D’ailleurs, on y reconnait sa patte gothique inimitable, toujours portée par la musique de Danny Elfman et par de fabuleux comédiens ! Michael Keaton, Michelle Pfeiffer, Danny DeVito et Christopher Walken s’en donnent à cœur joie dans cette aventure si atypique du Chevalier Noir. ► Le son et l’image Similaire au premier volet sur le plan technique, ce « Batman Returns » (Défi en français), a bénéficié d’une re-masterisation sur la base d’un scan 4k des négatifs originaux. Le résultat à l’écran est fantastique grâce à une palette chromatique très froide où le bleu domine. Cela renforce un peu plus le côté gothique de l’ensemble ! Le contraste atteint des sommets pour nous offrir un spectacle de très grande qualité technique ! Coté son, le film jouit en anglais d’un mixage en Dolby Atmos avec des effets verticaux maitrisés et des effets sonores qui peuvent réveiller une petite assemblée de spectateurs conquis ! La version française bénéficie, quant à elle, d’un honnête mixage en 5.1. ► Contenu du l’Édition collector limitée Un boîtier SteelBook limité avec : - Le 4K Ultra HD du film (HDR10), le Blu-ray du film (VF Dolby Digital 2.0 / VOST Dolby TrueHD 5.1) ; - un livret (16 pages) ; - 5 photos d’exploitation ; - 5 Art-cards ; - 3 cartes postales promotionnelles avec les posters du film - 1 poster recto/verso Pour ce qui est des photos, des art-cards, des cartes promtionnelles et du livret de 16 pages, nous sommes bluffés par leur qualité d’impression et leur nombre. Misant sur la nostalgie, ces goodies nous rappellent ceux que l’on pouvait trouver derrière les vitrines des devantures de nos salles de ciné… Un plaisir cinéphile et mélancolique non négligeable ! ► Les bonus Bien entendu, que serait cette partie sans les commentaires de Tim Burton ? La suite est présentée par l’acteur Robert Urich dans une séquence intitulée « La Chauve-souris, le Félin et le Pingouin » (22’). Celle-ci nous offre un retour des acteurs et du réalisateur sur leur expérience du tournage mais aussi les défis qui les attendaient. De son entrainement au lasso, Michelle Pfeiffer en garde un bon souvenir malgré des conditions particulièrement exigeantes. Et que dire du maquillage effrayant du Pingouin ? Danny Devito nous livre les impressions d’un acteur comblé par l’exercice. Nous avons même droit de voir le fantastique travail des dresseurs pour constituer une véritable armée de pingouins ! « Les ombres de la Chauve-souris, 4e partie : la face cachée du justicier » (30’) va plus loin que la première séquence et se veut moins commerciale. Alors que les acteurs, le réalisateur et l’équipe technique se confient, nous voyons les coulisses de plus près encore et en apprenons beaucoup sur la conception d’une suite qui se veut originale tout en gardant le ton du premier film du réalisateur. Mais une fois de plus, on en apprend beaucoup comme cette envie pour le réalisateur de poursuivre l’aventure de Batman mais les producteurs avaient une autre idée en tête. Poursuivre la licence avec une autre direction artistique moins sombre… A la lumière de la séquence présente dans le premier coffret, « Batman : les héros » (7’), les personnages de Batman et Alfred sont mis à l’honneur. Quant à l’autre côté du miroir, « Batman : les méchants (11’) », le Pingouin, Catwoman et Max Shreck sont mis à l’honneur. Ces évocations sont intéressantes dans la mesure où on en apprend un peu plus sur la psychologie des personnages. Les coulisses de Batman nous sont révélées dans cinq séquences éclairantes ! Tout d’abord, « Gotham City revisitée : la production des décors de Batman le défi (11’) » révèle une Gotham plus grande que la première version et qui développe un style à la fois néo-rétro et à l’esprit fasciste. L’équipe technique a réalisé un gros travail pour rendre les autres décors somptueux. Que ce soit le bureau de Max Shrek, l’appartement de Selina, la Batcave ou encore le manoir Wayne, nous en prenons plein les yeux ! Multipliant les personnages pour ce second épisode, les costumes des protagonistes révèlent la vision artistique de Tim Burton ! Eblouissant, ils donnent à voir les personnages torturés que sont Batman, Catwoman, Max Shreck ou encore le Pingouin. Surtout, ne loupez pas cette partie intitulée : « Eclatants, sexy et sinistres : les costumes de Batman le défi (13’) » 66 jours de maquillage ont été nécessaires pour « Fabriquer le Pingouin (8’) ». Portant la signature de Tim Burton, l’équipe en charge des costumes travaillait déjà avec le réalisateur sur « Edouard aux mains d’argent » et comprenait mieux que quiconque l’esprit à respecter. Il s’agit là peut-être de la séquence la plus intrigante. Voir comment les dresseurs s’y sont pris pour constituer une armée de vrais pingouins qui pouvaient courir, nager et suivre des instructions ! Aux côtés de ceux-ci se trouvaient des animatroniques également utilisés pour les scènes complexes ou dangereuses ainsi que ceux créées par ordinateurs. Vous n’y verrez que du feu grâce à ce bonus intitulé : « Rassembler l’armée de l’arctique (10’) » Amateurs de trouvailles visuelles et d’effets spéciaux à l’ancienne, vous êtes au bon endroit ! Avec ce « Chauve-souris, métaux et nuits sombres : les effets visuels de Batman (11’) » on voyage dans le temps pour découvrir les contraintes de l’époque et la manière dont les responsables des effets spéciaux sont parvenus à les dépasser ! C’est précisément là où l’on se rend compte que les responsables des effets spéciaux sont des magiciens ! Place aux maquettes et aux premiers défis liés aux répliques numériques d’animaux ! Selon le compositeur Danny Elfman, « Batman le Défi » était entre la musique de film et la musique d’opéra tant chaque scène était comme un rideau qui s’ouvrait sur un acte ! L’étendue de son travail et son génie créatif vous sont contés dans le mélodieux : « A l’intérieur du studio Elfman : la musique de Batman le défi (11’) »
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Alors que les preuves s’accumulent et que l'ampleur des plans du coupable devient clair, Batman doit forger de nouvelles relations, démasquer le coupable et rétablir un semblant de justice au milieu de l’abus de pouvoir et de corruption sévissant à Gotham City depuis longtemps. Note du film : ★★★★/♥ (par François) Avis : Renouer avec la célèbre licence du justicier masqué n’était pas chose aisée. Comment ne pas décevoir les fans biberonnés aux aventures du chevalier noir jadis mises en scène si brillamment par Tim Burton ou plus récemment Christopher Nolan ? Comment faire évoluer suffisamment le héros alors que jusqu’ici les anti-héros et opposants du justicier avaient la primeur ? Vous avez dit le Joker ? Ici c’est son alter ego dont il est question ! Et c’est sur cette question que s’est penché avec succès le réalisateur Matt Reeves! En route vers le renouveau de Batman ! Le justicier masqué et ailé Cette version 2022 voit l'homme chauve-souris parcourir les rues depuis deux ans afin de lutter contre la criminalité et les malversations qui rongent Gotham. Encore jeune et profondément marqué par la disparition de ses parents, le sombre héros participe aux enquêtes de la police sous l’œil avisé du lieutenant James Gordon (très bon Jeffrey Wright). Le résultat à l’écran est à aller chercher du côté du polar noir (et même très noir !), mélange entre l’enquête policière et le thriller psychologique. En effet, Batman aide à élucider des affaires criminelles orchestrées par un tueur en série qui pose des énigmes pour démasquer la pourriture ambiante qui gangrène la ville (Paul Dano est tout simplement parfait dans son rôle du Riddler). Laissé pour compte depuis de nombreuses années, ce personnage mystérieux s’en prend aux piliers qui portent la ville de Gotham mais qui cachent un soubassement bien peu reluisant… D’ailleurs, la ville est à considérer comme un personnage à part entière. A la fois plus sombre et plus réaliste que précédemment, la mégalopole n’offre que peu de lumière aux spectateurs. Durant 2h55, cet épisode (le plus long de la franchise) n’hésite pas à nous malmener pour nous procurer de fortes émotions ! Entre psychologie et action Paradoxalement, même si le film comporte de jolies scènes d’action, elles ne marqueront pas les esprits autant que la réalisation qui magnifie le personnage principal ! Un vrai travail de mise en scène et en abîme a été réalisé pour arriver à ce résultat marquant. Quant au casting, celui-ci est parfait et participe au plaisir que l’on ressent. Outre les excellents acteurs déjà cités, quel bonheur de retrouver à l’écran Robert Pattinson dans le rôle-titre (un Robert a l’image des grands rôles que lui ont offert les frères Safdie ou Cronenberg père) ! Ce dernier fera taire les mauvaises langues tant il habite ce personnage iconique avec noirceur, nuances et subtilités. Et à ses côtés, nous découvrons Zoë Kravitz dans le rôle de Selina Kyle/Catwoman qui est loin d’être une faire valoir, mais bien une superbe héroïne qui fait jeu égal avec le justicier. Vous en voulez encore ? John Torturro, Colin Farrell et Andy Serkis apportent une belle profondeur à l’ensemble. Relevons aussi une très belle partition signée Michael Giacchino qui parvient à faire écho à la puissance des images. Et justement, ce qui nous a le plus subjugué, c’est bel et bien la puissante réalisation ! Certains plans touchent au sublime, tout simplement et le mythe du Batman trouve ici sa plus brillante exposition, pas forcément la plus spectaculaire, mais la plus intime. La beauté qui se dégage des images offre une poésie crépusculaire d’où émerge un héros s’en prenant aux ténèbres. Ce chevalier de l’ombre, défenseur des opprimés offre un éclairage nouveau à cette icône de la pop culture adulée dans le monde entier. Finalement, ces nombreux moments de grâce n’ont été possibles que par la sensibilité et le regard de Matt Reeves qui a tout compris à la psyché des personnages dépeints. Mais n’en jetons plus, « The Batman » est, vous l’autre compris, à la fois puissant, violent (et presque rageur) mais surtout fascinant…Peut-être même plus qu’auparavant ! ► Critique du son et de l’image Attention les oreilles (comme c’est original..), le recours à l’encodage Dolby Atmos pour la version anglaise ET française (un tout grand merci à l’éditeur car hélas, peu le proposent aujourd’hui) confère au film un punch incroyable ! Que ce soit les coups de poings qui fusent, à la pluie qui s’abat sur Gotham, ou encore les explosions de la course poursuite dantesque, tous nos sens sont en éveil ! Quant à notre cœur, il bat un peu plus vite grâce à la très belle composition de Michael Giacchino. Côté image, voici une magnifique démo technique qui éblouira les yeux les plus récalcitrants ! La profondeur des noirs (et il y en a tant le film est plongé dans la pénombre) est tout bonnement abyssale ! Quant aux effets de lumière, il est éclatant ! L’utilisation du rouge est ahurissante est contraste totalement avec les ténèbres ambiantes ! Le recours au Dolby Vision permet de lire parfaitement l’ensemble des scènes imaginées par le réalisateur ! Un régal ! ► Les bonus : Basé sur la relation entre Batman et Alfred, En quête de vengeance (5’) s’intéresse à la dimension sombre du Chevalier Noir et de ses habiletés au combat rapproché avec un style qui renvoie au combat de rue. La suite relate la venue de Robert Pattinson et de Zoe Kravitz dans cette formidable aventure illustrée par The Batman : la genèse (6’). Mais très vite, l’accent est mis sur l’univers mis en scène et en particulier l’influence des premiers comics datant de 1939 en tant que matériau de base. Il est intéressant de remarquer que le héros et son Némésis dans le film incarnent deux valeurs qui ne semblent pas s’opposer. Ainsi, Riddler poursuit la voie de la Justice (sa justice ?) pendant que Bruce Wayne/Batman ne pense qu’à assouvir sa propre vengeance… Et cette dualité est parfaitement rendue dans Quand la Vengeance rencontre la Justice (8’). Mais aux côtés des deux protagonistes masculins, il ne faudrait pas oublier le rôle de Selina/Catwoman incarné à l’écran par Zoe Kravitz. Ainsi, ce Catwoman en devenir (8’) s’intéresse à l’entrainement intense de l’actrice pour assurer dans les scènes explosives ! Aussi, il est intéressant de découvrir le formidable travail des artistes de l’ombre pour rendre l’appartement de l’héroïne ou son costume si singuliers. Que serait Batman sans sa monture mécanique ? D’ailleurs, tous les fans attendaient les choix opérés par le réalisateur, et ils n’ont pas été déçus ! Très différente de ses ainées, celle-ci dégage une impression de puissance indéniable. Focus sur son impressionnant moteur, les matériaux utilisés, les différentes voitures créées pour l’occasion et bien sûr l’explication des choix surprenants et audacieux opérés ! Tout cela tient dans ce très intéressant bonus intitulé sobrement La Batmobile (11’). Tout naturellement vient l’Analyse de la course poursuite (6’) qui montre le fantastique travail des cascadeurs et des pilotes pour conduire ce monstre de puissance (V8, plus de 700 chevaux).Très instructif, nous apprenons également qu’un poste de pilotage était placé sur le toit de certaines voitures afin de la piloter au mieux dans certaines situations. Appelées Pod cars, celles-ci permettaient aux cascadeurs de prendre le contrôle pour que les comédiens se concentrent sur le jeu d’acteur. De même, le recours à la pyrotechnie et la reconstitution d’accidents réels avec de sacrés poids lourds de parfois 18 roues valent ce détour ! Véritable défi technique, l’Analyse du vol en wingsuit (6’) montre aux spectateurs les coulisses et les réflexions indispensables pour rendre cette séquence forte sur grand écran ! Techniquement audacieuse, ce vol renvoie directement aux comics où Batman sévit aussi dans les airs ! Le 20 janvier 2020, la production était sur le point de débuter (une semaine plus tard pour être exact) et se poursuivra durant un an et demi (merci la crise du covid). La Création de la vengeance (54’) recontextualise formidablement les débuts de la chauve-souris et explique les nombreux choix artistiques audacieux (le costume de Batman !) Mais aussi ceux liés à l’histoire qui ressemble surtout à un film noir où la dimension liée à l’enquête prédomine. Après tout, DC ne signifie-il pas Detective Comics ? Et Gordon ainsi que Batman étaient de sacrés détectives en 1939 ! Enfin, les défis techniques mais aussi technologiques sont totalement dévoilés ! Voulant ancrer ce Batman dans le genre du film noir et dans une certaine réalité, la place réservée aux costumes et aux accessoires est essentielle. Ainsi, une vraie réflexion a été menée par les acteurs et le réalisateur car il ne faut pas oublier que les antagonistes ne sont pas encore véritablement ce qu’ils seront plus tard… Il s’agit de leurs débuts ! Et c’est précisément ce que propose ce Coup de projecteur sur les Légendes (6’). D’ailleurs, le meilleur exemple vient avec le Pingouin (Une transformation : le Pinguin (8’) ). Simple gangster, il n’est pas encore le cerveau qu’il sera plus tard. C’est pourquoi, le travail pour transformer Colin Farrell était crucial ! Le recours aux prothèses permet de créer des textures et une nouvelle identité à un acteur qu’on pensait reconnaitre ! Scènes coupées et commentées Au nombre de deux, la première est incroyable car elle montre Batman qui demande l’avis de son premier ennemi : celui qui deviendra le Joker. Son but ? Obtenir le profil psychologique du Riddler. Même si le film nous fait comprendre la personnalité d’Edward Nashton sans cette aide… et donc sans cette scène enlevée du montage final ! Et selon les bruits de couloir, elle pourrait être réintégrée dans l’ouverture de la suite réalisée par le même réalisateur ! Scène 52 : le Joker/Arkham (6’) Enfin, la deuxième scène, est plus anecdotique et met en scène Selina. Scène 56 : Selina obtient une carte d’accès au 44 Below (2’)
Et ça tombe bien car avec un réalisateur de génie, un Michael Keaton excellent (et dont on ne voulait pas au début..) et un charismatique et glaçant Joker interprété par un Jack Nicholson en état de grâce, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce film une pépite et un sacré départ pour ce héros masqué au cinéma. ► Contenu du l’Édition collector limitée Un boîtier SteelBook limité avec : - Le 4K Ultra HD du film (HDR10), le Blu-ray du film (VF Dolby Digital 2.0 / VOST Dolby TrueHD 5.1) ; - un livret (16 pages) ; - 5 photos d’exploitation ; - 5 Art-cards ; - 2 marques-pages - 1 poster recto/verso Pour ce qui est des photos, des art-cards, des marques pages et du livret de 16 pages, nous sommes bluffés par leur qualité d’impression et leur nombre. Misant sur la nostalgie, ces goodies nous rappellent ceux que l’on pouvait trouver derrière les vitrines des devantures de nos salles de ciné… Un plaisir cinéphile et mélancolique non négligeable ! ► Critique image Mes aïeux, quelle image ! Cette remasterisation est fantastique ! Le nouvel étalonnage HDR somptueux et la définition revue à la hausse délivrent une image sans faille ! Balayant largement le blu-ray de 2009, la définition et le piqué transcendent le film ! Quant aux couleurs, elles enchantent nos rétines ! L’ancien maitre étalon de 2009 semble gris à côté de lui ! Que ce soit les lumières ou les couleurs vives, le résultat à l’écran fait plaisir à voir ! Alors que le Joker est éblouissant dans son costume violet, les flammes sanguines de la batmobile noire sont un régal ! Et que dire des teintes froides et bleutées de la Batcave ? On sentirait presque l’humidité ambiante ! Beaucoup de scènes marquent durablement les esprits, à l’instar de la scène finale où les spots éclairent la cathédrale ! C’est bien simple, nous avons l’impression de regarder un film actuel… seul le recours aux maquettes et aux effets spéciaux old school nous ramènent à la réalité. Quelle claque visuelle ! ► Le son Privilégiez la piste anglaise en Dolby Atmos true HD. Celle-ci se veut à la fois ample et percutante ! Que ce soit le vrombissement de la Batmobile ou encore l’explosion de l’usine chimique, le son n’est pas le parent pauvre, bien au contraire ! De plus, en toutes circonstances, les voix restent toujours bien présentes. Hélas, la VF n’est encodée qu’en 2.0 mais est fidèle à ce que l’on connait ! ► Les bonus Rarement, nous avons vu d’aussi longs et intéressants bonus qui permettent de comprendre tout un pan de notre pop-culture. Attention cependant, la plupart d’entre eux datent de 2005 et étaient déjà présents dans le blu-ray de 2008. Outre l’éternel commentaire du réalisateur, le premier véritable bonus s’intitule Sur le plateau avec Bob Kane (2’) et il nous offre une trop courte interview du créateur de Batman qui a adoubé les acteurs (et Jack Nicholson tout particulièrement) ainsi que les décors recréés aux studios Pinewood. Bien trop court et tellement chouette ! Narré par Mark Hamill, « Les légendes du chevalier noir : l’histoire de Batman » (40’) retrace formidablement l’histoire du genre mais aussi son évolution depuis les années 30 jusqu’à nos jours ! Cela inclut un âge d’or rapide suivi par une traversée du désert, la faute à une censure rendant les comics responsables de tous les maux, pour terminer par un regain de créativité et de succès. La petite histoire se mêle à la grande car on évoque également l’utilisation des comics dans les journaux américains mais aussi l’héritage laissé par le comic book Batman en particulier qui venait en réaction à un autre super héros de l’écurie DC Comics : Superman.
Là où Superman incarnait la figure du chevalier blanc, Batman ne possédait aucun super pouvoir et un côté sombre l’habitait suite au décès de ses parents… Fascinant, cette longue séquence revient sur les influences multiples à la base de ce personnage iconique. Des dessinateurs aux scénaristes talentueux qui ont fait le succès de Batman, en passant par les ennemis iconiques du chevalier noir (le Joker et Catwoman sont les premiers ennemis apparaissant dès le 1er volume), ce bonus nous apparait comme étant un indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à Batman. L’Ombre de la chauve-souris : la Saga du Chevalier Noir (partie 1-3) Une fois de plus, nous apprenons énormément avec ce fameux « En route pour Gotham City » (18’) qui s’intéresse aux dix années nécessaires pour réaliser cette première pépite signée par Tim Burton, grand amateur des comics. Du premier cours des comics enseigné à l’université, à la concrétisation de la vision d’un homme voulant porter le Chevalier Noir sur grand écran, nous prenons connaissance d’une merveilleuse épopée ! La seconde partie, intitulée « L’Orage Fédérateur » (23’), nous montre l’incompréhension des fans et des médias américains face au choix de Michael Keaton dans le rôle phare. Tim Burton était, au départ, son seul soutien. Beaucoup plus évident était le choix de Jack Nicholson qui apportait sa stature et tout son talent au plus bel ennemi de Batman. Quant à Kim Basinger, il est amusant d’apprendre qu’elle a été appelée en toute dernière minute car l’actrice pressentie- Sean Young- était tombée de cheval ! Enfin, « La légende renaît » (31’) conclut formidablement tout le processus créatif de cette formidable production basée en Angleterre dans les studios Pinewood qui rencontra un énorme succès en salles. On continue avec la partie intitulée Au-delà de Batman avec une vue d’ensemble de l’univers du film. Ainsi, « le design de Batman » (10’) et de tous les lieux forts du film passent par l’intégration d’influences aussi diverses que le génie du chef décorateur Anton Furst mais aussi des dessins de l’architecte nazi Albert Speer, le courant du machinisme ou encore l’aspect art déco des années 40. Quant à la « Construction de la Batmobile » (10’), l’autre héroïne du film, celle-ci nous révèle tous ses secrets. « Les gadgets de Batman » (6’) utilisés dans le film sont naturellement expliqués ainsi que la création du « Costume de Batman (6’) dans deux autres bonus distincts. Mais si toutes ces séquences valent le coup d’œil, celle intitulée de « Jack au Joker » (10’) est truculente tant le talent et les trouvailles de Jack Nicholson sautent aux yeux ! Enfin comment ne pas évoquer la sublime « Musique » du film signée Danny Elfman ? (7’) La suite présente les protagonistes avec d’un côté les héros (12’), et de l’autre, les vilains (7’). On ouvre le bal avec l’histoire de Batman et de son acteur Michael Keaton. Vient ensuite les personnages de Vicky Vale (Kim Basinger), Alexander Knox (Robert Wuhl), le commissaire Gordon (Pat Hingle), Harvey Dent (Billy Dee William). Et du côté des méchants, on peut voir bien sûr le Joker (Jack Nicholson) et son fidèle bras droit Bob (Tracey Walter) Au début du tournage, en 1988, Robin devait faire partie de l’aventure au moins pour une scène… Mais très vite, le réalisateur a abandonné l’idée car cette relation n’était pas essentielle pour le film. Il reste seulement quelques « storyboards » (4’) Enfin la bande annonce du film vient conclure ces bonus fabuleux et est accompagnée par trois clips de Prince (Batdance (6’), Partyman (4’) et Scandalous (4’).
Si ses personnages sont plutôt bien dépeints et amenés et le jeu d’actrices convaincant et remarquable par l’implication sans faille de celles-ci (Jessica Chastain, Penélope Cruz, Diane Kruger et Lupita Nyong'o en tête), c’est dans son scénario et son intrigue à rallonge que pêche le nouveau long-métrage de Simon Kinberg (« X-Men : Dark Phoenix » ). Rattrapé en Blu-ray quelques mois après sa sortie en salles en janvier dernier, « The 355 » nous raconte l’histoire de Mace, une espionne de la CIA marquée par l’échec de sa dernière mission. Déterminée à venger la perte de son co-équipier, celle-ci va demander de l’aide une experte numérique du MI6 afin de retrouver la trace des responsables de son désaveu. Son enquête la menant aux quatre coins de la planète, notre héroïne va croiser la route d’autres femmes d’exception et s’unir à elles pour mener à bien sa nouvelle expédition. Entre action, cascades, infiltrations et séduction, nos quatre fantastiques vont devoir utiliser toutes leurs compétences et leur pouvoir de persuasion pour éviter qu’une nouvelle guerre froide éclate et compromette la sécurité du monde entier… Intéressant sur le papier, le récit de « The 355 » aurait gagné en impact/intensité s’il avait été davantage concentré. Etirée à son maximum par une succession de rebondissements et nouvelles directions données au film, l’intrigue (qui démarre véritablement sur des chapeaux de roue) finit par tourner en rond et nous lasser par ses nombreuses répétitions totalement dispensables. Si l’on reconnait que les actrices principales se sont données à fond et nous font presqu’oublier la présence des rôles masculins, nous avons bien vite décroché de l’histoire que voulait nous compter Simon Kinberg, scénariste pourtant expérimenté. Parce que le trop est l’ennemi du bien, « The 355 » est un film qui sera vite oublié et auquel on préfèrera des métrages du même genres bien mieux calibrés.
« Poursuites à travers Paris » (5’) est l’occasion d’entendre les acteurs, réalisateur et productrice ou membres de l’équipe technique sur les cascades et scène mise en place pour les besoins du film. La plus impressionnante ? La traversée en moto d’une vieille galerie couverte par Diane Kruger. Entre les défis techniques et personnels que cela représentait, les répétitions avec Rob Hering (cascadeur professionnel) et celles de combats corps à corps, nous apprenons comment les équipes ont géré cette scène en particulier. Ce bonus se complète d’ailleurs très bien avec « Les cascades » (5’30) qui fait la part belle à la scène du port dans laquelle les comédiennes ont réalisé un maximum de cascades elles-mêmes. Ici, nous découvrons les entrainements tôt le matin, le tournage à Billingsgate, le vrai marché de poissons mais aussi le défi que représentait le saut de 5,5 mètres de Jessica Chastain à 7 m de hauteur dans des conditions presque réelles. Avec « La reconstruction de Marrakech » (5’30), c’est le travail des décorateurs, ouvriers, peintres et costumières qui est mis à l’honneur. Si l’équipe voulait aller au Maroc pour la scène du marché, cela n’a finalement pas pu se faire. C’est donc dans un studio anglais qu’a été reconstitué ce marché de Marrakech plus vrai que nature. Disposition d’objets marocains, construction de décors, cela a demandé beaucoup de temps et de travail d’autant plus que de nombreuses scènes d’action étaient prévues dans ces décors. Mission réussie ! Pour terminer, deux bonus consacrés aux « Effets spéciaux » (3’50) et « Effets visuels » (4’50) nous font mesurer l’importance de la vie des personnages, de leurs émotions mais aussi les chorégraphies, cascades et fusillades qu’ont demandées toutes les scènes emblématiques du film. Si les répétitions ont été nombreuses (notamment pour la scène finale de l’hôtel), nous découvrons également, dans un bonus très différent des autres, des scènes s’enchaînant sur fond musical (et sans parole) et mettant en avant le travail réalisé par Goodbye Kansas studio sur les effets numériques. Comparaisons entre le tournage et le rendu à l’écran après numérisation des fonds verts, des jeux de lumière ou l’ajout des effets spéciaux, « Effets visuels » nous présente une succession d’exemples de scènes retravaillées pour se rendre compte du décalage entre la réalité et le résultat final. Impressionnant !
En effet, long-métrage de Cary Joji Fukunaga nous emporte bel et bien dans l'univers de Bond avec moultes références à cette saga inégalée, faisant apparaître les visages de quelques revenants ou ceux de ses petits nouveaux, proposant des choix scénaristiques étonnants et quelques petites déceptions. Mais parce qu’il est préférable de laisser la surprise totale aux amateurs des aventures de 007, penchons-nous quelques instants sur ce qui fait l’ADN de ce dernier opus détonant. Au générique de ce dernier volet, plusieurs surprises de taille. La première vient sans conteste du choix du réalisateur: Cary Joji Fukunaga. Américain peu connu du grand public, le réalisateur parvient pourtant à relever l’immense défi de ne pas décevoir les fans et respecter la linéarité et la conduite donnée par ses célèbres prédécesseurs sans se prendre les pieds dans le tapis. Exemplaire, la mise en scène offre de magnifiques plans larges, des changements d’angles intéressants, une dynamique adaptée au propos installé, un travail minutieux sur le son et quelques jolies trouvailles qui nous font vivre un vrai moment de cinéma comme on les aime. Côté scénario, on trouve une association intéressante composée de Fukunaga, Neal Purvis et Robert Wade, un duo efficace déjà à l’écriture de « Le monde ne suffit pas », « Casino Royale », « Spectre » ou encore « Skyfall » (rien que ça) et Phoebe Waller-Bridge, une scénariste qui reprend enfin le flambeau féminin détenu jusqu’ici par Johanna Harwood (« Dr No » et « Bons baisers de Russie »). Mais la petite féminisation de l’univers de notre espion britannique préféré ne se limite pas à cela puisque cet ultime volet voit également d’autres femmes prendre part à l’aventure de « Mourir peut attendre ». Hormis Barbara Broccoli que l’on sait au sommet de la hiérarchie de EON productions depuis de nombreuses années, notons le talent de Billie Eilish qui signe, à 18 ans seulement, le thème principal du film ou encore celui de Lashana Lynch, Ana de Armas et Lea Seydoux qui accompagnent Bond dans son périple de façon plus que convaincante. Aussi séduisantes que combattives, nos trois comédiennes donnent largement le change dans ce nouvel opus qui se veut aussi punchy que mélancolique. Traits d’humour, madeleine de Proust, courses poursuites à bord de bolides fabuleux, décors naturels grandioses, cascades, pétarades, échanges de tir et entretiens avec un méchant aux intentions un peu obscures… tout y est ! Christoph Walz reprend du service dans la peau de Blofled, M (Ralph Fiennes), Moneypenny (Naomie Harris), Q (Ben Whishaw) ou encore et Felix Leiter (Jeffrey Wright) se joignent à la partie pour notre plus grand plaisir. Dès lors, que fallait-il de plus pour satisfaire les adeptes de l’univers inspiré de l’œuvre de Ian Flemming ? Un peu plus d’enjeux ou de confrontations, un vrai méchant digne de ceux incarnés avec brio par Javier Bardem ou Mads Mikkelsen en leur temps, même si Rami Malek n’a pas à rougir de sa prestation et probablement un petit rien qui aurait fait ressortir ce nouvel épisode des dernières propositions cinématographiques du genre faites ces dernières années. Bien que… Si le film souffre peut-être par moments de ses vagues de nostalgie, il comble les petits instants de flottement par un humour bien senti et des scènes cocasses qui nous font reprendre notre souffle dans cet incroyable divertissement… Daniel Craig revêt, pour la dernière fois, le costume de James Bond avec classe et charisme évident, s’implique sans limite dans ce dernier métrage que l’on attendait impatiemment et permet à son personnage de faire la paix avec son passé... Mais il n’empêche que malgré son casting irréprochable et sa figure principale attachante, on ne peut s’empêcher d’être un chouïa déçus par ce « No time to die » (en version originale) en deçà de « Casino Royale » et de « Skyfall » mais un cran au-dessus de « Spectre » et « Quantum of Solace ».
► Les bonus : Avec près d’une heure quinze de bonus, le moins que l’on puisse dire, c’est que les add on de ce « Mourir peut attendre » sont non seulement copieux mais très instructifs ! La première séquence intitulée « Anatomie d’une scène : Matera » revient sur la scène d’introduction de James avec l’Aston Martin DB5. La séquence de la course poursuite constitue donc une excellente entrée en matière puisqu’on évoque les défis liés à la technique mais aussi à l’âge de Daniel Craig dans sa chorégraphie du combat. Naturellement, la suite logique consiste à exposer aux spectateurs certaines « des scènes d’action de Mourir peut attendre ». Bien sûr, on prend plaisir à voir la préparation des acteurs qui se sont impliqués totalement pour leurs rôles. Finalement, que serait un James Bond sans de superbes panoramas et des endroits exotiques ? Cette invitation au voyage se retrouve dans la partie « « Bond autour du monde » où les décors et les lieux participent à l’histoire du film avec les contraintes techniques et les défis qu’on imagine sans mal. Et pour terminer ces petits chapitres bien plaisant, on s’approche assez vite de l’avant-dernier bonus intitulé « Le style Bond » qui revient sur ce qui fait la licence avec des éléments liés aux décors ou aux vêtements et qui apportent un ton si particulier à la franchise. Enfin, le clou du spectacle et le bonus le plus intéressant- et de loin !- vient en dernier avec « Etre James Bond »où le principal intéressé et deux producteur de ce volet reviennent sur le déferlement de haine (surtout sur les réseaux sociaux) quand la production a annoncé le choix de Daniel Craig dans le rôle titre !
WW84 On l’a quittée au milieu de la Deuxième Guerre Mondiale et on la retrouve quarante ans plus tard : Diana Prince n’a pas changé. Errant dans sa vie le cœur un peu lourd d’avoir dû dire au revoir à son seul amour, Wonder Woman continue de sauver le monde à coup de petites interventions banales. Archéologue et spécialiste des civilisations anciennes à la Smithsonian Institution, notre super héroïne aurait connu une fin de vie éternelle un peu morne si elle n’avait pas croisé la route du Docteur Barbara Minerva et sa pierre antique capable d’exaucer les vœux. Si la lampe d’Aladdin en réalise trois, celle du Dr Minerva n’accède qu’à une seule requête… quelle qu’elle soit. Mais qui dit vœu dit avarice, mégalomanie, soif de pouvoir, de richesse, de succès… et surtout, contrepartie ! Maxwell Lord (Pedro Pascal, avez-vous reconnu le « Mandalorian ») en sera la parfaite illustration et c’est après une grosse heure d’installation que s’ouvre le volet « Wonder Woman part combattre le mal ». Si on s’attendait à bien pire, on doit avouer que « WW84 » (petit diminutif familier de Wonder Woman 1984) s’imbrique presque sans débordement dans la lignée de son premier opus et remplit le contrat tacite de façon correcte. La reconstitution d’époque est particulièrement réussie, les touches d’humour bienvenue et le casting honnête. Alors bien sûr, on est loin de toute innovation, du coup de génie, de la super réinterprétation mais on évite clairement la surenchère écœurante (coucou « Batman V Superman » et « Justice League » premier du nom) tout en restant en surface d’un univers super-héroïque au féminin. Cette fois, les rôles entre Steve et Diana sont inversés (c’est au tour du pilote de découvrir, médusé, les évolutions de l’époque dans laquelle il est parachuté), l’intrigue se veut être une sorte de copier-coller de ce que l’on a pu découvrir il y a déjà quatre années mais on ne peut pas non plus dire que c’est le navet annoncé. Plongée dans les souvenirs de Diana, présentation d’une époque, installation pépère de l’intrigue, poursuite du grand méchant (pas si difficile à combattre), happy end un peu émouvant… le cahier des charges des films de super héros familiaux voient toutes ses cases cochées et le film se déroule sur notre écran sans audace ni grandes difficultés. Le divertissement répond présent, Gal Gadot réenfile la tenue de WW avec classe et sobriété, le métrage ne vend totalement son âme au diable de l’action que dans son dernier tiers desservi dans un scénario parfois ridicule. Wonder-bras Cascades parfois paresseuses, intrigue plan plan, naissance minimaliste des méchants il n’y a pas de quoi faire hurler de plaisir les fans de l’univers DC Comics… En revanche, les nombreux clichés sexistes et les descriptions poussives de la gent masculine perçue comme des obsédés sexuels feront eux, rire à gorge déployée les partisans du mouvement #Metoo et balance ton porc. On en veut pour preuve le rôle de Kristen Wiig qui voit son personnage intéressant sacrifié sur l’autel de l’ultra-féminité rabaissant et tournant au ridicule un némésis de Wonder Woman auquel nous aurions pu nous attacher. Oscillant entre cohérence, fun et déception, « Wonder Woman 1984 » finit par manquer de stabilité, de consistance et, malgré la réussite de nombreux plans, risque bien de se ranger dans la pile des films mineurs de la licence DC, catégorie qui commence sérieusement à s’étoffer. C’est dommage car Wonder Woman version XXIème siècle a pourtant plus d’un lasso dans son sac pour gagner le cœur des amateurs du genre. A quand un film girl power héroïque totalement assumé et maîtrisé sur la durée ?
La complexité du personnage de Diana Prince, l’exploration de ses caractéristiques, l’enjouement permanent de sa réalisatrice, moteur absolu de cette suite, l’investissement sans faille de Gal Gadot précèdent les traditionnelles coulisses de tout ce qui fait le sel de ce deuxième opus : les émotions de chaque personnage, l’ambition de respecter le matériel d’origine et d’y apporter une touche personnelle à travers les histoires individuelles des quatre personnages principaux. On découvre comment l’équipe technique et le casting a accueilli l’univers très 80’s de cette suite, bref, durant près d’une demi-heure, on balaie l’album délicieux de « Wonder Woman 1984 » en très bonne compagnie sur fonds d’images de coulisses, de story-board et de confidences. Mais ce n’est pas le seul bonus qui vaut le détour. « Meet the Amazons » et « Small But Mighty » sont deux excellents moyens d’aborder en profondeur l’histoire et la mise en scène de quelques personnages aperçus dans le début du film. Dans le premier, ce sont les Amazones, leur mode de vie et leurs valeurs qui est mis en avant tandis que le second réalise un focus touchant sur la jeune Diana et l’actrice en herbe qui l’interprète, deux bonus qui permettent de cerner l’importance qu’à sur l’histoire de Diana. Les suivants, plus anecdotiques sont souvent l’occasion de découvrir une scène en particulier (celle du centre commerciale ou des scènes sur route) mais aussi la complicité qui anime Gal Gadot et Kristen Wiig (leurs petits clips « Gal et Krissy have fun » en est une jolie preuve), un bêtisier plutôt drôle, une petite publicité pour Black Gold (la société de Maxwell Lord) ou encore « Wonder Woman retro remix », une version vintage du générique original de Wonder Woman cohérent avec l’époque dans laquelle s’installe l’intrigue du nouveau métrage.
Un (mauvais) jour sans fin… Le pitch du film est on ne peut plus basique : pour une raison inconnue, un ancien membre des forces spéciales se réveille inlassablement pour se faire attaquer alors qu’il est encore allongé sur son lit, une jolie blonde à son bras! Mourant d’innombrables fois, Roy (très bon Frank Grillo) n’a d’autre choix que de survivre (un peu plus longtemps) à chaque fois afin de trouver ceux qui se cachent derrière cette anomalie et ses mises à mort extrêmement violentes ! Et sur ce point, « Boss Level » peut se targuer d’être diablement efficace en gardant un rythme effréné jusqu’au clap de fin. C’est bien simple, on ne s’ennuie jamais et le film se transforme vite en plaisir coupable ! Game Over…Try again ? Alors que les images défilent, englobant les nombreuses morts du Roy, nous ne pouvons nous empêcher de penser qu’on assiste à un vrai hommage aux jeux vidéo avec un héros badass à l’humour ravageur pour compagnon de route. Avouez qu’on a vu pire surtout que les dialogues sont relativement bien écrits et qu’on rit souvent des mésaventures de ce pauvre personnage, qui décidément passe de très mauvaises journées ! Habile mélange entre « Un jour sans fin » pour son côté drôle et désabusé et « Edge of Tomorrow » pour l’aspect lié à l’action, « Boss Level » est un film construit à la manière d’un bon TPS (Third Person Shooter) vidéoludique qui n’oublie pas de présenter des personnages originaux qu’on prend plaisir à revoir encore et encore (Naomi Watts, Sheaun McKinney, Ken Jeong- Mr. Chow de Very Bad Trip !) Et que serait un cinéma de genre sans son grand méchant charismatique ? Ici, nous avons pris un grand plaisir à retrouver Mel Gibson dans un rôle qui, certes, ne le fera pas sortir de sa zone de confort, mais qu’il assume sans aucune difficulté. En terme de réalisation, Joe Carnahan n’a plus rien à apprendre tant il maitrise les cadrages pour rendre l’action la plus frénétique possible, et ce, sans aucune perte de lisibilité à l’écran ! C’est aiguisé comme le tranchant d’un katana ! Inutile de disserter plus longtemps, avec « Boss Level », Joe Carnahan a su s’entourer de comédiens diablement efficaces comprenant parfaitement l’orientation de ce film décalé à l’action haletante !
Le produit est magnifique visuellement, maîtrisé de bout en bout, il n’en reste pas moins trop artificiel et compliqué que pour pleinement le savourer. Retour sur ce « Tenet » beaucoup trop et inutilement alambiqué... Un principe qui dépasse tout entendement Prononcer le célèbre palindrome estampillé Nolan suffisait à lui-même pour faire tressaillir ses nombreux fans … et ses plus fervents détracteurs. N’appartenant ni à l’une ni à l’autre de ces catégories, nous n’avons pour autant pas boudé notre plaisir lorsque nous avons franchi la porte de la salle Imax qui allait nous emporter dans 2h30 de voyage temporel dont seul Christopher Nolan a le secret (et les explications qui vont avec). Mais force est de constater qu’une fois de plus, le scénariste et metteur en scène multirécompensé a voulu faire montre d’un savoir-faire et d’une inventivité extrême en oubliant l'essentiel: s’adresser à ses spectateurs et à les inclure dans son procédé. Alors que l'on pensait découvrir un film d’espionnage sur fond de Troisième guerre mondiale (nucléaire ou pire encore…), Nolan nous emporte à nouveau dans une spirale infernale qui nous retourne la tête (et nos neurones) dénuée d’émotions. Il faut dire que le curseur de la limite des possibles est à nouveau poussé au maximum et nous sortons de la séance éprouvés, déroutés et particulièrement partagés. Si on ne remet absolument pas en cause le casting quatre étoiles qui nous en met plein la vue et assure le show de bout en bout (mention spéciale à John David Washington qui n’a plus à prouver qu’il a tout des grands, Robert Pattinson qui trouve ici un nouveau rôle d’envergure et à Elizabeth Debicki qui parvient à exister et s’imposer dans cet univers masculin et labyrinthique) ni la réalisation minutieuse et le montage finalisé au cordeau, on déplore cette manie qu’à Nolan de vouloir créer des arcs et des spirales dans un scénario principal dont les contous sont déjà compliqués à cerner. « Inception » vous avait déjà perdu en chemin ? « Interstellar » avait créé le débat auprès de vos amis ? Attendez de découvrir « Tenet » et ses improbables et interminables matriochkas scénaristiques qui se téléscopent et s'emboîtent sans jamais en finir. Tantôt cohérents, tantôt incompréhensibles, les choix de Christopher Nolan auraient gagné à plus limpides, plus lisibles, épurés et moins prétentieux… car à force de vouloir trop en faire, à en mettre plein la vue, on se détache d'un élément vital : offrir un spectacle magistral grandeur nature mais nous y inclure ! Si les deux premiers tiers du film nous permettent de nous raccrocher à quelques corniches branlantes mais assez solides que pour ne pas tomber dans l’incompréhension totale, son final trop WTF nous rappelle que Nolan aime décidément montrer qu’il sait, qu’il fait autrement que les autres, poussant l’expérience cinématographique à un paroxysme qui demandera maintes visions pour en maîtriser tous les tenants et aboutissants. Oui mais voilà… On sort de la séance la tête tellement retournée qu’on n’a pas spécialement envie d’y retourner et que notre expérience restera unique et que l'on n'aura pas envie de la réitérer. On parie d’ailleurs que de nombreux tutos ou autres articles viendront nous donner des clés de lecture nécessaires à l’appréciation totale du métrage, add on qui prouveront une fois de plus que Nolan a préféré se faire plaisir et aller au bout de son délire plutôt que de considérer ses spectateurs et les impliquer dans ce film d’action so huge. « N’essayez pas de comprendre. Ressentez-le » Comme souvent, on reproche au métrage d’être trop long, de ne pas avoir su trouver un juste milieu entre performance et plaisir (bien que l’on comprenne clairement que Nolan n’a pas boudé le sien au point d’y inviter un Michael Caine totalement dispensable et de transformer Kenneth Brannagh en vilain méchant russe). Faut-il être Docteur ou doctorant en physique nucléaire et quantique pour cerner tous les contours de son nouveau film ? Il semblerait oui. Mais que l’on se rassure, les spectateurs que nous sommes apprécions malgré tout les jolies trouvailles en matière d’effets spéciaux (dommage que Nolan en use et en abuse) qui permettent à l’originalité de son intrigue d’être portée de bout en bout dans un crescendo allant vers une apothéose numérique confuse… mais de grande, grande qualité ! De même son montage, confié ici par Jennifer Lame (et non plus à Lee Smith avec qui Nolan a longuement collaboré) permet au film de gagner en intensité, à éclaircir l'enchevêtrement narratif et à rendre ce film de scénariste plus abordable du moins, dans une grande partie. C'est que "Tenet" n'est pas seulement un condensé des principes chers à Christopher Nolan (la dualité et la notion de double est à nouveau présente, de même que la perception du monde altérée pour ses protagonistes comme pour ses spectateurs, les règles qu'il ne faut pas enfreindre et l'importance des objets, artefacts d'un monde qui subsiste ou se révèle selon le point de vue qu'on leur accorde), c'est l'apothéose d'un processus mis en place film après film, d'une vision cinématographique expérimentale et propre à son auteur, un objet cinéphile qui se contemple plus qu'il ne se comprend... Onzième long-métrage de Nolan (y avait-il meilleur symbole pour appuyer le palindrome du titre?), "Tenet" se vit sur grand écran (de préférence en Imax pour mesurer pleinement les proportions choisies minutieusement) si l'on veut mesurer toute la technicité de son artisan. Si l’on préfère très nettement taire le principe de la machinerie « Tenet » (en toute honnêteté, serions-nous d’ailleurs capable de vous la résumer), ses quelques éléments survolés et dispensables ainsi que son final (déjà vu et aux limites et appréciations diverses et variées), on ne saura néanmoins que vous conseiller de vous lancer dans ce bain à remous sans fond dans lequel œuvre magistralement un cast que l’on salue grandement tant la performance vaut à elle-seule le détour par nos salles, et de vous munir d’une bonne dose de courage et d’une aspirine (ou deux) pour affronter ces 2h30 de film qui, pour notre part, nous a finalement déçu par son manque d'empathie et d'émotion. Et si Christopher Nolan se sortait un peu la main du pantalon et nous la tendait pour que l’on puisse réellement apprécier ses innovations ?
Côté son, le DTS-HD 5.1 dynamise l’expérience ciné. Les tirs et les explosions, les dialogues (parfois un peu étouffés mais cela relève du détail), la musique qui fait battre le cœur un peu plus fort dans la poitrine, résonnent dans notre home cinéma de façon optimale et jouissive. Un plaisir technique qui n’est pas à la hauteur de sa découverte en salle IMAX mais sacrément bien foutue pour qui voudrait passer un excellent moment dans son salon. ► Les bonus Très copieux, « Looking at the world in a new way : the making of Tenet » comporte pas moins de 13 chapitres pour un total d’une heure quart de vision. Introduit par un Christopher Nolan enthousiaste à l’idée de partager avec nous toutes les étapes de sa création afin de rendre le rendu fascinant pour les spectateurs « Du principe de la croyance » à « Le Fait d'être ici et maintenant signifie-t-il que ça n'a jamais eu lieu ?», chaque volet nous permet de découvrir un pan de la création, de l’adhésion, des défis et des réussites qui se sont combinés pour rendre cet incroyable projet possible. Film résultant de nombreuses années d’expérience, « Tenet » n’est pas un défi personnel dirigé par Christopher Nolan mais la conjugaison de rencontres, de défis collectifs, de recherches, d’innovations qui n’auraient probablement jamais été possibles sans ce film huge en bien des points. Si le réalisateur ironise en disant que Tenet est « un film plus facile à regarder qu’à faire », on comprend, à travers cette grosse heure de contenus additionnels combien la concrétisation de son script a demandé bien des adaptations, entraînements et explications à ses acteurs, directeurs de la photographie ou des effets spéciaux, à ses décorateurs, à sa productrice ou à ses cascadeurs. C’est que ce film d’espionnage qui se déroule aux quatre coins du monde (et dans sept pays différents, ce qui a nécessité de nombreuses préparations depuis LA, des repérages et des choix judicieux malgré les décalages horaires, la sélection de décors grandeurs nature comme ceux de l’Estonie et son côté très soviétique, aux éoliennes marines au large du Danemark en passant par Amalfi et l’Inde où se déroulait la mousson) est loin d’être une sinécure. L’inversion des images pour donner vie à l’entropie, les consultances en physique pour être « réaliste », les nombreuses lectures du scénario par la productrice et l’équipe entière du film (et des acteurs étonnés d’être embarqués dans cette aventure alors qu’ils ont été choisis avec minutie), les discussions sans fin autour de l’histoire et la réalisation d’une feuille de route pour permettre à chacun de cerner les tenants et les aboutissants du film sont autant d’exemples qui permettent de mesurer la difficulté de rendre cohérent un film qui se passe dans différentes temporalités et différents sens. Les entrainements impressionnants auxquels se sont adonnés les cascadeurs, John David Washington (qui a dû mémoriser 4 chorégraphies différents pour chaque scène, le protagoniste étant parfois présent de façon multiple dans un même temps) ou encore Robert Pattinson (qui est parvenu à rendre son professeur de conduite inversée malade), les défis des directeurs artistiques, de Kenneth Brannagh et Elizabeth Debicki qui ont dû parler en russe… à l’envers, l’utilisation d’un vrai Boeing 747, les reconstitutions de maquettes en plateaux ou sur le terrain, la création de trompe-l’œil, de costumes et de nouveaux précédés techniques sont autant de défis présentés tout simplement dans quelques mini chapitres bien amenés. Un plaisir incommensurable pour qui a aimé la dernière réalisation de Christopher Nolan ou pour tous ceux qui voudraient connaître les coulisses du film phénomène de l'année écoulée.
Auparavant, l’expérience était heureusement plus positive avec « La couleur des sentiments » où jouait déjà Jessica Chastain. Tiens tiens… Avec « Ava », le réalisateur nous ressert une énième rasade du film d’action manichéen qui ne prend même pas la peine de développer son scénario ! Si celui-ci tient plus de la (mauvaise) pochette surprise que de l’atelier d’écriture créatif, c’est parce qu’il ne développe rien et sombre dans la facilité cent fois vue ! On y suit une tueuse d’élite, ancienne de l’armée ayant un passif avec la bouteille et elle-même pourchassée par l’organisation qui l’emploie et dont on ne sait rien ! Nous le disions, maintes fois vu au cinéma et, hélas, maintes fois oublié, ce genre de film risque même de ne pas contenter les moins exigeants des amateurs de films d’action ! Pourtant, les acteurs ne sont pas mauvais. Mais si on ne leur donne pas assez de matière pour composer leurs personnages... Jessica Chastain revêt même la casquette de productrice, c’est dire si elle croyait au potentiel du film ! Son rôle de tueuse est assez perturbant puisqu’elle demande systématiquement à ses victimes pourquoi, selon elles, elles méritent leur sort. C’est ridicule, et bien sûr, la tueuse n’obtient jamais l’ombre d’une réponse. Quant à son supérieur, il est joué par John Malkovich qui a l’air de vouloir toucher son cachet parce qu’on lui a demandé de porter, au détour dune scène cocasse en France, la tenue du parfait pêcheur ! Aucun autre acteur ne pouvait le faire avec autant de …dignité ! Fidèle à sa protégée, il se retrouvera imbriqué, malgré lui, et on ne sait comment, au sein de cette organisation qui veut attenter à la vie de la tueuse par l’intermédiaire d’un autre tueur à gages, joué par un très las Colin Farrell. Quelles sont ses motivations ? Pourquoi souhaiter la mort de cette belle rousse, ange parfait de la mort ? Nul ne le sait. Bon sang ! Pourquoi ne jamais aborder les motivations du grand méchant dont la psychologie nous apparait aussi peu développée que celle d’une huitre ! Mais alors, quel est le sel du film ? Les scènes d’action ? Même pas…Bien que correctes, celles-ci ne brillent pas non plus de mille feux… Le casting compte pourtant des acteurs de renoms comme Geena Davis qui joue le rôle d’une mère, grande amatrice de cartes, et souffrant d’une relation compliquée avec sa fille Ava, longtemps partie on ne sait où… Ce développement d’une autre intrigue, plus mineure, ne soulève que peu d’enjeux, et donc, d’intérêt. Il en va de même pour la dernière sous-intrigue relatant les problèmes de jeux de l’ex compagnon d’Ava (Common) qui s’est, entre temps, remis avec la sœur de cette dernière (vous suivez toujours ?) interprétée à l’écran par Jess Weixler. Maigre ficelle scénaristique pour montrer l’aptitude aux combats de l’héroïne ainsi que le sort de certains protagonistes. C’est pour le moins dispensable et même franchement ennuyeux à suivre ! Enfin, le salut ne vient pas des dialogues qui souffrent également d’une écriture sommaire à l’instar de la réplique qu’utilise Ava pour approcher (et séduire ??) un client en disant « je suis une petite salope ». On a déjà trouvé plus fin et intéressant ! Vous l'aurez compris, et autant l'écrire sans détour, "Ava" n'est pas un film d'action des plus passionnant et n'est pas le meilleur choix opéré par une Jessica Chastain qu'on a déjà connue plus inspirée... ► L’image et le son ◄
Le Retour du Roi Après un générique réalisé aux petits oignons qui fait penser à celui de « James Bond » version rock and roll, nous sommes directement pris en charge par le réalisateur qui pose les bases de son histoire de « The Gentlemen ». Bien que trop rapide dans ses débuts tant les personnages présentés sont nombreux, le récit gagne en clarté à mesure que l’intrigue avance. Fidèle à ses bonnes veilles habitudes, le réalisateur nous revient avec un film de truands, mais cette fois, aux apparats de dandys ! La violence s’exerce avec une classe folle par les protagonistes principaux habillés en costumes parfaitement taillés et de belles cravates surmontées de gilets en laine qui leur confèrent un look d’hommes d’affaires parfaitement fréquentables… et pourtant ! L’histoire se veut, comme souvent chez le réalisateur, un peu confuse au début. Matthew McConaughey incarne le très influent Mickey Pearson, un dealer spécialisé dans le cannabis qui détient un marché considérable. Etant parti de rien, il a peu à peu monté les marches du succès en se battant pour s’imposer. Sa réussite est indiscutable car il a su gérer « sa petite entreprise » avec génie, en s’adaptant aux lois du pays pour se renforcer ! Ses hommes lui sont dévoués et il peut compter sur l’amour de sa vie, sa femme (Michelle Dockery), pour le guider. Évoluant dans un monde où les plus faibles sont mangés, Mickey se fait un ennemi influent (Eddie Marsan), un magnat de la presse frustré par un ancien affront qu’il a subit. Ajoutons à cela l'enquête d'un détective aux dents longues adepte du chantage (Hugh Grant, magnifique) alors que Mickey fait savoir qu’il prend sa retraite et voilà son empire menacé par d’autres lions aux dents longues qui n’attendent que le départ du roi. Carré d’As pour une main gagnante ! A l’instar de l’excellent Matthew McConaughey qui semble prendre un plaisir évident, le réalisateur nous livre de fabuleux portraits variés allant du lord anglais à celle de l’entraîneur d’une salle de sport (surprenant et décalé Colin Farrell) entouré de ses élèves frappadingues ou d’un détective privé dont chacune des apparitions à l’écran procure du bonheur, tant les regards, les bons mots et l’humour fusent ! Et que dire du rôle de l’homme de main de confiance de Mickey joué avec conviction par Charlie Hunnam ? Le casting est tout bonnement exceptionnel et le réalisateur nous offre une galerie de personnages aussi décalés qu’attachants. Mais les deux véritables surprises proviennent de Hugh Grant dont le personnage de détective vénal est hilarant ! Il en va de même pour Colin Farrell dont la tenue de training et ses lunettes carrées tranchent avec les autres personnages. Mais c’est indubitablement sa verve et son aplomb qui font tout le sel de ce personnage étonnant ! Joyeuses retrouvailles A bien des égards, on pourrait considérer ce « The Gentlemen » comme étant le fils spirituel de « Snatch » et de « RockNrolla ». Comme pour ses aînés, Guy Ritchie adopte la fameuse histoire à tiroirs pour nous livrer une histoire complexe au premier abord mais intrigante à suivre ! C'est peut-être d'ailleurs là son petit défaut: les nombreux flash-back racontés par le personnage de Hugh Grant se veulent peut-être trop démonstratifs que pour ne pas casser le rythme. Néanmoins, on reconnait immédiatement la patte du réalisateur habitué aux ralentis, aux faux semblants, et à ces fameux bons mots qui amènent une absurdité délicieuse ! Étrangement, « The gentlemen » apparaît comme étant un polar d’action… sans trop d’action ! Tout l’intérêt est à aller chercher du côté des joutes entre ces gangsters qui évoluent dans les hautes sphères mais aussi dans les fameuses zones d’ombre d’un récit raconté avec brio ! Véritable bonne surprise signée Guy Ritchie, son « Gentlemen » nous a convaincu grâce à un scénario finement écrit, une bande originale délicieuse, un humour ravageur communicatif et un casting de rêve ! Quel plaisir de replonger dans un bon polar déjanté… Il n’y a pas de doute, le génie du réalisateur nous avait manqué ! ► Les bonus Très courts, les bonus de « The Gentlemen » sont aussi peu nombreux. Et pourtant, on se serait plongé avec grand plaisir dans les coulisses du film afin de découvrir quelques anecdotes et autres confidences de tournage. C’est en partie le cas dans le « Making of » de 5 minutes dans lequel les acteurs évoquent leur vision d’un film à la Guy Ritchie, le plaisir de découvrir le script et les répliques (qualifiées parfois de déculottée verbale), les costumes (toujours classes et versant dans le chic propre à Ritchie) mais aussi son esthétique reconnaissable entre toutes. Qu’il s’agisse de retrouvailles ou d’un premier tournage, tous partagent dans ces quelques minutes leur enthousiasme de tourner avec cet excellent cinéaste. En amuse-bouche, on trouvera également quelques répliques issues du film. Quatre minutes durant lesquelles on parcourt une sélection de dialogues plus croustillants les uns que les autres. Dans cette lignée, on s’amusera du « lexique du cannabis » qui en une minute chrono, évoque tous les surnoms et synonymes employés dans le métrage pour évoquer la weed. Pour clôturer cette toute petite immersion dans l’univers de Guy Ritchie, on terminera par une « galerie photo » composée de 30 photos du film ou du tournage présentées dans un petit diaporama ainsi que la bande officielle du film. Quand on vous disait que c’est un peu trop court et très frustrant… Genre : Policier/action Durée du film : 1h53 Durée des bonus : Un quart d'heure, dont un making of de 5 minutes et une galerie photo |
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