Au nom de la Mère et du fils. Persuadée qu’il a été la victime d’une secte démoniaque, Laura, une institutrice et jeune mère célibataire bien sous tous rapports va peu à peu perdre la raison lorsque des événements étranges se produisent au sein de sa maisonnée. Soutenue par Paul, un inspecteur de police crédule, la jeune femme va tenter le tout pour le tout de sauver son fils des griffes de cette secte et de la maladie inexpliquée qui se met à le ronger de l’intérieur. Très conventionnel bien que quelques fois peu ragoutant, « Son » n’est pas dénué d’intérêts mais parvient difficilement à passionner les foules tant les incohérences et les raccourcis parsèment le récit du scénariste et réalisateur irlandais. A mi-chemin entre le thriller et l’horreur, le métrage manque de corps et joue davantage la carte de la psychologie que celle du récit captivant. Andi Matichak (qui reprendra bientôt son rôle d’Allyson Nelson dans la saga « Halloween » ressortie des tiroirs en 2018) a beau être convaincante en mère paranoïaque, il manque une densité à son personnage, une identité forte pour rendre son histoire passionnante et l’exploitation de son passé avisée et judicieuse. Il en va de même pour David (formidablement interprété par Luke David Blumm) relayé au second plan trop rapidement alors que tout convergeait vers ce petit garçon étrange qui aurait mérité d’être un peu plus développé. Emile Hirsch, quant à lui, en impose dans les quelques scènes qui sont les siennes mais parvient difficilement à sauver le film de la direction décevante prise au fil de son heure trente, si ce n’est dans son final marquant. Comme pour « The canal », les twists ou autres rebondissements s’annoncent anticipativement, déjouant l’effet de surprise et ôtant le potentiel d’un scénario qui, sur papier, avait de bons arguments à exploiter.
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