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La chute du président

9/1/2019

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Résumé du film : Victime d’un coup monté, Mike Banning, agent des services secrets, est accusé d’être le cerveau d’une tentative d’assassinat envers le président américain, Allan Trumbull. Poursuivi par le FBI, il va devoir combattre pour survivre et trouver l’identité de celui qui menace la vie du président…

Note du film : 5/10 (par François)

Avis : Et voici venir la troisième aventure de la très lucrative franchise centrée sur Mike Banning  l’homme qui n’en fini plus de sauver le président américain ! Après ses précédentes aventures filmées par Antoine Fuqua et Babak Najafi dans « La Chute de la Maison Blanche » et « La Chute de Londres », voici notre héros vieillissant se dévoiler un peu plus sous le regard de Ric Roman Waugh.  

Il fallait s’y attendre, avec « la Chute du Président », le réalisateur ne compte pas révolutionner le genre, mais nous étions en droit d’attendre quelques nouveautés bien senties… Hélas, seul le recours aux drones tueurs permet à notre attention de se maintenir quelque peu. Pour le reste, c’est de l’ultra convenu !

Un casting qui souffle le chaud et le froid

Bien sûr, nous sommes toujours ravi de retrouver Gerard Butler qui se sent, comme toujours dans les films d’action, tel un poisson dans l’eau ! Il réendosse avec conviction son personnage de protecteur face à un Morgan Freeman qui monte en galon. En effet, son personnage d’Allan Trumbull passe du Président de la Chambre des représentants dans le premier volet, à celui de vice-président dans la « Chute de Londres ». L’évolution logique était de le bombarder Président et c’est désormais chose faite ici. On regrettera l’absence du génial Aaron Eckhart qui assurait jusqu’ici la présidence. Aucun mot, ni aucune référence à son sujet et c’est bien dommage. Autre changement préjudiciable, le rôle de l’épouse de Mike échoit désormais à Piper Peraboet.
 
Côté nouvelles recrues, nous pouvons citer les excellents Nick Nolte en papa complètement frappé du héros (et responsable chez le spectateur de francs éclats de rires), Danny Huston (X-Men Origins: Wolverine, le Choc/la Colère des titans, …) et Lance Reddick (John Wick, Lost les disparus, Fringe..). Par contre, le rôle tenu par Jada Pinkett Smith et son attitude de pitbull dépassée par les événements ne plaide pas en sa faveur tant elle nous a énervé. Pour une spécialiste du FBI, on ne peut pas dire qu’elle comprenne grand-chose au cirque qui est en train de se jouer. Manquant cruellement d’esprit d’analyse, nous avons l’impression que l’écriture de son personnage a été confiée à un gamin de 6 ans...étrange.
 
Une réalisation qui peine à convaincre

En allant voir cette « Chute du Président », n’espérez pas être surpris par un quelconque début de scénario. Maintes fois vues au cinéma, les situations décrites ne devraient pas soulever un grand enthousiasme même si l’intrigue est plaisante à suivre. Pas de réels enjeux si ce n’est pour le héros de prouver son innocence dans la tentative d’assassinat du Président. D’ailleurs celle-ci est la seule bonne idée du film puisqu’une attaque massive de drones de combat viendra mettre un terme à tous les agents de protection du Président, sauf à celle de l’agent Banning bien sûr ! Cette belle scène d’action sur le lac vaudra à elle seule son paquet de cacahuètes.
 
Mais le vrai problème du film est d’avoir confié le cadrage des scènes d’action à un épileptique souffrant de la maladie de Parkinson ! Rarement lisibles, les gros plans succèdent aux flous dans une bouillie indigeste dont les mouvements de caméra finissent pas nous achever en jouant au yoyo avec nos organes internes ! Souvent un sentiment de nausée accompagne les scènes et fort heureusement, bien que nous n’ayons pas été visionné le film dans une salle 4dx !  

Vous l’aurez compris à la lecture de ces quelques paragraphes, nous vous conseillons d’avoir le cœur bien accroché pour profiter pleinement d’un spectacle certes peu original mais bien joué dans l’ensemble et sachant se montrer efficace quand il le faut. De quoi finir les vacances d’été sur un petit pétard mouillé…

Date de sortie en Belgique/France : 28 août 201
Durée du film : 2h01
Genre : Action
Titre original : Angel Has Fallen
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Wedding Nightmare

8/30/2019

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Résumé du film : Le jour de son mariage, une jeune femme est invitée par ses beaux-parents pour le clou de la cérémonie : un jeu familial traditionnel auquel elle devra survivre.

Note du film : 6/10 (par Véronique)

Avis : Amateurs d’horreur, d’humour et de ketchup, « Wedding Nightmare » est pour vous. Loin des productions estampillées Blumhouse, ce long-métrage rock and gore sort des sentiers battus et tente un coup de poker… plutôt réussi. Dans la lignée des « Happy Birthdead » mais le sadisme en plus, le long-métrage de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett amuse autant qu’il déconcerte. Jouant sans cesse la carte du second degré, « Ready or not » (en version originale) ne nous trompe pas sur la marchandise annoncée et tient les promesses avancées dans une bande annonce déjantée sans pour autant faire partie des immanquables de l’été.

Jusqu’à ce que la mort nous sépare

Grace est une jolie blondinette sans histoire… et sans famille. Aussi, lorsqu’Alex la demande en mariage, la belle n’hésite pas une seule seconde et rêve d’intégrer la lignée des Le Domas et faire partie de la tribu. Oui mais… la nuit de leurs noces, le couple est invité à rejoindre le noyau familial pour s’adonner à un petit jeu : échecs, dames, pouilleux, ce ne sont pas les joueurs qui décident mais une petite boite héritée de leur grand-père. Lorsque Grace pioche la carte « Cache-cache », son sourire en dit long… le silence de sa belle-famille aussi. S’ensuit une partie endiablée où la jeune mariée ne peut gagner que si elle reste bien cachée jusqu’à l’aube. Pas de triche, pas de coup bas, tout est clair mais pas très sympa : munis d’une panoplie d’armes d’autrefois, les Le Domas partent à la recherche de Grace, vite inquiète par la tournure que prennent les événements.

Original dans son approche mais pas dans sa réalisation, le film de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett réussit là où d’autres ont échoué : créer un climat tantôt drôle, tantôt inquiétant, stressant et quelques fois écœurant où une héroïne badass aux apparences mièvres se bat pour sa survie et décide de mener la guerre. Loin des films de séries b dans lequel il aurait pu tomber « Wedding Nightmare » est le petit plaisir coupable déjanté que l’on n’avait pas vu venir.

Une comédie gore au service d’un scénario délirant

Oscillant en permanence entre comédie et horreur, le long-métrage réunit un casting relativement convaincant et présente une série de personnages clichés se réunissant dans une grande maisonnée pour fêter les noces et s’amuser. On retrouve ainsi la trop rare Andie McDowell, les Canadiens Elyse Levesque, Mark O’Brien et Henry Czerny (Conrad dans la série « Revenge »), Adam Brody et la belle australienne, héroïne du jour Samara Weaving.  Mais qu’importe si les Le Domas ont un petit côté Famille Addams totalement invraisemblable, « Wedding Nightmare » joue de ces invraisemblances et assume jusqu’au bout son petit jeu ludique et horrifique.

Faire peur ou faire rire ? Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett ont tenté d’allier les deux et même si le mariage paraissait possible, ses témoins ont fini par se lasser des rebondissements en veux-tu en voilà et ont quitté son final hyper tomaté un peu écœurés. Si on dit qu’il est préférable de terminer un repas de fête sur une note douce et sucrée, on dira ici que le wedding cake avait certes un goût mortel mais son glaçage maculé virant au rouge sang donnait envie d’y mordre à pleines dents mais s’avérait bien creux au-dedans…
 
Date de sortie en Belgique/France : 28 août 2019
Durée du film : 1h35
Genre : Comédie/Horreur
Titre original : Ready or not
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La vie scolaire

8/29/2019

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Résumé du film : Une année au coeur de l'école de la république, de la vie... et de la démerde ! Samia, jeune CPE novice, débarque de son Ardèche natale dans un collège réputé difficile de la ville de Saint-Denis. Elle y découvre les problèmes récurrents de discipline, la réalité sociale pesant sur le quartier, mais aussi l'incroyable vitalité et l'humour, tant des élèves que de son équipe de surveillants. Parmi eux, il y a Moussa, le Grand du quartier et Dylan le chambreur. Samia s'adapte et prend bientôt plaisir à canaliser la fougue des plus perturbateurs. Sa situation personnelle compliquée la rapproche naturellement de Yanis, ado vif et intelligent, dont elle a flairé le potentiel. Même si Yanis semble renoncer à toute ambition en se cachant derrière son insolence, Samia va investir toute son énergie à le détourner d'un échec scolaire annoncé et tenter de l'amener à se projeter dans un avenir meilleur...

Note du film : 7,5/10 (par Véronique)

Avis : A quelques jours de la rentrée et à l’heure où écoliers et enseignants ressortent leur cartable et s'apprêtent à les réutiliser, Grand Corps Malade et Mehdi Idir nous offre une incursion délectable dans la vie scolaire d’un collège de banlieue. Dans la même veine que l’excellent « Patients », leur deuxième long-métrage est d’une justesse appréciable et d’une humanité tendre et bienveillante. Bienvenue à Francs-Moisins !
 
Esprits rebelles

Si « Esprits rebelles » de John N. Smith (sorti il y a presque 25 ans) a suscité la vocation de nombreux enseignants, « La vie scolaire » de Grand Corps Malade et Mehdi Idir pourrait bien en faire autant. Alliant à nouveau humour et réalisme, leur nouveau film dégage une lumière chaleureuse qui réchauffe le cœur de ses spectateurs et apporte un brin de légèreté dans un sujet sensible mais tellement bien traité.

Bien que le thème scolaire semble avoir été épuisé sur le petit et le grand écran, le duo de réalisateurs parvient cette fois à apporter une authenticité manquante dans biens d’autres métrages et à nous faire vivre les choses de l’intérieur sous un angle neuf : celui de la mission complexe d’une CPE (conseillère principale d’éducation). Incarné avec justesse par une Zita Hanrot toujours très investie dans son rôle, le personnage de Samia est non seulement le relais parfait pour entrer dans une école où les difficultés disciplinaires s’amoncellent mais il est aussi celui qui unit parents, enfants et enseignants avec altruisme et rigueur.

Léger dans son ton mais dense dans son propos, « La vie scolaire » a tout pour faire de ce second film une nouvelle réussite. Son casting très hétéroclite, ses répliques et ses vannes délicieuses, son intrigue concentrée et son incroyable enthousiasme montrent que oui, il y a encore bien des choses à raconter, à commencer par la difficulté de vivre dans une cité, de croire en ses capacités et puiser en soi toutes les ressources nécessaires pour y arriver.

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n’est pas purement fortuite. 

A la fois caricatural et réaliste, le portrait brossé par les deux acolytes est plaisant à contempler. Les jeunes comédiens en herbe impressionnent de crédibilité, les acteurs plus confirmés les appuient pour les élever, tous évoluent sur un même pied d’égalité et permettent à leurs personnages de véritablement exister. Si on sait que Grand Corps Malade et Mehdi Idir s’inspirent dans leurs propres vécus pour alimenter leur fiction, ils puisent aussi dans leur cœur et dans leur amour de l’autre pour les sublimer et leur permettre de se démarquer. On rit tendrement de Fardi le mytho, du petit malmené à la gomme volée, on s’esclaffe devant les séances de sport revisitées mais on est aussi touché par le parcours de quelques enfants paumés qui se préoccupent bien peu de leur scolarité. Zita Hanrot, Soufiane Guerrab, Alban Ivanov et Moussa Mansali, les convaincants Liam Pierron et Moryfère Camara ou l’agaçant Gaspard Gevin Hié,... tous entrent dans les traits de leurs personnages avec une grande efficacité et nous donnent cette impression de déjà vu mais s'investissent tant que nous ne sommes cependant pas prêts de les oublier.  

La beauté des plans et leurs liens délicats, le message d’espoir et d’entraide qui s’en dégagent, son générique final, véritable dédicace à son équipe géniale, son histoire étirée sur un an mais jamais devenue planplan, tout concorde pour donner à « La vie scolaire », le statut de feel good movie à ne pas manquer en cette fin d'été! Tragicomédie moins dramatique que « Patients », « La vie scolaire » de Grand Corps Malade et Mehdi Idir a de sacrés bons arguments.

Date de sortie en Belgique : 28 août 2019
Durée du film : 1h51
Genre : Comédie dramatique
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Scary stories

8/25/2019

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Résumé du film : Dans un manoir abandonné, un groupe de jeunes trouve un livre qui raconte des histoires terrifiantes. Mais cette trouvaille n’est pas sans conséquence : la lecture du livre permet à ses effroyables créatures de prendre vie… La petite ville va alors faire face à une vague de morts particulièrement atroces, et chacun devra affronter ses pires peurs pour sauver les habitants et arrêter ce carnage.
 
Note du film : 5/10 (par Véronique)

Avis : Film d’horreur gothique à l’atmosphère plutôt prenante, « Scary Stories » aurait pu être une adaptation réussie du recueil de Alvin Schwartz. Aurait pu car, à la lecture du matériau d’origine, on s’attendait à être plongés dans une sorte de dérivé des « Contes de la crypte » où cauchemars et légendes populaires s’enchaînent pour nous faire trembler dans le noir. Au lieu de cela, André Øvredal (cinéaste norvégien remarquable et remarqué pour « The Troll hunter » et « The Jane Doe Identity ») se fourvoie dans la retranscription sombre d’un scénario bien trop peu respectueux du livre dont il est adapté. Amateurs du recueil, vous serez probablement déçus de ne voir apparaître à l’écran que quelques-unes de ces histoires drôles ou effrayantes qui ont animées vos soirées. Pour les autres, la découverte les encouragera peut-être à se frayer un chemin dans le sympathique bouquin et de constater tout ce qu’ils ont pu manquer. Ce « Scary stories » cinématographique ne serait-il qu’un premier volume d’une longue suite ? Nous le déplorons déjà et sortons de la séance avec un sérieux goût de trop peu.

A voir ou à lire ?

A cette question, nous répondons clairement qu’il vaut mieux choisir la deuxième option. Si le film d’André Øvredal ne souffre pas de grosses fausses notes en matière d’illustration des récits, c’est dans sa trame générale, son angle choisi et le manque d’épaisseur de ses personnages que l’on trouve nos principales critiques.
 
La longue présentation faite de ses futurs héros étant faites, nous plongeons réellement au cœur des histoires effrayantes une fois que Chuck, Auguste, Stella et Ramon poussent la porte d’une maison hantée un soir d’Halloween. Là, ils jouent à se faire peur avec leurs propres angoisses mais surtout avec la légende de la petite Sarah, fille emprisonnée dans un sous-sol par sa famille. Des décennies plus tard, on raconte que des enfants trop curieux disparaissaient après avoir écouté les histoires racontées par une Sarah que personne n’a jamais vue. Il n’en faut pas plus pour que l’intrigue démarre (enfin) et que les sombres personnages de ses histoires s’attaquent à la joyeuse bande de gamins.

La machine à remonter le temps
 
En choisissant de planter leur intrigue à la fin de l’année 1968, Guillermo Del Toro (producteur du film), Patrick Melton et Marcus Dunstan (« Saw » IV à VII) s’en donnent à cœur joie et agrémentent leur histoire d’horreur de petites piques envers la politique d’un certain Nixon, la guerre du Vietnam et l’accueil relativement froid d’un mexicain traversant une petite ville prospère où fleurissait jadis une industrie de papier sur le déclin...

Prétexte à de jolis décors et contextualisant un peu plus l’époque dans laquelle se déroule leur adaptation, ce choix n’a pour ainsi dire aucune valeur ajoutée dans l’adaptation du livre d’Alvin Schwartz, auteur controversé jadis interdit dans de nombreuses librairies de son pays. Pas de Sarah Bellows en vue, pas de malédiction ni de maison hantée. Le livre édité chez Castelmore ne fait qu’archiver des contes populaires par thématiques et n’offrent rien de plus que quelques courtes pages pour chacun de ses histoires. Il fallait donc bien emballer le tout dans un joli papier mais force est de constater que lorsque l’on connait la richesse du livre pour adolescents, le long-métrage d’André Øvredal n’utilise qu’à peine 5% de ce qui peut faire trembler les petites et les grands. Harold, le gros orteil, le rêve, le bouton rouge, le chant du corbillard, la maison hantée figurent bel et bien dans le condensé de Schwartz mais toutes ont été remaniées pour s’insérer dans ce récit au fil rouge ténu et maintes fois vus.

Ce que l’on retiendra de ce « Scary Stories » ? Son atmosphère lugubre, ses jump-scares et le respect des créatures (celles du rêve en particulier). Mais on regrettera surtout sa structure trop travaillée et la maigreur du matériau employé. Un fil vite vu, vite oublié qui ne nous redonne qu’une seule envie, celle de nous replonger dans les « Histoires effrayantes à raconter dans le noir »… un soir d’été.
 
Date de sortie en Belgique : 21 août 2019
Durée du film : 1h51
Genre : Horreur
Titre original : Scary Stories to Tell in the Dark
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La quietud

8/24/2019

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Résumé du film : Deux soeurs, aussi proches que différentes, se retrouvent après une longue séparation. L'état de santé de leur père va forcer cette réunion rouvrant des blessures mal fermées…

Note du film : 6,5/10 (par Véronique)

Avis : Née à Buenos Aires d’un père argentin et d’une mère française, Bérénice Bejo n’avait pourtant jusqu’ici jamais tourné dans sa langue natale. Grâce au thriller sensuel « La quiétud » de Pablo Trapero, c’est à présent chose faite. Secrets, faux-semblants, compétition et amour se confondent dans le nouveau long-métrage du cinéaste latino-américain, un film essentiellement féminin.
N’a la quiétude que son nom

Alors que leur père vient de faire une crise cardiaque, Mia et Eugenia se retrouvent après quelques années de séparation difficile à vivre. Les sœurs, complices et animées par une relation pour le moins inhabituelle, rattrapent le temps perdu et malgré la situation familiale dramatique, semblent prendre un réel plaisir à revivre dans le passé. Mais c’est sans compter sur les tensions entre Mia et Esmeralda (leur mère au cœur de pierre), la réapparition d’un ancien amant ou l’annonce d’une maternité d’une Eugénie adulée par tous. Jalousie ou envie, mal-être et vraie joie, les émotions partagées par ce trio de femmes sera aussi irrégulier que le réseau électrique de la maisonnée… et les rebondissements bien plus nombreux qu’espérés.

Avec son thriller dramatique lumineux et particulièrement bien mis en scène, Pablo Trapero parvient à garder ses spectateurs en haleine et à créer une tension électrique qui ne nous lâchera que dans sa dernière partie. Si l’on regrette que son final éclairant soit amené avec des pieds de plomb, le reste de son métrage use d’atmosphères changeantes et agréablement surprenantes. Son tandem féminin sensuel, composé par les deux comédiennes solaires que sont Martina Gusmán (par ailleurs épouse du réalisateur) et Bérénice Bejo fonctionne à merveille et leurs ressemblances physiques sont telles que l’on croit dès les premiers regards à leur lien sororal.

Paris- Buenos Aires

Les fantômes de la dictature, le poids des secrets, les mensonges et les petites trahisons de chacun des protagonistes viennent agrémenter une histoire familiale où les actes des aînés sont aussi condamnables que les jeux pervers de leurs héritiers. Se lisant sur différents niveaux, le scénario original de Pablo Trapero (et Alberto Rojas Appel) fait la part belle aux nombreuses tensions qui animent la famille mais aussi à sa capacité de résilience, aux actes qui pourrissent le cœur de ses membres mais les font toutefois évoluer derrière des masques trop longtemps portés.

S’inscrivant au cœur d’une bourgeoisie argentine et d’un trio de caractères féminins forts, « La quiétud » de Pablo Trapero est une véritable bonne surprise dans laquelle le calme d’une hacienda précède les houles orageuses  d’un passé trouble et mouvementé.
 
Date de sortie en Belgique : 21 août 2019
Durée du film : 1h51
Genre : Drame
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Ma famille et le loup

8/20/2019

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Résumé du film : L'été de ses 9 ans, Hugo passe les grandes vacances avec ses cousins chez sa mamie Sara. Quand ils apprennent que le loup va venir la chercher, les enfants se mobilisent pour sauver leur grand-mère et se lancent dans une aventure inoubliable
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Note du film : 6/10 (par Véronique)

Avis : « Ma famille et le loup », la fable colorée fleurant bon l’été d’Adriàn Garcia, n’est pas seulement chaleureuse et tendre, elle est aussi efficace dans l’utilisation de sa métaphore et dans la présentation simple de ses intentions familiales. S’adressant aux 6 ans et plus, le film en prises de vue réelles du réalisateur fantasque aurait peut-être gagné à rester dans son style animé particulièrement soigné plutôt que d’être proposé çà et là pour illustrer les histoires de sa formidable Mamy Sara. Entre les petits plaisirs de l’enfance et celui de retrouver la comédienne espagnole Carmen Maura, chaque membre de la famille peut trouver son compte et partir à l’aventure cinématographique aux côtés du clan des cousins du donjon, le cœur léger ou battant la chamade.

Quatre frères et des cousins

Arno, Léon, Saul et Orlando ont grandi ensemble dans le Var, entre les murs d’un donjon gardé amoureusement par leur maman Sara. Les années ont passé et chacun a fait sa route, favorisant une carrière, une vie de famille, un autre environnement. Mais lorsque Sara les convie à se réunir à l’occasion de ses 80 ans, la mère-grand n’a qu’un seul bonheur : conter ses fabuleuses histoires à ses petits-enfants. Parmi elles, celle du loup, rencontré dans une grotte il y a des années. Lui laissant la vie sauve, le loup n’a cependant pas oublier la promesse que lui a faite la jeune Sara : celle de raconter sa vie, celle de sa famille année après année en échange de la liberté. Mais voilà que ce loup, qui lui a laissé quelques décennies de répit, est prêt à venir la chercher. Impressionnés et certains que le temps est compté, les enfants décident de la sauver et de tout mettre en œuvre pour l’éloigner.

Fable joliment illustrée et adressée à un public jeune aimant les péripéties estivales, « Ma famille et le loup » est au-delà d’une histoire de famille, l’occasion rêvée de présenter la mort sous un angle neuf et une métaphore plutôt bien amenée. Entrecoupée d’animations brillantes et soignées, l’intrigue du film est certes totalement prévisible mais agréable à regarder. Qu’elles soient proposées en 2D ou 3D, ses parenthèses illustrées apportent un brin de poésie dans ces retrouvailles familiales pas comme les autres dans un Sud de la France où l’on aimerait nous aussi errer, le temps d’un été.

S’inscrivant dans la lignée des films de l’enfance qui nous ont fait grandir et comprendre certains faits incontournables de nos vies, « Ma famille et le loup », permet à Carmen Maura de trouver un rôle à la hauteur de son talent et de la douceur de ses traits charmants et à ses jeunes spectateurs de vivre une aventure fantastique dans nos salles, accompagnés de leurs parents.

Date de sortie en Belgique/France : 21 août 2019
Durée du film : 1h25
Genre : Comédie dramatique
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Once upon a time... in Hollywood

8/15/2019

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Résumé du film : Once Upon a Time… in Hollywood de Quentin Tarantino s’immerge dans le Los Angeles de 1969, lieu où tout est en perpétuel changement. La star télévisuelle Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) et sa doublure cascade Cliff Booth (Brad Pitt) tracent leur route dans une industrie qu’ils ont de plus en plus de mal à reconnaître
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Note du film :  8,5/10  (9/10 pour François - 8/10 pour Véronique)

Avis: Oyez oyez braves gens, le Tarantino nouveau est arrivé! Depuis son passage dans le plus célèbre des festivals français dédiés au cinéma, les fans ne se lassent pas de découvrir les affiches, les bandes annonces, les featurettes et les Q & A destinés à les faire patienter jusqu’à ce 14 août où les portes de nos salles obscures s’ouvrent pour offrir le précieux sésame à plusieurs générations de cinéphiles. 

Et parce qu'il s'agit d'un film événement, Ecran et toile adopte un petit changement. François et Véronique vous proposent chacun leur avis sur le film finalement proches mais  avec quelques petites nuances...
L'avis de François
Quentin Tarantino n’est plus un réalisateur à présenter. D’abord scénariste de génie, on lui doit, entre autres, « True Romance », « Tueurs nés » ou encore « Une nuit en enfer ». La consécration lui viendra en 1992 avec le film « Reservoir Dogs ». Ensuite, il enchainera frénétiquement : « Pulp Fiction », « Jackie Brown », « Kill Bill vol1 et 2 » « Boulevard de la Mort », « Inglorious Basterds », « Django Unchained », « Les huits salopards » et maintenant « Once upon a time in Hollywood ». Devant cette partition aux rares fausses notes, le réalisateur a l’envie d’en réaliser un dernier, qui constituera son dixième film. Oui ! Dix films et une retraite prise au firmament ! Quand on sait que « Once upon a time » est son neuvième film, on mesure pour lui l’urgence de la situation. Avec ce dernier, il nous livre un film très personnel et ultra référencé (on ne compte plus les références au cinéma des années 50 à 70, voire aux siennes). Ode au cinéma qu’il affectionne, véritable patchwork d’amour livré au public, le dernier film concocté par le maître nous a fait une très forte impression ! 

« Quand je fais un film, je veux qu’il soit tout pour moi, comme si je pouvais mourir pour lui ». Quentin Tarantino

Véritable auteur post-postmoderne, Quentin Tarantino ne vit que pour et par la culture populaire. Il dit d’ailleurs de lui qu’il est un « geek » du cinéma sans y voir le côté péjoratif. Chez lui, « au cours des dix premières minutes de neuf films sur dix, et cela vaut aussi pour beaucoup de films indépendants, le film lui-même vous explique quel genre de film il va être ». 

D’ailleurs, dans la scène d’ouverture de « Once upon a time », on y voit Leonardo DiCaprio apparaitre en cowboy dans un format 4/3 sublimé par le noir et blanc. On perçoit le grain de l’époque car oui, le film imite le genre western d’une bien belle façon. Une proche collaboratrice du réalisateur parlait de sa méthode pour le film « Kill Bill » : « Nous avons regardé les gros plans de Sergio Leone, pour voir comment nous allions monter la scène. Notre style est d’imiter, pas de rendre hommage, mais il s’agit avant tout de recontextualiser le langage du film pour le rafraichir dans un nouveau genre ». C’est exactement ce que Quentin Tarantino a fait dans son dernier film ! Il se joue des codes et même des préjugés des spectateurs pour nous emmener dans un endroit où il pourra nous surprendre ! 

Techniquement, le réalisateur nous en met plein la vue et les 95 millions de dollars alloués au projet ont certainement aidé le réalisateur à imprimer sur pellicule sa vision rêvée de la Mecque du Cinéma. Il alterne les formats, le noir et blanc et la couleur, les mises en abyme avec l’intégration de Léonardo DiCaprio dans des films qu’il aurait pu jouer, et ce, avec une facilité déconcertante.         Le réalisateur s’est amusé à intégrer une galerie de personnages hauts en couleur dans son récit et cela nous amuse tout autant. 

Et que dire de la bande son ? On savait que le réalisateur y prête une grande attention et c’est aussi le cas ici. Tout au plus, on pourrait lui reprocher de nous faire une démonstration de sa technique mais nous préférons y voir l’envie d’un passionné de nous montrer ce qu’il sait faire ; un peu à l’image d’un enfant qui ne peut se retenir de nous montrer tous ses beaux jouets. La reconstitution de l’Hollywood des années 60 est fantastique et nous sommes happé par cette prodigieuse machine à remonter le temps. Des hauteurs d’Hollywood aux fameux boulevards, le soleil fait place aux néons de la nuit et nous accompagnons, émerveillés, nos héros dans des voitures d’époque. 

« C’est officiel mon vieux, je suis un has been » Rick Dalton

Loin d’être une coquille vide à l’esthétique soignée, « Once upon a time » est un film généreux sur le temps qui passe pour un acteur et sa doublure. D’abord au sommet, Rick Dalton est la star du petit écran avec la série des années 50’ « Bounty Law ». En quinze ans, cette grande figure de western passera du rôle du chevalier blanc invincible à la figure du méchant déchu car battu systématiquement. Conscient du temps qui passe et de l’évolution de l’industrie cinématographique, il devra surmonter ses doutes afin de protéger sa carrière qu’il a mis tant de temps à construire.  Au vu du film, nous nous disons que Leonardo DiCaprio était L’ACTEUR qu’il fallait choisir tant il est parfait ! Sans filtre, il traverse le film en dévoilant ses émotions et sa sensibilité. Chevalier désormais sans armure, ses sautes d’humeur et ses doutes en font un personnage extrêmement attachant ! Et que dire de son ami dans la vie ? Cliff Booth est sa doublure attitrée et le cascadeur de ses apparitions au cinéma. Toujours ensemble, ils s’apprécient et même si ce dernier est un peu le larbin du premier, l’amitié y est sincère ! Une fois de plus, le réalisateur ne s’y est pas trompé. En confiant ce rôle à Brad Pitt, l’alchimie fonctionne en plein ! Et si aucun des deux égos n’a pas pris le dessus, c’est parce que derrière ces personnages, il y a un véritable travail d’écriture ! Aucun des personnages ne prend l’ascension sur l’autre. Chacun possède des scènes qui deviendront peut-être cultes avec le temps et les deux acteurs se partagent les faveurs de la caméra. Bien sûr, on voit souvent le tandem évoluer ensemble mais chacun possède ses propres scènes truculentes !

Once upon a time…, le film de copains
Comme souvent dans le cinéma du réalisateur talentueux, nous retrouvons pas mal de grandes figures. Outre le duo à l’écran, Bruce Dern, Kurt Russell, Michael Madsen et une très touchante Margot Robbie complètent en partie le tableau. On s’est aussi régalé des apparitions d’Al Pacino en expert du genre western et avons eu le cœur serré de voir la dernière apparition à l’écran de Luke Perry. Pourtant, une polémique entoure le film. En effet, Mike Moh, se présente sous les traits d’un Bruce Lee arrogant et ridiculisé par un Brad Pitt en grande forme. Hilarant, cette scène ne présente pas la légende des arts martiaux sous son meilleur jour comme le déplore Shannon Lee, sa propre fille. A prendre au 3eme degré donc ! 
L'avis de Véronique
5 jours et 50 ans séparent la date de l’intrigue de son dernier film et la découverte de celle-ci. Quentin Tarantino enclenche la machine à remonter dans le temps et vous embarque à bord de son voyage nostalgique… instantanément. 

Dans une époque fort, fort lointaine…

Comme tout bon conte (qu’il soit moderne ou plutôt traditionnel), le film de Quentin Tarantino, intitulé « Once upon a time… in Hollywood » ouvre son récit sur une présentation détaillée de ses protagonistes durant quelques jours de février 69. Rick Dalton, comédien au crépuscule de sa carrière négocie difficilement le tournant d’une nouvelle carrière potentielle alors que Cliff, son fidèle acolyte (et doublure officielle) assiste passif et détaché aux sautes d’humeurs de son ami et patron. Complices mais aussi détachés, Brad et Léo, le casting séduction du « 9ème film de Quentin Tarantino » (comme on peut le lire partout) prend ses marques durant près de deux heures dans un univers truffé de références au cinéma d’antan (mais aussi de la propre filmographie de son réalisateur) afin de dérouler l’histoire personnelle et les ressentiments d’un tandem has been ou malaimé qui n’a plus grand-chose à proposer pour briller.  Le contexte est planté, la balade dans l’univers du 7ème art bien entamée, place au dernier volet resserré (et tardif) sur la journée du 9 août 1969, cœur d’une intrigue principale un peu creuse mais surtout très étirée.

Derrière ses apparats et son délire parfois absurde mais jouissif tant l’interprétation du tandem Di Caprio/Pitt est excessivement brillant, « Once upon a time… in Hollywood » a l’intelligence de mélanger les genres sans tomber dans l’excès indigeste que l’on craignait. Avec son anthologie du cinéma de la fin de années 1960, Tarantino veut montrer que les temps changent et qu’il est difficile de s’adapter, que perdurer dans la durée peut s’avérer particulièrement compliqué, et encore plus dans un univers où les décors, les producteurs, les studios et les publics ne font qu’évoluer… Loin des films pop auxquels ses fans ont été biberonnés, le long-métrage permet à ses aficionados de s’immerger dans un cinéma hollywoodien revisité pour le plus grand plaisir du cinéaste mélancolique américain mais aussi de rire à gorge déployée des (més)aventures de Rick, Cliff, Sharon et les autres. Si son savoir-faire est indéniable, sa réalisation efficace, ses procédés cinématographiques et ses dialogues soignés au cordeau, on regrette l’allongement excessif du métrage par des séquences connexes mais dispensables présentes dans le but de contextualiser les événements à venir une poignée de demi-heures plus tard… Différents sujets se mettent en place, se rencontrent et se séparent mais ne sont jamais que des prétextes à aller de l’avant, vers un final auquel personne ne s’attend.

La nostalgie d’antan

La nostalgie, voilà ce qui résume le dernier long métrage de Quentin Tarantino, cinéphile et mélomane dans l’âme, maître incontesté du savoir-faire bercé depuis sa plus tendre enfance par des chefs d’œuvre dont il tente de s’approcher… Film testament, « Once Upon a time » réunit tout ce qu’il faut de souvenirs pour constituer un ultime long-métrage avant de tourner une page… du moins, dans les apparences. En effet, depuis les conférences de presse, il se murmure à Hollywood que Quentin se lancera ultérieurement dans un film de genre inédit dans sa large filmographie : horreur ou science-fiction ? Laissons à Tarantino, le temps de répondre à cette question… D’autant que l’on sait combien le cinéaste aime prendre le temps d’écrire des scénarios inédits et alambiqués et les garder précieusement sous clé avant de surprendre son public lorsqu’il l’aura décidé.
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Uchronie boudée par le palmarès du prestigieux Festival de Cannes (où il a été présenté en avant-première mondiale et où il n’a reçu que la Palm Dog, prix décalé remis au pitbull Brandy), le film n’est heureusement pas aussi imperméable que nous le craignions. Si notre manque de connaissance du cinéma de cette époque révolue nous empêche d’apprécier pleinement toutes ses allusions cinéphiles, nous ne boudons pas notre plaisir et suivons l’intrigue (certes peu étoffée) sans rechigner, que du contraire... Tarantino à l’art de nous emmener là où on ne s’y attendait pas, de surprendre, de nous régaler de scènes savamment interprétées et de faire rencontrer ceux qui ont pris part à sa filmographie depuis quelques années.
Tel un artificier, le grand Quentin envoie durant plus de deux heures, des fusées de plus en plus hautes, de plus en plus étincelantes et colorées pour terminer dans un bouquet final « WTF ! » mais totalement raccord avec l’esprit d’un métrage qui s’est voulu solaire, drôle, violent et décalé sur sa toute longueur. Film hommage (ou héritage) cristallisant, sur la pellicule, le crépuscule d’un cinéma mythique qui l’a bercé quand il était enfant et un changement sociétal qui sonne le glas d’une époque utopique où tout était permis, « Once upon a time… in Hollywood » en impose sacrément et se reverra encore et encore pour pouvoir en profiter pleinement. Déclaration d’amour à son cinéma, au septième art, à celui qui l’a nourri depuis tout petit, aux jalons à côté desquels il a grandi, le dernier film de Tarantino n’est pas qu’un petit plaisir égocentrique, il est aussi un exercice de style plutôt réussi. 

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Avant-Première au Dolby Théatre de Los Angeles
« J’aime l’idée que le public est en train de rire aux éclats quand, tout  d’un coup…Boum ! Et le moment d’après, il y a du sang sur les murs. » Quentin Tarantino

Cinq années ont été nécessaires à Tarantino pour écrire cette déclaration d’amour au cinéma de la fin des années 60’. Fonctionnant à la manière d’une éponge, le réalisateur a imaginé un « film testament » de tout ce qu’il a aimé jusqu’ici. Comme souvent dans son cinéma, le réalisateur se permet de réecrire l’Histoire, à l’image d’« Inglorious Basterds », sauf qu’ici, il le fera avec plus de mesure et d’harmonie. Charles Manson est brièvement montré, tout comme sa « famille » mais Tarantino prendra plaisir à revisiter la sombre histoire de Roman Polanski et de Sharon Tate avec toute sa fougue et sa folie ! Culminant jusqu’un final complètement dingue, le résultat est hautement jouissif et répond totalement à nos désirs (peu avouables).

Vous l’aurez compris en lisant ces quelques lignes, « Once upon a time à Hollywwod » est un film très personnel, conçu à la manière d’un gros parvenant à créer la surprise en nous explosant au visage pour nous laisser un goût inoubliable en bouche.  

Date de sortie en Belgique/France : 14 août 2019
Durée du film : 2h41
Genre : Drame/Comédie
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Only you

8/12/2019

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Résumé du film : Après avoir passé une nuit au réveillon du Nouvel An, Elena et Jake tombent éperdument amoureux. En quelques semaines, ils vivent ensemble et peu de temps après, ils essaient d’avoir un enfant. Lorsque ça ne passe pas comme ils veulent, la pression monte et l’idée d’une famille commence à interférer avec leur amour.

Note du film :  6/10 (par Véronique)

Avis : Bien loin des romances pour midinettes qui alimentent les ladies’ night, « Only you » de Harry Wootliff est un drame romantique axé sur la difficulté des couples à affronter les déceptions du quotidien. Porté magistralement par le tandem hypnotique formé par Josh O’Connor et Laia Costa ("Seule la vie"), le premier long-métrage de la scénariste britannique n’est pas dénué d’intérêts, bien qu’il ait tendance à s’épuiser dans un sujet bien exploité mais un peu trop exclusif.

Coup de foudre et ciel orageux

Réunis par le plus grand des hasards un soir de Nouvel An à Glasgow, Elena et Jake tombent éperdument amoureux et ne se quittent que pour s’adonner à leurs activités professionnelles. Lui est DJ et étudiant doctorant, elle, employée dans un centre culturel. Il a 26 ans et elle en a dix de plus. Si tout semble s’opposer et les entrainer sur une voie de garage, la vie et l’amour ont le formidable pouvoir d’abattre les frontières des âges et de réunir les amoureux dans une quête commune, celle qui permettrait à Elena de devenir mère. Les semaines puis les mois s’enchaînent et les amants colocataires n’ont bientôt plus que cette obsession en tête : avoir un enfant. Des tests négatifs à la fécondation in vitro, le couple semble faire bloc face à son destin malchanceux. La candeur et les bonheurs des premiers mois perdureront-ils face aux obstacles de la vie ? L’amour sera-t-il plus fort que les épreuves ? Harry Wootliff, scénariste de « Coming Up », « Monday Monday » et d’épisodes de séries télévisées répond à cette question dans un premier long-métrage maîtrisé, malgré une intrigue répétitive et quelque peu prévisible.

Le cœur a ses raisons…

Evoquant les sujets (encore tabous) de la différence d’âges et de l’infertilité, « Only you », est un film brut et solaire à la fois. Loin des clichés des comédies romantiques parfumées à l’eau de rose, ce premier long se veut résolument authentique, et met en avant les gestes du quotidien ainsi que les meurtrissures physiques et mentales d’un couple qui continuent de garder l’espoir. Mais il révèle aussi la formation d’un couple dont l’osmose crève l’écran tant il est habité par ses deux jeunes comédiens d’exception : l’Espagnole Laia Costa (pour qui le rôle semble être fait sur mesure) et l’empathique britannique Josh O’Connor. Le regard posé par les deux tourtereaux sur les membres de leur entourage devenus parents, leurs yeux remplis de larme ou de tristesse à chaque test de grossesse infructueux les rendent vulnérables et touchants à la fois, vivants et extrêmement attachants. La bande originale, particulièrement bien choisie (on est envoûté par « I Want You » d’Elvis Costello) et vecteur de sentiments s’accorde sur les cordes sensibles de leurs cœurs et, par ses diverses émotions, fait également battre ceux des spectateurs.

Néanmoins, si le sujet est plutôt bien illustré et l’interprétation idéale, on regrette l’imposition faite par son sujet central et la timidité des autres facettes d’une vie particulièrement bien décrite dans ses débuts mais totalement réduite dans sa deuxième partie. Peut-être est-ce un choix délibéré de la réalisatrice de montrer comment une obsession peut supplanter toutes les autres préoccupations ?  On peut le supposer mais le constat est sans appel : le film (long de presque deux heures) a tendance à tourner en rond et finirait par perdre notre attention.

En dressant le portrait d’une histoire d’amour qui s’étiole au fil des mois et des déceptions, « Only You », premier essai plutôt abouti, rappelle combien un quotidien idyllique peut se transformer en désillusion si l’amour devient terre d’abandon. Un film intime (voire intimiste) qui parlera à certains plus qu’à d’autres et qui a pour principale force sa formidable interprétation.

Date de sortie en Belgique : 14 août 2019
Durée du film : 1h58
Genre : Drame
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The Beach bum

8/10/2019

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Résumé du film : Garçon à l'esprit rebelle, Moondog n'obéit à aucune règle, sinon les siennes !  Alors qu'il pensait s'être constitué un petit trésor de guerre, son butin se volatilise. Mais Moondog est de la trempe des survivants et il renaîtra une nouvelle fois de ses cendres…

Note du film : 6/10 (par François)

Avis : Découvert un peu par hasard, la bande annonce de « The Beach Bum » donne furieusement envie ! On y voit un Matthew McConaughey complètement halluciné à force de boire et de tirer sur la marie jeanne. Sur le papier, Moondog se veut séduisant par sa proximité avec une autre grande figure du 7eme art, celle du Duc de « The Big Lebowski » ! Pourtant, nous verrons que la comparaison ne tient pas sur la distance.
Moondog : cousin éloigné du « Duc » Lebowski

Là où son illustre « cousin » tenait à tout prix à son précieux tapis, Moondog, le héros du jour ne tient à rien en particulier si ce n’est aux nombreux excès possibles de l’existence. Dans le film des frères Coen, nous retrouvions toutes les caractéristiques du film noir : kidnappeurs, femmes fatales, rançon et bien évidemment des imbroglios dont seuls les frères ont le secret ! Le résultat de ce mariage harmonieux a donné au long métrage un statut de film culte ! Même si « The Beach Bum » emprunte sensiblement le même chemin dans les traits de son personnage principal, le résultat est bien différent et beaucoup plus mitigé. Explications…

Contrairement à son ainé, le film d’Harmony Korine (« Spring Breakers ») ne prend pas la peine de développer un scénario aux multiples rebondissements.    En fait, c’est même tout le contraire ! Pendant 1h35, nous suivons les errances de Moondog (hallucinant Matthew McConaughey) incarnant probablement le dernier des hippies. Pour Moondog, tout est prétexte à profiter de la vie en écartant toutes les responsabilités. A ses yeux, rien n’a vraiment d’importance et sa vie de « poète » itinérant n’a d’autres raisons que de boire, fumer, écrire de drôles de poèmes en étant stone et faire un maximum de rencontres charnelles !  

La quête hédoniste de Moondog

Au vu du film, on se dit que la vie de ce mec ressemble à un bad trip ! D’ailleurs, pour arriver à ce résultat, le réalisateur a laissé Matthew McConaughey partir à la dérive en improvisant et c’est précisément ce qui fait le sel du film pendant la première demi-heure. Passé l’effet de surprise, et en l’absence d’une solide intrigue, nous avons trouvé le temps un peu long malgré le bon rythme entre les scènes. Le manque d’enjeu nuit considérablement à l’ensemble et nous avons l’impression de voir une répétition des mêmes situations. L’histoire tient sur une feuille de joint à rouler: afin de toucher un héritage, Moondog est dans l’obligation de rédiger un nouveau recueil de poèmes. Même si on aime la simplicité, le simplisme du scénario nuit au film car c’est tout de même assez mince! Harmony Korine a fait le choix de focaliser son récit sur la figure de Moondog et des personnages délirants qui croisent sa route.

Pourtant, le film est délibérément positif car porté par une galerie de personnages hauts en couleur complètement déjantés ! Outre la petite amie incarnée à l’écran par Isla Fisher, nous retrouvons Snoop Dogg (qui semble ne pas jouer), Jonah Hill en agent de Moondog, Jimmy Buffett, ainsi que deux belles surprises. Zac Efron presque aussi crazy que le héros et Martin Lawrence dont le rôle nous a beaucoup amusé ! Irrésistible en capitaine Wack, l’acteur de « Bad Boys » se révèle être au top de son potentiel comique ! On ne se lassera jamais de la scène où il emmène des touristes pour approcher les dauphins. La folie de cette scène sert indéniablement la seconde partie du film. Tout comme cette scène où des sans abris saccagent la maison de Moondog grâce à ce dernier !

L’ensemble du film doit beaucoup à la sublime photographie de Benoît Debie dont on avait déjà mesuré l’immense talent sur les « Frères Sisters ». Grâce à lui, les couchers de soleil orangés n’ont jamais été aussi beaux au cinéma.

Finalement, « The Beach Bum », prend le pari de filmer l’hédonisme à outrance d’un anti-héros à la dérive et les rencontres délirantes qu’il sera amené à faire. Ses errances sont celles d’une personne cherchant à sortir de son propre corps dans une quête de liberté extrême. Pour y parvenir, Moondog fait fi de la société dans laquelle il cherchera à échapper grâce à la drogue et à l’alcool.

Le film est à l’image de sa bande annonce mais porté sur toute sa durée, à savoir 1h35. Il n’y a pas de tromperie sur la marchandise mais le spectateur doit accepter ce contrat. N’espérez rien trouver d’autre qu’une photographie magnifique, un héros qui plane tout le temps, des rencontres certes dingues mais un scénario aux abonnés absents ! Le résultat est plaisant à condition de l’avoir compris et de l’accepter. Quant à nous, on s’est amusé de voir la performance de Matthew McConaughey, payé pour jouer ce glandeur magnifique.

Date de sortie en Belgique : 31 juillet 2019
Durée du film : 1h35
Genre : Comédie dramatique
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Fast & Furious : Hobbs & Shaw

8/9/2019

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Résumé du film : Depuis que Hobbs, un agent loyal du Service de sécurité diplomatique américain, et Shaw, un ancien membre de l'élite militaire britannique se sont affrontés pour la première fois dans « Fast & Furious 7 » en 2015, les deux hommes essaient encore de s’entretuer avec autant de coups au corps que d’insultes. Mais lorsque l'anarchiste Brixton (, amélioré cybergénétiquement, prend le contrôle d'une menace biologique qui pourrait altérer l'humanité à jamais - et bat un brillant et intrépide agent du MI6 qui se trouve être la sœur de Shaw - les deux ennemis jurés devront s'associer pour arrêter le seul homme plus dangereux qu'eux.

Note du film : 5/10 (par Véronique)

Avis : Spin off de la célèbre saga « Fast & furious », le dernier long-métrage de David Leitch a la rage mais pas la vitesse, l’action mais pas les accélérations bref… des faux airs de « Fast & Furious » dont on effleure l’univers sans jamais véritablement y plonger. Bien loin d’évoquer la suite des aventures du couple Toretto, Ortiz, Pearce et Parker, les héros attachants de la licence initiale, ce « Hobbs & Shaw » est un film presqu’indépendant, usant de quelques références au passé commun de ses protagonistes mais un long-métrage néanmoins accessible à tous ceux qui seraient passés à côté quelques épisodes précédents.

Ne manquant pas d’intérêt, le long-métrage vaut notamment le détour pour les joutes verbales partagées entre les deux héros du film (Luke Hobbs et Deckard Show), deux fiers agents spéciaux qui ne laissent aucune  minute de répit à leur contentieux entamé il y a quatre ans sur nos grands écrans… Dwayne - The Rock - Johnson et Jason Statham s’en donnent à cœur joie et nous aussi par la même occasion. Mais ils ne sont pas les seuls à prendre leurs pieds dans ce film d’action humoristique grand public: Idris Elba, surnommé le Superman noir, délaisse quelques sets aux coins de la planète pour jouer un grand méchant vilain cybermodifié/ressuscité, piètre marionnette d’un autre méchant à la voix modifiée dont l’identité sera à coup sûr révélée dans la suite des aventures du tandem testostéroné.

Spécialiste des films d’action, David Leitch (« John Wick », « Deadpool 2 » ou encore « Atomic Blonde » ) ne manque pas d’injecter tout ce qu’il faut de déclencheurs pour réaliser un film d’action détonnant. Mais à force de faire exploser des tonneaux de nitroglycérine, le film finirait bien par transformer un feu d’artifice annoncé en véritable pétard mouillé : rebondissements, conclusions qui n’en sont pas, scène post-générique, le scénario élaboré par Chris Morgan ne finit pas de s’étirer au point de créer la lassitude auprès de quelques spectateurs indulgents mais blasés par la répétition d’enjeux qui ne cessent de se rajouter.  

Faisant patienter gentiment les fans de bolides sophistiqués et d’adrénaline contrôlée jusqu’au prochain opus livré en 2020, « Fast & Furious : Hobbs & Shaw » est un popcorn movie assumé mais beaucoup trop étiré.  Dispensable aux sorties de l’été, le long-métrage se laisse regarder un rictus au coin des lèvres, une petite glace à la main. Si les restrictions budgétaires pèsent dans votre portefeuille, mieux vaut peut-être attendre la suite des vrais « Fast & Furious » menés tambour battant par Vin, Michelle, Tyrese et les autres ou une diffusion télévisée de cette quête prévisible portée judicieusement par Idris Elba, Jason Statham, Dwayne Johson et Vanessa Kirby l’atout charme du moment.
 
Date de sortie en Belgique/France : 7 août 2019
Durée du film : 2h16
Genre : Action
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