En effet, outre le fait qu’aucun animé digne de ce nom n’a eu droit à une transposition de qualité avec de vrais acteurs ; la richesse de l’univers dépeint est complètement folle ! Et si elle se prête à merveille aux mangas et à l’animation, une transposition avec de « vrais » acteurs avait de quoi effrayer. Alors que certains essaient encore d’oublier le film Dragon Ball Evolution ; les autres paient toujours leurs séances psy après la vision de Saint Seiya, les Chevaliers du Zodiaque. Mais alors, comment expliquer ce miracle made in Netflix qui cartonne à travers le monde? La réponse est certainement à aller chercher du côté de la très grande vigilance de l’auteur (et ici producteur !) qui a suivi de près la gestation de son bébé, au point de retourner certaines scènes au résultat discutable. Et puis, contrairement aux exemples fâcheux évoqués, cette adaptation est en fait très fidèle à l’esprit du manga ! C’est bien simple, votre serviteur a retrouvé la joie que procurait la découverte du manga ! Cette première saison (la rumeur indique qu’il pourrait y en avoir douze !) est composée de huit épisodes centrés sur l’arc East Blue avec le recrutement des premiers membres de l’équipage de Luffy, pirate au chapeau de paille. D’ailleurs, le casting est réjouissant tant la plupart des protagonistes ressemblent à leurs homologues « papiers ». Du côté de l’équipage de chapeau de paille, le jeune acteur Iñaki Godoy est pleinement investi dans son rôle de Luffy et on sent qu’il a compris la psyché de son personnage ! Mais les autres acteurs ne sont pas en reste : que ce soit Mackenyu, qui incarne le sabreur Roronoa Zoro, Emily Rudd (Namy) ou même Taz Skylar (Sanji), tous excellent dans leurs rôles. Même les seconds couteaux ne sont pas en reste et parviennent à sortir leur épingle du jeu ! Difficile de ne pas évoquer un chouette trio de la marine avec Vincent Regan (parfait dans le rôle du Vice amiral Garp), mais aussi Morgan Davies et Aidan Scott (eux aussi très fidèles aux personnages qu’ils représentent, à savoir Kobby et Hermep !). Tout au long des épisodes, nous sentons la passion qui anime les créateurs d’une série faite avec beaucoup d’amour ! De plus, ils ont su sentir ce qui faisait l’esprit de One Piece. Et, à ce propos, les effets spéciaux surprenants et colorés participent à l’ampleur des scènes d’action et la réalisation confiée comme souvent à différents réalisateurs (et une réalisatrice) magnifie les planches monochromes du manga. A ce stade, nous ne sentons pas encore les limitations du format télévisuel, et mieux, nous avons hâte de voir le reste des aventures de Luffy qui gagneront logiquement en noirceur !
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Heureusement, en 2018, Youtube lançait avec succès la série Cobra Kai qui allait être rachetée par Netflix. Aujourd’hui, trois saisons sont disponibles et nous nous sommes lancés dans une séance de rattrapage très réjouissante ! Mais quelle est la recette de ce succès inattendu ? « Hé! Tu as un prénom? Ali avec un I Et toi, c'est comment? Daniel... avec un L » Karaté Kid Dire que la vague nostalgique des années 80 continue de nous enthousiasmer est un sacré pléonasme ! Entre le tsunami provoqué par Stranger Things et la nouvelle adaptation de Dark Cristal, figure en bonne place Cobra Kai qui ravive formidablement et 34 ans après le premier film, la célèbre licence ! Il y a, dans certains films, une innocence et une vérité qui touchent le spectateur en plein cœur. Rocky avait su, de par sa simplicité (du moins sur le papier) nous émouvoir en présentant une galerie de personnages extrêmement touchants. Karaté Kid sentait bon les années 80 et gardait cette même naïveté et un amour pour ses personnages principaux incarnés par Ralph Macchio (Daniel Larusso) et son vieux sensei Mr. Miyagi interprété alors par feu Pat Morita (qui nous a quitté en 2005).
Ce choix, c’est l’essence même des films Karaté Kid mais aussi celui de ses personnages principaux. Alors que le fraichement débarqué Daniel Larusso choisit la voie du Miyagi do grâce au concierge de son hôtel ; Johhny Lawrence, petite frappe de son état, entretient sa rivalité avec le nouveau en choisissant d’adhérer aux valeurs de violence prônées par le dojo Cobra Kai. « Karaté sert seulement défense » Mr. Miyagi Fruit de son époque, l’atmosphère du premier film était pétri d’innocence grâce à Daniel Larusso, un chevalier blanc à la fois poli et respectueux. De l’autre côté, Johnny Lawrence, apparaissait comme le chef de bande craint et respecté. En revoyant le film aujourd’hui, on se dit qu’il agit telle la célèbre madeleine pour nous laisser en bouche le goût de notre enfance. Mais 34 ans après le côté très lisse de ce petit bonbon acidulé, si on inversait les rôles ? « La douleur n'existe pas dans ce dojo, la peur n'existe pas dans ce dojo. Non, Sensei! » Kreese-Johnny Lawrence Inutile de tourner autour du pot, si la série Cobra Kai est aussi réussie, c’est parce qu’elle a su garder l’ambiance des années 80 pour la retranscrire de nos jours ! Daniel Larusso est à présent un concessionnaire à succès martelant à qui veut l’entendre ses exploits passés (« On éclate la compétition!)». Johnny, lui, n’a pas eu une vie facile. Séparé de sa compagne, il ne voit plus son fils et lutte constamment contre ses vieux démons en trouvant refuge dans l’alcool. Pourtant, cette fois, c’est lui le héro (antihéros même) puisque son dojo Cobra Kai va revenir sur le devant de la scène et contrarier Daniel qui, bien que pratiquant toujours, a tourné la page du karaté depuis la mort de son sensei. Inutile de vous dire que le miracle se produit dès les premières minutes ! Choisissant d’ouvrir le premier épisode sur un court flash-back de la fin du premier film où Daniel Larusso met au tapis Johnny Lawrence, Cobra Kai s’ouvre sur ce même Johnny, désormais quinquagénaire, dans la même position mais dans son lit cette fois. Entouré de bouteilles vides et de paquets de chips à moitié ouverts, Johnny vit dans le même quartier populaire que celui de Daniel des années auparavant. La vie ne l’a pas épargné et depuis la fermeture de son ancien dojo tenu par son sensei John Kreese (Martin Kove), il enchaine les petits boulots et entretient l’espoir de renouer avec son fils Robby (Tanner Buchanan).
Désormais senseis auprès des jeunes, les deux anciens rivaux inculqueront des valeurs très différentes : alors que le courant Miyagi Do de Daniel est pensé pour la défense et le respect de soi et de l’autre, le karaté de Cobra Kai vise l’excellence par tous les moyens ; aucune pitié ! Miroir, mon beau miroir… Fonctionnant à la manière d’un miroir temporel, le passé se rappelle constamment au présent et vice versa. Le héros d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui car la société aussi a évolué. Désormais les vauriens emportent le cœur du public et les antihéros sont plus fascinants à suivre que les chevaliers blancs. Le spectateur suivra avec émotion les tentatives constantes de rédemption de Johnny, excessivement attachant de maladresses ! Cet inadapté aux technologies de notre temps a trop longtemps tourné le dos à celles-ci. Trop occupé à fuir ses rapports de force d’avec son beau-père fortuné mais si peu attentif, nous comprenons ses souffrances. Son parcours nous est dévoilé, et, grâce aux nombreux flash-back, nous revoyons que les valeurs et la vision qu’il défend encore aujourd’hui lui ont été dictées avec force par son ancien sensei Kreese. Il y a un peu de l’attitude que revêtait le personnage de Clint Eastwood dans Gran Torino chez Johnny Lawrence. Old School, inadapté à certains aspects du quotidien et légèrement xénophobe, Johnny est resté dans les années 80 au volant de sa Pontiac Firebird. Bien sûr, le mauvais sort s’acharnant sur lui, il n’aura d’autre choix que d’évoluer. A l’instar de sa nouvelle voiture, une Dodge Challenger, il devra remonter sur le ring, mais cette fois en choisissant d’éduquer les jeunes qui sont les souffre-douleur de leur école. Après avoir persécuté dans sa jeunesse le jeune Larusso, Johnny apprend aux jeunes à se défendre et leur donne des outils pour affronter une vie qui ne lui a pas fait de cadeau. Bien sûr, les méthodes trop brutales de Kreese ne trouvent pas leur place ici mais le karaté enseigné par Johhny reste très offensif. Nous vous parlions de miroir… et de rédemption. Comme le Yin et le yang… Son interprète William Zabka est fantastique dans le rôle de ce looser magnifique au cœur tendre ! Il mériterait sans mal un prix pour son rôle qui permet de développer intelligemment son personnage du premier Karaté Kid.
Il n’en est heureusement rien puisque Ralph Macchio reprend son rôle en respectant la trajectoire initiée par les films. Et comme il affiche toujours son sourire Colgate à chaque occasion, on s’agace souvent devant ce winner sans peur et sans reproche. Pourtant, les scénaristes ont trouvé ce qui allait nourrir la construction de son personnage. Voulant suivre les pas de son ancien sensei, maitre Miyagi, Daniel se questionne souvent et se remémore les expériences éprouvées aux côtés de son vieux maitre pour avancer dans la bonne direction. D’ailleurs, de nombreuses scènes mettent en place une solide tension qui se retrouve désamorcée avec beaucoup d’humour… au plan suivant ! Les deux compères s’entendent comme chien et chat mais nous livre avec bonheur de belles scènes de complicité, à l’image de celle du petit déjeuner chez les Larusso. Miyagi-Do VS Cobra Kai Et comme si cela ne suffisait pas, la série ne regarde pas uniquement en arrière et se tourne aussi vers l’avenir et la jeune génération. Les autres protagonistes sont tous bien développés grâce à une écriture soignée et les adolescents, membres des deux dojos, se battent aussi avec leurs problèmes et leurs défis. Continuant de fonctionner en miroir, de nombreuses relations de rivalité ou d’amitié se forgent à deux. Citons par exemple les personnages d’Eli « The Hawk » Moscowitz face à Demetri ou encore Miguel face à Robby. Les filles ne sont pas en reste avec la relation de haine de Tory envers Samantha Larusso. Mais le bonheur du fan passe par les invitations adressées aux anciens acteurs de la saga qui, en répondant présents, servent tous la trame de l’histoire. L’écriture n’est jamais trop facile lorsqu’il s’agit de faire revenir de vieux visages. Tout au plus, nous regrettons, à certains moments, des scènes trop appuyées ou farfelues (comme la clôture de la saison 2). Pour le reste c’est un sans faute, tant au niveau de la réalisation que du jeu mais aussi de la musique ! L’ombre de Bill Conti continue de planer grâce aux partitions conjuguées de Leo Birenberg et de Zach Robinson. Quant à l’ambiance encore très pop des années 80, on la doit aux standards (parfois) déjà entendu dans les films comme le mythique Cruel Summer des Bananarama. D’autres pépites raviront les oreilles les plus délicates avec le légendaire Back in Black d’AC/DC ou le Sirius d’Alan Parsons Project. Pour l’heure, après trois saisons qui élèvent Cobra Kai au rang de grand maître des séries « revival », la question est de savoir ce que nous réservent les scénaristes pour la suite ? Quel fantôme pourrait revenir pour écrire une nouvelle page de l’histoire ?
Du côté de la réalisation, trois réalisateurs sont aux commandes, même si on retient peut-être davantage le premier : Louis Leterrier. Responsable de la série « Dark Cristal » et des films tels que le « Transporteur », le « Choc des Titans », « Insaisissables » et même de l’ « Incroyable Hulk », le réalisateur n’a plus à prouver sa compétence pour nous emmener au cœur de l’action. Mais cette fois, il a voulu revenir en France et toucher tous les publics. Assane Lupin Avant de poursuivre, il est important de signaler qu’il ne s’agit pas ici d’un remake d’Arsène Lupin puisqu’Omar Sy incarne le personnage d’Assane Diop dans le Paris que l’on connait aujourd’hui. D’ailleurs, lorsqu’on lui a demandé quel genre de projet il aimerait tourner, l’acteur a répondu « Arsène Lupin ». La résultante est donc un vrai choix d’acteur et son ami réalisateur a fait le reste. Ambitieuse, la série a réellement été tournée à Paris et plus précisément au Louvre pour une ultra célèbre. La volonté des réalisateurs était de rendre la série accessible et de développer une préoccupation familiale afin que chacun profite, selon son âge, du spectacle proposé, mission réussie. La mise en scène assure un côté spectaculaire et la série se laisse agréablement regarder tant le rythme est à la fois rapide et constant. Le casting, bien constitué, offre un beau panel de comédiens qui s’en donnent à cœur joie. Ludivine Sagnier est parfaite dans son rôle d’ancienne compagne d’Assane avec qui, elle a eu un enfant. Touchante, l’actrice joue avec justesse et apporte beaucoup de fraicheur à la série. D’autres comédiens incarnant des personnalités attachantes et très différentes les unes des autres. Saluons d’ailleurs les prestations de Clotilde Hesme, Hervé Pierre, Antoine Gouy, Soufiane Guerrab, Vincent Londez, Shirine Boutella et même de Nicole Garcia. Hélas, même si les épisodes s’enchainent efficacement, cela se fait avec de très grosses facilités scénaristiques qui provoquent au mieux des sourires, au pire, un sentiment de frustration tant le scénario ne parvient jamais à rejoindre la subtilité du personnage duquel il s’inspire.
Si les comparaisons sont minces et le sujet, le format, les enjeux réellement différents, ils partagent ce point commun essentiel : rendre fascinant un univers pour lequel on se passionne et sort interpellés et curieux. Du sous-sol au top des classements. « Le jeu de la dame » (« A queen’s gambit » dans sa version originale), est une mini-série incontournable mise en scène avec brio par Scott Frank et Allan Scott, deux réalisateurs somme toutes peu connus si ce n’est pour quelques métrages anecdotiques vite vus, vite oubliés.
Solitaire, capable du meilleur comme du pire, Beth a su difficilement se faire une place dans la société américaine des années 50 et 60 où les femmes se tenaient loin des fameux échiquiers et pour lesquelles le mot « tablier » n’évoquait pas le plateau de jeu réservé à une élite masculinisée. Orpheline, c’est auprès du concierge de Methuen où elle grandit que la jeune Elisabeth découvre ce jeu qui sera son seul refuge, son obsession et sa seule raison de vivre. Du moins, la plupart du temps… Son enfance troublée, ses addictions à l’alcool et aux médicaments seront les seuls véritables ennemis à abattre pour grandir et sortir son meilleur jeu. Son travail acharné, ses lectures et ses rencontres pourraient bien faire d’elle le nouveau maître des échecs qui battrait à plate couture les joueurs redoutables et les mieux classés, fussent-ils américains, européens ou russes… si ses assuétudes n’étaient pas plus grandes que sa propre volonté de briller. Une cadence et un casting parfaits Au fil des épisodes, on comprend alors comment la fillette prodige évolue dans un univers essentiellement masculin et où rivalité mais aussi camaraderie la porteront très loin, à Mexico, Paris, Moscou et consolideront aussi son propre destin. Réalisée à la perfection, la série parvient à être un juste équilibre entre scènes de jeu et narration d’une vie, entre émotions et retenue, défis et découverte de soi. Son casting irréprochable, la minutie de ses décors, ses atmosphères, ses manipulations de pièce en font un chef d’œuvre dont il est difficile de se détacher, une série qui se révèle être incontournable alors que rien, sur le papier, ne laissait le présager.
Si la rumeur de son adaptation par feu Heath Ledger est insistante, nous ne pouvons que saluer le choix de son format qui se prête davantage à la présentation de la psychologie de son héroïne, la construction de son jeu mais aussi de sa féminité. La relation maternelle mise en place, les rencontres décisives de cette jeune femme que rien n’arrête si ce n’est la peur de l’échec, sa solitude et l’entraide d’hommes qui deviennent peu à peu des repères, n’auraient pas pu être présentés aussi subtilement et le résultat aurait peut-être été en deçà de ce qu’un tel matériau de base offrait à ses spectateurs. Que dire de la série « Le jeu de la dame » si ce n’est qu’il faut oser pousser la porte de son premier épisode pour y succomber ?
Cela ne vous rappelle rien ? Alors que cet esprit bon enfant nous manque cruellement aujourd’hui, nous pouvons heureusement compter sur la très agréable série « Brooklyn Nine Nine » pour découvrir ceux qui deviendront certainement de vieux amis ! Enfant, il y a une franchise que nous adorions regarder à la tv (et qui fonctionne toujours actuellement dans ses premiers volets), c’est la série des « Police Academy » ! Mais si ! Souvenez-vous de ces héros déjantés, véritables bras cassés que représentaient Mahoney, Jones, Tackleberry, Zed, Proctor, Lassard et Harris pour n’en citer qu’une (belle) poignée. En fait, ce que nous aimions par-dessus tout, c’était le côté à la fois léger et inoffensif que revêt l’insouciance et provoque un rire spontané ! Car oui, nous riions de leurs (més)aventures mais surtout des belles relations qu’ils entretenaient ensemble (souvent en duo d’ailleurs) et qui apportaient à l’ensemble un certain dynamisme. Brooklyn Nine-Nine où le commissariat bonheur ! Car si la série qui nous occupe séduit à plusieurs niveaux, c’est peut-être parce que dans notre inconscient, nous aimons retrouver une belle bande de copains. Tout d’abord, son format est assez court (comptez 20’ par épisode) et va donc directement à l’essentiel. D’ailleurs, celui-ci rappelle d’autres séries cultes portant les noms de « Friends », « Big Bang Theory » ou encore « How I Met Your Mother ». En vingt minutes vous avez un début, un milieu et une fin, avec à chaque fois, une nouvelle intrigue policière mobilisant les différents protagonistes farfelus du commissariat du 99e ! Mais l’atout principal de la série, c’est sans conteste ses acteurs qui nous procurent de francs éclats de rires. Commençons par le leader du groupe, Jake Peralta, qui est incarné à l’écran par l’humoriste Andy Samberg, expert en la matière tant les nombreuses vannes s'enchaînement à l’écran ! Fort de son succès de comédien dans le Saturday Night Live, il insuffle un vrai vent de fraîcheur à la comédie ici dépeinte. La relation que son personnage développe avec sa collègue Amy Santiago (Melissa Fumero vraie « première de classe » dans la série) est vraiment plaisante à suivre. Et que dire du reste de cette équipe (très ?) particulière ? Face à ce trublion de Jake Peralta, et afin d’apporter un peu de crédit à son commissariat, nous retrouvons l’ultra fermé Capitaine Raymond Holt (très convaincant Andre Braugher) qui se risque rarement, et de manière un peu maladroite, à lâcher un sourire. Assisté par un sergent que nous aurions du mal à décrire tant son personnage est fabuleux, Terry Crews (Expendables 1-2-3) met son physique en avant (il jouait en tant que footballeur américain professionnel) pour creuser l’écart entre nos représentations de ce gars bodybuildé et son comportement dévoué à sa femme et à ses deux filles. C’est que sous ses allures d’ours, se cache un vrai papa poule au cœur d’artichaut qui saura protéger les membres du 99e. L’amusement vient aussi de presque toutes les apparitions de l’acteur ! Un grand coup de chapeau aux scénaristes et dialoguistes ! Heureusement, Jake pourra toujours compter sur son ami Charles (Joe Lo Truglio), véritable gastronome, souvent malheureux en amour et doté d’un comportement assez…particulier qui amuse, malgré lui, ses infortunés collègues. D’ailleurs, nous remarquons que plus les épisodes défilent, et plus nous sentons le soin apporté à ce personnage; un bon point donc ! Bien sûr, ce petit monde ne serait pas complet sans le duo de flics flemmards que représentent les inséparables Hitchcock (Dirk Blocker) et Scully (Non…pas la rousse de « X-files » mais plutôt un baryton grisonnant et bien portant) joué par le très chouette Joel McKinnon Miller. Enfin, le bureau de ce commissariat un peu spécial comprend une policière et une standardiste aux comportements diamétralement opposés. Alors qu’un véritable volcan sommeille à l’intérieur de la première (Stephanie Beatriz est tout simplement excellente dans son rôle !), le côté « baba cool » de la deuxième (toute aussi géniale Chelsea Peretti) permet de calmer le jeu de ce monde un peu fou…
Durée de la série : 7 saisons avec 143 épisodes d’environ 20 minutes. Les cinq premières saisons sont actuellement disponibles sur Netflix
Genre: Comédie
De par les sous-entendus, les « « tweet » envoyés au général Naird (sublime Steve Carell) par le président et même les allusions pas toujours très subtiles, la série se moque et égratigne d’une bien belle façon les dérives du gouvernement américain. Cette parodie de la sixième branche des forces armées américaines nouvellement mise en place sous l’impulsion de l’actuel président parvient souvent à nous faire sourire à défaut de nous faire rire. Et c’est peut-être là son plus gros défaut ! Le général Mark Naird est nommé à la tête de la nouvelle division afin de défendre les satellites US contre les attaques d’autres nations, dont la menaçante nation chinoise. En parallèle, l’objectif de cette nouvelle branche est de mener à bien des missions scientifiques et militaires. Heureusement pour le général quatre étoiles, il pourra compter sur Adrian Mallory, un scientifique de grande clairvoyance joué par le génial John Malkovitch. Pourtant, entre les deux hommes, la relation n’est pas toujours simple ! Alors que le général se montre souvent pressé, impulsif et désireux qu’on ne remette pas en question son autorité, le second est davantage posé et réfléchi et ne s’amuse pas toujours de la bêtise ambiante qui règne à la base. Vous l’aurez compris, une des grandes forces de la série est justement de montrer leurs désaccords, puis, d’assister au point de leur rencontre. Cela donne l’occasion à la série d’installer un aspect plus touchant s’éloignant harmonieusement des tentatives comiques fonctionnant essentiellement sur ses gags visuels truculents. Esthétiquement, la série est très belle visuellement et ses nombreux effets spéciaux ne redoutent pas la critique. Pourtant, nous nous interrogeons parfois sur les directions prises par la série. Bien que de nombreuses scènes soient amusantes, aucune ne nous fait réellement rire aux éclats. Pourtant, la parodie est assumée mais il lui manque ce petit quelque chose pour parvenir à concrétiser ses intentions. C’est un peu comme si la série était coincée entre deux chaises, hésitant sur la direction à prendre et finit par être belle et amusante sans être tordante ! Pourtant, tous les ingrédients étaient présents, que s’est-il passé ? Heureusement, nous nous amusons- tout de même souvent- à suivre les déboires du personnel de Space Force. Quel plaisir d’assister aux pitreries de certains bras droits foireux ou des rivaux du général. Ainsi, son homologue, le général Kick Grabaston (fabuleux Noah Emmerich vu dans « The Truman Show », « Fréquence Interdite », etc.) s’amusera à lui mettre de nombreux bâtons dans les roues. Malheureusement pour le général, sa situation amoureuse est extrêmement compliquée puisqu’il ne peut compter sur son épouse (Lisa Kudrow) pour s’occuper de son adolescente de fille (horripilante Diana Silvers- qui a fini par nous taper sur le système dans son jeu de petite adolescente gâtée et capricieuse). C’est ainsi que la série s’intéresse également à suivre la manière dont le haut gradé parviendra à retrouver un peu d’équilibre. Que faut-il donc retenir de ces dix épisodes qui constituent cette première saison ? Assurément, une bien belle surprise dans sa forme comme dans son fond, bien qu’elle semble se perdre dans une direction qui ne semble pas totalement lui convenir.
Sorti il y a peu sur Netflix, la série de six épisodes part avec un casting qui intrigue, jugez plutôt : Eric Cantona, Suzanne Clément, Alex Lutz ou encore Gustave Kervern sont les principales grandes figures d’une distribution étoffée. En seulement six épisodes, cette mini-série ambitionne de raconter une histoire qui sort de l’ordinaire avec suffisamment de rythme pour tenir le téléspectateur en haleine. Cet audacieux pari est à moitié réussi, et ce, pour plusieurs raisons qui finissent par ternir méchamment les bonnes impressions du début. Dérapages incontrôlés Car au départ, « Dérapages » avançait de solides arguments. Nous avons évoqué les acteurs mais il en va de même pour la réalisation extrêmement efficace qui fait plaisir à voir. Et puis, lors du deuxième épisode, nous avons mesuré que cette série allait évoluer dans des registres très différents. Quittant le drame social des premières heures, avec les conséquences du chômage chez ceux que l’on n’emploierait plus aisément, la série passe rapidement à d’autres genres comme le thriller, les séries dépeignant l’univers carcéral ou encore celles de procès. Ce qui en soi est une excellente idée, ne va pas rendre ce mélange hybride très harmonieux tant les absurdités gangrènent le récit. Et c’est principalement là que le bât blesse. Comment traiter efficacement autant de genres différents, multipliant les sous-intrigues, et garder le rythme sans avoir recours à des raccourcis farfelus ? C’est bien simple, il aurait fallu un excellent scénario, qui bien qu’habilement construit dans son fil rouge, ne cherche pas très souvent à éviter les facilités qui le discréditent. Nous en voulons pour preuve certains dialogues (ou certaines situations) qui prêtent à sourire tant ils sonnent « faux ». Et que dire de la prestation d’Eric Cantona qu’on a déjà vu tellement plus inspiré. Même ses « face caméra » en forme de dialogues avec le spectateur font davantage sourire que réellement captiver.
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Durée de la série : 6 épisodes d’environ 50 minutes Genre: Thriller
Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Pour ceux qui ont regardé la bande annonce de cette nouvelle série Netflix, vous avez peut-être été interpellés d’apprendre l’origine belge de celle-ci. Très loin de ce que nous avons l’habitude de regarder dans notre plat pays, « Into The Night » est une série surprenante à plusieurs égards. Le premier élément est son postulat de départ : le rayonnement solaire tue ! Cela pourrait à juste titre en effrayer certains et cela a été le cas lorsque la série essaie d’expliquer les raisons de ce « dérèglement ». Nous avons même cru entendre « le soleil tourne autour de la terre » ! Sacrebleu, il s’agit là sans doute d’une hallucination auditive provoquée par le stress de cette prise d’otages. Ainsi, le plus flagrant problème est à aller chercher du côté des nombreuses facilités et maladresses scénaristiques. Cela est d’autant plus dommageable que la série toute entière repose sur les notions qu’elle évoque (doit-on parler des nombreux problèmes liés au décalage horaire ?) Nous pouvons continuer encore un peu mais là n’est pas notre but... mais c’est tellement tentant ! Prenons encore deux petits exemples : la scène d’introduction bien que terriblement efficace surprend tant un avion n’a jamais été aussi facile à détourner alors que plus tard, nous nous questionnons sur la façon dont les passagers remontaient dans l’avion après chaque halte…mais passons ! Malgré cela, la série commence en mettant les gaz pour accrocher notre attention jusqu’à son générique de fin. Le rythme y est constant à tel point que nous n’avons pas vu passer ses six épisodes. La réalisation, parfois maladroite dans ses effets spéciaux, parvient à proposer un cadrage propre aux productions américaines et sa photographie n’est pas déplaisante du tout, que du contraire ! Nous nous sommes longtemps amusés de l’origine de cette série, et cela passe par la multitude d’accents présents ici ! D’ailleurs, les sous-titres sont bénéfiques pour la compréhension pas toujours évidente. A ce sujet, les acteurs, bien qu’inégaux, assurent de bonnes prestations. Nous pensons notamment à Pauline Etienne, Laurent Capelluto, Mehmet Kurtuluş ou encore Babetida Sadjo qui incarnent tous des personnages très forts. Maman j’ai raté l’avion En fin de compte, les éléments du scénario ne sont qu’un prétexte pour filmer cette fuite en avant (nous devrions dire vers l’ouest, là où le soleil ne se lève pas encore !) un peu chaotique. Rapidement, des tensions apparaissent dans un groupe qui se découvre peu à peu. En cela, la série se montre efficace car elle a l’intelligence d’aller à l’essentiel même si elle aurait pu développer davantage ses personnages et ses enjeux. Nous percevons sans mal les contours de leurs personnalités mais le traitement de leurs histoires est assez inégal.
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Durée de la série : 6 épisodes d’environ 35 minutes Genre: Thriller post-apocalyptique
Ce dernier tour de piste pour, peut-être, un nouveau couronnement est la promesse de ces épisodes forts bien mis en scène ! Au moment où vous lirez ces lignes, deux épisodes sont déjà disponibles mais la suite arrive dès le 27 avril, chaque semaine, à raison de deux épisodes de 50 minutes. Le premier épisode vous offre un voyage dans le temps sur les années fac et les premiers pas à la NBA de sa Majesté des airs. Mais très vite, l’épisode met en lumière la dernière grande crise de cette équipe de légende provoquée par les tensions entre l’entraineur de génie Phil Jackson et le « general manager » de l’équipe Jerry Krause qui veut rebâtir l’équipe avec de plus jeunes joueurs. Les Jordan, Pippen et Rodman ont-ils fait leur temps ? Ce documentaire permet de comprendre la dernière année de cette formation mais aussi les sombres motivations de son dirigeant. Scottie Pippen, plus qu’un bras droit armé Dès le deuxième épisode, l’œil de la caméra est rivé sur un des principaux coéquipiers de Michael Jordan : Scottie Pippen. Plus qu’un second, ce dernier à démontré sa capacité, en l’absence de Michael Jordan (lors de sa première retraite), à être un leader positif pour l’équipe. Le retour de Jordan montrera aux yeux de tous, l’importance de ce joueur polyvalent aussi doué en attaque, que monstrueux lors des interceptions ! Pourtant, le documentaire soulève d’autres problèmes internes à l’équipe comme le salaire que Scottie Pippen a très mal négocié dans son contrat, et qui stipulait une période de 7 ans pour 18 millions de dollars faisant de lui un des joueurs les moins bien payés de l’équipe. Aujourd’hui, personne ne signerait plus pour une aussi longue période tant les valeurs des joueurs peuvent flamber d’une saison à l’autre en fonction de leurs performances. Et celles de Scottie Pippen étaient excellentes ! Si le documentaire est aussi agréable à regarder, c’est parce qu’il présente, de manière très habile, les grandes figures de l’équipe en faisant exister tout ce beau monde. De l’entraineur Phil Jackson, rendu populaire pour l’attaque en triangle, à Scottie Pippen, Michael Jordan ou encore Dennis Rodman, les deux premiers épisodes en inaugurent huit autres tout aussi somptueux ! « Il y a Micheal Jordan et après il y a le reste d’entre nous » - Magic Johnson « Je pense que c’était juste Dieu déguisé en Michael Jordan » - Larry Bird
Mais où est notre maillot n°23 ? Vivement la suite !
Vous aimerez "Last dance" si vous aimez: le basket, le sport, les légendes. Durée de la série : 10 épisodes d’environ 50 minutes Genre: Documentaire
Et, lorsqu’en 2007, l’éditeur et développeur polonais CD Projekt s’essaie avec beaucoup de réussite à l’adaptation vidéoludique, beaucoup se décident à se (re)plonger dans cet univers si particulier. Fortement attendue par de nombreux fans, l’adaptation de « The Witcher » faisait également craindre le pire ! C’est que, les différentes bandes annonces diffusées étaient loin de nous rassurer. Cependant, force est de constater que cette première saison nous a pourtant dans l’ensemble bien plu. Cela est vrai si on prend patience lors de la phase d’exposition tant les débuts sont laborieux ! L’utilisation massive d’effets spéciaux pour la première créature combattue fait peine à voir et n’aidait pas à nous rassurer. Heureusement, la situation s’améliore au fil des épisodes à tel point que la série parvient à prendre son envol tout en étant respectueux de l’œuvre originale. Contrairement à l’utilisation du numérique pour les monstres, les décors sont en majeure partie tournés loin de tout fond vert. L’Europe offre de très beaux panoramas allant de la Hongrie à la Pologne en passant par les îles Canaries. Mais ce qui pourrait frapper le spectateur et le réjouir est l’utilisation à bon escient d’un humour bien senti ! D’ailleurs, la série n’est jamais autant agréable à suivre que lorsqu’elle ose ne pas se prendre au sérieux ! Et si elle le fait aussi bien, c’est grâce au jeu de son acteur principal, Henry Cavill. Et pourtant, lors des premières images, bon nombre d’entre nous doutait du choix du comédien pour le rôle. Tout a été dit : « trop jeune », ou encore « trop lisse » pour incarner le baroudeur Geralt de Riv… mais au final, beaucoup se trompaient ! Dans les livres, le personnage possède une forte personnalité et s’exprime presque toujours avec un grand détachement au moyen de phrases courtes. Henry Cavill remplit tous les critères liés au personnage avec, en prime, une façon convaincante de manier l’épée, ce qui ne gâche rien ! Les autres membres du casting relèvent également fort adroitement le challenge de l’adaptation. Alors qu’Anya Chalotra est parfaite dans le rôle de la magicienne Yennefer, Freya Allan est également impeccable dans le rôle de Ciri. Ces deux personnages importants de la saga font jeu égal avec celui du sorceleur !
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Code Parental: 16 ans et + Durée de la série : 8 épisodes d’environ 50 minutes Genre: Fantasy médiévale |
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