► Le film (★★★) Feel good movie par excellence, "The Fall Guy" est assurément une bonne surprise pour qui souhaite découvrir un film décomplexé, visuellement très impressionnant mais aussi très drôle par moments. Et soyons franc, un tel concentré de générosité fait plaisir ! Réalisé par David Leitch ("John Wick" c’est lui, mais aussi le déjanté "Bullet Train"), "The Fall Guy" est une adaptation de la série "L'Homme qui tombe à pic" et met logiquement en première ligne un cascadeur joué de main de maître par un Ryan Gosling parfait dans le rôle ! En effet, qui mieux que lui pouvait jouer la carte du beau gosse à la fois cool et sûr de lui ? Après une sacrée mésaventure, voilà que son personnage est chargé de retrouver une star portée disparu. C’est ici qu’entre en jeu Aaron Taylor-Johnson dans le rôle de Tom Rider ! Oui, les amateurs de Lara Croft, vous avez bien lu l’allusion absolument pas déguisée et très drôle au jeu vidéo Tomb Raider ! Et comme si cela ne suffisait pas, le cascadeur souhaite également reconquérir le cœur de la femme de sa vie (convaincante Emily Blunt) devenue entre-temps réalisatrice. Become the Fall Guy ! Et si le film est aussi plaisant, c’est en grande partie grâce à un humour bien senti qui touche souvent dans le mille, mais pas seulement ! Par ce film, le réalisateur rend un vrai hommage au dangereux métier de l’ombre que représente le métier de cascadeur. Et à ce titre, David Leitch et son équipe de cascadeurs ont conçu les cascades du film avec un vraie vision qui prolonge la vie des personnages à l’écran ! Le plaisir est brut, régressif et sans aucune fioriture grâce à une très ambitieuse mise en scène. Bon sang, ce que ça fait du bien ! Véritable comédie romantique tonitruante portée par un séduisant duo, The Fall Guy coche plusieurs cases avec une certaine dextérité même si, quelques fois, un sentiment de trop plein pourrait se faire ressentir tant la surenchère est présente. Au final, une vraie sincérité saupoudrée d’une belle générosité se dégage de l’ensemble. Merci à Ryan Gosling d’allumer la mèche de ce feu d’artifice grandiose. ► Le son et l’image « The Fall Guy » offre une image impressionnante en 4k et est sublimée par le Dolby Vision. A la clé, nous retrouvons des couleurs vives et riches, et ce, dès le début. Par exemple, la première scène est sublime et montre Ryan Gosling à l'intérieur du grand bâtiment où il est sur le point de tomber de plusieurs étages pour les besoins d’une cascade. Le ton est donné ! Et que dire des magnifiques enseignes au néon qui illuminent le ciel nocturne avec des lampadaires teintés de rouge, de marron et de bleu. Oui, le soin apporté à l’image est magnifique et rend vivant ce festival de couleurs. Du jaune des dunes de sable au bleu vif du ciel bleu, tout y est ! Même la scène de la boîte de nuit est incroyable entre les lasers pourfendant l’obscurité et la veste jaune fluo brillante improbable de Gosling. D’ailleurs, c’est aussi là que nous percevons l’excellence des niveaux de noir. Quant aux détails, ceux-ci sont toujours nets et dévoilent des gros plans à la précision chirurgicale. Que ce soient les visages ou les gouttes de sang et de sueur, les textures des vêtements, les armes et les véhicules ; le traitement de l’image est un régal pour les yeux. Et lorsque des explosions sont appliquées, la saleté, le sable et les débris peuvent être facilement vus sur l'écran sans pixellisation. Enfin, aucun problème d'aliasing ou de bruit vidéo n’est à déplorer. Cette version 4k est le moyen ultime de regarder ce très beau film d'action. En ce qui concerne le son, on pourrait détenir la toute nouvelle démo. Les effets sonores sont forts et tapageurs avec des tonnes de bruits nuancés provenant des haut-parleurs environnants. Que nous évoquions les coups de feu, les explosions, les moteurs de véhicules qui tournent et les pales d'hélicoptères qui virevoltent ; tout concours à rendre ce spectacle inoubliable. Et comme si cela ne suffisait pas, les chansons et la bande-son apportent un ajout percutant. Quant aux dialogues, ceux-ci sont clairs, nets et faciles à suivre. Un vrai régal ! ► Les bonus Au programme ? plus d’une heure trente de bonus ( !) dont 20 minutes de la version longue. Tous ces bonus sont très divertissants et valent la peine d'être visionnés. Un commentaire audio est également inclus. La version étendue (146’) possède son propre disque 4K et dure vingt minutes de plus que la version cinéma. Il y a plus de séquences avec des personnages secondaires qui permettent un développement plus poussé des personnages ainsi qu'un montage différent. Cette version étendue est la meilleure option pour les amateurs ! Rien de tel qu’un Bêtisier (5’) pour ouvrir le bal avec un florilège de répliques ratées et de franches rigolades liées au tournage. La suite est à aller chercher du côté des Prises alternatives (6’) constituées de scènes avec des lignes de dialogue alternatives. Entrons dans le vif du sujet avec la partie intitulée : Cascades de cascades : analyse de l’action (19’). Cette séquence se concentre sur les grandes cascades du film qui comportent cinq segments différents. Les acteurs et l'équipe donnent un aperçu de la manière dont les prises de vue et les cascades ont été répétées et tournées pour le produit final. Ce reportage est excellent car amusant et surtout instructif ! Forcément, des bonus dignes de ce nom ne peuvent oublier le fameux making off sobrement intitulé « Making of d’un méta chef-d’œuvre » (16’) contenant des interviews des acteurs et de l'équipe, des images sur le plateau et des sujets qui incluent la réalisation d'une satire sur l'industrie cinématographique. Très drôle ! Bien sûr, comme ne pas évoquer la grande séquence du tournage sur la plage ? C’est ce que les acteurs et l'équipe technique proposent dans Comment battre un record du monde (6’) Le film compte pas mal de scènes marquantes comme celle de la boîte de nuit où Ryan Gosling est sous l'emprise de la drogue. Il s’en suit une scène de bagarre et de poursuite. C’est l’occasion pour l’équipe de discuter et de montrer la manière dont elle a été conçue dans Nightclub Mayhem (4’). Les doublures des cascades du film sont, elles, à l'honneur dans L'art du doublage (5’) La partie bonus touche à sa fin mais cette avant dernière partie est l’occasion pour les différents acteurs et membres de l'équipe de discuter sur la manière dont l'histoire est née et comment ils l'ont filmée. Making Metalstorm (5’). Avant de conclure par le commentaire audio, le cascadeur Bob Reese montre l'une de ses vidéos YouTube expliquant comment réaliser certaines des cascades du film (5’).
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Avis : En 2008, Dev Patel faisait ses débuts remarqués dans le multi primé « Slumdog Millionaire » . Depuis, l'acteur britannique a charmé le public dans tous les genres cinématographiques. De l'horreur médiévale avec « The Green Knight » aux comédies romantiques dans « The Second Best Marigold Hotel », Patel parvient à nous surprendre à chaque fois et à étendre, un peu plus, son talent vers de nouveaux horizons inexplorés. Avec « Monkey Man », l’acteur endosse la casquette de réalisateur, et avec l'aide de Jordan Peele (« Get Out »), est parvenu à transcrire sur grand écran sa passion pour les films d'action. Malgré quelques faiblesses narratives, « Monkey Man » parvient à faire ce que l’on attend de lui : nous distraire ! Mais pas que… Au vu du film, il est facile de constater à quel point Dev Patel a aimé la saga « John Wick ». Tout comme dans cette franchise, la vengeance est au cœur du récit avec des séquences d'action meurtrières mais aussi très créatives. Alors que le développement du pitch aurait pu mener à un film simpliste sur un fils cherchant à se venger de sa mère assassinée, d’autres choix heureux ont été opérés. Ici, le réalisateur cherche à nous en dire plus sur la politique et le climat social en Inde, où la réalité des castes est toujours bien ancrée. Le personnage incarné par Dev Patel est un jeune homme qui a vu sa mère violée et assassinée par des policiers corrompus. En grandissant, The Kid (on ne lui donne aucun nom si ce n’est Monkey Man) parvient à s’infiltrer dans le lieu où évoluent les responsables de son malheur. Ainsi, le club haut de gamme sera le théâtre de son implacable vengeance. A l’image du personnage qui évolue, le montage de la première partie est un peu frénétique mais traduit une férocité bienvenue qui anime le récit. Par la suite, à mesure que le héros maitrise son corps et ses habiletés physique, la réalisation deviendra plus posée et ancrée ; à l’image du personnage. La force de la réalisation de Dev Patel est de placer la caméra d’abord à hauteur d’homme pour nous immerger dans le combat et ressentir les coups (donnés et reçus). Puis, celle-ci sera l’œil de la furie exercée par le personnage vis-à-vis de tous ceux qui se mettront sur sa route. Le seul bémol que nous avons relevé et la durée peut-être un peu trop longue pour mener à bien sa revanche et aborder sereinement la corruption de la police en Inde, le système de classes et la pauvreté. Finalement, pour une première réalisation, Dev Patel nous montre qu’il maitrise parfaitement son sujet qu’il est parvenu à digérer ses influences majeures (« la Fureur du Dragon » et « John Wick » en tête). Au vu d’une telle réussite, nous attendons avec impatience la suite de sa prometteuse carrière de réalisateur (et d’acteur !). ► L’image et le son « Monkey Man » présente une superbe image 4K UHD 2160p avec HDR10 époustouflant. La palette de couleurs alterne entre l’aspect chaleureux du ring de catch aux néons fluos de la boite de nuit. Les violets, les rouges et les couleurs plus chaudes ressortent joliment. Mais le HDR permet aussi de faire ressortir les couleurs plus froides lorsque des filtres bleus sont appliqués sur les arrière-plans plus chauds, ce qui crée une conception de couleurs impressionnante et un contraste sidérant ! Les niveaux de noir sont d'encre et les tons de peau ressortent naturellement. Les détails sont nets, avec de superbes gros plans qui révèlent les pores du visage, les gouttes de sueur et de sang, les cheveux et la barbe de trois jours, ainsi que les superbes textures des vêtements, des armes et des pousse-pousse. Chose rare, les séquences plus sombres respirent davantage et les détails apparaissent même dans la pénombre. En ce qui concerne le son, cette sortie est accompagnée d'un mixage Dolby Atmos tonitruant qui devrait satisfaire tous les fans de films d'action. Les effets sonores sont robustes et tapageurs dès le début. Le meurtre et le viol de sa mère suscitent des sons terribles et obsédants qui mènent aux acclamations et aux huées du club de combat souterrain. Le ring de catch émet des applaudissements tonitruants lorsqu'un corps touche le tapis tandis que les enceintes surround hurlent les huées du public. Les coups de couteau, les coups de feu et les poursuites en véhicules apportent tous de merveilleux effets sonores qui ont du punch. Et comme si cela ne suffisait pas, les basses sont très présentes dans les scènes d'action. La bande sonore ajoute toujours au suspense du film et les dialogues sont clairs, nets et faciles à suivre. Il n'y a aucun problème audio à signaler, bien au contraire ! ► Les bonus : Comptez environs une soixantaine de minutes de bonus avec un commentaire audio supplémentaire. Dans l’ensemble, ces premiers valent la peine d'être visionnés, en particulier les commentaires de Dev Patel et les explications des scènes de combat. Les extras débutent donc avec l’ouverture alternative présentée en HD (4’) qui représente une vision différente du début du film mais qui garde au fond la même signification ! La fin alternative quant à elle (3’) est heureusement moins bonne que celle retenue pour le film. Les scènes supprimées (23’) sont au nombre de six et certaines d’entre-elles sont franchement réussies ! Parmi celles-ci une scène de torture éprouvante et un montage d’entrainement digne de Rocky Balboa! La suite montre à quel point il a été difficile de réaliser ce film à cause du COVID-19. En effet, cela a obligé l’équipe à changer rapidement de lieu et d'assumer la double tâche d'agir et de réaliser. Un film de passionnés (9’) revient sur ces éléments. Une très chouette séquence revient sur Les scènes d’action et les cascades (9’) puisque les scènes d’action et les combats sont discutées et analysées en fonction de la technique et des effets souhaités. Voilà un bonus très intéressant ! Plus conventionnel, Des rencontres déterminantes (8’) présentent à la fois les protagonistes et les antagonistes et leurs interactions dans le film. Dans Roots exposed (3’) : Dev Patel revient sur ce cocktail culturel étonnant entre le cinéma de Bollywwood et le cinéma d’action influencé par le légendaire Bruce Lee. Enfin, le commentaire audio est excellent ! Dev Patel et trois de ses producteurs nous livrent l'un des meilleurs commentaires de ces dernières années.
Avec ce nouveau vaisseau amiral de DC Comics, le spectateur côtoiera de près le multivers, recevra de multiples clins d’œil et même une sacrée dose de fan service pour lui procurer un bonheur évident. Bien sûr, si ce plaisir foutraque mais généreux ne vous effraie pas et si vous êtes nostalgique du « Batman » de Burton de 1989, alors il y a de fortes chances pour que vous adhériez à cette proposition ultra référencée ! Si pas… vous risquez de ne pas passer un excellent moment de cinéma Le temps c’est comme une assiette de spaghettis… Annoncé pour la première fois en 2004, le film mettant en scène Flash a connu pas mal de déboires avant de trouver son réalisateur et une concrétisation dans nos salles. Quant aux matériaux utilisés pour l’inspiration du film, nous retrouvons deux œuvres que les amateurs des comics espéraient voir portés à l’écran. Tout d’abord, Flash of Two Worlds de 1961 dans lequel Barry Allen (Flash joué ici par Ezra Miller dans le film) découvre l’étendue de ses pouvoirs avec cette capacité spéciale de faire vibrer ses molécules à une certaine fréquence pour être transporté dans une autre version de la terre ! Mais aussi Flashpoint, une mini série de cinq numéros datant de 2011 et dans lequel Barry se rend compte qu’il évolue désormais grâce à ses pouvoirs dans un monde modifié. Et si le film puise abondamment de ce côté de l’histoire, c’est aussi pour faire vivre un multivers si cher au concurrent Marvel, qui, ici, permet de retrouver un héros de notre enfance ! Comment ne pas évoquer le retour iconique de Batman de l’ère Burton joué par Michael Keaton (trente ans auparavant !) qui prend un malin plaisir à enfiler la cape du chevalier noir alors que nous nous enthousiasmons de sa présente et du remix du générique de Danny Elfman? Si l’acteur est impeccable, le scénario a su prendre en compte le poids des années pour façonner une version alternative (et truculente) de Batman que nous avons adoré ! Et les yeux les plus vigilants reconnaitront le fameux costume du justicier noir, ses accessoires mais aussi certains décors comme la salle d’armes et sa cuisine ! Tout cela participe à transporter le spectateur dans une nostalgie bienvenue et autant de détails que les amateurs de la première heure se délecteront. Bien sûr, le réalisateur se montre extrêmement généreux avec les références à tel point que le fan service fonctionne à plein pot mais pourrait en déconcerter certains. De notre côté, nous avons laissé nos souvenirs nous submerger sans tenir rigueur aux scénaristes de ces tentatives multiples de séduction ! L'histoire du film, elle, chemine en terrain connu puisqu’en voulant empêcher l’inévitable, Barry (très convaincant Ezra Miller) pense remonter le temps mais change de réalité et se retrouve dans un univers parallèle où il rencontre une autre version de lui-même. Et comme la menace gronde avec le retour du super méchant Zog (toujours incarné par Michael Shannon), Flash devra retrouver ses alliés qui ont, par la force des choses, beaucoup changés ! Dans ce monde, oubliez Superman et accueillez Supergirl campé par la prodigieuse actrice Sasha Calle qui porte le célèbre costume avec conviction et aplomb à tel point que nous espérons la retrouver à l’avenir dans la franchise tant elle a marqué la pellicule et nos rétines ! Bien sûr, scénario oblige, le film est truffé de caméos tous plus réjouissants et surprenants (mais vraiment hein !) les uns que les autres. Aussi, il nous a été difficile de garder notre calme devant ses propositions hallucinantes mais tellement payantes ! Et si le tableau dépeint est positif, il n’est pas parfait. Le principal problème est à aller chercher du côté de la piètre qualité de certains effets spéciaux qui sont franchement inaboutis ! Souvent, les scènes avec effets de ralenti montrent des avatars réalisés avec une mauvaise 3D ! Et pour être franc, nous avons eu l’impression que notre vieille console de salon de douze ans d’âge aurait fait mieux question modélisation ! Bien sûr, la majorité des scènes d’action sont impeccables mais il est important de le souligner… On pense notamment à l’image de cette première scène d’action où des bébés doivent être sauvés… dans un effet numérique digne de la pub Evian… de 1998. Oui, ça pique ! Vous l’aurez compris, si « The Flash » divise d'ores et déjà c’est parce qu’il est le parfait exemple du film « fan service » bigger than life qui coche toutes les cases pour donner du frisson malgré une histoire finalement assez convenue. De plus, certains effets spéciaux ne passent pas en 2023. Alors comment expliquer le fait que nous ayons passé un bon moment ? Tout simplement, parce qu’Andy Muschietti est un passionné dont le seul but semble être de vouloir donner un plaisir jouissif et sincère aux spectateurs nostalgiques des films de super héros biberonnés à la pop-culture. Nous plaidons coupable devant tant de générosité forcément contagieuse mais comprenons qu’elle puisse déconcerter ou blaser d’autres spectateurs…
Côté son, c’est vrai que le film s’y prête, mais bon sang ce que ça dépote ! Le Dolby Atmos frappe comme le tonnerre et offre une très belle spatialisation avec de beaux effets verticaux lorsque les personnages se déplacent à la vitesse de la lumière. Et l’impact sonore n’est pas en reste et s’exprime pleinement lors des nombreuses scènes d’action faite de moteurs vrombissants, de castagnes et d’explosions en tous genres. Renversant ! ► Les bonus Nous aurions dû nous en douter avec Warner, mais la place réservée aux extras a toujours été très importante ! Pour notre plus grand plaisir, on perçoit beaucoup de générosité chez l’éditeur. Tout ce matériel (plus de quatre heures tout de même !) mis à notre disposition participe au prolongement du film. Attachez vos ceintures ! Réaliser The Flash : les réalités vont s’affronter (37’) est un documentaire centré sur les coulisses du film et s’appuyant sur les entretiens enregistrés sur le plateau avec les acteurs et, plus largement, l’équipe technique du film lors d’un tournage perturbé par le covid 19. On enchaine les réjouissances avec Flashpoint : présentation du DC Multiverse (+/- 6’). En compagnie du scénariste Sterling Gates, mais aussi du dessinateur Mark Waid, l’accent est mis sur l’importance du multivers qui constitue un élément central du film. Quel bonheur de retrouver l’acteur Michael Keaton dans le rôle du Chevalier Noir ! Et justement, dans Tu veux jouer les dingues : Batman revient, encore ! +/- 8’) le réalisateur, la productrice, la scénariste et le chef costumier donnent leurs ressentis de ce retour. Mais bon.. On aurait aimé avoir la réaction du principal concerné… Le début du film s’ouvre sur La course poursuite avec Batman (7’), qui, grâce à sa célèbre moto, pourchasse ceux qui se sont écartés du droit chemin. C’est intéressant de voir toute la logistique mise en place pour arriver à ce résultat. A la rescousse de Supergirl (7’) revient également sur une scène forte dans laquelle les héros vont sauver Supergirl. Nous continuons avec une autre scène d’action qui nous emmène en plein désert aux côtés du méchant de l’histoire ; c’est à découvrir dans Combattre Zod (+/- 6’). Les effets visuels utilisés ne sont pas en reste et sont à découvrir lors du combat final dans Combattre Dark Flash (7’). Centré sur le personnage de Flash, il est normal de revenir sur ce personnage iconique de DC. Les références avec les bandes dessinées sont nombreuses, tout comme les programmes tv et les films. Toutes ces informations précieuses sont à découvrir dans The Flash : la saga du Scarlet Speedster (38’). Suivant le même schéma, Supergirl : la dernière fille de Krypton (16’) revient sur Supergirl, le pendant féminin de Superman. Avec en prime, l’évolution du personnage à la télévision mais aussi au cinéma. Et que seraient les bonus d’un tel film sans les fameuses scènes coupées (14’). Au nombre de dix, celles-ci sont de qualités très inégales. On clôture ce tour d’horizon avec la bande annonce (1’) mais surtout les six épisodes du podcast The Flash : échappez-vous au cirque de minuit (94’) avec Max Greenfield. Suivi également pendant 2′ des coulisses du même podcast avec des interviews du réalisateur Henry Loevner et de Max Greenfield.
Etonnamment, même si nous avons quelques griefs à formuler à l’encontre du film de David F. Sandberg, le divertissement est fidèle à ce que nous en attendions. Le réalisateur ne réinvente pas le genre et son conforte dans l’univers qu’il a mis en scène il y a près de 4 ans, le développe davantage et convoque un peu plus la mythologie qu’il effleurait préalablement rendant ce deuxième opus toujours aussi drôle et un peu plus sombre que son prédécesseur. Surfant sur la vague du film de super-héros déjanté qui a déjà pu séduire une large partie du public moins friand des opus de grandes licences (on pense à « Deadpool » ou « Les gardiens de la Galaxie »), « Shazam ! La rage des Dieux » pousse un peu plus le curseur sur lequel il s’était appuyé pour présenter son personnage principal incarné à la perfection par Zachary Levi. Toujours aussi efficace dans l’interprétation de cet adolescent parachuté dans un corps d’adulte, l’acteur jongle avec sa musculature et ses mimiques comme jamais. Devant faire face à un grand danger venu menacer la ville de Philadelphie dans laquelle vit sa famille, Billy/Shazam (membre des « Foireux de Philadelphie » comme les surnomme les habitants) va non seulement découvrir la genèse de son pouvoir mais aussi être tiraillé entre sacrifier ses précieux dons et le fait de les user pour sauver l’humanité. Hormis les petits gimmicks déjà mis en place dans le précédent volet de « Shazam ! », nous retrouvons avec plaisir un casting qui fonctionne tant du côté des adolescents que dans le chef de leurs pendants adultes. Et à ces bases installées il y a quelques années, on ajoute la menace des filles du Dieu Atlas incarnées par Rachel Zegler, Lucy Liu et… Helen Mirren qui nous étonne dans ce choix de carrière. J alonné de petites surprises appréciables, de drôleries et d’action, « La rage des Dieux » se veut plaisant mais loin d’être surprenant et permet surtout aux fans du « super héros » de le retrouver dans une aventure plus badass à grand spectacle et à la bande originale enthousiasmante. Un pop corn movie qui s’apprécie sur le grand comme le petit écran.
Le duo Helen Mirren/Zachary Levi improbable et la présence et expertise énorme que l’actrice apporte au tournage, le contraste entre la légèreté de Lucy Liu dans la vie et la noirceur de son personnage, la complicité entre Jack Dylan Grazer et Rachel Zegler et Djimon Hounsou, le défi de Grace Fulton de jouer Mary et son pendant super-héroïque, la conception des costumes, le tournage en été à Altanta, sous 36°C, voilà quelques exemples de thématiques abordées. On a apprécié le focus sur les costumes beaucoup plus détaillés, designés, plus modernes et moins old school comme dans le premier chapitre, plus proche des comics des années 40 (on n’avait en réalité pas prêté attention à ces détails lors de notre première vision en salle), celui sur les décors plus étendus et différents, plus grands et la découverte des tournages sur la « fourchette », le mécanisme qui peut donner la sensation de vol, les cascades, l’introduction des FX dans les programmes qui ont ainsi permis un rendu plus réalistes au moment du tournage. Bref, ces petites « indiscrétions » nous ont semblé valoir le détour et ajoutent un petit côté « making of » bienvenu et pas toujours considéré qui nous font nous attarder un peu plus sur quelques détails… Cerise sur le gâteau, on a adoré voir les petits caméos flagrants (spoil alert : celui de Gal Gadot) ou très discrets, comme celui de David Sandberg, son épouse Lotta (qui apparait dans chacun de ses films) et même celui de l’acteur Michael Gray jouant Billy Batson de la série télé. « Shazam ! Faisons la suite » est LE bonus qui résume toute la « philosophie » Shazam, ses intentions, un condensé idéal pour les fans de l’univers. Dans les autres petits bonus sympathiques, on peut trouver, en vrac : « Le rocher de l’éternité : nouveau look » (5’43) Différent du premier numéro, « Le rocher de l’éternité » est devenu un refuge pop apprécié. Mais de cette caverne aux merveilles devenue la seconde maison des enfants (décorée avec tout ce qu’ils aiment et tout ce qu’ils sont), nos héros ont la possibilité de communiquer avec d’autres pièces annexes : la salle du trôle (où la personnalité de chaque super-héros est représentée sur chacun de leur siège), la chambre des portes (plus développée que dans le premier opus et qui ouvre la possibilité des mondes parallèles) ou encore la bibliothèque de l’éternité, plus difficile à matérialisée mais qui a constitué un beau défi réussi (Steve le stylo lui-aussi !) « Shazam ! L’effet Zac » (4’21), un bonus consacré à l’incontournable Zachary Levi, acteur déjanté et aussi « enfantin » dans la vie que dans son rôle sans qui « Shazam ! » ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Ultra positif et aussi drôle dans la vie que dans le film, l’acteur se voit décrire par tous les autres acteurs du casting, son réalisateur et ce, pour le plus grand plaisir de ses fans. Gamer invétéré, il entre dans la peau de son personnage en permanence (mais est-ce vraiment un rôle de composition ?), il adore danser, chanter, ambiancer le tournage… Bref, il respire et rayonne comme jamais dans la peau de ce super héros qu’il voulait depuis toujours incarner ! « La mythologie de Shazam ! La rage des dieux » (4’59) : Très logiquement consacré aux éléments mythologiques présents dans « Shazam ! La rage des dieux ». Figures issues de la mythologie grecque et pas des comics, les ennemis du film sont multiples mais menés par trois sœurs : les filles d’Atlas. La comparaison entre les comics et la mythologie faite par le casting montre en effet que cet assemblage n’est pas si anodin que cela. Mais ce qui impressionne le plus dans le film, ce sont les créatures mythologiques dont on voit ici la conception, des story board, maquettes au résultat de post-production : intéressant ! Ce bonus est par ailleurs complété par celui intitulé « Une famille de méchante » (7’55), un bonus consacré aux filles d’Atlas, leur rôle, le casting, leur intrigue. Hespera (Helen Mirren qui a tout de suite dit oui car aime le premier épisode de Shazam !), Kalypso (Lucy Liu qui incarne à la perfection son personnage jusqu’au-boutiste) et Anthéa (Rachel Zegler) ne sont pas sorties des comics mais viennent ajouter de la noirceur au monde de Shazam ! On y découvre le jeu des actrices, leurs confidences sur les personnages des unes et des autres et la complicité qui les a unies sur le tournage. Une belle façon de mesurer le plaisir partagé et la bienveillance qui s’est vite installée entre les trois sœurs de cinéma. « Shazam ! Analyse d’une scène « (10’07) : Analyse de cinq scènes présentée par le réalisateur David Sandberg : celle du pont, du combat sur le toit, du repas au steakhouse, de la découverte des licornes et du combat Shazam vs Kalypso. Des coulisses au résultat final en passant par la préparation, au travail avec fond bleu ou panoramique, plans et répétitions, tout est commenté pour expliquer la manière dont le résultat a pu être réalisé et les défis qui ont été réalisés. Concis et sympathique ! Si vous avez peu de temps devant vous, celui-ci donne déjà un bon aperçu du travail réalisé en amont du film ! « La famille Shazam réunie » (5’01) : Focus sur la Shazam-ily comme on l’appelle. Réunir tout le monde après 4 ans, c’est comme réunir une famille et ce bonus permet de le comprendre aisément. Reprenant quelques éléments déjà vu précédemment, il donne surtout le ton du tournage et la complicité qui anime les différents « castings » de jeunes et de leur pendant super héroïque. Agrémenté d’un mini micro-reportage, c’est un gentil petit bonus vite vu. « Scènes coupées » (31’07). Une demi-heure de scènes coupées ! Oui, vous avez bien lu ! Une demi-heure de scènes coupées ! Dans ce bonus ultra complet, parfois laissé en friche ou en préparation, sans effet spécial, ni autre finalisation, on découvre 29 scènes originales ou rallongées parfois dispensables, parfois très chouettes à voir, surtout la dernière ! A parcourir par curiosité !
Ce qui est bien avec Chad Stahelski, le réalisateur iconique de la licence, c’est qu’il a d’abord été cascadeur avant d’être réalisateur. Il a donc l’œil pour chorégraphier à la perfection les quatorze séquences d’action présentes, à tel point que l’ensemble ressemble à un ballet ultra violent parfaitement calibré. Une danse frénétique que n’auraient pas renié les grands maitres d’arts martiaux ! Bien que plus sombre que l’épisode précédent, qui, pour nous reste la référence dans le genre, l’action demeure toujours lisible à l’écran. Souvent, nous sentons les passions du réalisateur pour les films du genre mais aussi le domaine du jeu vidéo. Et quand on sait que cette inventivité est constante pendant les 2h50 de durée du film, on ne peut-être qu’admiratifs. Certaines scènes nous hantent encore, comme celle de gunfight filmée avec des caméras placées très haut et nous montrant les protagonistes présents dans des pièces voisines et se livrant à des combats endiablés ! Et comme si cela ne suffisait pas, nous prenons plaisir à voyager avec John à Berlin, Tokyo pour finir le city trip à Paris (sur la place du Trocadéro qui a été fermé pour l’occasion ou encore au Sacré-Cœur,…). Aussi les fusillades se poursuivent dans le sous-sol de la ville Lumière, sur le canal Saint-Martin, mais aussi à la station de métro Porte des Lilas. Et on ne peut s’empêcher de penser « mais que fait la police ? » tant on ne voit aucune force de l’ordre malgré la guerre civile déclenchée pour avoir la tête du héros. Du haut de ses 58 ans, Keanu Reeves nous apparait, plus que jamais, comme un acteur pleinement engagé dans tous les projets qu’il touche. Pourquoi ? Car il s’est entraîné pendant neuf mois à la conduite ou a peaufiné ses techniques en judo et jujitsu. D’ailleurs, il est sidérant de savoir qu’il a assuré 90% de ses cascades et s’est entrainé dur huit mois avant le début du tournage. A ses côtés, nous retrouvons les visages familiers d’Ian McShane, de Laurence Fishburne, et de feu Lance Reddick (mort le 17 mars dernier). Et puis, pas mal de nouveaux venus participent à cette ronde infernale parmi lesquels Donnie Yen (« Ip Man », « Star Wars : Rogue One ») impeccable dans le rôle d’un assassin aveugle et ami de John Wick. Aussi, le comédien illumine l’écran de ses talents en combat rapproché. Bien sûr, d’autres tueurs font leur première apparition à l’image de Shamier Anderson, appelé « Personne » en VF et jouant parfaitement son rôle de traqueur accompagné de son fidèle berger belge Malinois. Rina Sawayama, Scott Adkins (dans un rôle mémorable) et le fabuleux Hiroyuki Sanada. L’antagoniste, lui, est joué par Bill Skarsgård qui, bien qu’excellent acteur, déçoit ici en proposant une caricature hélas trop vue du méchant éminemment riche. Bien que les intentions du réalisateur de pousser plus loin tous les curseurs (film plus long, plus de morts, plus de séquences d’action, etc..), il en résulte une perte totale de réalisme. Non pas que les opus précédents l’étaient, mais au moins, ils en entretenaient l’illusion. Ici, tout est tellement outrancier que l’on fini par se demander si on ne regarde pas un film de super héros immortels et c’est dommage. Finalement, malgré de très belles qualités participant à ce spectacle grandiose, ce quatrième opus de John Wick devient sa propre parodie ! Néanmoins, il parvient à boucler l’arc narratif de son personnage principal selon le code d’honneur du Hagakure qui donne un cadre à suivre dans "l'art de la guerre, de la vie et de la mort". Tout est dit ! ► Critique de l’image et du son Issu du master 4K, l’image se retrouve naturellement sans aucun défaut apparent. Alors que le contraste est très bon, les noirs sont convaincants (merci au Dolby Vision !) Nous aurions pu craindre d’éventuels problèmes de lisibilité tant le nombre de scènes nocturnes est important. Heureusement, il n’en est rien ! Cette galette est un vrai régal pour les yeux tant les couleurs orangées, et les néons (la fameuse scène de la discothèque) de Berlin font plaisir à voir ! Assurément une démo technique ! Pour une fois, la VF n’est pas le parent pauvre et fait jeu égal avec la Vo. Merci à l’éditeur de proposer deux pistes encodées en Dolby Atmos avec ce qu’il faut d’ampleur, de dynamisme et de précision ! Alors que les balles fusent et que les explosions enchantent vos oreilles, les voix se font toujours précises et la spatialisation de l’ensemble force notre respect ! ► Les bonus Si « John Wick 4 » est le film de tous les superlatifs, ses bonus prennent la même direction tant ceux-ci sont nombreux ! Amateurs de l’homme en noir, vous allez vous régaler car ce n’est pas moins de douze bonus qui vous attendent (hors bande annonce) ! Durant quatre films, on peut dire que la relation entre le réalisateur et son acteur est très forte, comme l’évoque judicieusement « Chad et Keanu : Wick et son acolyte » (5’44). La préparation pour le rôle a demandé à Keanu Reeves un entrainement intensif de six mois. Et le moins que l’on puisse dire après avoir vu « Un entrainement tueur » (5’53) c’est que du haut de ses 58 ans, l’acteur tient la grande forme ! Mais que serait un nouveau John Wick sans des décors toujours plus imposants ? Ils permettent une immersion rare dans le registre du film d’action avec ce qu’il faut d’exotisme. « D’un décor deux coups » (6’24) le montre justement à merveille ! Le monde de John Wick n’est pas manichéen avec d’un côté le (ou les) bon(s) et de l’autre les méchants. L’univers montré à l’écran comprend une multitude de personnages entretenant des relations fortes comme en atteste « La psychologie d’un tueur » (4’30). A ce propos on se demande « mais qui peut battre John Wick » ? A cette question complexe, ceux qui auront vu ce quatrième épisode répondront Caine, le personnage aveugle joué à la perfection par Donnie Yen. Retour sur sa très belle performance dans « L’aveugle mène la danse » (9’16). Nous parlions des décors et de l’exotisme que procure la franchise John Wick. Et forcément, les costumes vont de pair avec le reste. « Un costume sur mesure » (5’39) nous montre tout le talent des chefs costumes. Retour sur quelques scènes d’anthologie dont les amateurs se souviendront encore longtemps ! L’envers du décor est montré dans Une équipe qui déménage (4’40) alors que « la mort en plan-séquence » (3’) revient sur la fameuse scène de gunfight filmée en plan séquence pour un résultat époustouflant ! La partie intitulée « Car-fu à Paris » (10’) nous emmène, elle, en voiture en plein cœur de Paris. Habile mélange entre la course poursuite et du … Kung fu. On ne peut qu’être admiratifs devant le challenge relevé ici ! « Jusqu’au bout de la nuit » (5’41) illustre quant à lui justement la ville de Paris de nuit. Celle-ci revêt une ambiance singulière avec ses monuments filmés comme jamais auparavant ! Enfin, « Honneur aux défunts » (5’21) revient sur les influences multiples dont se sont inspirés le réalisateur et Keanu alors que le dernier bonus bien plus long (« Le monde de Wick ») nous révèle pendant 20 minutes, les motivations des personnages iconiques de ce quatrième épisode.
D’ailleurs, on y reconnait sa patte gothique inimitable, toujours portée par la musique de Danny Elfman et par de fabuleux comédiens ! Michael Keaton, Michelle Pfeiffer, Danny DeVito et Christopher Walken s’en donnent à cœur joie dans cette aventure si atypique du Chevalier Noir. ► Le son et l’image Similaire au premier volet sur le plan technique, ce « Batman Returns » (Défi en français), a bénéficié d’une re-masterisation sur la base d’un scan 4k des négatifs originaux. Le résultat à l’écran est fantastique grâce à une palette chromatique très froide où le bleu domine. Cela renforce un peu plus le côté gothique de l’ensemble ! Le contraste atteint des sommets pour nous offrir un spectacle de très grande qualité technique ! Coté son, le film jouit en anglais d’un mixage en Dolby Atmos avec des effets verticaux maitrisés et des effets sonores qui peuvent réveiller une petite assemblée de spectateurs conquis ! La version française bénéficie, quant à elle, d’un honnête mixage en 5.1. ► Contenu du l’Édition collector limitée Un boîtier SteelBook limité avec : - Le 4K Ultra HD du film (HDR10), le Blu-ray du film (VF Dolby Digital 2.0 / VOST Dolby TrueHD 5.1) ; - un livret (16 pages) ; - 5 photos d’exploitation ; - 5 Art-cards ; - 3 cartes postales promotionnelles avec les posters du film - 1 poster recto/verso Pour ce qui est des photos, des art-cards, des cartes promtionnelles et du livret de 16 pages, nous sommes bluffés par leur qualité d’impression et leur nombre. Misant sur la nostalgie, ces goodies nous rappellent ceux que l’on pouvait trouver derrière les vitrines des devantures de nos salles de ciné… Un plaisir cinéphile et mélancolique non négligeable ! ► Les bonus Bien entendu, que serait cette partie sans les commentaires de Tim Burton ? La suite est présentée par l’acteur Robert Urich dans une séquence intitulée « La Chauve-souris, le Félin et le Pingouin » (22’). Celle-ci nous offre un retour des acteurs et du réalisateur sur leur expérience du tournage mais aussi les défis qui les attendaient. De son entrainement au lasso, Michelle Pfeiffer en garde un bon souvenir malgré des conditions particulièrement exigeantes. Et que dire du maquillage effrayant du Pingouin ? Danny Devito nous livre les impressions d’un acteur comblé par l’exercice. Nous avons même droit de voir le fantastique travail des dresseurs pour constituer une véritable armée de pingouins ! « Les ombres de la Chauve-souris, 4e partie : la face cachée du justicier » (30’) va plus loin que la première séquence et se veut moins commerciale. Alors que les acteurs, le réalisateur et l’équipe technique se confient, nous voyons les coulisses de plus près encore et en apprenons beaucoup sur la conception d’une suite qui se veut originale tout en gardant le ton du premier film du réalisateur. Mais une fois de plus, on en apprend beaucoup comme cette envie pour le réalisateur de poursuivre l’aventure de Batman mais les producteurs avaient une autre idée en tête. Poursuivre la licence avec une autre direction artistique moins sombre… A la lumière de la séquence présente dans le premier coffret, « Batman : les héros » (7’), les personnages de Batman et Alfred sont mis à l’honneur. Quant à l’autre côté du miroir, « Batman : les méchants (11’) », le Pingouin, Catwoman et Max Shreck sont mis à l’honneur. Ces évocations sont intéressantes dans la mesure où on en apprend un peu plus sur la psychologie des personnages. Les coulisses de Batman nous sont révélées dans cinq séquences éclairantes ! Tout d’abord, « Gotham City revisitée : la production des décors de Batman le défi (11’) » révèle une Gotham plus grande que la première version et qui développe un style à la fois néo-rétro et à l’esprit fasciste. L’équipe technique a réalisé un gros travail pour rendre les autres décors somptueux. Que ce soit le bureau de Max Shrek, l’appartement de Selina, la Batcave ou encore le manoir Wayne, nous en prenons plein les yeux ! Multipliant les personnages pour ce second épisode, les costumes des protagonistes révèlent la vision artistique de Tim Burton ! Eblouissant, ils donnent à voir les personnages torturés que sont Batman, Catwoman, Max Shreck ou encore le Pingouin. Surtout, ne loupez pas cette partie intitulée : « Eclatants, sexy et sinistres : les costumes de Batman le défi (13’) » 66 jours de maquillage ont été nécessaires pour « Fabriquer le Pingouin (8’) ». Portant la signature de Tim Burton, l’équipe en charge des costumes travaillait déjà avec le réalisateur sur « Edouard aux mains d’argent » et comprenait mieux que quiconque l’esprit à respecter. Il s’agit là peut-être de la séquence la plus intrigante. Voir comment les dresseurs s’y sont pris pour constituer une armée de vrais pingouins qui pouvaient courir, nager et suivre des instructions ! Aux côtés de ceux-ci se trouvaient des animatroniques également utilisés pour les scènes complexes ou dangereuses ainsi que ceux créées par ordinateurs. Vous n’y verrez que du feu grâce à ce bonus intitulé : « Rassembler l’armée de l’arctique (10’) » Amateurs de trouvailles visuelles et d’effets spéciaux à l’ancienne, vous êtes au bon endroit ! Avec ce « Chauve-souris, métaux et nuits sombres : les effets visuels de Batman (11’) » on voyage dans le temps pour découvrir les contraintes de l’époque et la manière dont les responsables des effets spéciaux sont parvenus à les dépasser ! C’est précisément là où l’on se rend compte que les responsables des effets spéciaux sont des magiciens ! Place aux maquettes et aux premiers défis liés aux répliques numériques d’animaux ! Selon le compositeur Danny Elfman, « Batman le Défi » était entre la musique de film et la musique d’opéra tant chaque scène était comme un rideau qui s’ouvrait sur un acte ! L’étendue de son travail et son génie créatif vous sont contés dans le mélodieux : « A l’intérieur du studio Elfman : la musique de Batman le défi (11’) »
Alors que les preuves s’accumulent et que l'ampleur des plans du coupable devient clair, Batman doit forger de nouvelles relations, démasquer le coupable et rétablir un semblant de justice au milieu de l’abus de pouvoir et de corruption sévissant à Gotham City depuis longtemps. Note du film : ★★★★/♥ (par François) Avis : Renouer avec la célèbre licence du justicier masqué n’était pas chose aisée. Comment ne pas décevoir les fans biberonnés aux aventures du chevalier noir jadis mises en scène si brillamment par Tim Burton ou plus récemment Christopher Nolan ? Comment faire évoluer suffisamment le héros alors que jusqu’ici les anti-héros et opposants du justicier avaient la primeur ? Vous avez dit le Joker ? Ici c’est son alter ego dont il est question ! Et c’est sur cette question que s’est penché avec succès le réalisateur Matt Reeves! En route vers le renouveau de Batman ! Le justicier masqué et ailé Cette version 2022 voit l'homme chauve-souris parcourir les rues depuis deux ans afin de lutter contre la criminalité et les malversations qui rongent Gotham. Encore jeune et profondément marqué par la disparition de ses parents, le sombre héros participe aux enquêtes de la police sous l’œil avisé du lieutenant James Gordon (très bon Jeffrey Wright). Le résultat à l’écran est à aller chercher du côté du polar noir (et même très noir !), mélange entre l’enquête policière et le thriller psychologique. En effet, Batman aide à élucider des affaires criminelles orchestrées par un tueur en série qui pose des énigmes pour démasquer la pourriture ambiante qui gangrène la ville (Paul Dano est tout simplement parfait dans son rôle du Riddler). Laissé pour compte depuis de nombreuses années, ce personnage mystérieux s’en prend aux piliers qui portent la ville de Gotham mais qui cachent un soubassement bien peu reluisant… D’ailleurs, la ville est à considérer comme un personnage à part entière. A la fois plus sombre et plus réaliste que précédemment, la mégalopole n’offre que peu de lumière aux spectateurs. Durant 2h55, cet épisode (le plus long de la franchise) n’hésite pas à nous malmener pour nous procurer de fortes émotions ! Entre psychologie et action Paradoxalement, même si le film comporte de jolies scènes d’action, elles ne marqueront pas les esprits autant que la réalisation qui magnifie le personnage principal ! Un vrai travail de mise en scène et en abîme a été réalisé pour arriver à ce résultat marquant. Quant au casting, celui-ci est parfait et participe au plaisir que l’on ressent. Outre les excellents acteurs déjà cités, quel bonheur de retrouver à l’écran Robert Pattinson dans le rôle-titre (un Robert a l’image des grands rôles que lui ont offert les frères Safdie ou Cronenberg père) ! Ce dernier fera taire les mauvaises langues tant il habite ce personnage iconique avec noirceur, nuances et subtilités. Et à ses côtés, nous découvrons Zoë Kravitz dans le rôle de Selina Kyle/Catwoman qui est loin d’être une faire valoir, mais bien une superbe héroïne qui fait jeu égal avec le justicier. Vous en voulez encore ? John Torturro, Colin Farrell et Andy Serkis apportent une belle profondeur à l’ensemble. Relevons aussi une très belle partition signée Michael Giacchino qui parvient à faire écho à la puissance des images. Et justement, ce qui nous a le plus subjugué, c’est bel et bien la puissante réalisation ! Certains plans touchent au sublime, tout simplement et le mythe du Batman trouve ici sa plus brillante exposition, pas forcément la plus spectaculaire, mais la plus intime. La beauté qui se dégage des images offre une poésie crépusculaire d’où émerge un héros s’en prenant aux ténèbres. Ce chevalier de l’ombre, défenseur des opprimés offre un éclairage nouveau à cette icône de la pop culture adulée dans le monde entier. Finalement, ces nombreux moments de grâce n’ont été possibles que par la sensibilité et le regard de Matt Reeves qui a tout compris à la psyché des personnages dépeints. Mais n’en jetons plus, « The Batman » est, vous l’autre compris, à la fois puissant, violent (et presque rageur) mais surtout fascinant…Peut-être même plus qu’auparavant ! ► Critique du son et de l’image Attention les oreilles (comme c’est original..), le recours à l’encodage Dolby Atmos pour la version anglaise ET française (un tout grand merci à l’éditeur car hélas, peu le proposent aujourd’hui) confère au film un punch incroyable ! Que ce soit les coups de poings qui fusent, à la pluie qui s’abat sur Gotham, ou encore les explosions de la course poursuite dantesque, tous nos sens sont en éveil ! Quant à notre cœur, il bat un peu plus vite grâce à la très belle composition de Michael Giacchino. Côté image, voici une magnifique démo technique qui éblouira les yeux les plus récalcitrants ! La profondeur des noirs (et il y en a tant le film est plongé dans la pénombre) est tout bonnement abyssale ! Quant aux effets de lumière, il est éclatant ! L’utilisation du rouge est ahurissante est contraste totalement avec les ténèbres ambiantes ! Le recours au Dolby Vision permet de lire parfaitement l’ensemble des scènes imaginées par le réalisateur ! Un régal ! ► Les bonus : Basé sur la relation entre Batman et Alfred, En quête de vengeance (5’) s’intéresse à la dimension sombre du Chevalier Noir et de ses habiletés au combat rapproché avec un style qui renvoie au combat de rue. La suite relate la venue de Robert Pattinson et de Zoe Kravitz dans cette formidable aventure illustrée par The Batman : la genèse (6’). Mais très vite, l’accent est mis sur l’univers mis en scène et en particulier l’influence des premiers comics datant de 1939 en tant que matériau de base. Il est intéressant de remarquer que le héros et son Némésis dans le film incarnent deux valeurs qui ne semblent pas s’opposer. Ainsi, Riddler poursuit la voie de la Justice (sa justice ?) pendant que Bruce Wayne/Batman ne pense qu’à assouvir sa propre vengeance… Et cette dualité est parfaitement rendue dans Quand la Vengeance rencontre la Justice (8’). Mais aux côtés des deux protagonistes masculins, il ne faudrait pas oublier le rôle de Selina/Catwoman incarné à l’écran par Zoe Kravitz. Ainsi, ce Catwoman en devenir (8’) s’intéresse à l’entrainement intense de l’actrice pour assurer dans les scènes explosives ! Aussi, il est intéressant de découvrir le formidable travail des artistes de l’ombre pour rendre l’appartement de l’héroïne ou son costume si singuliers. Que serait Batman sans sa monture mécanique ? D’ailleurs, tous les fans attendaient les choix opérés par le réalisateur, et ils n’ont pas été déçus ! Très différente de ses ainées, celle-ci dégage une impression de puissance indéniable. Focus sur son impressionnant moteur, les matériaux utilisés, les différentes voitures créées pour l’occasion et bien sûr l’explication des choix surprenants et audacieux opérés ! Tout cela tient dans ce très intéressant bonus intitulé sobrement La Batmobile (11’). Tout naturellement vient l’Analyse de la course poursuite (6’) qui montre le fantastique travail des cascadeurs et des pilotes pour conduire ce monstre de puissance (V8, plus de 700 chevaux).Très instructif, nous apprenons également qu’un poste de pilotage était placé sur le toit de certaines voitures afin de la piloter au mieux dans certaines situations. Appelées Pod cars, celles-ci permettaient aux cascadeurs de prendre le contrôle pour que les comédiens se concentrent sur le jeu d’acteur. De même, le recours à la pyrotechnie et la reconstitution d’accidents réels avec de sacrés poids lourds de parfois 18 roues valent ce détour ! Véritable défi technique, l’Analyse du vol en wingsuit (6’) montre aux spectateurs les coulisses et les réflexions indispensables pour rendre cette séquence forte sur grand écran ! Techniquement audacieuse, ce vol renvoie directement aux comics où Batman sévit aussi dans les airs ! Le 20 janvier 2020, la production était sur le point de débuter (une semaine plus tard pour être exact) et se poursuivra durant un an et demi (merci la crise du covid). La Création de la vengeance (54’) recontextualise formidablement les débuts de la chauve-souris et explique les nombreux choix artistiques audacieux (le costume de Batman !) Mais aussi ceux liés à l’histoire qui ressemble surtout à un film noir où la dimension liée à l’enquête prédomine. Après tout, DC ne signifie-il pas Detective Comics ? Et Gordon ainsi que Batman étaient de sacrés détectives en 1939 ! Enfin, les défis techniques mais aussi technologiques sont totalement dévoilés ! Voulant ancrer ce Batman dans le genre du film noir et dans une certaine réalité, la place réservée aux costumes et aux accessoires est essentielle. Ainsi, une vraie réflexion a été menée par les acteurs et le réalisateur car il ne faut pas oublier que les antagonistes ne sont pas encore véritablement ce qu’ils seront plus tard… Il s’agit de leurs débuts ! Et c’est précisément ce que propose ce Coup de projecteur sur les Légendes (6’). D’ailleurs, le meilleur exemple vient avec le Pingouin (Une transformation : le Pinguin (8’) ). Simple gangster, il n’est pas encore le cerveau qu’il sera plus tard. C’est pourquoi, le travail pour transformer Colin Farrell était crucial ! Le recours aux prothèses permet de créer des textures et une nouvelle identité à un acteur qu’on pensait reconnaitre ! Scènes coupées et commentées Au nombre de deux, la première est incroyable car elle montre Batman qui demande l’avis de son premier ennemi : celui qui deviendra le Joker. Son but ? Obtenir le profil psychologique du Riddler. Même si le film nous fait comprendre la personnalité d’Edward Nashton sans cette aide… et donc sans cette scène enlevée du montage final ! Et selon les bruits de couloir, elle pourrait être réintégrée dans l’ouverture de la suite réalisée par le même réalisateur ! Scène 52 : le Joker/Arkham (6’) Enfin, la deuxième scène, est plus anecdotique et met en scène Selina. Scène 56 : Selina obtient une carte d’accès au 44 Below (2’)
Et ça tombe bien car avec un réalisateur de génie, un Michael Keaton excellent (et dont on ne voulait pas au début..) et un charismatique et glaçant Joker interprété par un Jack Nicholson en état de grâce, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce film une pépite et un sacré départ pour ce héros masqué au cinéma. ► Contenu du l’Édition collector limitée Un boîtier SteelBook limité avec : - Le 4K Ultra HD du film (HDR10), le Blu-ray du film (VF Dolby Digital 2.0 / VOST Dolby TrueHD 5.1) ; - un livret (16 pages) ; - 5 photos d’exploitation ; - 5 Art-cards ; - 2 marques-pages - 1 poster recto/verso Pour ce qui est des photos, des art-cards, des marques pages et du livret de 16 pages, nous sommes bluffés par leur qualité d’impression et leur nombre. Misant sur la nostalgie, ces goodies nous rappellent ceux que l’on pouvait trouver derrière les vitrines des devantures de nos salles de ciné… Un plaisir cinéphile et mélancolique non négligeable ! ► Critique image Mes aïeux, quelle image ! Cette remasterisation est fantastique ! Le nouvel étalonnage HDR somptueux et la définition revue à la hausse délivrent une image sans faille ! Balayant largement le blu-ray de 2009, la définition et le piqué transcendent le film ! Quant aux couleurs, elles enchantent nos rétines ! L’ancien maitre étalon de 2009 semble gris à côté de lui ! Que ce soit les lumières ou les couleurs vives, le résultat à l’écran fait plaisir à voir ! Alors que le Joker est éblouissant dans son costume violet, les flammes sanguines de la batmobile noire sont un régal ! Et que dire des teintes froides et bleutées de la Batcave ? On sentirait presque l’humidité ambiante ! Beaucoup de scènes marquent durablement les esprits, à l’instar de la scène finale où les spots éclairent la cathédrale ! C’est bien simple, nous avons l’impression de regarder un film actuel… seul le recours aux maquettes et aux effets spéciaux old school nous ramènent à la réalité. Quelle claque visuelle ! ► Le son Privilégiez la piste anglaise en Dolby Atmos true HD. Celle-ci se veut à la fois ample et percutante ! Que ce soit le vrombissement de la Batmobile ou encore l’explosion de l’usine chimique, le son n’est pas le parent pauvre, bien au contraire ! De plus, en toutes circonstances, les voix restent toujours bien présentes. Hélas, la VF n’est encodée qu’en 2.0 mais est fidèle à ce que l’on connait ! ► Les bonus Rarement, nous avons vu d’aussi longs et intéressants bonus qui permettent de comprendre tout un pan de notre pop-culture. Attention cependant, la plupart d’entre eux datent de 2005 et étaient déjà présents dans le blu-ray de 2008. Outre l’éternel commentaire du réalisateur, le premier véritable bonus s’intitule Sur le plateau avec Bob Kane (2’) et il nous offre une trop courte interview du créateur de Batman qui a adoubé les acteurs (et Jack Nicholson tout particulièrement) ainsi que les décors recréés aux studios Pinewood. Bien trop court et tellement chouette ! Narré par Mark Hamill, « Les légendes du chevalier noir : l’histoire de Batman » (40’) retrace formidablement l’histoire du genre mais aussi son évolution depuis les années 30 jusqu’à nos jours ! Cela inclut un âge d’or rapide suivi par une traversée du désert, la faute à une censure rendant les comics responsables de tous les maux, pour terminer par un regain de créativité et de succès. La petite histoire se mêle à la grande car on évoque également l’utilisation des comics dans les journaux américains mais aussi l’héritage laissé par le comic book Batman en particulier qui venait en réaction à un autre super héros de l’écurie DC Comics : Superman.
Là où Superman incarnait la figure du chevalier blanc, Batman ne possédait aucun super pouvoir et un côté sombre l’habitait suite au décès de ses parents… Fascinant, cette longue séquence revient sur les influences multiples à la base de ce personnage iconique. Des dessinateurs aux scénaristes talentueux qui ont fait le succès de Batman, en passant par les ennemis iconiques du chevalier noir (le Joker et Catwoman sont les premiers ennemis apparaissant dès le 1er volume), ce bonus nous apparait comme étant un indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à Batman. L’Ombre de la chauve-souris : la Saga du Chevalier Noir (partie 1-3) Une fois de plus, nous apprenons énormément avec ce fameux « En route pour Gotham City » (18’) qui s’intéresse aux dix années nécessaires pour réaliser cette première pépite signée par Tim Burton, grand amateur des comics. Du premier cours des comics enseigné à l’université, à la concrétisation de la vision d’un homme voulant porter le Chevalier Noir sur grand écran, nous prenons connaissance d’une merveilleuse épopée ! La seconde partie, intitulée « L’Orage Fédérateur » (23’), nous montre l’incompréhension des fans et des médias américains face au choix de Michael Keaton dans le rôle phare. Tim Burton était, au départ, son seul soutien. Beaucoup plus évident était le choix de Jack Nicholson qui apportait sa stature et tout son talent au plus bel ennemi de Batman. Quant à Kim Basinger, il est amusant d’apprendre qu’elle a été appelée en toute dernière minute car l’actrice pressentie- Sean Young- était tombée de cheval ! Enfin, « La légende renaît » (31’) conclut formidablement tout le processus créatif de cette formidable production basée en Angleterre dans les studios Pinewood qui rencontra un énorme succès en salles. On continue avec la partie intitulée Au-delà de Batman avec une vue d’ensemble de l’univers du film. Ainsi, « le design de Batman » (10’) et de tous les lieux forts du film passent par l’intégration d’influences aussi diverses que le génie du chef décorateur Anton Furst mais aussi des dessins de l’architecte nazi Albert Speer, le courant du machinisme ou encore l’aspect art déco des années 40. Quant à la « Construction de la Batmobile » (10’), l’autre héroïne du film, celle-ci nous révèle tous ses secrets. « Les gadgets de Batman » (6’) utilisés dans le film sont naturellement expliqués ainsi que la création du « Costume de Batman (6’) dans deux autres bonus distincts. Mais si toutes ces séquences valent le coup d’œil, celle intitulée de « Jack au Joker » (10’) est truculente tant le talent et les trouvailles de Jack Nicholson sautent aux yeux ! Enfin comment ne pas évoquer la sublime « Musique » du film signée Danny Elfman ? (7’) La suite présente les protagonistes avec d’un côté les héros (12’), et de l’autre, les vilains (7’). On ouvre le bal avec l’histoire de Batman et de son acteur Michael Keaton. Vient ensuite les personnages de Vicky Vale (Kim Basinger), Alexander Knox (Robert Wuhl), le commissaire Gordon (Pat Hingle), Harvey Dent (Billy Dee William). Et du côté des méchants, on peut voir bien sûr le Joker (Jack Nicholson) et son fidèle bras droit Bob (Tracey Walter) Au début du tournage, en 1988, Robin devait faire partie de l’aventure au moins pour une scène… Mais très vite, le réalisateur a abandonné l’idée car cette relation n’était pas essentielle pour le film. Il reste seulement quelques « storyboards » (4’) Enfin la bande annonce du film vient conclure ces bonus fabuleux et est accompagnée par trois clips de Prince (Batdance (6’), Partyman (4’) et Scandalous (4’).
Si ses personnages sont plutôt bien dépeints et amenés et le jeu d’actrices convaincant et remarquable par l’implication sans faille de celles-ci (Jessica Chastain, Penélope Cruz, Diane Kruger et Lupita Nyong'o en tête), c’est dans son scénario et son intrigue à rallonge que pêche le nouveau long-métrage de Simon Kinberg (« X-Men : Dark Phoenix » ). Rattrapé en Blu-ray quelques mois après sa sortie en salles en janvier dernier, « The 355 » nous raconte l’histoire de Mace, une espionne de la CIA marquée par l’échec de sa dernière mission. Déterminée à venger la perte de son co-équipier, celle-ci va demander de l’aide une experte numérique du MI6 afin de retrouver la trace des responsables de son désaveu. Son enquête la menant aux quatre coins de la planète, notre héroïne va croiser la route d’autres femmes d’exception et s’unir à elles pour mener à bien sa nouvelle expédition. Entre action, cascades, infiltrations et séduction, nos quatre fantastiques vont devoir utiliser toutes leurs compétences et leur pouvoir de persuasion pour éviter qu’une nouvelle guerre froide éclate et compromette la sécurité du monde entier… Intéressant sur le papier, le récit de « The 355 » aurait gagné en impact/intensité s’il avait été davantage concentré. Etirée à son maximum par une succession de rebondissements et nouvelles directions données au film, l’intrigue (qui démarre véritablement sur des chapeaux de roue) finit par tourner en rond et nous lasser par ses nombreuses répétitions totalement dispensables. Si l’on reconnait que les actrices principales se sont données à fond et nous font presqu’oublier la présence des rôles masculins, nous avons bien vite décroché de l’histoire que voulait nous compter Simon Kinberg, scénariste pourtant expérimenté. Parce que le trop est l’ennemi du bien, « The 355 » est un film qui sera vite oublié et auquel on préfèrera des métrages du même genres bien mieux calibrés.
« Poursuites à travers Paris » (5’) est l’occasion d’entendre les acteurs, réalisateur et productrice ou membres de l’équipe technique sur les cascades et scène mise en place pour les besoins du film. La plus impressionnante ? La traversée en moto d’une vieille galerie couverte par Diane Kruger. Entre les défis techniques et personnels que cela représentait, les répétitions avec Rob Hering (cascadeur professionnel) et celles de combats corps à corps, nous apprenons comment les équipes ont géré cette scène en particulier. Ce bonus se complète d’ailleurs très bien avec « Les cascades » (5’30) qui fait la part belle à la scène du port dans laquelle les comédiennes ont réalisé un maximum de cascades elles-mêmes. Ici, nous découvrons les entrainements tôt le matin, le tournage à Billingsgate, le vrai marché de poissons mais aussi le défi que représentait le saut de 5,5 mètres de Jessica Chastain à 7 m de hauteur dans des conditions presque réelles. Avec « La reconstruction de Marrakech » (5’30), c’est le travail des décorateurs, ouvriers, peintres et costumières qui est mis à l’honneur. Si l’équipe voulait aller au Maroc pour la scène du marché, cela n’a finalement pas pu se faire. C’est donc dans un studio anglais qu’a été reconstitué ce marché de Marrakech plus vrai que nature. Disposition d’objets marocains, construction de décors, cela a demandé beaucoup de temps et de travail d’autant plus que de nombreuses scènes d’action étaient prévues dans ces décors. Mission réussie ! Pour terminer, deux bonus consacrés aux « Effets spéciaux » (3’50) et « Effets visuels » (4’50) nous font mesurer l’importance de la vie des personnages, de leurs émotions mais aussi les chorégraphies, cascades et fusillades qu’ont demandées toutes les scènes emblématiques du film. Si les répétitions ont été nombreuses (notamment pour la scène finale de l’hôtel), nous découvrons également, dans un bonus très différent des autres, des scènes s’enchaînant sur fond musical (et sans parole) et mettant en avant le travail réalisé par Goodbye Kansas studio sur les effets numériques. Comparaisons entre le tournage et le rendu à l’écran après numérisation des fonds verts, des jeux de lumière ou l’ajout des effets spéciaux, « Effets visuels » nous présente une succession d’exemples de scènes retravaillées pour se rendre compte du décalage entre la réalité et le résultat final. Impressionnant !
En effet, long-métrage de Cary Joji Fukunaga nous emporte bel et bien dans l'univers de Bond avec moultes références à cette saga inégalée, faisant apparaître les visages de quelques revenants ou ceux de ses petits nouveaux, proposant des choix scénaristiques étonnants et quelques petites déceptions. Mais parce qu’il est préférable de laisser la surprise totale aux amateurs des aventures de 007, penchons-nous quelques instants sur ce qui fait l’ADN de ce dernier opus détonant. Au générique de ce dernier volet, plusieurs surprises de taille. La première vient sans conteste du choix du réalisateur: Cary Joji Fukunaga. Américain peu connu du grand public, le réalisateur parvient pourtant à relever l’immense défi de ne pas décevoir les fans et respecter la linéarité et la conduite donnée par ses célèbres prédécesseurs sans se prendre les pieds dans le tapis. Exemplaire, la mise en scène offre de magnifiques plans larges, des changements d’angles intéressants, une dynamique adaptée au propos installé, un travail minutieux sur le son et quelques jolies trouvailles qui nous font vivre un vrai moment de cinéma comme on les aime. Côté scénario, on trouve une association intéressante composée de Fukunaga, Neal Purvis et Robert Wade, un duo efficace déjà à l’écriture de « Le monde ne suffit pas », « Casino Royale », « Spectre » ou encore « Skyfall » (rien que ça) et Phoebe Waller-Bridge, une scénariste qui reprend enfin le flambeau féminin détenu jusqu’ici par Johanna Harwood (« Dr No » et « Bons baisers de Russie »). Mais la petite féminisation de l’univers de notre espion britannique préféré ne se limite pas à cela puisque cet ultime volet voit également d’autres femmes prendre part à l’aventure de « Mourir peut attendre ». Hormis Barbara Broccoli que l’on sait au sommet de la hiérarchie de EON productions depuis de nombreuses années, notons le talent de Billie Eilish qui signe, à 18 ans seulement, le thème principal du film ou encore celui de Lashana Lynch, Ana de Armas et Lea Seydoux qui accompagnent Bond dans son périple de façon plus que convaincante. Aussi séduisantes que combattives, nos trois comédiennes donnent largement le change dans ce nouvel opus qui se veut aussi punchy que mélancolique. Traits d’humour, madeleine de Proust, courses poursuites à bord de bolides fabuleux, décors naturels grandioses, cascades, pétarades, échanges de tir et entretiens avec un méchant aux intentions un peu obscures… tout y est ! Christoph Walz reprend du service dans la peau de Blofled, M (Ralph Fiennes), Moneypenny (Naomie Harris), Q (Ben Whishaw) ou encore et Felix Leiter (Jeffrey Wright) se joignent à la partie pour notre plus grand plaisir. Dès lors, que fallait-il de plus pour satisfaire les adeptes de l’univers inspiré de l’œuvre de Ian Flemming ? Un peu plus d’enjeux ou de confrontations, un vrai méchant digne de ceux incarnés avec brio par Javier Bardem ou Mads Mikkelsen en leur temps, même si Rami Malek n’a pas à rougir de sa prestation et probablement un petit rien qui aurait fait ressortir ce nouvel épisode des dernières propositions cinématographiques du genre faites ces dernières années. Bien que… Si le film souffre peut-être par moments de ses vagues de nostalgie, il comble les petits instants de flottement par un humour bien senti et des scènes cocasses qui nous font reprendre notre souffle dans cet incroyable divertissement… Daniel Craig revêt, pour la dernière fois, le costume de James Bond avec classe et charisme évident, s’implique sans limite dans ce dernier métrage que l’on attendait impatiemment et permet à son personnage de faire la paix avec son passé... Mais il n’empêche que malgré son casting irréprochable et sa figure principale attachante, on ne peut s’empêcher d’être un chouïa déçus par ce « No time to die » (en version originale) en deçà de « Casino Royale » et de « Skyfall » mais un cran au-dessus de « Spectre » et « Quantum of Solace ».
► Les bonus : Avec près d’une heure quinze de bonus, le moins que l’on puisse dire, c’est que les add on de ce « Mourir peut attendre » sont non seulement copieux mais très instructifs ! La première séquence intitulée « Anatomie d’une scène : Matera » revient sur la scène d’introduction de James avec l’Aston Martin DB5. La séquence de la course poursuite constitue donc une excellente entrée en matière puisqu’on évoque les défis liés à la technique mais aussi à l’âge de Daniel Craig dans sa chorégraphie du combat. Naturellement, la suite logique consiste à exposer aux spectateurs certaines « des scènes d’action de Mourir peut attendre ». Bien sûr, on prend plaisir à voir la préparation des acteurs qui se sont impliqués totalement pour leurs rôles. Finalement, que serait un James Bond sans de superbes panoramas et des endroits exotiques ? Cette invitation au voyage se retrouve dans la partie « « Bond autour du monde » où les décors et les lieux participent à l’histoire du film avec les contraintes techniques et les défis qu’on imagine sans mal. Et pour terminer ces petits chapitres bien plaisant, on s’approche assez vite de l’avant-dernier bonus intitulé « Le style Bond » qui revient sur ce qui fait la licence avec des éléments liés aux décors ou aux vêtements et qui apportent un ton si particulier à la franchise. Enfin, le clou du spectacle et le bonus le plus intéressant- et de loin !- vient en dernier avec « Etre James Bond »où le principal intéressé et deux producteur de ce volet reviennent sur le déferlement de haine (surtout sur les réseaux sociaux) quand la production a annoncé le choix de Daniel Craig dans le rôle titre !
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