Note de film : 7/10 (par Sally) Résumé du film : Milly et Jess, deux amies de longue date, ont toujours tout partagé. A presque 40 ans, elles n’ont jamais été séparées et n’ont eu de cesse de se soutenir l’une l’autre au fil des événements de la vie. Alors, lorsque Jess apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein de stade 4, sa meilleure amie met tout de côté pour l’aider à combattre la maladie. Avis : « Ma meilleure amie » avait beau collecter de bons avis, nous étions un peu sceptiques de découvrir ce qui se cachait derrière cette comédie dramatique. A tort car, si le film recèle quelques petites longueurs, nous avons passé un bon moment en compagnie de Drew Barrimore et Toni Collette. A la sortie de ces presque deux heures de film, nous devons avouer que le dernier long métrage de Catherine Hardwicke est un feel good movie comme il est bon d’en voir de temps en temps. Si le thème principal n’a rien de drôle (le cancer et le traitement lourd nécessaire à son éradication), le film n’a rien de pesant, que du contraire. Véritable ode à l’amitié (inconditionnelle), il montre combien l’amour que peuvent se porter deux amies peut soulever des montagnes et rendre un quotidien pénible plus léger à vivre. Rempli de bonne humeur, de situations attendrissantes, drôles et positives, le film se veut optimiste et absolument pas larmoyant. Il n’empêche, à force de côtoyer nos deux héroïnes, on s’attache et chacune de leur déconvenue devient la nôtre… Tantôt émouvant, tantôt cocasse, il parvient à éveiller une série d’émotions chez tous ceux qui accepteront le lâcher prise et d’entrer dans l’histoire sans trop réfléchir. Le résultat est concluant à plusieurs titres. Le scénario, linéaire et rythmé, nous plonge dans quelques mois de la vie de Milly et Jess. A quelques exceptions près, on ne verra jamais le temps passer et on sera tellement impliqué dans l’histoire qu’on a véritablement l’impression de les avoir fréquentées. La photographie, très agréable à regarder, présente un Londres inconnu, où il est possible de vivre sur une péniche coquette ou dans un duplex cosy. On évolue dans la ville cosmopolite avec un sentiment de liberté et on découvre des recoins où l’on aimerait traîner quelques heures en compagnie de nos amis. Et en parlant d’ami(e)s, évoquons celles qui ont fait la réussite de ce film. Drew Barrimore et Toni Collette, sonnent totalement au diapason ! Amies à la ville comme à l’écran, les deux comédiennes sont le sel de l’histoire. Investies totalement dans leurs rôles, leurs traits se fondent dans leurs personnages au point d’en oublier que l’on assiste à une fiction. Toni Collette, métamorphosée pour les besoins du film, est amaigrie et n’a pas hésité à sacrifier sa crinière blonde pour un crâne chauve. En perte de contrôle de sa vie et de son corps, l’actrice australienne parvient à nous toucher à un point tel que nous traverserions notre écran pour la prendre dans nos bras. Drew Barrimore, son alter ego, donne le change avec un jeu on ne peut plus réaliste. Incarnant le courage, la stabilité, l’Amitié avec un grand A, elle mettra entre parenthèses ses rêves, ses projets pour soutenir celle qui ne l’a jamais déçue, ou presque… Dans la suite de ce duo charismatique, Jacqueline Bisset, vieillissante et méconnaissable, Paddy Considine, Dominic Cooper (bientôt à l’affiche de « Stratton ») et la jeune et impressionnante Honor Kneafsey (qui fera certainement parler d’elle dans l’avenir). Catherine Hardwicke a réussi son coup en nous offrant une comédie dramatique de qualité dan la lignée de « Ma meilleure ennemie » ou de « This is not a love story ». Agréable à regarder, bien interprété, joliment filmé, « Ma meilleure amie » a toute sa place dans une « ladies night » ou lors d’une soirée célibataire, bougies, boîte de mouchoirs et verre de vin à la main. Terminons ce petit article sur une note colorée et légère en évoquant le générique de fin qui clôture à merveille ce joli film et qui vaut la peine d’être vu et lu : « Et vous, quelle chose aimeriez vous réaliser avant de mourir » ? Date de sortie en Belgique : 18 mai 2016 Date de sortie en France : 15 juin 2016 Durée du film : 1h52 Genre : Comédie dramatique Titre original : Miss you already
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Note du film : 8/10 (par Sally) Résumé du film : Lauren, inspecteur de police, vient de se mettre en couple avec la jeune Stacie lorsqu’elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer de stade 4. Sachant ses jours comptés, la policière souhaite que sa pension soit versée à sa compagne après son décès. Mais le comté d’Oceancounty pour lequel elle travaille depuis 23 ans ne voit pas les choses de la même manière et refuse d’accéder à sa demande. Laurel et Stacie démarreront alors un long combat pour faire revendiquer leurs droits… Avis : Toujours à l’affiche dans quelques grandes salles de la capitale et de cinémas de quartier, « Free love » est un film émouvant et touchant. Basée sur des faits réels, l’histoire démontre que même au XXIème siècle, il est difficile de vivre de façon égalitaire et de faire valoir ses droits. Excessivement bien réalisé, le film est porté par un casting impliqué et irréprochable. Au centre de l’intrigue, Laurel, incarnée par Julianne Moore. La cinquantenaire n’a jamais hésité à tenir des rôles sensibles. Pour preuve, « Still Alice », pour lequel elle a été récompensée d’un oscar (et où elle interprétait un professeur d’université touché par l’alzheimer). Avec « Free love », elle ne choisit pas la simplicité et entre dans la peau d’une femme qui combat la maladie et parallèlement à cela, la justice de son pays. Son investissement est total et d’un réalisme déconcertant ! Comme toujours, la comédienne parvient à se fondre dans son personnage et semble marquée elle-même par la maladie. Si elle n’a plus rien à prouver, la comédienne continue cependant à nous étonner et à montrer l’étendue de son talent dans des interprétations denses et pourtant peu évidentes à porter. Face à elle, Ellen Page, cheveux courts et très masculine, est elle aussi excellente ! La shadowcat de la nouvelle trilogie « X-Men » (qui a aussi brillé il y a dix ans dans le film « Juno ») maîtrise le sujet puisqu’elle assume son homosexualité depuis quelques années. Forcément impliquée dans son personnage, l’actrice fait montre d’un talent pudique et parvient à nous convaincre que c’est son histoire qui se joue sous nos yeux. Audacieuse, la jeune femme soutient sa partenaire de vie avec courage et ténacité et ne faiblira qu’une fois la porte fermée. Côté masculin, on retrouve un Michael Shannon au top ! Incroyable dans « 99 homes », l’acteur américain joue ici le partenaire de Laurel. Discret, il n’aura de cesse de se battre à ses côtés pour qu’elle obtienne gain de cause. Et c’est sans compter sur l’aide d’un militant gay, en la personne de Steve Carrell (l’oncle crazy dans « Little Miss Sunshine »), qui défendra bec et ongles la cause de Laurel et Stacie. Aussi bon dans la retenue que dans l’excès, le comédien assure dans ce nouveau rôle engagé. Le quatuor constitué, ils n’auront qu’un seul objectif : démontrer que l’Etat américain à le pouvoir de faire changer les choses, pour peu qu’il le souhaite ! L’histoire est dense, la quête honorable et le casting impeccable. Que demander de plus ? Peter Sollett a su trouver l’angler et la dynamique pour nous présenter une histoire délicate et ô combien actuelle. Peu prolixe, le réalisateur a cependant déjà marqué quelques esprits avec son long-métrage « Long Way Home » (qui avait reçu le Grand Prix du Festival de Deauville en 2002). Dans son dernier film, il s’attaque avec justesse à un sujet sensible : le droit des femmes homosexuelles dans une société américaine encore trop rigide. Belle leçon de vie et de courage, « Free Love » vaut la peine d’être vu tant pour sa réalisation que pour son interprétation. Notre seul regret aura été qu’il ait été peu distribué car il vaut véritablement la peine d’être distribué et projeté. Date de sortie en Belgique : 18 mai 2016 Durée du film : 1h43 Genre : Drame Titre original : Freeheld Note du film : 6/10 (par Stanley) Résumé du film : Les mutants existent depuis la nuit des temps. Selon la légende, le plus ancien d'entre eux, Apocalypse, sévissait dans l'Egypte des pharaons et était considéré comme tel. Entouré de fidèles mutants, il cherchera à survivre dans les couloirs du temps en transférant les superpouvoirs d'autres mutants sur lui afin d'accroître son pouvoir. Devenu à la fois presque immortel et invincible, il se réveille après un long sommeil de plusieurs milliers d'années afin d'instaurer un ordre nouveau sur terre où seuls les plus résistants survivront à son règne. Avis : Les mutants existent depuis la nuit des temps. Selon la légende, le plus ancien d'entre eux, Apocalypse, sévissait dans l'Egypte des pharaons et était considéré comme tel. Entouré de fidèles mutants, il cherchera à survivre dans les couloirs du temps en transférant les super pouvoirs d'autres mutants sur lui afin d'accroître son pouvoir. Devenu à la fois presque immortel et invincible, il se réveille après un long sommeil de plusieurs milliers d'années afin d'instaurer un ordre nouveau sur terre où seuls les plus résistants survivront à son règne. C'est avec un avis assez mitigé que nous sortons de la projection de ce nouveau « X-Men : Apocalypse ». Ne tournons pas autour du pot. Bryan Signer, le réalisateur du génial premier volet des X-Men nous avait habitué à beaucoup d'audace et de créativité au service d'un propos idéologique percutant. En filigrane, le X-Men premier du nom traitait de sujets profonds tels que le racisme/la discrimination, l'intégration de personnes marginales dans une société tourmentée qui ne reconnaît plus ses membres mais développait aussi des valeurs auxquelles il est bon de s'identifier : le courage, le dépassement de soi et l'abnégation. Toutes ces valeurs qui permettent à une société de grandir et de se développer sereinement dans le respect des libertés de chacun. Après une première trilogie réussie mais parfois inconstante, nous retrouvons certains de nos chers surdoués en « plus jeunes ». Ainsi ces volets des X-Men « nouvelle génération » développent les personnages que nous aimons profondément en nous permettant de découvrir leurs trajectoires de vie, leurs racines, et aussi leurs motivations profondes. Si ce pari était en partie réussi dans les deux premiers volets de cette seconde trilogie, il n'en va pas de même ici. Explications : Nous le disions précédemment avec Bryan Signer (« Usual Suspects ») aux commandes, nous étions en droit d'attendre une créativité au service d'un véritable scénario et d'une réalisation à couper le souffle. Le résultat souffle le chaud et le froid. Avec son histoire déjà vue maintes fois maintenant et un méchant complètement raté tout droit sorti des Power Rangers, "Apocalypse" s'avère être le plus grossier de toute la saga. La première partie du film est à nos yeux beaucoup trop lente et l'introduction se dote d'effets spéciaux mal intégrés ! Et que dire du générique qui n'a jamais été aussi moche ? Le ton est donné ! Par la suite, cela va mieux (et heureusement!) Le film présente de vrais moments de bravoure, mais hélas, souvent entachés par une réalisation très « clip vidéo génération MTV » présentant également quelques baisses de régime. En voyant cet opus, nous ne comprenons pas ce qui s'est passé dans la tête du réalisateur, autrefois véritablement engagé dans une oeuvre créatrice forte. Ici le numérique prend la direction des opérations pour nous livrer un monde artificiel auquel nous ne croyons pas ou peu. Où est le panache de la série ? Où sont la force psychologique et le propos idéologique si chers à cette licence ? Où est passée la densité des personnages ? Même Magnéto, pierre angulaire des mutants, nous livre ici une prestation « correcte » dans la première partie et errera telle une âme en peine dans la seconde partie. Singer laissera assurément sur le bord de la route certains fans et fera même preuve de sarcasme lorsqu'un personnage du film, sortant de la projection du « Retour du Jedi » dira que les troisièmes opus sont toujours les pires volets des sagas. Eclair de lucidité en forme de mea culpa intégré directement dans son oeuvre ou ironie malvenue tant la perception de celle-ci est conforme à notre ressenti ? D'une durée de 2h30, le film prendra son temps au début, se cherchera un peu trop longtemps pour enfin nous livrer un final entendu mais efficace. Pourtant, et paradoxalement, nous prenons plaisir à retrouver ces mutants qu'on a adoré depuis 16 ans maintenant. Parmi ceux-ci saluons les présences de Magnéto, moins acerbe qu'à l'habitude (Michael Fassbender en demi-teinte comme dans "Slow West" ) ; du professeur Charles Xavier qui perd ses cheveux dans l'opération (toujours très bon James McAvoy) ; en passant par une Mystique devenue héroïne de la nouvelle génération de mutants (Jennifer Lawrence dans le même registre que sa prestation dans « Hunger Games »). N'oublions pas non plus Nicholas Hoult dans le rôle de Hank McCoy a.k.a Le Fauve ; Apocalypse, l'ignominie fanatique grimée façon Bioman dont les traits ont été prêtés par Oscar Isaac (le génial Poe Dameron de « Star Wars le Réveil de la Force ») ; mais aussi Alexandra Shipp dans le rôle d'une « Tornade » jeune et...presque transparente. Mention spéciale pour la jeune Sophie Turner (aperçue récemment dans "Game of Thrones") qui illumine l'écran tel un phœnix dans le rôle de Jean Grey, tenu jadis par Famke Janssen. Vous l'aurez compris, l'accueil du public face à cette production ne devrait pas se prêter à une énième chasse aux sorcières car elle ne le mérite pas. Toutefois, nous regretterons certains choix artistiques et scénaristiques malheureux ; comme celui où Magneto retourne à Auschwitz (était-ce indispensable au vu du résultat à l'écran?) Au final, nous avons l'impression que seuls les fans de la première heure pourraient y trouver totalement leur compte. Pour les autres, ils pourraient penser que « X-Men : Apocalypse » aurait presque sa place dans la catégorie « nanar » mais l’évite de peu… Date de sortie en Belgique : 18 mai 2016 Durée du film : 2h24 Genre : Action/Science fiction Note du film : 5/10 (par Sally) Résumé du film : Richie Lanz, manager musical peine à décrocher des contrats. Lorsqu’un ami lui propose une tournée humanitaire, il s’envole vers l’Afghanistan avec une chanteuse qu’il suit personnellement. Après de multiples déconvenues, Richie rencontre une jeune femme talentueuse à la voix exceptionnelle. Notre héros voit en lui le futur grand gagnant de « Afghan Star », un concours de chant télévisé ultra-populaire… Avis : Bill Murray en tête d’affiche d’une comédie sur fond musical ? Ca donne plutôt envie. Après le court métrage « A very Murray Christmas » et mieux encore « St Vincent », on se réjouissait de retrouver notre bon vieux ghostbuster dans un nouveau rôle prometteur. A cela, ajoutez Bruce Willis en guest et notre curiosité était plus que piquée à vif... Oui mais, c’était sans compter sur un scénario plat et ultra-bavard qui ne nous a pas du tout emporté. « Rock the Kasbah » n’a de rock que le nom et le long métrage plutôt plat, nous a fortement ennuyé et presque anesthésié. Si d’ordinaire nous tentons toujours de défendre le film au niveau de son casting, sa réalisation ou son intrigue, ici on doit bien avouer qu’on a bien du mal à argumenter en faveur du dernier long métrage de Barry Levinson. Oui, vous avez bien lu : Barry Levinson himself ! Après avoir réalisé de très grands films tels que « Goodmorning, Vietman », « Sleepers », « Rain Man », « Sphère » ou encore « Man of the year » , le septuagénaire se lance dans un projet bancal peu convaincant et déçoit tant on s’attendait à un film de génie. Car tout était là : un casting d’exception, un pitch intéressant qui ne demandaient qu’à prendre de l’ampleur et se nourrir du talent des comédiens… en vain ! Le film peine à décoller et nous a fait décrocher au bout d’un tiers à peine, c’est dire ! Et 1h45, quand on s’ennuie, çà peut paraître long, long, long. Mis à part quelques petites scènes cocasses qui nous ont fait sourire, le film n’a pas de réel intérêt. Certes, la disparition de la chanteuse et les mésaventures du Richie Lanz dans un pays dévasté et peu accueillant apportent son lot de petites surprises mais elles font vite l’effet de pétards mouillés périmés et nous ont fait lever les yeux au ciel à plusieurs reprises. Au service de ce scénario multi facettes, un Bill Murray fidèle à lui-même. Son rôle de manager foireux lui va à merveille et on se régale des interactions qu’il peut avoir avec la population locale. Toujours nonchalant mais très pro, le comédien à toute sa place dans le cinéma actuel et démontre qu’il est capable d’être bon, même lorsque le film ne l’est pas vraiment… La vraie révélation vient en la personne de Leem Lubamy, comédienne palestinienne extrêmement touchante et vaillante. Avec ses interprétations de "Trouble", "Wild World" ou "Peace Train", elle parvient à nous filer une chair de poule et des émotions qui manquaient au film jusqu’à son apparition. La jeune femme, en lice pour le titre de gagnant de « Afghan Star » est fragile et introvertie. Mais la puissance de son chant et la fluidité de sa voix viennent magnifier la jeune comédienne et la met joliment en avant. Il faut d’ailleurs souligner la qualité de la bande originale de « Rock the kasbah », ultra variée et vraiment plaisante à écouter. Dans les autres comédiens de choix, on trouve: Bruce Willis (sorte de mercenaire has been), Scott Caan (« Ennemi d’Etat », « Hawaï 5-0 », la saga « Ocean’s Eleven/Twelve/Thirteen »), Kate Hudson (vulgaire et en deçà de ce qu’elle peut faire habituellement), Zooey Deschanel (avec ses faux airs de Reese Whiterspoon), excusez du peu… Mais tout ce beau monde ne parvient pas à faire décoller l’histoire et évolue sur le grand écran avec conviction sans que cela nous emballe outre mesure. Celle qui crève l’écran, c’est v « Rock the kasbah » n’est pas à confondre avec « Rock the casbah » de Laïla Marrakchi. La nuance est subtile mais le résultat est tout autre. Ici, Levinson choisit de faire un petit clin d’œil à la célèbre chanson des Clash qui évoque la révolution d’un peuple face à l’interdiction d’écouter du rock and roll. Pour planter son décor, rien de tel qu’un pays où les prohibitions sont nombreuses (à savoir l’Afghanistan) et où même l’armée n’a plus de réelle importance. Les gens rêvent devant leur petit écran et oublient presque de voir combien leur pays n’est plus qu’un champ de ruines où évoluent des nations venues des quatre coins du monde et où la télé réalité prend le pas sur leur vraie réalité. Sorti début de ce mois dans nos petits cinémas, le film est quasiment passé sous silence et on comprend pourquoi. Loin d’être un film majeur de la cinématographie de Barry Levinson, il ne passionnera pas les foules et risque de se perdre dans les méandres des grandes sorties du moment. Date de sortie en Belgique : 11 mai 2016 Durée du film : 1h47 Genre : Comédie dramatique Note du film : 7/10 (par Sally et Stanley) Résumé du film : Lors d’une enquête somme toute banale, deux détectives aux méthodes très opposées se retrouvent associés bien malgré eux. Tous deux à la recherche d’une certaine « Amélia », ils seront confrontés à une série d’événements sans lien apparent… et pourtant ! Plongés au cœur des 70’s dans un Los Angeles où il fait bon vivre, nos deux enquêteurs auront bien du fil à retordre pour retrouver celle qui a disparu dans des circonstances inquiétantes… Avis : Présenté dans les films « Hors-compétition » du Festival de Cannes 2016, « The nice guys » intrigue tant par sa bande-annonce que par son pitch. Sympathique, le dernier long métrage de Shane Black se laisse voir en toute décontraction mais n’est peut-être pas à la hauteur des critiques dithyrambiques dont il fait l’objet. En effet, si le casting assure à 100%, le scénario et le ton du film oscillent entre comédie et parodie de façon inconstante et presque dérangeante… Petite présentation dans les règles de ce qu’on a aimé et ce qu’on a regretté. - L’atout majeur du film est assurément son casting de choix. Russell Crowe et Ryan Gosling en tête. Se fondant à merveille dans le concept de budddy movie (cher à Shane Black), nos deux comédiens de renom s’allient pour le pire et le meilleur malgré leurs méthodes de travail radicalement différentes et leurs caractères opposés. En effet, Russell « Jackson Healy » Crowe s’emploie à cogner fort pour obtenir des réponses. Quant à Holland March (incarné par Ryan Gosling), son personnage est beaucoup plus original puisqu’il a tout du gaffeur et du faux naïf. Maladroit, il permet toutefois à l’enquête d’avancer non sans offrir une gamme de situations rocambolesques dont nos zygomatiques se souviendront longtemps encore. En réaction à ce florilège de gags, il est amusant de retrouver un comparse stoïque et imperturbable. Le duo fonctionne mais c’est aussi (et avant tout ?) grâce à l’aide d’une détective en herbe : Holly, la fille de Holland. - La jeune Angourie Rice ne démérite pas et parvient à se mettre à la hauteur des deux vedettes. Sorte de « Fido » de l’Inspecteur Gadget, elle injecte ce qu’il faut de morale et de savoir-faire à nos deux compères en manque d’inspiration. Indispensable à l’intrigue, la toute jeune comédienne de 15 ans fait jeu égal avec ses partenaires charismatiques. Ce n’est pas évident d’exister aux côtés de ces deux acteurs confirmés et pourtant ! - Parallèlement à cela, l’apparition de Kim Basinger (qui retrouve Russell Crowe de nombreuses années après « L.A Confidential ») faisait beaucoup parler d’elle et on ne comprend pas trop pourquoi… Presque anodines, ses scènes ne laisseront facilement oublier au profit de quelques jolies rencontres avec d’autres détracteurs tels que Keith David, Beau Knapp, Yaya DaCosta (future Whitney Houston à l’écran) ou encore Matthew Bomer (« FBI : duo très spécial »), véritable figure du méchant froid et méthodique. - Tout ce petit monde se fond dans un décor 70’s plus vrai que nature. Danielle Berman, Kym Barrett et leurs équipes techniques ont fait un travail de dingues pour nous immerger dans ces années colorées avec un réalisme probant. Les amateurs de belles voitures ne sauront plus où donner de la tête tant le défilé d’ancêtres est impressionnant. Pas étonnant quand on sait qu’un des sujets centraux du film est le développement automobile de la ville de Détroit. - On adore aussi les musiques du film, à la « Shaft » ou à la « Jackie Brown » de David Buckley et John Ottman, boostée par un « September » des Earth wind and fire envoûtant et dansant. - Si l’interprétation est excellente et l’ambiance magique, ce petit bijou est terni par un scénario un peu faiblard. Et pourtant, Shane Black, réalisateur de « Kiss Kiss Bang Bang » et « Iron Man 3 » est aussi un scénariste de renom. L’auteur de « L’arme Fatale » ou encore de « Last Action Hero » présente ici de belles idées sans pour autant parvenir à complètement les installer. En effet, dans « The nice guys », on est ballotté tantôt dans une parodie lourdingue, tantôt dans une comédie de qualité. Les répliques font mouches mais peuvent aussi finir collées aux stickers insecticides Baygon lorsqu’elles tombent à plat. Il fallait un prétexte pour faire rencontrer notre détective foireux et notre redresseur de tort et l’angle utilisé laisse un peu à désirer. Fort heureusement, les comédiens principaux s’en donnent à cœur joie pour porter le projet du metteur en scène et communiquent leur bonne humeur à tous les spectateurs au point de presque sauver la mise à l’intrigue militante écologique de peu d’alois. En dehors de ce scénario bancal, Shane Black offre une réalisation juste et adaptée aux différents genres présents dans le film : action/movie et comédie/parodie. Prenons « The nice guys » pour ce qu’il est : une comédie rythmée qui tombe parfois dans la lourdeur mais qui offre un casting impeccable et un bon moment de divertissement. Date de sortie en Belgique : 15 mai 2016 Durée du film : 1h56 Genre : Comédie Note du film : 8,5/10 (par Sally) Résumé du film : Après entraînement de plongée, un militaire retrouve, sur la plage, une bouteille contenant un document troublant. Quelques jours plus tard, le message de détresse, écrit avec du sang, atterri sur le bureau du département V. Carl Morck, Assad et Rose mettront tout en œuvre pour tenter de trouver qui en est l’auteur de l’appel à l’aide et ce qu’il lui est arrivé après tant d’années. Parallèlement à cette enquête, on découvre que de jeunes enfants ont disparu dans les environs. Existe-t-il un lien entre ces deux affaires ? Notre trio de choc est bien décidé à le découvrir… Avis : Après « Miséricorde » et « Profanation », « Délivrance » vient compléter à merveille la saga danoise adaptée des romans de Jussi Adler-Olsen. Sorti en e- cinema il y a quelques jours, le film est visible sur toutes les bonnes plateformes de vidéo à la demande. Si le succès est au rendez-vous, une projection en salles sera possible, sinon, il faudra se contenter de cette avant-première sur vos télés. Il n’empêche, avec un tel scénario, une telle atmosphère et un casting de cette envergure, on ne peut qu’espérer que les distributeurs seront prêts à miser sur le dernier volet des « Enquêtes du département V ». Pour faire simple : malgré son univers sombre et son histoire à glacer le sang, nous avons adoré nous plonger dans ce dernier dossier ! Fans de la première heure de « Keeper of lost causes », nous n’avons pas hésité une seule seconde à nous replonger dans les aventures de Carl Mork et Assad. Si le deuxième volet battait de l’aile par moment, ce troisième opus nous tient en haleine de la première à la dernière minute et nous réconforte dans l’idée que les polars ou thrillers du genre ont encore de belles heures devant eux dans le cinéma contemporain. Avec sa réalisation impeccable et son casting cinq étoiles, difficile de ne pas apprécier l’exercice de style. Et la modification de rythme est sans doute dû au changement de réalisateur. En effet, si Mikkel Norgaard signait les deux premiers long-métrages de la saga, c’est Hans Petter Molan qui réalise ce nouveau volet. Peu populaire chez nous, le cinéaste norvégien a pourtant de la bouteille : « Aberdeen », « The beautiful country », « Un chic type », «Refroidis », de la comédie au drame de guerre, le bonhomme sait varier les genres. Ici, il parvient à nous plonger dans un thriller palpitant avec un savoir-faire qui n’est plus à démontrer. Si le réalisateur n’est plus le même, l’équipe du film, elle, reste inchangée et fort heureusement ! Quel plaisir de retrouver notre tandem de choc incarné par Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares. Toujours au top, ils assurent dans leur enquête malgré leurs fêlures, leurs heurts et les déconvenues. Humanisés, les deux inspecteurs n’ont rien de lisse, ne partage pas grand-chose en commun et sont bien loin de tous les clichés que l’on peut avoir sur la profession. A l’extrême opposé l’un de l’autre, ils parviennent cependant à se comprendre et à partager un souci de justice parfaitement retranscrit dans le scénario et dans leur interprétation. Face à eux, un tueur en série redoutable qui mettra bien à mal leur travail d’équipe. Pål Sverre Valheim Hagen (qui a déjà tourné dans « Refroidis » du même réalisateur) est incroyable dans son rôle. Inquiétant, glaçant, le psychopathe nous fait trembler tant son jeu est dense et incroyablement convaincant ! Avec ses regards sombres et son sourire carnassier, c’est la révélation du film à ne pas en douter ! Il n’empêche, aucun des autres rôles ne sont effacés par ces comédiens charismatiques que sont Nikolaj Lie Kaas et Pal Sverre Hagen, pas même les rôles secondaires : des enfants disparus à leurs parents, en passant par les inspecteurs de police mobilisés pour cette enquête de grandes envergures, tous jouent au diapason et enrichissent l’intrigue par leur motivation et leur personnalité atypique. Mention spéciale à Jakob Oftebro, jeune inspecteur de la police nationale au rôle peu évident… qui marquera longtemps les esprits, c’est sûr ! On regrette cependant que la bande annonce dévoile quelques moments clés de l’intrigue et nous ne saurons trop vous conseiller de ne pas la visionner si vous souhaitez que la surprise soit totale ! Pour nous, c’était trop tard et cela en partie gâcher notre plaisir… mais le film est plein de ressources et sait apporter son lot de surprises. On ne décrochera jamais de l’intrigue et on sera tenu en haleine durant près de deux heures sans que le temps ne se fasse ressentir. La bonne nouvelle, c’est que l’œuvre de Jussi Adler-Olsen compte actuellement six volumes… nous espérons sincèrement que la suite littéraire se verra adaptée dans une lignée cinématographique déjà entamée avec brio ! Date de sortie en e-cinema : 5 mai 2016 Durée du film : 1h52 Genre : Thriller Titre original : Flaskepost fra P (“A Conspiracy of Faith” en anglais) |
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