Fort d’un sacré casting, « Dune » compte dans ses rangs des acteurs confirmés qui sont tous parfaits dans l’exercice de leurs rôles respectifs. L’histoire du premier volet (oui, il s’agit d’un diptyque) raconte l’histoire d’une noble famille appartenant à l’une des grandes maisons de la galaxie. Le Duc Leto Atreides (Oscar Isaac) et sa compagne, Lady Jessica Atreides (Rebecca Ferguson) sont envoyés sur une planète désertique et inhospitalière avec leur fils (Thimothée Chalamet), la Cour, mais aussi l’armée afin d’extraire une épice qui apporte la prospérité économique, de la vigueur, la possibilité de développer des visions (appelé prescience), mais aussi de prolonger la vie. Heureusement, ils pourront compter sur de valeureux soldats (Josh Brolin et Jason Momoa en tête) pour se battre contre des ennemis qui ne tarderont pas à sortir de l’ombre (Stellan Skarsgård, Dave Batista) pour récupérer ce commerce florissant. Car une des forces du film est à aller chercher du côté de l’intelligence de son propos et de ses conflits géopolitiques parfaitement adaptés à l’écran. Jamais la complexité du récit n’empêche la compréhension du spectateur. Au contraire, ce dernier comprend très vite les enjeux économiques et écologiques ainsi que les forces en présences. Un bon point donc ! Mais ce qui nous frappe, dès les premiers instants, c’est la richesse de l’univers créé. Les planètes sont variées et les effets spéciaux derrière leurs existences s’oublient ! Nous sommes loin d’un énième « Star Wars » car ici, le réalisme prime à tous les étages et on sait où est passé le colossal budget de 165 millions de dollars ! D’ailleurs, Timothée Chalamet n’a tourné que deux scènes sur fond vert. Cette approche naturaliste a été retenue par le réalisateur, comme le confirme Greig Fraser, le directeur de la photographie "On voit rarement des décors de cette envergure de nos jours où tout est transformé numériquement. Mais pour ce projet, tout se résume à la vision de Denis qui voulait que l’ensemble soit filmé réellement, sans se reposer sur le numérique. On a donc bâti des décors en dur d’une bien plus grande envergure que la plupart des productions actuelles." Avec « Dune », nous participons à une intrigue géopolitique aux enjeux sociétaux qui nous dépassent. Tourné dans quatre pays, Denis Villeneuve a posé ses caméras en Hongrie, en Norvège, en Jordanie et à Abu Dhabi pour nous offrir un émerveillement de tous les instants ! Quant à la musique, imaginée par Hans Zimmer, celle-ci s’inspire des éléments de la nature pour lui donner un caractère propre. Le compositeur aurait d’ailleurs inventé pour l’occasion de nouveaux instruments afin de créer une identité sonore unique au film. En prêtant attention, vous entendrez sortir des baffles du cinéma le génie à l’état pur. Follement ambitieux dans son fond et dans son exécution, « Dune » nous apparait comme un space opéra prodigieux, mais aussi le porte étendard du registre de la science- fiction dans ce qu’elle peut proposer de meilleur ! Visuellement magnifique et portée par des comédiens de talents, la vision de Denis Villeneuve ne semble pas trahir le matériau d’origine mais le rend bel et bien réel et presque palpable !
► Les bonus ( ★★★★ ) L’univers si singulier de « Dune » est décrit au moyen de ce premier bonus intitulé « maisons royales » (8’) qui permet de mieux cerner les forces en présence. L’ensemble des personnages est décrit ici avec, bien sûr, les interventions de l’ensemble (ou presque) du casting et de Dennis Villeneuve, le réalisateur. La suite, intitulée « le mélange d’épices » est peut-être plus confidentiel, tant du point de vue de sa durée (1’52) que de son intérêt réel hormis expliquer l’utilité et la convoitise de l’épice. Très rapide également (4’), « la bataille de Sardaukar » met en lumière tout le talent de l’acteur Jason Momoa dans les scènes de combat ! Pour tous les curieux ou les passionnés de cet univers, « Hologramme » vaut le détour car il regorge d’informations sur les familles et les peuples. Ce n’est pas parce que ce bonus est court (10’) qu’il ne présente pas une identité encyclopédique. Quelques redondances viennent alourdir le pourtant court « Au cœur de Dune » (12’) car on revoit les scènes de combats de Jason Momoa tout comme l’importance de l’épice. Comment allier le matériau d’origine de Frank Herbert et la vision de Denis Villeneuve lorsque l’on parle des décors et des accessoires ? C’est justement ce que vous propose « Bâtir le futur ancien » (6’). D’ailleurs, le bonus suivant intitulé « Mon désert, Ma Dune» prolonge en fait le bonus précédent. Un peu plus technique, le bonus suivant est intitulé « La construction des ornithoptères » (6’), ces avions futuristes inspiré par le monde animal. On pense notamment aux libellules et aux oiseaux. Et comme le monde de Dune est également très hostile, le challenge est de rendre les vers des sables crédibles. Comment ces derniers sont devenus ce qu’ils sont à l’écran ? C’est ce que vous propose de découvrir « Le design des vers des sables » (5’). Fascinant de par la thématique qu’il aborde, la séquence intitulée « Attention au baron » (5’) vaut le peine d’être vue ! Comment transformer de manière si convaincante l’acteur Stellan Sasgard ? Par le maquillage ! Bien sûr, que serait Dune sans ses costumes ? C’est ce que propose la très courte séquence intitulée « Garde robe d’un autre monde » (2’).
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