Aster va petit à petit nous emmener dans une direction plus farfelue, aussi surprenante que déconcertante. Oppressant, le film nous emporte progressivement dans une noirceur dont on sort péniblement, nous coupant le souffle et nous faisant vibrer sous le coup des surprises que personne n’aurait imaginées. Savamment réalisé et très contemplatif, du moins dans un premier temps, le film est techniquement maîtrisé jusqu’à ce que toute cette mécanique parfaitement huilée vienne s’enrayer. S’il ne comble pas toutes nos attentes et nous laisse parfois coi (dans une dernière demi-heure totalement ahurissante), « Hérédité» a su trouver sa force dans une multitude de références et de codes propres au film de genre autant que dans son casting concluant. En tête de la famille Graham, on trouve ainsi Toni Collette (Annie) et Gabriel Byrne (Steve), deux comédiens chevronnés et particulièrement bien castés pour tenir ces rôles majeurs. Toni Collette nous bluffe d’ailleurs une fois de plus par sa force d’interprétation et son jeu sans concession, et entre dans la peau de cette mère de famille anéantie et totalement instable dont la colère n’a de pareil que le calme dont elle s’arme pour réaliser, avec dextérité, ses petites miniatures. Centrales durant tout le film, ses maquettes sont des représentations très imagées des grands événements de sa vie, cristallisés à une échelle infinitésimale, brillant ! Reflet de ses pensées et de son passé, son travail exulte les émotions refoulées et rappelle inlassablement les tragédies qui se sont jouées dans sa vie et qui vont peu à peu l’emmener vers un spiritisme discutable. Bien sûr, plutôt que de l’aider à affronter ses démons et à effacer l’ardoise du lourd tribut familial, cette pratique va ouvrir la porte à des forces mystérieuses qu’il aurait été bon de ne jamais solliciter. Loin d’être un « Exorciste » 2.0, « Hérédité » est avant tout un film de genre très maîtrisé, de ceux qui inquiète et qui nous laisse dans l’expectative d’une tension que seuls les films d’horreur peuvent nous apporter. S’il réussit à inclure le spectateur durant une bonne partie de son intrigue et à installer un cadre propice au mystère, le film d’Ari Aster s’embourbe aussi dans un dernier chapitre abracadabrantesque qui annihilerait presque tous les efforts mis en place pour faire d’ « Hérédité » un incontournable en la matière, le rendant un peu fade voire complètement surfait. Au surnaturel, nous préférons la folie. A la banalité l’originalité. A trop vouloir en faire, Ari Aster a peut-être raté la fin d’un film qui se voulait plein de promesses… et qu’on espérait pouvoir encenser. Dommage ! Date de sortie en Belgique : 27 juin 2018 Date de sortie en France : 13 juin 2018 Durée du film : 2h06 Genre : Horreur Titre original : Hereditary
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Résumé du film : 1990. Arthur a vingt ans et il est étudiant à Rennes. Sa vie bascule le jour où il rencontre Jacques, un écrivain qui habite à Paris avec son jeune fils. Le temps d’un été, Arthur et Jacques vont se plaire et s’aimer. Mais cet amour, Jacques sait qu’il faut le vivre vite. Note du film : 5/10 (par Véronique) Avis : « Plaire, aimer et courir vite », c’est le dernier long-métrage de Christophe Honoré. Un film sur l’homosexualité, les relations d’amour et d’amitié, la séduction, l’accompagnement, dans une France des années 1990 qui commence peu à peu à se dérider. Acclamé ici, décrié là-bas, le dernier film d’Honoré ne nous a pas particulièrement emballé. Lent, caricatural et redondant, « Plaire, aimer et courir vite » n’est pas parvenu à nous impliquer dans l’histoire de Jacques et Arthur et leur amour naissant. Là où d’autres films apportaient leur lot de poésie, une authenticité et une réelle empathie pour leurs personnages principaux, celui de Christophe Honoré ne présente qu’un exercice de style (maintes fois vus) dans lequel Vincent Lacoste et Denis Podalydès semblent évoluer sans trop y croire. Face à eux, un Pierre Deladonchamps sincère et plus investi, qui apporte une sincérité à ce Jacques éternellement amoureux, écrivain charismatique et séduisant par son dandysme et son charme évidents. Mais ce n’est malheureusement pas suffisant… Exception faite de certaines joies scènes et d’une empreinte très 90’s assumée, « Plaire, aimer et courir vite », ne nous donne qu’une seule envie : celle de prendre nos jambes à notre cou et à fuir loin de cette romance qui, par son casting peu épais, son histoire convenue et sa réalisation classique, est loin de révolutionner les sorties de l’été. Présenté en compétition officielle lors du dernier Festival de Cannes, le long-métrage trouvera peut-être sa place dans le cœur des inconditionnels de l’univers d’Honoré à faut de la trouver dans celles des films qui auront comptés cette année. Date de sortie en Belgique : 27 juin 2018 Durée du film : 2h12 Genre : Drame Résumé du film : On mérite tous une première grande histoire d’amour. Pourtant pour le jeune Simon, c’est compliqué. Il a une vie normale, dans une famille qu’il adore, et est entouré d’amis extraordinaires, mais il garde pour lui un grand secret : personne ne sait qu’il est gay et il ne connaît pas l’identité de son premier coup de coeur, avec qui il communique en ligne. Alors que son secret est menacé d’être révélé, la vie de Simon bascule dans une aventure aussi drôle que bouleversante... Ses amis prendront alors une place essentielle pour l’aider à changer sa vie et découvrir le premier amour. Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : « Love, Simon », c’est le feel teen movie de ce début d’été. Véritable phénomène outre-Atlantique, le long-métrage américain n’est pas qu’un film d’ados pour ados. C’est une jolie ôde à la tolérance et au respect de la « différence », une ouverture vers le dialogue, la réflexion et l’acceptation de jeunes gens en quête d’identité et que nous avons forcément déjà côtoyé. Résolument positif et touchant, « Love, Simon » devrait sans aucun doute, trouver son jeune public et le marquer à l’encre indélébile. S’adressant à un public familial, le film de Greg Berlanti aborde une thématique grave avec une légèreté et une humanité qui remplissent notre petit cœur de guimauve. S’inscrivant dans la lignée d’une série de films consacrés à l’homosexualité (« Seule la terre », « Plaire, aimer et courir vite » ou encore l’excellent « Call me by your name »), celui de Berlanti se démarque par son casting d’adolescents très « Dawson’s Creek » auxquels il est aisé de s’identifier et de s’attacher. Parmi eux, Simon, un jeune homme bien dans sa peau, du moins, en apparence car depuis plus de quatre ans, il garde au fond de lui un lourd secret inavoué : son attirance pour les garçons. Alors que d’autres longs-métrages jouent la carte du drame, de la difficulté de s’accepter et des conséquences désastreuses qu’un tel poids peut engendrer, Greg Berlanti, a choisi de donner de la couleur et de la lumière sur l’univers de cet adolescent qui ne sait comment se révéler. Adapté du roman (du même nom) pour adolescents de Becky Albertalli, le film nous fait vivre le quotidien d’une bande d’amis évoluant dans un lycée ordinaire, où les caractères et les genres se mêlent, se mélangent, s’aiment mais se jugent en permanence aussi. Et l’omniprésence des réseaux sociaux ne va bien évidemment rien arranger. Un article sur le blog du lycée va semer le trouble dans cette petite communauté scolaire : « Blue », y explique combien il est difficile d’avouer son homosexualité et comment son orientation sexuelle peut l’empêcher de vivre pleinement et assumer son identité. Ce message fait écho auprès de Simon, qui se lance instantanément dans un échange épistolaire avec ce mystérieux rédacteur, le délivrant peu à peu du carcan dans lequel il s’est enfermé trop longtemps. Incapable d’exprimer ses doutes et ses questions oralement, Simon (formidable Nick Robinson, vu dans « Jurassic World ») le fait par écrit et nous guide ainsi dans l’évolution de son processus de révélation, par une voix off et des courriels touchants. Alternant gravité et légèreté, « Love, Simon » met aussi en scène des valeurs de fidélité en amitié, de bienveillance et une unité familiale qui pourrait faire rêver. C’est précisément cela le point fort du film, faire rêver ! Si tout semble plus facile dans la fiction que dans la réalité, Greg Berlanti n’a pas oublié de mettre ce qu’il fallait de suspense et de tensions dramatiques pour rendre sa romcom captivante et bouleversante. Les personnages, plus attachants les uns que les autres, viennent d’ailleurs donner de la couleur dans cette quête d’identité. On peut ainsi compter sur Josh Duhamel et Jennifer Garner pour incarner des parents présents, Natasha Rothwel pour apporter un humour bienvenu après des scènes plus tendues, Tony Hale et Logan Miller (deux lourdingues aussi pitoyables qu’attachants), Alexandra Shipp (Tornade dans la nouvelle saga X-Men) ou encore Katherine Langford (« 13 Reasons why ») pour incarner des personnages de second plan mais importants dans la vie de notre jeune héros homo. Une belle brochette de comédiens issus d’univers très différents mais qui s’accordent pour donner vie à cette histoire qui ne peut que nous toucher. Même si nous n’étions pas le public cible du dernier long-métrage de Greg Berlanti, nous avons apprécié la petite boucle scénaristique mise savamment en place, la bienveillance, la gentillesse et l’amitié sans faille de Simon, le discours de tolérance tenu en substance, les petites drames de la vie du héros mais aussi ses petites joies, l’évocation tout un justesse des problèmes de nos adolescents, les émois qui ponctuaient un récit simple mais jamais simpliste. Si « Love, Simon » ne sort pas des sentiers battus de la romcom adolescente, son sujet et les émotions qu’il distille parviendront à toucher le cœur de nombreux spectateurs, concernés ou non. Greg Berlanti, a sans doute su mettre un peu de lui, de son histoire personnelle et de la sensibilité qu’apporte sa propre homosexualité pour nous livrer une belle romance sans clichés qu’il est très plaisant de suivre et qu’on ne saurait que vous recommander. Date de sortie en Belgique : 20 juin 2018 Date de sortie en France : 27 juin 2018 Durée du film : 1h49 Genre : Comédie romantique Résumé du film : Sur l'île de Jersey, une jeune femme tombe amoureuse d'un homme mystérieux. Cette rencontre la pousse à fuir sa famille tyrannique. Alors que l'homme est soupçonné de plusieurs meurtres, elle le défend aveuglément. Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : « Beast » ( ou « Jersey Affair » selon le titre choisi dans le pays où le film est distribué) est le premier long-métrage de Michael Pearce. Après quelques courts métrages, le réalisateur britannique se lance dans un thriller tendu installé sur l’île anglo-normande de Jersey plutôt réussi. Son atmosphère, son intrigue, sa mise en scène et son merveilleux jeu d’acteurs transforment ce premier essai sans trop de déconvenue. Explications Une intrigue passionnante Moll est une jeune femme comme les autres, ou presque. Alors qu’elle fête son anniversaire dans le jardin familial en lasse compagnie, la jeune femme prend la poudre d’escampette et s’offre une virée dans un dancing de la région. Lorsqu’elle quitte les lieux au petit matin, sa route croise celle de Pascal, un jeune homme mystérieux. Une attirance s’installe entre eux et bien qu’issus d’univers radicalement différents, les deux jeunes gens se trouvent des points en commun, des fêlures qui ont marqué leurs âmes et leur passé pas totalement refoulées. La mère (fabuleuse Géraldine James) sévère, très protectrice, curieuse et méfiante à la fois, ne voit pas cette relation naissante d’un très bon œil. Non pas parce que ce Pascal n’a pas le pedigree attendu par la famille mais parce que des mystérieuses disparitions de jeunes filles ont lieu sur l’île et que l’un des suspects s’avère être entré sous son toit. Et pourtant, Pascal incarne la bouffée d’air frais qui fait enfin respirer Moll et la libère de ce corset éducatif oppressant. Peu importe s’il possède un casier depuis son plus jeune âge, le séduisant vagabond fait voler en éclat l’univers austère de la jeune femme et vient rendre imparfait la perfection de la maisonnée, lui redonnant enfin le sourire qu’elle avait enfoui depuis de nombreuses années. Des personnages plus sombres les uns que les autres Pascal est-il coupable ou innocent des actes dont il est suspecté? Ce n’est pas tant cette question qui taraude le spectateur mais la façon dont les rumeurs, les doutes et les on dit viennent ternir une romance entre deux êtres que tout oppose. Ou comment le regard d’une petite communauté peut influer sur les parcours de vie, sur la perception que l’on a de l’un et de l’autre… Nous sommes d’ailleurs nous même perdus et ne parvenons pas nous faire notre opinion. Et ces incertitudes donnent ainsi une dimension inclusive à cette intrigue dont l’issue en surprendra plus d’un. On apprécie de voir comment Moll, guide pour touristes, évolue dans une famille bourgeoise qui la maintient en cage. On aime la voir acquérir une liberté, une découverte nouvelle des grands espaces grâce à l’être aimé. Mais on souffre avec elle lorsque l’on découvre les retombées sur sa propre vie et ses cris de douleurs et de solitude nous transpercent parfois le cœur. Tout cela ne serait pas possible sans l’implication totale de l’actrice dans son rôle ambigu. Jessie Bukley est un nom que nous retiendrons et nous ne manquerons pas de suivre sa future carrière avec grand intérêt tant nous admirons son investissement et son jeu impeccable. Le film, inspiré d’une histoire qui a défrayé la chronique de l’île dans les années 60, parvient à nous tenir en haleine et nous surprend de bout en bout. Si la relation entre ceux deux jeunes gens fonctionnent tant, c’est parce que Moll possède elle aussi une part sombre en elle et semble l’avoir trouvée chez son alter ego. Ne se sent-elle en sécurité auprès de quelqu’un qui, comme elle, est jugé en permanence sur ses actes passés qui l’empêchent parfois d’avancer ? L’absence de famille de l’un s’oppose littéralement à l’omniprésence de l’autre, les secrets enfouis et les doutes viennent pimenter une histoire dont on sait finalement peu de choses et s’imbriquent dans un thriller aux allures banales la compliquant un peu plus tour à tour. La musique oppressante et les décors fabuleux dans lesquels se jouent l’histoire viennent agrémenter le fond d’un bel apparat. Michael Pearce aime son île (natale) et cela s’en ressent tant il expose ses paysages de cartes postales affectueusement. Une île sauvage, inquiétante, solaire et apaisante à la fois au milieu de laquelle se met en place une romance, qui fait papillonner les cœurs et accélérer leurs battements sous l’effet des révélations tortueuses. Par son atmosphère et ses pertes de repères, le jeu fabuleux de Jessie Bukley et Johnny Flynn (parfois sous exploité) et sa belle entrée en matière « Beast » est un (premier) film à suspense que l’on ne peut que vous recommander. Date de sortie en Belgique : 20 juin 2018 Durée du film : 1h46 Genre : Thriller/Drame Résumé du film : Notre famille de super-héros préférée est de retour ! Cette fois, c’est Hélène qui se retrouve sur le devant de la scène, laissant à Bob le soin de mener à bien les mille et une missions de la vie quotidienne et de s’occuper de Violette, Flèche et de bébé Jack-Jack. C’est un changement de rythme difficile pour la famille, d’autant que personne ne mesure réellement l’étendue des incroyables pouvoirs du petit dernier… Lorsqu’un nouvel ennemi fait surface, la famille et Frozone vont devoir s’allier comme jamais pour déjouer son plan machiavélique. Note du film : 8/10 (par Véronique) Avis : Amis fans de l’univers Disney/Pixar, guettez les programmations de votre cinéma préféré. La super famille Indestructible débarque dans nos salles en cette fin du mois de juin et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’été commence sur des chapeaux de roue ! Vous ne l’attendiez plus ? « Indestructibles 2 » s’offre bel et bien un retour en force et ce serait dommage de l’esquiver ! Peu de temps s’est écoulé entre le final d’ « Indestrucibles » et l’ouverture du nouveau long-métrage. A nouveau, Bob, Hélène, Violette, Flèche (et Jack Jack) enfilent leurs costumes rouges pour nous embarquer dans des aventures décoiffantes qui feront vibrer petits et grands spectateurs. Pour ce deuxième volet, réalisé 14 ans après le premier, Brad Bird reprend du service et ce n’est pas pour nous déplaire ! Meilleur que son prédécesseur (et respectueux de l’intrigue installée en 2004), « Les indestructibles 2 » est une suite des plus agréable qui mêle subtilement humour,action, aventure et morale… Prêts ? Faites comme Flèche…. foncez ! Des super héros… au placard Débarrassé d’une présentation sommaire de ses personnages principaux, « Les indestructibles 2 » démarrent en force et donnent le ton dès sa première scène d’action. L’effet 3D est au rendez-vous, la qualité d’image soignée aux petits oignons et l’ouverture digne des plus grands films du genre. C’est que nos super héros, aux apparences ordinaires, sont plus que jamais au taquet pour débarrasser la ville des voyous en tous genres, à commencer par le démolisseur. Oui mais… Après une mission réussie, notre famille se voit confronter à une classe politique peu clémente face aux dégâts provoqués par leur intervention musclée. Mal perçue par une frange de la société, la super famille est priée de laisser ses costumes au placard et de se ranger une bonne fois pour toute. Cette triste réalité va bouleverser la vie de cette tribu extraordinaire et les contraindre à changer leur mode de fonctionnement. Mais c’était sans compter sur Winston et Evelyne Deavor, deux investisseurs admiratifs des super héros, prêts à tout pour les remettre sur le devant de la scène. Et qui mieux qu’une mère courage pour redorer le blason des super héros ? Hélène décroche un nouvel emploi (sauver le monde équipée d’une caméra microscopique) tandis que Bob devient un super papa… au foyer. Oui Messieurs Dames, c’est dans l’ère du temps, la femme est mise sur un piédestal, même dans les films d’animation ! Truffé de quelques belles idées, le film a aussi l’intelligence de reprendre des éléments et des enjeux du précédent « Indestructible » afin de ne pas déboussoler son public. Mais cette fois, on inverse les rôles : Elastic Girl est mise en avant alors que Monsieur Indestructible se voit relayer au second plan… Quoique. Les comiques de situation relatifs à son job de père au foyer sont sans conteste les meilleures scènes du film. On s’amuse et on rit de bon cœur devant les déconvenues de son nouveau statut et chacun des retours à la maison est le gage d’une nouvelle belle partie de plaisir. Ajoutons à cela les frasques de notre tout jeune Jack Jack et nous obtenons des scènes savoureuses qui gagneront le cœur d’un public hilare à chaque apparition du nourrisson. Classique dans son genre… Dans son dernier long-métrage, Brad Bird (« Le géant de fer », « Mission Impossible : protocole fantôme » ou encore « Ratatouille »), allie savamment humour et action, décloisonnant les intrigues et ne les réunissant que dans son dernier tiers… un tantinet décevant. En effet, comme dans tout bon film de ce genre, la révélation de l’identité du super méchant est sans doute l’élément le plus attendu et le plus surprenant qui soit… Mais pas ici tant celle-ci est ultra prévisible. Une fois le masque tombé, la dernière partie du film nous parait trop classique et souffle un peu le froid dans un scénario qui était jusqu’ici à deux doigts de la perfection. Son discours anti-écran, la dénonciation d’une omniprésence des médias, la modernisation de la place de la femme dans nos sociétés, le fantasme des super héros s’imbriquaient avec ingéniosité dans une intrigue punchy où action et aventure nous gardaient en haleine. Nouvelle réussite des studios Disney/Pixar, « Les indestructibles 2 » parlera autant aux enfants qu’à leurs parents et constitue une belle idée de sortie ciné aux portes des vacances d’été. Vous avez aimé le premier volet ? Le second répondra sans aucun doute à tous vos espoirs et vous offrira un divertissement digne de l’attente que le film a pu solliciter. Et si votre super famille s’accordait une petite virée bien méritée ? Date de sortie en Belgique : 27 juin 2018 Date de sortie en France : 4 juillet 2018 Durée du film : 1h58 Genre : Animation/action Titre original : Incredibles 2 Résumé du film : Dix règles prévalent à la prison de Klong Prem. Si vous en enfreignez une, il est très probable que vous perdiez la vie. Si vous n’en enfreignez aucune, vous êtes certain de mourir. Ce film raconte l’histoire vraie de Billy Moore, un prisonnier britannique dans l’une des prisons les plus dangereuses du monde: Klong Prem, surnommée le "Bangkok Hilton". Luttant pour sa vie, Billy décide d’apprendre l’art du combat mortel Muay Thaï auprès d’un maître afin de se frayer un chemin vers la rédemption. Note du film 9/10 (par Véronique) Avis : Véritable film coup de poing « Une prière avant l’aube » est assurément l’un des films les plus marquants de cette année 2018 au cinéma. Par son sujet, son atmosphère oppressante, par le courage de son héros principal et la bataille intérieure qu’il livre pour sa survie, le film de Jean-Stéphane Sauvaire est l’une des pépites du septième art que nous ne sommes pas prêt d’oublier. Inspiré de la vie de Billy Moore, le film du réalisateur français, nous donne à voir la descente aux enfers d’un jeune boxeur, incarcéré dans une prison thaïlandaise pour détention de drogue. Voué à lui-même et évoluant dans un quotidien déjà morose avant son arrestation, Billy va découvrir la violence morale (et parfois physique), passe-temps favori d’une poignée de détenus plus craignos les uns que les autres. Mais comment rester vivant quand tout autour de soi nous rappelle la fin d’une vie de liberté ? Comment se défendre dans un pays où on se sent incompris et où les zones de non droits se succèdent à chacun de nos pas ? Après un premier film choc (« Johnny Mad Dog ») qui mettait en scène la vie d’enfants- soldats au milieu d’un conflit africain, Jean-Stéphane Sauvaire signe un nouveau film engagé et incontournable. Mais au-delà de sa thématique forte et sa réalisation impeccable, c’est le jeu d’acteur de Joe Cole qui finit par nous convaincre que nous avons devant nous un petit chef d’œuvre cinématographique. Nous avions déjà croisé Joe Cole dans le film glaçant de Jeremy Saulnier, « Green Room », (ou dans « Pinky Blinders » pour les amateurs de série) mais son rôle de Billy Moore est pour nous une vraie révélation. D’un charisme évident, l’acteur nous livre une interprétation sans faille, réduisant le fossé entre son personnage évoluant sur l’écran et notre place de spectateur. Par ce regard impuissant et tellement proche, nous devenons les témoins, à défaut d’être les acteurs, du destin tragique du jeune Billy. Son regard à la fois déterminé et brisé par les souffrances qu’il a vues, sa rage de vivre forcent le respect et nous tiennent dans un silence religieux tout au long de son destin tortueux. Le jeune acteur britannique n’a pas son pareil pour faire vivre les émotions de son personnage et le parcours de cet expatrié, aussi choquant soit-il, impressionne et laisse une trace indélébile au plus profond de nous-mêmes. Tutoyant les démons de son incarcération mais aussi les siens, luttant pour sa survie, tentant de garder la tête hors de l’eau mais surtout bien droite sur ses épaules malgré des conditions de détention ahurissantes, Billy Moore se raccroche à une histoire d’amour, à sa passion pour la boxe, prenant les coups en pleine face comme pour se rappeler qu’il n’est pas tout à fait mort encore… « Une prière avant l’aube » nous a tellement marqué que sa dernière image nous revient régulièrement en mémoire et c’est le cœur serré que nous évoquons le prodigieux film de Jean-Stéphane Sauvaire. S’adressant à un public averti et prêt à entrer dans les affres d’une prison où la dignité n’a plus vraiment sa place, le long-métrage offre un climax pesant et sombre après lequel nous prendrons plaisir à retrouver un peu de lumière. Poignant, le film poursuit des jours et des semaines après sa découverte. D’ailleurs, sa bande annonce, vue et revue, ravive les émotions engendrées lors de la vision à laquelle nous avons assisté, fébrile, et si petit face à la grandeur de cet homme qui n’a jamais desserré les poings. Comment aurions-nous survécu à cet enfer ? Aurions-nous tenu ne fut-ce que deux jours dans cette prison si austère ? Comment aurions-nous gardé notre dignité dans cet abîme où elle est en un rien de temps broyée ? Date de sortie en Belgique/France : 20 juin 2018 Durée du film : 1h57 Genre : Drame Titre original : Prayer before dawn Résumé du film : Un simple jeu innocent d’Action ou Vérité entre amis se transforme en cauchemar sanglant lorsque quelqu’un –ou quelque chose –se met à punir ceux qui mentent –ou refusent de jouer… Note du film : 5/10 (par Véronique) Avis : Loin d’être le public cible du nouveau film d’horreur estampillé Blumhouse Productions, nous nous sommes prêtés au jeu et avons entamé cette partie de « Action ou vérité » sans réelles attentes. Et force est de constater que si les dernières trouvailles de Jason Blum valaient largement le détour, le passage par la case ciné peut cette fois être largement évité et vos deniers précieusement conservés. Tantôt risible, tantôt inquiétant, le long métrage de Jeff Wadlow nous évoque les procédés mis en place il y a dans la saga des « Destination finale » (démarrée en 2000 et déclinée en 5 opus), le génie en moins. Si le film ne manque pas de rythme et que son intrigue générale tient généralement la route, nous peinons à entrer dans l’histoire abracadabrante et très clichée sortie de l’imagination de Michael Reisz. Néanmoins, si nous n’attribuons pas de note sanction, c’est que malgré notre réticence à vanter les mérites du film, nous devons reconnaître que les ficelles scénaristiques ne sont pas totalement branlantes, le principe général vendeur (à défaut d’être original) et la mise en place du jeu machiavélique plutôt réussi. De petites révélations anodines, nous passons à des gages plus impressionnants, mettant l’amitié et la fidélité des jeunes amis à rude épreuve. D’ailleurs, les teenagers auront, à coup sûr, leur dose de stress et de frayeurs et apprécieront le film à sa juste valeur (ou pas). Par contre, en ce qui concerne les effets spéciaux, l’absurdité de certains défis, le manque de finesse des dialogues, l’interprétation des acteurs (qu’on ne citera pas tant aucun d’eux ne semble sortir du lot) et les enjeux maintes fois vus, nous n’avons qu’un seul mot en bouche : consternant ! Alors que le concept pouvait entrouvrir la porte sur des thématiques intéressantes comme celles du sacrifice, du choix moral, de la survie d’un groupe soudé, le film ne donne à voir qu’une succession de gages prévisibles et parfois consternants, n’existant que pour créer une tension croissante qui chute bien vite une fois la frontière du Mexique franchie une troisième fois. Si le public adolescent entrera dans le jeu sans rechigner, les autres (amateurs de flippe ou non) risquent bien de déclarer forfait et passeront à tout autre chose sans aucun regret, hormis celui d’avoir perdu une bonne heure trente dans sa salle de ciné où ils étaient venus s’égarer. De l’action oui, mais la vérité c’est que ce film sera bien vite oublié… Date de sortie en Belgique : 13 juin 2018 Durée du film : 1h43 Genre : Horreur Titre original : Truth or dare Résumé du film : Un homme mystérieux est assis jour après jour à une table du bar 'The Place'. Il y accueille ses 'clients', qui lui demandent de réaliser leurs souhaits parfois impossibles : une plus belle apparence, la guérison d'un enfant, retrouver la vue, retrouver Dieu ... cet homme silencieux reçoit les demandes les plus diverses. En échange de son aide, il leur demande de lui rendre un service en retour. Désespérés dans leur quête du bonheur retrouvé, ils sont parfois prêts à payer un prix (moral) très élevé. Que seront-ils réellement prêts à faire pour que leurs vœux se réalisent ? Note du film : 6/10 (par François) Avis : Comme un air d’une série culte… Diffusé au dernier festival international du film fantastique de Bruxelles (BIFFF), le pitch du film du réalisateur italien Paolo Genovese ressemble furieusement à ce que l’on pourrait trouver dans les meilleurs épisodes de la série culte « la Quatrième Dimension ». Pour autant, a-t-on été happé comme pouvait le faire en son temps la série ? Pas vraiment…Et pourtant le sujet était des plus prometteur. Véritable huit clos se passant exclusivement dans le bar « The Place », ce film italien brouille doublement les pistes en prenant le parti du noir et blanc pour dépeindre une société moderne dans un café ressemblant à un diner américain ! La réalisation est forcément centrée sur cet homme mystérieux qui fascine et intrigue de nombreuses personnes désirant voir leurs vœux se concrétiser. La caméra se veut posée, fixe et très peu dynamique pour coller parfaitement au ton de la confidence. Mais un air seulement… Comme tout bon mythe faustien, les « services » rendus ne seront pas gratuits. En échange, des actions moralement répréhensibles, voire totalement monstrueuses, vont être demandées en retour. Hélas, le spectateur ne verra pas celles-ci et devra se contenter de rester assis à côté de cet homme et d’attendre patiemment la prochaine entrevue afin de savoir si la personne a osé passer à l’acte…frustrant ! Immobilisme quand tu nous tiens ! Et tout le problème vient de là…car nous passons notre temps à attendre, à scruter les visages, les réactions, dans l’espoir que quelque chose se passe… en vain. Pourtant, les acteurs remplissent tous leur rôle respectif avec beaucoup de conviction. Mention spéciale pour l’acteur Valerio Mastandrea impeccable en homme providentiel. Mais que nous reste-t-il à nous mettre sous la dent? Pas grand-chose si ce n’est nous pencher sur les choix moraux opérés par les protagonistes, mais c’est peu tant l’histoire était prometteuse sur le papier ! Vous l’aurez compris, « The Place » n’a pas rencontré nos attentes et nous avons été déçus par l’orientation extrêmement timorée de ce long métrage franchement dispensable… Date de sortie en Belgique : 13 juin2018 Durée du film :1h45 Genre : Drame Résumé du film : La sœur de Danny Ocean, Debbie, rassemble les talents d’une équipe de pros de l’arnaque pour voler un collier estimé à 150 millions de dollars pendant le très prisé Met Ball de New York et ainsi réaliser le plus gros coup jamais orchestré par les Oceans’ Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : Dans la série des pop corn movie, je demande « Ocean’s 8 ». Véritable bouffée d’air frais dans les sorties de cette fin de printemps, le nouveau film de la célèbre saga s’intègre dans sa suite avec malice. Sans être totalement original, le film de Gary Ross parvient à nous faire oublier les blockbusters décevants du début de mois de juin et ravi les spectateurs en demande d’action et… de séduction. Plus de dix ans après les dernières aventures de la team de Danny Ocean, le spin off de Gary Ross nous permet de renouer avec le genre version féminine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela fonctionne plutôt bien. Si l’effet de surprise ne marche plus sur les adeptes de la trilogie initiale, tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un bon moment ciné. Sa réalisation dynamique, son casting de qualité, sa bande originale des plus plaisante et son scénario bien ficelé se mêlent dans le shaker du réalisateur de « Free State of Jones », « Pleasantville » ou de « Hunger Games » pour nous servir un divertissement plaisant on the rocks. Mieux, les initiés prendront un malin plaisir à reconnaître les multiples clins d’œil à la trilogie de Steven Soderbergh (par ailleurs producteur de ce nouvel opus), de l’apparition de Ruben à l’extrait du Docteur Jivago lors de l’ouverture du Met (déjà entendue dans « Ocean’s 13 »). Dans ce nouveau film estampillé Ocean, ce sont les femmes qui tiennent le haut du pavé. Sandra Bullock, que l’on prend plaisir à retrouver dans un rôle de ce genre, assure haut la main dans le rôle de Debbie Ocean (la petite sœur de Danny), le cerveau de la bande. Son associée (Cate Blanchett) et elle, recrute cinq autres complices pour voler un précieux collier de chez Cartier interprétées par Helena Bonham Carter, Rihanna, Mindy Kaling, Sarah Paulson et Awkwafina. A ce charmant casting, on ajoute la présence de la belle Anne Hathaway, victime bien malgré elle du petit jeu de dupes de nos voleuses, mais aussi des petites guest aperçues ça et là parmi lesquelles Serena Williams et Katie Holmes… Girl power ! Classique bien que sympathique, prenant dès ses premières minutes, faussement surprenant (lorsqu’on connaît les mécanismes de la saga), « Ocean’s 8 » s’intègre sans fioriture dans la lignée des autres Ocean et remplit le contrat sans réelle fausse note. A voir pour les amateurs du genre et pour tous ceux qui chercheraient un divertissement maîtrisé et totalement assumé. Date de sortie en Belgique : 13 juin 2018 Durée du film : 1h51 Genre : Action Résumé du film : Au cœur des collines reculées d’une île indonésienne, Marlina, une jeune veuve, vit seule. Un jour, surgit un gang venu pour l’attaquer, la violer et la dépouiller de son bétail. Pour se défendre, elle tue plusieurs de ces hommes, dont leur chef. Décidée à obtenir justice, elle s’engage dans un voyage vers sa propre émancipation. Mais le chemin est long, surtout quand un fantôme sans tête vous poursuit. Note du film : 8/10 (par Véronique) Avis : Véritable bijou esthétique et musical, « Marlina, la tueuse en quatre actes » nous immerge dans le western indonésien d’une bien belle façon. De facture classique, le film de Mouly Surya respecte les codes du genre et nous maintient dans une tension croissante dont on ne sort qu’à l’arrivée du générique de fin. Présenté dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs lors du Festival 2017 de Cannes, le film avait gagné une réputation honorable puisqu’il était associé à trois univers de haut vol, ceux de Sergio Leone, de Kurosawa et de Quentin Tarantino. Nul doute que les cinéphiles amateurs du travail de ces trois maestro pousseront la porte de leur de cinéma d’art et d’essai pour découvrir cette petite pépite indonésienne digne des plus grands orpailleurs du 7ème art. Très théâtralisé (comme l’indique très justement son titre), ce drame n’est pas sans nous rappeler les tragédies grecques auxquelles nous ajoutons une dose de féminisme et de décors du Grand Ouest. Déroutant, le long-métrage de Mouly Surya décloisonne toutes les représentations que nous pourrions avoir de l’Indonésie actuelle, où la place de la femme ne semble pas tout à fait acquise. En effet, si l’archipel asiatique est connu pour ses paysages où la végétation est luxuriante, c’est dans un désert sec, poussiéreux et hostile que se met en place le tragique destin de Marlina. Cette jeune veuve, héroïne éponyme du film, vit reculée de toute autre forme de vie, dans une petite cabane précaire où veille le corps embaumé de son mari (faute de moyen de le faire enterrer) et entourée de son cheptel. Un soir, Markus et sa bande débarquent chez elle, pour la voler, la violer et lui prendre la dignité qu’elle tente de conserver. Déterminée à se battre et à venger la violence morale et physique qu’elle a subi, Marlina ne recule devant rien et exécute les rustres pillards qui ont fait irruption chez elle. Mais deux des membres de la bande ont pris la poudre d’escampette bien avant le drame et s’obstinent à retrouver la veuve et à lui faire payer le prix de son acte. Les quatre actes, que nous suivons avec grand intérêt, distillent un climax inquiétant de bout en bout, par les rebondissements et la traque des uns et des autres mais aussi par la présence du fantôme décapité de Markus, hantant la jeune femme tout au long de sa route. Sur fond de musique digne des plus grandes partitions d’Ennio Morricone, nous marchons, chevauchons et accompagnons Marlina dans sa quête de justice jusqu’au premier poste de police. Porté merveilleusement par Marsha Timothy, ce western féministe évoque des thèmes profonds, tels que le deuil, le respect des femmes (et dans ce film, les hommes paraissent tous odieux, à l’exception d’un chauffeur de bus compatissant) ou encore l’importance de continuer à vivre même lorsqu’on semble avoir tout perdu, même son honneur. A travers son voyage, Marlina exorcisera ses démons, pansera ses blessures du passé et pour cela, elle pourra compter sur le soutien et l’aide de femmes et des jeunes filles, parmi lesquelles Novi (Dea Panendra), sa jeune amie enceinte et sur le point d’accoucher. Magistral, poignant, parfois déroutant, « Marlina la tueuse en quatre actes » est une magnifique ouverture sur le cinéma du monde vers lequel nous n’avons malheureusement pas toujours l’audace de nous tourner. Par son film de vengeance, Mouly Surya nous prouve qu’elle en a à revendre et nous ne pouvons que l’en remercier. Date de sortie en Belgique : 6 juin 2018 Durée du film : 1h33 Genre : Western Titre original: “ Marlina, the murderer in four acts” |
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