Avis : Issu du roman de Stephen King intitulé « Charlie », « Firestarter » est la seconde adaptation sur grand écran succédant à la version de 1984 avec Drew Barrymore dans le rôle principal. Et autant le dire tout de suite, le film nous a semblé convenu et sans âme… Qu’est-il arrivé à Keith Thomas, le réalisateur du prometteur « The Vigil » sorti en 2020 où un jeune homme appartenant à la communauté juive orthodoxe acceptait de participer à la veillée funèbre d’un membre de la communauté ? Car si de nombreux aspects inquiétants et une ambiance glaçante rendaient le film très singulier, il n’en est rien ici ! Le réalisateur semble avoir tourné un film de commande aux moyens limités. Mais le plus grave est à aller chercher du côté du manque flagrant de créativité de l’ensemble. En effet, le film ne se veut même pas palpitant malgré une sombre organisation qui veut mettre la main sur une jeune ado aux pouvoirs extraordinaires. Et dans ce rôle, la jeune Ryan Kiera Armstrong souffle le chaud et le froid dans le rôle de Charlie. Aperçue dans la série « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » mais aussi dans « Ca : chapitre 2 », la jeune actrice peine à convaincre. A ses côtés, Zac Effron est investi dans un rôle qu’on ne lui connaissait pas et plus largement dans un registre qui lui convient assez bien ! Alors que Sydney Lemmon est convaincante dans le rôle de la maman, nous ne nous sommes pas enflammés par la performance de l’antagoniste Rainbird joué par Michael Greyeyes. Amérindien d’origine (comme son personnage dans le roman), son personnage semble vidé de toute substance et on ne comprend strictement rien aux motivations de cet ancien mercenaire qui se comporte tel un robot… Extrêmement préjudiciable donc ! Au rayon des bonnes nouvelles, on peut souligner que le réalisateur a tenu à tourner son film naturellement (du moins à 95 %) en utilisant la pyrotechnique mais aussi une grande part de prothèses et autres maquillages. Hélas, le film semble souffrir d’un budget réduit qui lui donne l’impression d’être davantage issu de l’univers de la série B sans âme particulière. Nous ne ressentons rien pour les personnages qui suivent les rails d’une intrigue extrêmement balisée et convenue. Les quelques scènes d’action ne donnent aucune tension à cette adaptation qui manque de corps. La maigre consolation vient de la musique signée John Carpenter, accompagné de son fils Cody, et qui, sans parvenir au génie qui fut le sien dans les années 80, relève un peu le niveau et sauve le film du naufrage. ► Critique de l’image et du son Sans être flamboyante, l’image profite pourtant d’un beau piqué et des couleurs liées aux scènes qui, souvent, apparaissent désaturées (notamment lors de l’emploi des pouvoirs psychiques) mais cela reste certainement un choix du réalisateur. Côté son, la piste DTS-HD est mixée en 5.1 et ne souffre d’aucune critique. Elle rend même justice à la bande son signée John Carpenter ! Les voix sont toujours claires et les effets sonores liés aux flammes sont convaincants ! ► Les bonus Au registre des bonus, on débute calmement avec la « fin alternative » qui ne change pas radicalement la vision. La suite nous emmène aux « scènes coupées et versions longues ». Au nombre de sept, une seule (la dernière) se détache véritablement du lot car elle offre une autre couleur à la scène finale. Le très « court bêtisier » (1’) ne devrait pas marquer les esprits tant il est dispensable alors que « Une énergie cinétique » (6’), revient sur le film et l’expérience de tournage avec le réalisateur et les acteurs principaux. Dans un tout autre genre, le réalisateur, les scénaristes et le producteur reviennent sur l’attrait pour le projet dans « Allumer un feu » (4’) et « Mettre le feu à Firestarter » (4’), lui, évoque en toute logique, la manière de réaliser les scènes pyrotechniques présentes avec la volonté d’une approche la plus réaliste possible. Tout aussi court que les bonus précédent (3’), la « Lutte de pouvoir » revient sur les coulisses d’une bataille entre deux personnages importants avant de clôturer, tradition oblige, avec le traditionnel commentaire du film par le réalisateur Keith Thomas
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