Cette fois, James Wan, réalisateur attitré du diptyque installé en 2013 et 2016, figure au générique en qualité de producteur et laisse sa place à Michael Chaves, nom déjà en lien avec la saga puisqu’il a signé il y a peu « La malédiction de la dame blanche». Et autant l’écrire tout de suite, la nouvelle du passage de relais ne nous avait pas totalement réjouie tant « La llorona » nous avait déçue par son manque d’identité. Et à la sortie de la vision de « The conjuring 3 » le constat est sans appel… l’Américain n’a pas appris de ses erreurs, persiste et signe et finit par perdre l’intérêt des spectateurs. Un diable de pacotille. Davantage tournée vers l’enquête et évoquant cette fois le monde du satanisme et de la sorcellerie, « Sous l’emprise du diable » n’a le diable que dans le titre. Appelés à la rescousse par le bon père Gordon, Ed et Lorraine Warren (que l’on prend un plaisir incommensurable à retrouver) mobilisent leurs ressources et leurs connaissances pour sauver le tout jeune David (l’excellent Julian Hilliard découvert dans la série « The hauting of Hill House ») de griffes démoniaques. Mais autant nos spécialistes du paranormal sont armés pour contrer n’importe quelle entité, autant cet exorcisme là va non seulement leur donner du fil à retordre mais les affecter personnellement et mettre leur propre vie en danger. Dans ce troisième opus, aucun objet médiateur, point de Nonne, pas ou peu de monstres dans les placards ou de danger inexplicable à l’horizon… les années ont passé et les démons tourmentés et l’obsédante religieuse ont fini par passer sa route, reléguée dans l’antre des objets hantés et possédés d’un couple qui a vieilli mais n’a rien perdu de sa très belle humanité. Bien moins impressionnant que son premier volet (il faut dire que la tension et la qualité des films n’a fait que décliner au fil de ces 6 dernières années), le film de Michael Chaves poursuit le chemin initié par James Wan, le talent en moins. Bouclant un peu la boucle (on craint d’ailleurs avoir assisté à une vraie fin malgré les presque 2 milliards de recettes qu’ont engrangé les différents métrages), « The conjuring 3 » n’a d’intérêt en soi que l’évolution personnelle de Ed et Lorraine Warren. Effets spéciaux risibles et enjeux minimalistes, réalisation classique et histoire peu passionnante, « Sous l’emprise du diable » est en un mot comme en milles « décevant ». Ultra populaire depuis son ouverture avec « Annabelle » en 2014, la saga Conjuring et cie attirera très probablement les foules en salles mais n’apportera pas de jolie pierre à la construction façonnée chapitre après chapitre, prequel après sequel par James Wan, Adam Robitel, David F. Sandberg et consorts. Il n’est qu’un ornement quelconque qui ne brille pas de mille feux et qui n’a d’intérêt qu’auprès des fans de Vera Farmiga et Patrick Wilson qui ne s’épargnent pas dans leur jeu.
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