Qu’en dire ? Que j’ai abandonné la série italienne « Il processo » au cours du sixième épisode après m’être « endormie » plusieurs fois au cours des épisodes précédents. C’est brouillon, mal construit et je trouve que les acteurs jouent toujours sur le même registre. Une sorte de « Feux de l’amour » judiciaires ? je passe…. Créateur : Alessandro Fabbri Comédiens principaux: Vittoria Puccini (Elena Guerra), Francesco Scianna (Ruggero Barone), Margherita Caviezel (Angelica Petroni), Camilla Filippi (Linda Monaco) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 8 épisodes de 50 minutes Date de sortie sur Netflix : 14 avril 2020
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Lorsque Pamela lui offre de diriger avec elle un réseau d’escort girls de luxe, elle n’hésite pas un instant et se crée en très peu de temps une place incontournable dans le milieu. Va-t-elle sacrifier sa famille sur l’hôtel de l’ambition et de la puissance ?
Comme déjà dit la série ne brille pas par une intrigue originale. En revanche, ce qui est original, c’est le prisme féminin qui aborde le milieu de la prostitution toujours traité à travers des yeux masculins A voir un soir de confinement … Réalisateurs : Ben Sombogaart et Dries Vos Comédiens principaux: Karina Smulders (Xandra Keizer), Matteo van der Grijn (Michiel Pressman), Susan Radder (Lulu Keizer), Hilde Van Mieghem (Sylvia Keizer) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 10 épisodes de 50 minutes Date de sortie sur Netflix : 18 mars 2020
Les femmes portent de longues jupes, des chemisiers fermés jusqu’au dernier bouton et des ballerines plates, elles sont tondues et portent une perruque. On y parle yiddish, un mélange d’allemand, d’hébreu et de slave et la communauté Satmar qui ne reconnait pas l’état d’Israël, se complait dans le culte du chagrin pour les morts lors de la Shoah Les mariages sont arrangés avec des jeunes gens inexpérimentés et surtout très jeunes. Les enfants y étudient les textes bibliques mais le reste de leur instruction est très succinct. C’est dans ce microcosme qu’Esty a été élevée par sa tante et sa grand mère, sa mère ayant fui un mari alcoolique. Esty arrive à Berlin, découvre les jeans et se trouve une vocation pour la musique. Elle y découvre un monde solidaire aussi, fort idéalisé– petit bémol … Toute la série est construite en alternant flashback de la vie d’Esty a Williamsburg et de sa nouvelle vie à Berlin et cette dernière, hélas, manque de consistance Elevée dans l’exécution des taches ménagères, confite de religion et sans instruction Esty découvre à Berlin un monde de culture, de vie moderne, de liberté où les femmes sont les égales de l’homme. Les deux mondes d’Esty se rejoignent lors du dernier épisode Qu’en penser ? N’y cherchez pas une intrigue palpitante ni des rebondissements spectaculaires mais une incursion dans le monde féminin des juifs hassidiques a déjà piqué ma curiosité. De plus, l’actrice Shira Haaas est excellente Sans surprise la partie Williamsburg est beaucoup plus intéressante que la partie berlinoise. Les réalisateurs se sont efforcés, guidés en tous points par un juif de la communauté, de retracer fidèlement leur culture, jusque dans les costumes achetés d’époque et la précision du vocabulaire yiddish employé Un récit de liberté vers le monde séculier mais aussi de racines religieuses et culturelles profondes et quelques scènes d’une grande poésie… J’ai beaucoup aimé ! Créateurs : Anna Winger et Alexa Karolinski Comédiens principaux: Shira Haas (Esther Shapiro), Amit Rahay (Yakov Shapiro), Jeff Wilbursch (Moische Lefkovitch), Alex Reid (Leah Mandelbaum Schwarz) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 4 épisodes de 50 minutes Date de sortie sur Netflix : 26 mars 2020
Une certitude : la série est à elle seule un cours entier de géopolitique : Daesh, la Palestine, Israël, Les USA, le terrorisme, les prédicateurs et une actualité qui avant le coronavirus était brûlante Aucune religion n’y est à mon avis bafouée, la série suit simplement l’hypothèse du retour d’un prophète sur terre sous les feux des médias. « Messiah » tient ses promesses et je l’ai terminée en quelques jours Je recommande et attends avec impatience la saison 2 ! Créateurs : Michael Petroni Comédiens principaux: Mehdi Dehbi (Al-Massih), Tomer Sisley (Aviram Dahan), Michelle Monaghan (Eva Geller), John Ortiz (Felix Iguero) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 10 épisodes de 38 à 56 minutes Date de sortie sur Netflix : 1er janvier 2020 Voici déjà la période des fêtes et l’occasion de revenir sur les séries de l’année et de faire un petit bilan… un bilan en demi-teintes en ce qui me concerne. Abonnée à Netflix, c’est principalement sur cette chaine que je trouve mon bonheur et cette année il est tout relatif pour plusieurs raisons :
Comment réussir un bon cru ? Cette année a été l’occasion de visionner de bonnes et même de très bonnes séries, ce qui m’amène à réfléchir sur les qualités d’une bonne série Elle doit avant tout être novatrice, soit par l’angle d’attaque soit par le lieu ou l’ambiance. Les bonnes séries viennent de partout (et plus seulement des USA) et nous permettent d’ouvrir notre regard sur d’autres cultures Le choix s’avère de plus en plus cosmopolite : après les séries nordiques, ce sont les séries espagnoles qui cartonnent : « Casa de papel » ou encore « Les demoiselles du téléphone » Ensuite il faut que le personnage principal soit charismatique. On doit avoir envie de le retrouver, de suivre ses aventures et celles de ceux qui l’entourent. Bien entendu il faut que le jeu des acteurs soit tout sauf mièvre C’est la qualité de leur jeu qui conditionnera d’éventuelles futures saisons : j’ai suivi les aventures de Piper et Vaughn dans toutes les prisons des USA (« Orange is the new Black ») Les thèmes doivent être également accrocheurs, et là réside le challenge : on sait que la science fiction fait toujours recette (sauf chez moi) mais qui aurait prédit le succès record de « Downtown Abbey » ? Les heurts et malheurs d’une famille noble anglaise et de leurs domestiques n’étaient pas franchement un thème à la mode, avec des acteurs inconnus de plus.
Même si elles sont parfois de facture plus classique, on peut dire que les séries avec des bons et des méchants font toujours recette et encore plus si on assiste à quelques petits twist: « True Detective » ou encore « Mindhunter » en sont deux bons exemples. Et puis parfois une bande son originale fait la différence… Après bien entendu, tout est affaire de subjectivité et de goûts personnels Il est temps maintenant de revenir sur les meilleures séries de l’année dans mon palmarès : Le meilleur de 2019
En premier lieu « Unité 42 » série 100% belge (cocorico !), la série policière pas comme les autres : Ridremont est au top niveau, et Tom Audeneart, de même que Constance Gay complètent l’équipe qui s’attaque aux criminels de la toile. Nerveux, incisif chaque épisode est consacré à un crime lié à l’informatique tout en suivant la vie personnelle des héros En seconde place, c’est le magistral « Handmaid’s tale » pour son aspect novateur et la précision de son scénario qui ne démérite à aucun moment. Tout est peaufiné jusque dans les moindres détails Finalement, je place la saison 3 de « The Crown » qui après une saison 2 décevante gagne en profondeur : Olivia Colman remplace Claire Foy dans le rôle de la reine Elisabeth et elle y est brillantissime. En attendant le cru 2020, je vous souhaite à tous une belle année à venir et des séries à la hauteur de vos espérances En 1985 Margareth Atwood publie « la servante écarlate » (the handmaid’s tale – titre original) . Ecrivaine connue, ses thèmes de prédilection sont la fiction historique ainsi que les utopies ou encore les dystopies. Atwood est aussi célèbre pour ses positions féministes et ses prises de parti politique. Le conte de la servante écarlate est une dystopie, c'est-à-dire « un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur » (wikipedia) Le conte a lui pour rôle de poser un regard par le biais du merveilleux ou du fantastique sur un récit de faits – il est destiné à distraire ou à instruire et instruire c’est bien ici l’objectif de Margareth Atwood et le scénariste Bruce Miller en a fait une adaptation forte et visionnaire. L’histoire : quelque part aux USA, sans doute dans le comté du Maine- un coup d’état a permis de restaurer ‘ l’Ordre » après l’assassinat du président des USA et une soi-disant attaque terroriste. Quelques élites ont pris le pouvoir et régissent la vie de tous en suivant les préceptes d’un évangile revisité où la vie est entièrement codifiée Dans une époque que l’on devine proche de la notre, alors que la natalité est au plus bas (pollution, catastrophe nucléaire) nous suivons le destin d’une jeune femme auparavant prénommée June, aujourd’hui rebaptisée Defred : un quotidien de douleur, de soumission mais aussi de rage et de rébellion. Elle n’a plus de droit ni d’identité, elle est une servante écarlate dont la mission sur terre est d’enfanter pour le compte d’un couple infertile Cette lecture au pied de la lettre de la bible jusque dans l’accouplement ( Rachel ne pouvant enfanter offrit sa sœur- servante Bilha à son mari) est la réelle violence psychologique de la série. Dans ce nouvel état de Gilead toute la société est organisée en castes avec chacune leur code couleur : les servantes en écarlate, les Martha (domestiques) en brun) les épouses en bleu et chacun y est tenu de jouer un rôle très précis afin de maintenir l’ordre et la stabilité dans la théocratie. Heureusement la résistance va s’installer et s’organiser Que penser de cette série ? Fort novatrice dans sa conception, elle se veut l’apologie de la lutte contre toute forme d’oppression et de totalitarisme Il faut dire aussi qu’elle est portée par une actrice de talent Elisabeth Moss (également vue dans la série américaine « Madmen »). Sous sa cornette blanche et même si son discours se restreint a des phrases convenues (les servantes n’ont pas le droit d’échanger) la rage, la colère, la souffrance mais aussi l’ironie parfois passe dans ses yeux La série court sur trois saisons et bien sûr, la qualité des épisodes n’est pas toujours égale. Pourtant, je les ai enchaînés, curieuse de connaitre les événements qui ont mené à la création de l’état de Gilead et à l’oppression organisée « Rien de ce qui leur arrive n'est pure fiction, souligne le scénariste Miller A l’heure actuelle, obscurantisme religieux, état totalitaire, exploitation des femmes ne sont toujours pas des termes obsolètes vide de réalité et ça ça fait peur ! «Avant, j'étais endormie. C'est comme ça qu'on les a laissés faire. Quand ils ont massacré le Congrès, on ne s'est pas réveillés. Quand ils ont accusé des terroristes et suspendu la Constitution, on ne s'est pas réveillés non plus. Ils ont dit que ce serait temporaire. Rien ne change instantanément. Quand on chauffe un bain petit à petit, on se retrouve mort ébouillanté avant même de s'en rendre compte.» (monologue d’ouverture de Defred- saison 1) Créateurs : Bruce Miller Comédiens principaux: Elisabeth Moss (Dejoseph/Defred/June Osborne), Yvonne Strahovski (Serena Joy Waterford), Joseph Fiennes (le commandant Fred Waterford), Alexis Bledel (Emily Malek/Deglen/Desteven/Dejoseph) Nombre de saison : 3 Nombre d’épisodes : 36 épisodes de 47 à 55 minutes Disponibilité : DVD/Blu-Ray/Proximus TV Dans la même veine que « Dogs of Berlin » j’ai beaucoup apprécié la série allemande « Skylines », une surprise d’autant plus heureuse que la musique rap est à 100 lieues de mon monde musical habituel Skylines c’est la tour où chaque rappeur rêve d’entrer, de faire des « beat » et à l’image de son propriétaire Kadir-Kalifa , de toucher du doigt la gloire et la fortune Skylines c’est la ville de Francfort la nuit où les mondes de la musique, de la drogue et du crime organisé se télescopent mais c’est une galerie de protagonistes dont on ne comprend pas trop les relations les uns avec les autres lors du premier épisode, assez confus , il faut l’avouer. Alors on abandonne …ou on poursuit Un peu par hasard j’ai poursuivi et j’ai bien fait L’histoire ? Jinn, un jeune producteur de hip-hop est repéré par un membre de l’équipe de Kalifa, star du rap et propriétaire du label Skylines, pour ses talents de créateur de « beat » - Il signera un contrat avec Skylines mais se verra obligé de côtoyer le frère de Kalifa, revenu de Turquie- leur pays d’origine – pour réclamer sa part de Skylines et faire fructifier son commerce de vente de drogues Parallèlement nous suivons Sara, flic de rue qui traine son lot de combines foireuses et de vie familiale à la dérive Peu à peu, au cours des épisodes les liens entre les différents acteurs se resserrent et l’histoire nous tient en haleine d’un épisode à l’autre Ce que j’ai aimé ? Les deux bons acteurs Murathan Muslu et Peri Baumeister Le mélange de culture allemande et turque qui donne un reflet particulier à la série A l’instar de « Dogs of Berlin » la série « Skylines » , de manufacture teutone, ne fait pas toujours dans la délicatesse mais s’adapte bien au monde violent du rap qu’elle décrit et on est admiratif devant la capacité du scénariste à mêler ensemble des histoires de prime abord disparates Créateurs : Dennis Schanz Comédiens principaux: Adin Hasanovic (Johannes « Jinn » Dietz), Peri Baumeister (Sara Reinhard), Murathan Muslu (Kadir « Kalifa » Yakut), Erdal Yilldiz (Ardan Yakut) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 6 épisodes de 40 à 60 minutes Date de mise en ligne sur Netflix : 27 septembre 2019 Netflix patinant depuis quelque temps dans la proposition de séries autres celles d’horreur ou à l’eau de rose, c’est en zappant que j’ai découvert récemment deux nouvelles pépites sous le format de mini série, l’une d’entre elles étant « The Spy » . Réticente au départ au vu de l’acteur principal, j’ai pourtant été séduite par le trailer (note à moi-même : toujours regarder les trailers) De Sacha Baron Cohen on garde le souvenir d’un fantaisiste en lederhosen ou maillot moulant fluo. Pourtant dès les premières minutes de « The Spy » on oublie ! L’histoire est captivante de bout en bout, basée sur des faits réels. Eli Cohen est un agent israélien du Mossad chargé entre 1961 et 1965 d’infiltrer les milieux politiques et militaires en Syrie afin de récolter des informations pour son pays. Son mentor, Dan Peleg (déjà remarque dans « The Americans ») se charge de sa formation et lorsque son agent sera en déplacement il s’occupera de Nadia, l’épouse d’Eli et de ses enfants. Se sentant coupable d’avoir déjà perdu un agent au caractère fougueux semblable a celui d’Eli, Dan se montre réticent à envoyer ce dernier prématurément sur le terrain. Pourtant Eli réussit son infiltration au-delà de toute espérance : il devient Kamel Amin Thaabeth , homme d’affaires syrien richissime et ami des plus hautes instances politiques , militaires et économiques . Selon l’histoire, il aurait fourni à Israël des informations vitales sur les défenses syriennes dans le plateau du Golan. Engoncé dans un rôle qui est la condition de sa survie en territoire ennemi, Eli ne sait plus véritablement qui il est au fur et à mesure des épisodes. Il souffre et se perd entre ses deux identités : père et mari aimant en Israël, businessman charismatique solitaire en Syrie. Eli-Kamel finira par prendre le risque de trop et l’issue sera fatale Ce que j’aime ? La reconstitution minutieuse de la vie dans les années ’60 (jusqu’aux appareils électroménagers dans lesquels Eli-Kamel dissimule le mini appareil photo), la lumière blanche particulière du Maroc où a été tournée la mini série , format parfait pour ce thriller d’espionnage et surtout la prestation de Sacha Baron Cohen : une réelle découverte ! Loin des déguisements et des comédies loufoques qui ont fait sa réputation, Baron Cohen colle à merveille au rôle dramatique d’Eli. Sorti de sa zone de confort, sans doute s’est il acharné à maîtriser parfaitement son personnage complexe dans « The Spy » et c’est une totale réussite Bingewatchez si vous aimez les thrillers d’espionnage car « The Spy » est d’excellente facture. Créateurs : Gideon Raff Comédiens principaux: Sacha Baron Cohen (Eli Cohen), Noah Emmerich (Dan Peleg), Hadar Ratzon-Rotem (Nadia Cohen), Yael Eitan (Maya) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 6 épisodes de 40 à 60 minutes Date de mise en ligne sur Netflix : 6 septembre 2019 On ne peut que féliciter les réalisateurs belges qui nous livrent quelques séries de bonne facture même si ça et là elles pèchent encore par un scénario un peu hésitant Ce que l’on ne peut nier c’est l’humanité et le caractère attachant des personnages. On nous les livre avec leurs forces et leurs faiblesses et au fur et à mesure des épisodes on se prend à s’y attacher. J’en veux pour preuve Germain Béranger, pédophile repenti d’ « Ennemi Public » ou encore Yoan Peeters, enquêteur tourmenté de « La Trève » et ce n’est pas Patrick Ridremont dans « Unité 42 » qui fera défaut Dans cette nouvelle série, Ridremont joue le rôle de Sam, policier transfuge de la brigade criminelle, veuf avec trois enfants en bas âge et dont la femme est récemment décédée d’un cancer. Il devra faire équipe avec Billie (excellente Constance Gay), geek surdouée, toujours sur le fil du rasoir de la légalité. Viennent compléter l’équipe, Nassim, autre génie de l’ordinateur et Bob Franck (Tom Audenaert, déjà vu dans « La Trève ») flic de terrain jovial à l’accent bien de chez nous, sans oublier Alice Meerks, médecin légiste sourde et muette. Sur le site de la RTBF, on pouvait lire : « Les passionnés du monde virtuel le savent, le nombre 42 est iconique. Issu du livre de Douglas Adams "Le Guide du voyageur galactique", 42 est la réponse à "la grande question sur la vie, l'univers et le reste", calculé par un ordinateur pendant des millions d’années… » . C’est de cette idée qu’est issue l’unité 42, logée dans les sous sols de la police bruxelloise et qui s’occupe de cybercriminalité. La série s’ouvre sur un criminel en série qui contrôle le pc de de ses victimes – Chacune d’entre elles est retrouvée morte devant son PC. L’équipe de l’unité 42 arrivera t’elle à stopper le criminel avant qu’il ne fasse d’autres victimes ? Chaque épisode de plus ou moins cinquante minutes traite d’une enquête en rapport avec la cybercriminalité – Nous suivons nos quatre enquêteurs à la fois dans leur vie familiale avec son lot de difficultés ou de secrets et dans la poursuite du coupable Qu’en penser ? Incontestablement des acteurs au top de leur art, pas une fausse note pour Ridremont et Audenaerde. La jeune policière geek de l’équipe, Billie, jouée par Constance Gay, est incontestablement plus crédible que ne l’était Stéphanie Blanchoud dans « Ennemi Public ». Même si plusieurs épisodes se confondent dans une certaine lenteur, « Unité 42 » est une série policière excellente qui fait la part belle à notre belgitude, loin du clinquant des séries américaines. Pas de « pan pan » ni de poursuites dans les rues, tout est ici dans les enquêtes minutieuses, les vérifications qui se recoupent pour finalement démasquer le coupable. Et même en n’étant pas un king en informatique on suit facilement la progression des enquêtes d’une série de très bonne facture que je recommande ! Créateurs : Julie Bertrand, Annie Carels et Charlotte Joulia Comédiens principaux: Patrick Ridremont (Sam Leroy), Constance Gay (Billie Webber), Tom Audernaert (Bob Franck), Roda Fawaz (Nassim) Nombre de saison : 2 Nombre d’épisodes : 10 épisodes de 52 minutes Date de la première diffusion : 19 novembre 2017 Brulant d’actualité, la série « Aux animaux, la guerre » nous fait inévitablement penser au mouvement des gilets jaunes. La série fait la part belle aux anti-héros, ces petites gens qui luttent pour survivre dans une région du Jura économiquement sinistrée. Leurs rêves et leurs espoirs sont aussi maigres et étriqués que leur portefeuille. Alors de débrouilles en magouilles, chacun y va de sa colère, de sa revanche pour enfin grappiller une petite part du gâteau Voici quelques mois, j’avais emprunté le roman de Nicolas Mathieu à la bibliothèque et j’avais été scotchée par ce thriller d’un genre nouveau aussi quand j’ai vu que l’on adaptait « Aux animaux, la guerre » en série de 6 fois 52 minutes, j’ai eu peur d’être déçue – ce qui est malheureusement souvent le cas lors d’adaptation d’un livre à l’écran… Et bien pas du tout ! Une série percutante portée par des acteurs qui le sont tout autant : entre autres Olivia Bonamy et Roschdy Zem, série co-signée par l’auteur et Alain Tasma En voici le pitch : Velocia est la dernière usine qui maintient encore à flot une petite ville du Jura. Malheureusement elle menace de fermer par manque de rendement et cette fermeture va conduire à la catastrophe les différents protagonistes de la série. Martel, ouvrier syndicaliste dont on devine que le passé a été empreint de violence, croise la route de Rita, inspectrice du travail un brin picoleuse mais toujours prête à défendre la veuve et l’orphelin Autour de ces deux caractères majeurs, se croisent une galerie de personnages secondaires dont le moindre n’est pas l’encombrant Bruce, body builder shooté aux stéroïdes. Martel et Bruce travaillent chez Vélocia et grapillent un peu de cash en faisant les videurs pour les soirées de la région… Des hommes et des femmes ordinaires qui vont chercher l’argent là où il est sans trop s’encombrer d’une morale qui ne leur est de toute façon d’aucune utilité. Bruce entrainera Martel dans le kidnapping d’une prostituée pour le compte de deux caïds de la ville voisine Percutant de par la justesse d’interprétation et le sujet qui nous ramène à une actualité brûlante, le duo Mathieu-Tasma signe ici une série majeure et innove un genre nouveau : le thriller social noir A voir de toute urgence ! Créateurs : Alain Tasma et Nicolas Mathieu Comédiens principaux: Roschdy Zem (Martel), Olivia Bonamy (Rita Klèber), Rod Paradot (Jordan Locatelli), Dani (La mère de Martel) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 6 épisodes de 52 minutes Date de la première diffusion : 15 novembre 2018 Amateurs d’épopée historique, cette série est pour vous ! Avec « Caterdral del mar », nous plongeons dans le Barcelone du XIVème siècle où parallèlement à la construction de la célèbre cathédrale de la mer, nous suivons les aventures d’Arnau dont la vie sera une suite de rencontres heureuses et malheureuses, d’exploits chevaleresques mais aussi de sacrifices Estanyol père, serf malmené par un maître tout puissant, brutal et jaloux, s’enfuit avec le nourrisson Arnau, fruit du viol de sa jeune épouse par le maître du domaine. Estanyol trouvera refuge auprès de sa famille à Barcelone où le jeune Arnau grandira dans les valeurs d’honnêteté, de respect et de chevalerie inculquées par son pèr. Hélas, la famille ne lui veut aucun bien et Arnau, comme son père avant lui, suscitera envie, rancœur et jalousie Cœur vaillant, Arnau n’aura de cesse de défendre la veuve et l’orphelin, il adoptera d’ailleurs un « frère » et plus tard une fille et par-dessus tout il rêve de liberté et de justice. Il se fera porteur de pierres parmi les bastaixos chargés d’amener une par une les pierres jusque la future cathédrale Au fur et à mesure où la cathédrale s’érige, le jeune homme grandit et se forge une personnalité à la Robin des Bois. Il sera ensuite soldat du roi et finira par faire fortune comme cambiste. Devenu un personnage respecté de Barcelone, il se verra contraint d’épouser la pupille du roi dont il n’est hélas pas amoureux. Cette dernière se vengera en le dénonçant à l’inquisition Comme on peut le lire, il y a foison de rebondissements dans « Cathédrale de la mer ». Que faut-il en penser ? Disons le d’emblée, certains passages sont gore et glauques. Nulle question ici de romantisme à la Roméo et Juliette. L’ambiance est sombre, bleutée de fumée et de misère, les personnages sont sales et très réalistes. N’étant pas historienne, je ne peux mesurer l’exactitude historique. Bâtie sur l’œuvre éponyme de l’écrivain catalan Ildefonso Falcones, « la cathédrale de la mer » livre une fresque sombre et réaliste de la société catalane du 14ème siècle : exactions de la part des seigneurs , misère des serfs , brutalité et violence des uns et des autres, intolérance qui conduira à l’inquisition mais aussi en de trop rares moments, la joie de l’amour partagé Dommage que l’on ne puisse se défaire du sentiment de « copiage » sur l’œuvre de Ken Follett « Les piliers de la terre » . Comme dit plus haut, certaines scènes sont trash et à mon sens inutilement violentes ; la redondance des exactions et brutalités de tous ordres finit par lasser. Aucun moment de douceur pour nous permettre de souffler, c’en est dommage : beaucoup- trop- de personnages gravitent autour d’Arnau et auraient gagnés à être exploités en profondeur pour un plus juste équilibre de la série. La fin est assez abrupte et on sort étourdi d’une plongée dans le moyen âge Signalons par ailleurs la qualité de la bande son créée par le compositeur argentin Federico Jusid en collaboration avec l’orchestre philarmonique de Budapest. Cette dernière ajoute une majesté et plus value non négligeable à l’épopée Comédiens principaux: Aitor Luna (Arnau Estanyol), Pablo Derqui (Joan Estanyol), Michelle Jenner (Mar Estanyol), José Maria Pou (Sahat) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 8 épisodes d’environ 50 minutes Date de la première diffusion : 23 mai 2018 « Tidelands » en français « Terre de Marées » est une des séries australiennes disponibles sur la plateforme Netflix Que faut-il en penser ? Honnêtement j’ai souvent balancé entre fou rire et indigestion tant les ficelles de l’intrigue sont grosses et peu crédibles et la violence gore omniprésente . On passera sur les scènes de sexe explicites qui semblent devenir le must des teen dramas Attachons- nous à l’histoire à présent : Cal Mc Teere revient à Orphelin Bay après avoir passé un moment en prison, coupable d’avoir allumé un incendie. Parallèlement à son retour, on retrouve un cadavre échoué sur la plage. Voilà pour le point de départ. Cal Mc Teere retrouve son frère Augie qui se livre à un trafic de drogues important, aidé par les Tidelanders, une communauté abritée sur l’ile de l’attente. Les Tidelanders sont des exclus de la société, fruits de l’union d’hommes et de sirènes. Leur reine cruelle et avide cherche à tout prix à assassiner Cal, pressentant dans cette nouvelle arrivante une rivale de poids Rancunes familiales, secrets, meurtres et paranormal forment un ensemble assez indigeste dont on peine à relier les éléments de l’intrigue. Notons toutefois les paysages sublimes et le choix des différents acteurs sans doute élus pour leur esthétique plutôt que pour leur jeu. Dommage, l’idée du scénario se démarque des genres habituels et aurait pu donner lieu à une série réellement novatrice. Ceci dit je ne suis sans doute pas un bon public pour les teen dramas Et vous ? Qui a suivi la série ? Un retour me plairait beaucoup si vous l’avez vue Créateurs : Stephen M. Irwin, Leigh McGrath, NathanMayfield , TraceyRobertson Comédiens principaux: Charlotte Best (Calliope « Cal » McTeer), Elsa Pataky (Adrielle Cuthbert), Aaron Jakubenko (Augie McTeer), Marco Pigossi (Dylan Seager) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 8 épisodes d’environ 40 minutes Date de la première diffusion : 14 décembre 2018 "Ennemi public" , série du dimanche sur la Une, a fait le pari osé de mettre en scène Guy Béranger, pédophile condamné récemment sorti de prison et assigné à résidence à l’abbaye de Vielsart pour y passer sa liberté conditionnelle D’emblée Béranger mobilise l’intérêt, on le voit manipulateur, intelligent, se servant immédiatement des points faibles de ceux qui croisent sa route, ce qu’il ne manquera pas de faire avec la fragile Chloé, jeune policière bruxelloise chargée de sa surveillance Le drame de Chloé (Stéphanie Blanchoud) est d’avoir laissé enlever sa jeune sœur Jessica presque sous ses yeux – Elle se sent coupable et ne s’en remet pas. Béranger laisse échapper des indices sur un possible coupable, le « marchand de jouets » – Dès lors Chloé n’aura de cesse que de le faire parler … L’arrivée de Béranger (Clément Manuel) au village est tendue et la situation explose lorsqu’une fillette est retrouvée assassinée dans une chapelle de la région … Cela ne va pas sans rappeler les affaires Dutroux et Fourniret et Béranger va concentrer sur lui toute la vindicte populaire. Mais est –il coupable ? Et si un imitateur se servait de lui ? Si la saison 1 m’a vraiment passionnée, la saison 2, commencée il y a quelques semaines me laisse plus dubitative. Nous retrouvons Béranger, toujours pensionnaire à l’abbaye et toujours aussi manipulateur – la scène chez la coiffeuse est magistrale ! Chloé revient dans la région, toujours obsédée par la disparition de sa sœur Les parents d’une gamine disparue il y a deux ans font appel à la policière puisque les deux disparitions sont liées et pourraient être l’œuvre du marchant de jouets. Chloé devra donc, contrainte et forcée, essayer de faire parler Béranger de nouveau …Voila pour le pitch. Hélas dans cette saison 2, on s’égare et on se perd dans les lenteurs et dans quelques situations invraisemblables. Chloé surjoue et en devient agaçante. Il nous reste des questions sans réponse, des connections improbables, bref ça devient un peu touche à tout et on s’y perd. J’espère que ce n’est qu’un petit passage à vide et que l’on va vite retrouver Guy Béranger au centre des prochains épisodes. Angelo Bison, connu au théâtre mais presqu’un inconnu à la tv, est magistral et l’épisode est réussi lorsqu’il est présent. Rendons également justice au petit village de Vielsart , aux Ardennes profondes qui font la particularité de l’engouement pour les séries belges ( « La Trêve ») ainsi qu’aux personnages secondaires qui viennent donner corps et densifient l’intrigue . Créateurs : Antoine Bours, Gilles de Voghel, Matthieu Frances et Christopher Yates Comédiens principaux: Stéphanie Blanchoud (Chloé Muller), Clément Manuel (Lucas Stassart), Angelo Bison (Guy Béranger), Jean-Jacques Rausin (Michael Charlier) Nombre de saisons : 2 Nombre d’épisodes : 20 épisodes d’environ 50 minutes Date de la première diffusion : 1er mai 2016 Dans "Bonusfamilje", l'étonnante comédie dramatique suédoise, un nouveau couple, leurs ex et leurs enfants font face aux défis émotionnels et logistiques de leur famille recomposée.
Disons le d’emblée, « Bonusfamilje », « the Bonus family » , « Notre grande famille » a toute mon approbation. Sans objectivité aucune, l’ambiance des séries nordiques, le décor cosy tout en teintes grise et beige de leur intérieur (avec mention spéciale pour les draps verts seventies que l’on voit tout au long de la série), la simplicité et la facilité de leur « way of life » me séduit particulièrement. Ce point étant fait, on ne peut que croire en l’indéfectible optimisme du couple Patrick – Lisa, tombés amoureux et qui veulent fonder une nouvelle famille recomposée. Dans « famille recomposée », il y a évidemment le mot « composer » et il leur faudra des jours et des jours de patience et deux saisons d’épisodes et de bonne volonté pour composer avec les enfants de l’autre, les ex-partenaires, les collègues de travail, les parents et tout leur entourage. La vie quotidienne est un défi permanent pour Patrick et Lisa : fou- rires, petits et grands chagrins, petites magouilles et grandes embrouilles viennent émailler ces deux saisons et nous font passer par toute une palette d’émotions. Comme les amoureux Patrick et Lisa, on a envie que ça marche, on se surprend à écouter avec eux les conseils du couple de psychologues qu’ils consultent régulièrement. Difficile pour les enfants Bianca, Martin et William de trouver leur place dans chacune des maisons et cela devient vraiment périlleux avec l’arrivée du bébé Lo. Tout en douceur, les valeurs familiales sont abordées : le congé parental du papa, les relations grand parents – petits enfants, la place de la femme dans la société : Lisa assume seule les finances de la famille tandis que Patrick s’occupe de Lo « Notre grande famille » se déguste en hiver, devant un chocolat chaud et pourquoi ne pas tenter des petits pains à la cannelle ? Créateurs : Clara Herngren et Felix Herngren Comédiens principaux: Vera Vitali (Lisa), Erik Johansson (Patrik), Petra Mede (Katja), Frederik Hallgren (Martin) Nombre de saison : 2 Nombre d’épisodes : 20 épisodes d’environ 40 minutes Date de la première diffusion : 30 janvier 2017 Encore un nouveau teen drama non plus ibérique comme « Elite » mais italien, c’est la seule différence. Tous les ingrédients sont présents pour attirer les millenials : relations compliquées avec les parents et le monde adulte en général, difficultés scolaires, shopping bling bling et enfin, alcool, sexe et drogue « Baby » est au départ basé sur l’histoire vraie de la mise à jour d’un réseau de prostitution d’adolescentes dans un riche quartier de Rome. L’affaire « Baby squillo » a fait grand bruit en 2014. Le thème aurait pu s’avérer intéressant s’il avait été développé plus en nuances et en profondeur. Hélas loin s’en faut : les réalisateurs nous déversent à la pelle des bons sentiments, des rancœurs, des jalousies, des mièvreries ou des scènes de sexe cru jusqu’à l’écœurement. Il est dommage d’être passé à côté d’un sujet qui aurait pu être intéressant s’il avait été traité en profondeur et avec sobriété mais sans doute n’aurait il pas eu le même public ? Lors de l’épisode de départ nous faisons connaissance de Chiara et Ludovica, deux adolescentes qui s’ennuient dans un lycée huppé de la capitale. L’une d’elle entrainera la deuxième vers la prostitution occasionnelle pour assouvir leurs désirs de luxe. Une multitude de personnages entourent les deux jeunes filles, tant adultes qu’adolescents et on s’y perd un peu dans la foultitude de relations que les uns et les autres peuvent avoir et qui ne servent pas l’intrigue. Relevons quand même le dynamisme de la jeune Alice Pagani (Ludovica) qui explose à l’écran et dont j’espère qu’elle trouvera d’autres rôles à la mesure de son énergie. Me revoici avec le même sentiment de malaise que celui éprouvé devant « Elite ». Les ados n’ont que 16 ans et donnent l’impression d’être revenus de tout ! Ils en vivent des choses en 6 X 43 minutes ! Et du coup c’est toute la série qui en pâtit tellement tout est abordé de manière plate et superficielle Mais terminons sur une belle note puisque la bande son est accrocheuse et de qualité : on y entend notamment l’excellent groupe London Grammar. Créateurs : Andrea De Sica, Anna Negri Comédiens principaux: Benedetta Porcaroli (Chiara), Alice Pagani (Ludovica), Riccardo Mandolini (Damiano), Chabeli Sastre Gonzalez (Camilla) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 6 épisodes de 40 à 50 minutes Date de la première diffusion : 30 novembre 2018 C’est noir, glauque, violent, à 100 lieues de Derrick, de son loden vert et de son flegme pépère, oubliez les cafetières et théières en faïence, la table soigneusement dressée lors des visites du célèbre inspecteur. Ici tout vole, tout claque : la vaisselle, l’argent, la musique , les relations et on met les mains dans la mouise. Nouvelle série policière allemande débarquée récemment sur Netflix, le moins que l’on puisse dire est que « Dogs of Berlin » bouscule les codes des séries allemandes auxquelles j’étais habituée (une pensée pour « le Renard » qui accompagnait ma sieste les jours de vacances) L’histoire ? Dans le Berlin d’aujourd’hui, la veille d’un match important Allemagne- Turquie, un footballeur est assassiné près du domicile de Grimmer, policier de Berlin -est. Grimmer, policier trentenaire taiseux, se partage entre deux familles avec enfants. Son passe-temps, les jeux d’argent, l’oblige souvent à franchir la ligne rouge qui sépare flics et ripoux. Comme le crime se passe dans le milieu turc allemand, il devra travailler en binôme sur cette enquête, avec Erol, un policier d’origine turque. Drogue, violence, prostitution et extrême droite : ils devront plonger les mains dans les bas fonds de Berlin pour une chasse sans précédent des barons de la mafia turque et allemande. Pourquoi on regarde ? Parce que ça change des séries « clean » où méchants et gentils sont clairement annoncés, parce qu’on s’attache à Grimmer et à ses deux compagnes si fragiles, parce qu’Erol, flic homosexuel est atypique, partagé entre sa loyauté envers ses origines et son boulot. Parce que tous les grands thèmes sociétaux sont abordés de manière percutante et, cerise sur le gâteau, l’intrigue est fort bien ficelée même si on peut déplorer quelques invraisemblances qui ne m’ont pas personnellement gênée. Mais attention « Dogs of Berlin » s’adresse à un public averti vu l’ultra violence de quelques scènes. Convaincus ? Moi, jattends une saison deux avec impatience ! Créateur : Christian Alvart Comédiens principaux: Felix Kramer (Kurt Grimmer), Fahri Yardim (Erol Birkan), Samy Abdel Fattah (Raif Tarik-Amir), Mohamed Issa (Murad Issam) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 10 épisodes 45 minutes Date de la première diffusion : 7 décembre 2018 L’Allemagne nous gâte de séries intéressantes en ce moment. Sur un scénario de Kienle, Schwoschow nous livre une série en 6 épisodes sur le monde de la finance internationale et c’est particulièrement bien ficelé. Le premier épisode nous fait découvrir Jana Liekam, jeune tradeuse au service de la banque Crédit International et accessoirement baby sitter du fils du PDG qui ne lui pardonnera pas de se montrer plus compétente que lui lors d’un entretien avec un client. Elle le paiera d’un licenciement immédiat. Le soir même elle est contactée par sa chef de département, Catherine Blanc, qui lui arrange un entretien chez Deutsch Global Invest. On suit Jana dans sa nouvelle entreprise, on fait la connaissance de Gabriel Finger, manager hors norme qui exige le meilleur de ses troupes. La scène où il motive ses collaborateurs est proprement époustouflante et sent le vécu. Jana comprend vite qu’elle n’aura droit à aucune erreur, que la concurrence est démentielle et qu’il va falloir tout sacrifier pour se faire une place Abandonnant le Luxembourg, son compagnon Noah et Flo la fille de ce dernier, elle plonge dans la vie bancaire allemande et devient la reine des « cat bonds ». Un cat bond c’est « une obligation à haut rendement généralement émise par une compagnie d'assurance ou de réassurance. Dans le cas où survient un sinistre prédéfini (tremblement de terre, raz de marée, ouragan, etc..), le détenteur de l'obligation perd tout ou partie des intérêts, voire du nominal de l'obligation. Ce produit permet aux compagnies d'assurance et surtout de réassurance de faire supporter par des tiers une partie des risques liés à ces événements exceptionnels et donc réduire leurs risques. » (les échos.fr). Elle prend tous les risques et s’en sort haut la main. Gabriel Finger la récompense et lui confie le projet public « Leipzig » qui occupe alors tous les esprits. Jana découvre vite les tours de passe-passe qui permettent de financer de grands projets publics en faisant jouer les différentes filiales d’une banque. Elle découvre aussi les dessous pas très reluisants de financements occultes, de fourberies et de manque de loyauté des banquiers. Alors pour tenir, il y a le sexe, la coke, l’alcool et l’adrénaline et puis il y a ceux qui jettent l’éponge. En tailleur-uniforme et talons aiguille, la jeune tradeuse traverse toutes les épreuves avec un sang froid qu’on prendrait facilement pour de l’indifférence. Mais l’excellente Paula Beer qui joue Jana insuffle toute une palette d’émotions à son personnage. Elle veut faire carrière et est persuadée que sa valeur est intrinsèquement liée aux chiffres qu’elle manipule et pourtant on ne peut se départir de l’apprécier tellement elle se montre attachante On apprécie « Bad banks » parce que le thriller financier est un genre nouveau dans le monde des séries. Une plongée dans le monde bancaire durement touché après la crise de 2008, où les jeunes loups se font une place à coups de dents. Même s’il est un peu compliqué de s’y retrouver dans le jargon financier du premier épisode, on apprécie le rythme speed et nerveux de la série… Et on attend avec impatience la saison 2 ! Créateur : Oliver Kienle Comédiens principaux: Paula Beer (Jana Liekam), Barry Atsma (Gabriel Fenger), Désirée Nosbusch (Christelle Leblanc), Albrecht Schuch (Adam Pohl) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 6 épisodes 50 minutes Date de la première diffusion : 10 décembre 2018 « Le Parfum » est une nouvelle série allemande librement inspirée de l’œuvre éponyme de Süskind dont elle exhale à la fois toute la noirceur et toute la richesse. Chef d’œuvre inclassable sorti en 1985, la série l’est tout autant : perversité, sexe, violence et passion en sont les principaux ingrédients, le tout dans une ambiance glauque qui exhale un parfum malsain. J’avais déjà été passionnée par le roman de Süskind qui raconte l’histoire de Jean Baptiste Grenouille, un jeune homme né au 18ème siècle avec un odorat hors du commun et dont la perversion est de parvenir à saisir et reproduire l’odeur humaine. Il se veut l’égal des dieux et sa première victime est une jeune femme rousse. Justement la série débute avec la découverte du meurtre de K, jeune femme rousse retrouvée tondue et dépouillée de ses glandes sudoripares. L’enquête est confiée à la jeune Nadja Simon, profiler, dont la vie est fort tourmentée suite à sa liaison avec le procureur. Nadja aura fort à faire pour concilier vie professionnelle et vie sentimentale K, Katherine était la fille solaire d’un groupe de jeunes adolescents qui ont fréquenté le pensionnat ensemble et se sont pris de passion pour tout ce qui concerne le parfum et l’odorat. Ils en ont étudié tous les aspects et tenté diverses expériences. Au fur et à mesure des épisodes, on va pénétrer plus avant dans les secrets tous plus inavouables de ces jeunes trentenaires qui sont restés en relation tandis que Nadja Simon et son équipe enquêtent sur chacun d’eux. Qui a tué Katherine ? La série s’emballe lorsqu’ on retrouve deux autres femmes tuées de la même manière. Qui est à ce point obsédé par les odeurs ? Le parfumeur qui crée sur mesure ? Le tenancier de bordel au grand cœur ? « L’édenté », souffre-douleur impuissant du groupe ? Et si c’était Elena qui n’en peut plus de la violence de son mari ? Tous offrent le profil du parfait coupable. La nouveauté ne réside pas tant dans l’intrigue qui suit somme toute le schéma assez classique : une victime dont chaque personne de l’entourage est le meurtrier potentiel. Non, l’intérêt réside ici dans l’adaptation moderne du roman de Süskind, dans la fine analyse psychologique de chacun des protagonistes : leurs blessures d’enfance, leurs relations inter personnelles, leurs rancœurs et leur difficulté de vivre Il est un peu dommage que le dénouement ne soit pas à la hauteur des premiers épisodes prometteurs mais là n’est pas l’essentiel. L’important est la quête finale de tout un chacun, le besoin universel d’être aimé et ici les moyens déployés ont …un parfum de soufre. Indéniablement l’Allemagne nous offre quelques nouvelles séries de qualité : « Bad banks » , « Dogs of Berlin » et « Le parfum » pour n’en citer que quelques-unes. Créateur : Oliver Berben et Sarah Kirkegaard Comédiens principaux: Friederike Becht (Nadja Simon), Wotan Wikle Möhring (Staatsanwalt Grünberg), Juergen Maurer (Matthias Köhler), August Dielh (Moritz de Vries), Ken Duken (Roman Seliger) , Christian Friedel (Daniel Sluiter dit l’édenté), Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 6 épisodes 55 minutes Date de la première diffusion : 21 décembre 2018 « Bodyguard » n’est en aucun cas un remake du film avec la regrettée Whitney Houston et Kevin Costner. Pourtant il s’agit bien de l’histoire de David Budd, policier , ex-vétéran de l’Afghanistan qui sera promu garde du corps de Julia Montague, secrétaire d’état britannique L’histoire commence dans un train. David Budd (Richard Madden) voyage avec ses enfants dans un train de banlieue londonienne. D’emblée on sent la tension lorsque il observe les agissements suspects d’un homme. David sera le héros de la journée lorsqu’ il déjoue un attentat terroriste. En récompense il devient le garde du corps de Julia, ambitieuse jeune secrétaire britannique ultra conservatrice dont pourtant David conteste les idées. Sans trop dévoiler de l’intrigue, disons qu’après un démarrage extrêmement alléchant lors des deux premiers épisodes, on se retrouve empêtré dans une histoire amoureuse sur fond de thriller politique et terroriste peu crédible Peut être que le format de six épisodes était un choix maladroit, l’intrigue aurait nécessité un développement plus long, privilégiant une analyse psychologique plus fine des différents protagonistes . Le pauvre David se dépêtre comme il le peut de rebondissements plus invraisemblables les uns que les autres et le final est de facture assez classique : le coupable étant celui que l’on n’est pas supposé attendre. Thomas Vincent réalisateur des premiers épisodes disait ceci : « Pour séduire, une série doit à la fois être une promesse puis la concrétisation de cette promesse, si possible de manière inattendue. » La promesse était bien là lors des deux premiers épisodes mais ensuite on se perd… David, doué en psychologie et négociation – pour moi l’aspect inattendu et intéressant de début de la série- se voit contraint de jouer les James Bond peu crédible en milieu et fin de série. Quel dommage de n’avoir pas mieux exploré l’aspect sombre et torturé de son personnage, traumatisé par les événements vécus en Afghanistan Le choix de Richard Madden s’avérait judicieux, hélas on le perd en cours de série qui, si elle se laisse voir, ne va pas révolutionner le genre thriller politico-terroriste à la mesure d’un « Homeland » haletant et beaucoup mieux construit. Créateur : Jed Mercurio Réalisateur : Thomas Vincent Comédiens principaux: Richard Madden (David Budd), Keeley Hawes (Julie Montague), Sophie Rundle (Vicky Budd), Vincent Franklin (Mike Travis), Paul Ready (Rob Macdonald) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 6 épisodes d’environ 60 minutes Date de la première diffusion : 24 octobre 2018 « Elite », nouvelle série phénomène du catalogue Netflix, s’ouvre sur un interrogatoire policier. Face à la caméra, des adolescents pleurent tour à tour, certains ont les mains et les vêtements ensanglantés. Un meurtre a été commis dont on ignore les raisons et l’auteur. C’est à travers une série de flashbacks que nous découvrons, petit à petit, l’histoire et les protagonistes de la série. Las Encinas, école huppée et élitiste d’une ville ensoleillée d’Espagne, accueille les enfants de la haute société, qu’ils soient bien nés ou très riches. Cependant, pour faire bonne mesure cette année, une bourse a été accordée à trois étudiants défavorisés suite à l’effondrement du toit de leur ancien établissement : Christian, beau gosse tchatcheur qui compte bien profiter de toutes les opportunités, Samuel dont le plus gros handicap est un frère adepte des combines foireuses et enfin Nadia, musulmane voilée discrète qui mesure la chance qui s’offre à elle et rêve de réussite à tout prix. Et, on s’en doute, ces trois étudiants issus de milieux populaires ne seront pas accueillis, à bras ouverts. Que faut-il de la série en elle-même ? Que les « binge watcher » seront satisfaits par les huit épisodes qui s’enchaînent à un rythme addictif « Elite », c’est un drame pour teenagers avec tous les ingrédients qui assurent le succès de la recette : meurtre, chantage, vol et une bonne dose d’épices pour faire bonne mesure : les scènes sexuelles sont osées (peut être mon « grand » âge ?) et parfaitement explicites. Ajoutons-y quelques grands thèmes au goût du jour : homosexualité, racisme, sida et drogues et on frôle l’indigestion … Et pourtant non ! Parce que Nadia est superbe de justesse dans sa quête de reconnaissance scolaire et familiale, parce que Güzman et Marina se montrent plus adultes que leurs parents au fur et à mesure des épisodes, parce qu’on se surprend à plaindre Carla et Lu d’être de pauvres petites filles riches. Nous retrouvons quelques acteurs vus dans « Casa de Papel », autre série ibérique bien que la comparaison s’arrête là. « Casa de Papel » bénéficiait d’un scénario pour le moins original ; rien de tout ça dans « Elite » qui revisite les standards des feuilletons ados à succès. En bref, on ne crie pas au chef d’œuvre mais il serait dommage de passer à côté d’une série si bien ficelée ! Créateur : Darío Madrona et Carlos Montero Réalisateur : Ramón Salazar et Dani de la Orden Comédiens principaux: Maria Pedraza (Marina Nunier Osuna), Itzan Escamilla (Samuel Garcia Dominguez), Miguel Bernardeau (Guzman Nunier Osuna), Miguel Herran (Christian Varela Exposito), Jaime Lorente (Fernando « Nano » Garcia Dominguez) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 8 épisodes d’environ 50 minutes Date de la première diffusion : 5 octobre 2018 L’action a lieu dans le petit village de Montfaucon sur Argonne, dans l’Aisne, à une heure de Rethel. Rethel, c’est la route des vacances, des bois à n’en plus finir, des routes pas bien larges, agréables lorsque le soleil brille haut mais sinistres lorsque l’on revient du soleil du midi et qu’il y pleut. Jennifer, une jeune fille de seize ans, disparaît dans la foret en pleine nuit, après avoir appelé son professeur de français Eve Mendel… Dans Mautfoncon, tout le monde se connait ou croit se connaître. Pourtant plus question de se faire confiance lorsque deux autres amies de Jennifer disparaissent également, dont la petite Maya, fille du lieutenant Virginie Musso. Le capitaine Decker, fraichement muté dans le département va prendre la direction des recherches, aidé par Eve Mendel Un mystère entoure la prime enfance de cette dernière : elle a été trouvée dans la forêt, errante, à l’âge de six ans . Depuis lors, Eve entretient un lien particulier avec la forêt et …un loup Voici campés le décor et l’action. Mais que dire de « La forêt » ? Que c’est une série française de bonne facture mais sans grande originalité On connaît le thème récurrent : une disparition au cœur d’un village, d’une communauté soudée par les intérêts mutuels et dont on observe au fur et à mesure de six épisodes de 52 minutes (format idéal pour moi) la déliquescence des liens jusqu’au dénouement final Malgré sa récompense au festival de la fiction TV 2017 à la Rochelle, la série de Delinda Jacobs ne sort pas des sentiers battus. On sent que la scénariste oscille entre le polar et un certain attrait pour le surnaturel ( le loup) et c’est là que pèche la série : un manque de crédibilité à certains moments Soulignons toutefois les très bons jeux de Samuel Labarthe (Capitaine Decker) et d’Alexia Barlier (Eve Mendel) tout en retenue et en nuances face au jeu nerveux et agaçant de Suzanne Clément (Virginie Musso). Frederic Diefenthal y donne quant à lui une prestation sans grande envergure En conclusion, « La fôret » se laisse regarder, comme on lit un thriller de moyenne facture dont on connaît la trame. Toutefois par ces fortes chaleurs, on respire dans la foret de l’Aisne. Attention au loup quand même ! Créateur : Delinda Jacobs. Réalisateur : Julius Berg Comédiens principaux: Suzanne Clément (Virginie Musso), Samuel Labarthe (Gaspard Decker), Alexia Barlier (Eve MEnsel), Frédéric Diefenthal (Vincent Musso), Patrick Ridremont (Thierry Rouget) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 6 épisodes de 51 minutes Date de la première diffusion : 21 novembre 2017 « Happy valley », c’est une plongée dans le quotidien sordide de la police d’une petite ville anglaise du Yorkshire . L’excellente Sarah Lancashire porte toute la série, nature, brute de maquillage et de glamour. Elle est Catherine Cawood , sergent de police, 47 ans, mère de deux enfants. L’un des deux, sa fille, s’est suicidée. Catherine ne s’en remet pas et élève Ryan, le fils de cette dernière avec l’aide de sa sœur, ex alcoolo repentie Le cadre ? Une petite cité ex-minière de l’Angleterre où la misère économique et la misère sociale suent par toutes les briques des maisons de corons. L’alcool et la drogue semblent les seuls remèdes à l’ennui et la morosité Catherine n’a qu’une obsession : punir Tommy Lee Royce, l’homme responsable du suicide de sa fille, condamné pour d’autres faits mais relaxé au début de la série. Elle ignore que Tommy aussitôt sorti de prison va replonger dans la délinquance et se trouver mêlé à une sordide histoire d’enlèvement. Bâtie avec une précision de mécano, l’intrigue tient en haleine tout au long des deux saisons tant l’équilibre des différents protagonistes est fragile. Un grain de sable dans un rouage – en l’occurrence lors de la première saison, un comptable besogneux qui se voit refuser une augmentation, et c’est tout l’équilibre de la petite ville d’Halifax qui vole en éclats La vallée n’a rien d’heureuse et la morosité ambiante peut ne pas plaire à tous pourtant la pugnacité, la soif de justice ou encore la fragilité mentale de Catherine m’ont profondément touchées La prestation de Sarah Lancashire est à saluer autant que la qualité de l’intrigue à tel point que les épisodes de 58 minutes s’enchaînent facilement, et que la saison 1 peut –être visionnée en …deux soirées –nuits ! Créateur : Sally Wainwright Comédiens principaux: Sarah Lancashire (Catherine Cawood), Siobhan Finneran (Clare Cartwright), James Norton (Tommy Lee Royce), Joe Armstrong (Ashley Cowgill) Nombre de saison : 2 Nombre d’épisodes : 12 épisodes de 60 minutes Date de la première diffusion : 29 avril 2014 Disponibilité : Netflix Le titre « Paranoid » n’avait pas retenu de prime abord mon attention car je pensais à tort que c’était une énième série d’anticipation (So ; not my cup of tea !) C’est en lançant le trailer que j’ai découvert Bobby Day, le presque clone de l’inspecteur Barnaby ! C’est anglais (donc ça me plaît) et je pars conquise d’avance et sans objectivité …enfin presque ! L’histoire débute dans un jardin public de la petite ville fictive de Woodmere. Une jeune doctoresse est assassinée sous les yeux de son fils et des autres mères et enfants présents dans le parc. La scène a des dizaines de témoins, pourtant personne ne reconnaît l’assassin cagoulé… L’intrigue dévoilera au fur et à mesure un scandale pharmaceutique international. Pour enquêter, un trio de policiers anglais déjantés, névrosés et un peu barges : Nina, quadragénaire, traine son célibat comme un boulet et saoule les collègues avec ses histoires de cœur. Alec est encombré d’une mère envahissante et mythomane et enfin Bobby, le plus British des trois, est régulièrement terrassé par des crises de panique incontrôlables Bizarrement cette équipe de pieds nickelés fonctionne et va remonter la piste en déjouant complots et faux coupables. L’intrigue se corse (un peu) lorsqu’ils se voient obligés d’enquêter conjointement avec deux policiers allemands : une jeune inspectrice qui a bien du mal à concilier travail et vie familiale et son co équipier un jeune inspecteur gay. Disons le d’emblée, l’intrigue ne révolutionne pas le genre et revisite tous les poncifs du policier traditionnel mais les personnages sont attachants de maladresse et de fragilité. Ils sont vrais, humains. Plutôt que l’intrigue c’est surtout l’histoire d’amour naissante entre Bobby Day(Robert Glenister) et la lumineuse Nina Suresh (Indira Varma) que j’ai suivie au cours des huit épisodes. Tous deux quinquagénaires, blessés par des histoires de vie difficiles, se cherchent, hésitent et s’aiment avec une incroyable pudeur toute anglaise … So charming ! Créateur : Mark Tonderai Comédiens principaux: Indira Varma (Nina Suresh), Robert Glenister (Bobby Day), Dino Fetscher (Alec Wayfield), Neil Stuke (Michael Niles) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 8 épisodes de 60 minutes Date de la première diffusion : 22 septembre 2016 Disponibilité : Netflix Quand le roi du polar s’essaye à l’écriture et à la réalisation d’une série, les binge watchers dont je fais partie ont quelques belles soirées en perspective Les lecteurs de thrillers connaissent bien l’univers d’Harlan Coben. Auteur de nombreux opus, le romancier américain a ses thèmes de prédilection : disparitions et secrets de famille ou de voisinage au sein d’une communauté étouffante sont des thèmes qu’il exploite avec toutefois un bonheur inégal au gré de ses différents livres. « Safe », série co-écrite avec le scénariste Danny BrockleHurst , ne déroge pas à la règle. Tom, chirurgien pédiatrique, élève seul ses deux filles dans un quartier résidentiel sécurisé de la ville de Manchester. Un soir, Jenny l’aînée disparaît avec Chris son petit ami, après une soirée ou drogue et alcool étaient présents en abondance. Tom n’aura de cesse de découvrir ce qui est arrivé à Jenny, d’autant plus que le corps de Chris est rapidement découvert Qui a vu Jenny au cours de la dernière soirée ? Peu à peu les secrets inavouables des familles du voisinage remontent à la surface. Chacun est un suspect potentiel : quel secret cachait l’épouse défunte de Tom ? Qui conspire contre la professeur du lycée ? Pourquoi le mari de l’inspectrice habite t’il dans une caravane au fond du jardin ? Autant de questions qui trouveront leur réponse au fil des épisodes Chacun d’entre eux qui couvre 24 heures, s’ouvre sur une révélation et se termine par un cliffhanger. Tom évacue une à une les fausses pistes pour parvenir à retrouver sa fille au cours d’un dénouement totalement inattendu. Rythmé, efficace, servi par des acteurs de talent : Michael C Hole (de « Six feet under » et « Dexter ») et l’actrice française Audrey Fleurot ( dans l’excellent « Engrenage »), on est tenu en haleine du début à la fin. Deux petites précisions pour terminer : je l’ai vu en VO et ne peux donc juger de la qualité du doublage et comme il s’agit d’une enquête unique, il ne devrait pas y avoir de deuxième saison. Lecteurs assidus de polars et binge watcher , vious serez comblés ! Créateur : Harlan Coben Comédiens principaux: Michael C Hall (Tom Delaney), Amy James Kelly (Jenny Delaney), Amanda Abbington (Sophie Mason), Audrey Fleurot (Zoé Chahal) Nombre de saisons : 1 Nombre d’épisodes : 8 épisodes Date de la première diffusion : 10 mai 2018 Disponibilité : Netflix Un livreur de pizzas syrien est assassiné sur son lieu de travail dans la nuit londonienne. Il est tentant de croire au crime raciste, ce que refuse de faire l’inspectrice Kip Glaspie (Carey Mulligan). Cette dernière va mener ses investigations dans les bas fonds de la ville et mettre au jour un trafic d’êtres humains peu reluisant. Tous les ingrédients sont réunis pour une série anglaise bien noire et chacun des protagonistes aura son propre regard sur l’immigration. Sauf que l’ensemble ne fonctionne pas très bien, parce que trop manichéen : aucune zone d’ombre, aucun protagoniste en demi-teinte, les politiciens blancs sont les mauvais, le clergé critique une prêtre qui affiche ouvertement son homosexualité et les personnages féminins ne savent pas se prendre en charge et ont besoin de la protection du mari … Que de bons sentiments ! Ce qui fait qu’on s’ennuie tout le temps de l’enquête de 4 jours – chaque jour étant présenté dans un épisode différent. Avec "Collatéral", on hésite entre thriller policier ou politique et on sent que le scénariste a voulu faire une série propre et cadrée. Elle est effectivement au cordeau mais on s’y ennuie. Dommage de ne pas avoir exploité plus avant la fausse fragilité de l’inspectrice, de s’être arrêté aux arguments premiers du pour ou contre l’immigration, de la politique, du pouvoir de l’argent.Trop convenue, sans relief « Collateral » se laisse regarder, sans plus… Créateur : David Hare Comédiens principaux: Carey Mulligan (Kip Glaspie), Jeany Spark (Sandrine Shaw), Nicola Walker (Jane Oliver), Nathaniel Martello-White (Nathan Bilk), John Simm (David Mars) Nombre de saison : 1 Nombre d’épisodes : 4 épisodes de 60 minutes Date de la première diffusion : 12 février 2018 Disponibilité : Netflix |
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