Présent sur la plateforme HBO Max (et à présent en version matérialisée), la série reprend son intrigue là où elle s’était arrêtée. Si le roi Viserys était parvenu à maintenir la paix sous son règne, la mort de son jeune petit-fils Lucerys- fils de la princesse Rhaenyra (sa fille)- des mains de son cousin Aemond, fils de l’épouse de feu le roi Viserys (vous suivez toujours ?) va rendre la situation ingérable et jeter un sacré froid dans l’entente des familles ! Il n’en fallait pas plus pour provoquer l’entrée en guerre et mener le célèbre jeu des alliances. Passé un nouveau générique somptueux, l’ouverture s’est montrée quelque peu verbeuse car il fallait exposer les tenants et les aboutissants de la nouvelle configuration géopolitique mais il n’empêche… C’est surtout dans son dénouement que la série va faire parler d’elle ! Des meurtres, les amateurs de GOT en ont connu : la mort de Ned Stark, La Bataille des Bâtards, le mariage et la mort de Joffrey, le combat entre la Vipère et la Montagne, Les Noces Pourpres, le viol de Sansa, etc. Il n’empêche, celui-ci est épouvantable- et bien que le livre « Feu et Sang » va plus loin dans la description de l’effroyable, cela reste glaçant à entendre (heureusement, nous ne voyons rien !). Bien sûr, cette escalade de violence va relancer les querelles intestines… et ce n’est pas pour nous déplaire. Si la série souffre d’un petit ventre mou en son milieu, cette deuxième saison se termine sur l’envie d’en savoir plus et nous fait penser que nous avons à une magnifique préparation de bataille, tant sur le plan « politique » que cinématographique. Oui, « House of dragons » dépasse certains longs-métrages vus sur nos toiles blanches et nous n’avons qu’une seule hâte, découvrir la suite ! ► L’image. Actuellement, il est très difficile de décevoir les amateurs de séries ou de films puisque la technique évolue pour le bonheur de nos rétines ! Et il suffit de se pencher sur le cas de la série House of the Dragon pour s’en convaincre. Tourné en numérique ultra haute définition, la série peut se targuer de se présenter à nous avec une compression sans faille et d’arborer le Dolby Vision et le HDR 10. A l’instar de la première saison, la définition est réellement fantastique !
► Le son. Alors que l’éditeur Warner Bros nous a concocté une excellente piste anglaise présentée en Dolby Atmos, la version française doit se consoler avec un timide Dolby Digital en 5.1 qui n’a ni l’ampleur ni la puissance pour rivaliser. Et c’est d’autant plus dommageable que la version en Dolby Atmos permet de gagner en immersion avec une multitude de bruits d’ambiance qui nous font d’autant mieux apprécier le voyage à Westeros. Tout comme les quelques démonstrations de force lorsque les scènes de batailles arrivent ! Heureusement, malgré cette dépréciation technique, la VF reste de bonne qualité. ► Les bonus. Extrêmement nombreux, et de tailles (et d’intérêt) très variables, ils ont au moins l’avantage de prolonger le plaisir de la vision et d’en apprendre beaucoup sur cet univers fascinant ! Parmi les séquences les plus longues et intéressantes, nous retrouvons : Les Coulisses du retour à Westeros – Ep 1- version longue (34’). Cette partie vous permettra de vous replonger en douceur dans l’univers de la série. Mais d’autres parties valent le détour à l’image de La logistique du tournage autour du sort du prince Jaehaerys – Ep 2- version longue (30’) Deux séquences témoignent de cette créativité folle propre à la série. D’une part, La création de Harrenhal, le tournage de la bataille du moulin brulé et la fabrication de l’armure Valyrienne – Ep 3 -version longue (34’). Puis, Le rôle des décorateurs, des effets visuels et du maquillage – Ep 5- version longue (21’). Ces bonus liés à la création des décors et des costumes permettent aux différents intervenants de s’exprimer quant aux choix qui furent les leurs. Dans la même optique, lorsque les dragons entrent en jeu – Ep 4 – Version longue (29’) accorde une place centrale aux créatures ailées et effrayantes que sont les dragons. Dans le même ton, la complexité de ramener une roi à la vie, de mettre en scène une émeute et faire face au feu de dragon – Ep 6- Version longue (35′). Et pour prolonger la réflexion, on vous laissera méditer sur ces questions suivantes Essayeriez-vous d’apprivoiser un dragon? Comment tuer un dragon? – Ep 7- version longue (37′) Evidemment, Le tournage du dernier épisode -Ep 8 – Version longue (26’) est une excellente occasion de proposer un gros making-of qui permet un éclairage sur la conception de la série. Et comme si cela ne suffisait pas, d’autres making-of suivront et livreront quelques secrets concernant les acteurs, les costumes, les décors, le maquillage, mais aussi la réalisation ou encore les effets visuels, etc… Et il vous faudra plus de quatre heures pour en venir à bout! Dans Défendez votre conseil (2’), les acteurs se livrent à un jeu amusant. En effet, ils défendent les actes de leurs personnages et leurs familles ainsi que les arcs narratifs durant les huit épisodes de cette seconde saison. Dans Les verts contre les noirs (2’), les acteurs reviennent sur les causes de la guerre civile. Plus anecdotique, Retour à Winterfell est un petit coucou de l’équipe de Game of Thrones, trop heureuse de revenir dans cette région de Westeros. Il en va de même de la petite séquence concernant L’importance de la maison Stark(1’). La dimension promotionnelle bat son plein avec le Retour au Royaume (2’) qui montre la joie pour les acteurs de rempiler pour une deuxième saison. La rivalité millénaire entre la maison Nerbosc et la maison Bracken (2’) ne renseigne pas plus que son titre, mais est bien trop court que pour être digne d’intérêt Les Opinions brulantes (4’) pose la question au casting du protagoniste le plus à même de diriger ou encore qui l’emporterait entre Aemond et Daemon. Bien que trop court , L’Hommage à Rhaenys (1’) est agréable à regarder. Comme son titre l’indique, L’importance du rôle tenu par les maisons Tully et Frey pour le camp de Rhaenyra (2’) nous parlera de géopolitique ! "Eve et Steve s’essaient à deviner qui a dit quoi" (4’) vaut le détours car très drôle. Dans cette séquence, les deux acteurs doivent trouver les propriétaires de certaines citations. Pour ceux qui aimeraient reconstituer le puzzle du monde de Game of Thrones, l’Arbre généalogique (5’) fera le lien entre le monde de Games of Thrones et celui de House of the Dragon. Dans "Les royaumes divisés" (5’), l’équipe revient sur les forces en présence dans les deux camps avec l’armée de dragon qui servent les familles présentes.
0 Commentaires
► La série Quatrième volet de cette très jolie série de saisons portées tour à tour par Matthew McConaughey et Woody Harrelson, Colin Farrell et Rachel McAdams ou encore Mahershala Ali et Stephen Dorff, « True Detective : Night Country » est probablement la plus fantastique des quatre variations proposée autour d’enquêtes haletantes. Nous plongeant dans la pénombre de la ville d’Ennis où ont été commis une série de meurtres apparemment liés les uns aux autres, cette nouvelle porte d’entrée dans l’univers policier continue de nous montrer les failles de ses agents, leur humanité et leurs questionnements avec, cette fois, une place prépondérante accordée à la sororité. C’est qu’elles sont badass et complices nos héroïnes, ici mais dans leur passé qui semble révéler de nombreux secrets de moins en moins cachés. Sombres aussi, elles dévoilent leurs écorchures, sont régulièrement égratignées, malmenées, confrontées à la dure réalité de leur métier ! Si Jodie Foster nous bluffe par son jeu (difficile d’imaginer qu’elle puisse encore le faire et pourtant !) et nous amuse par les nombreux f**k prononcés des dizaines de fois par épisode, l’ancienne boxeuse Kali Reis nous subjugue par sa force d’interprétation et son charisme naturel. Parfaitement équilibré, le tandem prend le temps de se révéler et nous permet de nous y attacher petit à petit malgré une étonnante froideur sentimentale. Mais le point fort de « True Detective : Night Country », outre son magnifique casting constitué d’acteurs confirmés ou autochtones (dans les rôles principaux comme dans les rôles secondaires – Fiona Shaw, John Hawkes, Finn Bennett, Aka Niviâna ou encore Isabella Star LaBlanc), c’est son climax, son décor, sa temporalité et son climat qui apportent une vraie valeur ajoutée à une intrigue savamment ficelée. Sans s’ancrer dans le rue hiver qui frappe la ville de Ennis, l’histoire n’aurait pas été la même et la tension aurait probablement perdu en densité si elle s’était révélée à la lueur du jour et non de la nuit permanente. Nécessitant d’autres challenges filmiques, ce choix ne peut que mettre en lumière le travail colossal effectué par une équipe technique dirigée par l’excellente Issa Lopez. Inconnue au bataillon, la réalisatrice mexicaine (qui connait probablement mieux que personnage la place difficile des minorités) réussit à mettre en images une mixité sociale, ethnique et télévisuelle (on passe régulièrement du registre policier au drame intime en passant par de petites touches de « fantastique »), ne révélant ses mécaniques que dans un final mémorable dont on se souviendra longtemps. Disponible cet été pour le plus grands plaisirs des fans de la série HBO, la version matérialisée de « True Detective saison 4 » est assurément un must have (ou must see) pour tous les fans des saisons antérieures, une déclinaison plus « girl power » et plus trouble encore que ses précédents investigations, un plaisir glacé à savourer sous la canicule de cet été. ► Le son et l’image Encodés sur deux blu-ray, les six épisodes de « True Detective : Night Country » ont une qualité d’image époustouflante ! Se déroulant la nuit, l’intrigue est forcément filmée dans la pénombre ou sous la lumière des néons des bureaux et habitations des protagonistes croisés tout du long. Son grain lisse, ses noirs denses et sa lumière toujours particulièrement bien jaugée confirment, tout comme pour les saisons précédentes, le soin apporté à l’image mais aussi au son de ces séries HBO. Côté son, on se régale du Dolby 5.1 qui nous enveloppe aussi bien en VF qu’en VOSTFr, notre home cinema s’en donnant à cœur joie lorsqu’il s’agit de jouer sur les murmures ou les bruits de fond… ce qui apporte un très joli petit frisson quand nécessaire. Les musiques (celle du générique de Billie Eilish « Bury a friend » est entêtante et très dynamique) et chants autochtones résonnent, côté technique, « True Detective saison 4 » signe le sans faute ! ► Les bonus Autant la série et sa qualité technique en font un incontournable, autant les bonus de cette saison 4 de « True Detective » relève plus de l’anecdote que de la découverte. Après un très court récapitulatif des 6 épisodes (permettant à ceux qui étalent la vision de la série dans le temps de remettre les éléments à leur place), de nombreux très courts bonus se succèdent. Si les titres donnent vraiment l’envie de se plonger dedans, on en sort particulièrement frustré, à commencer par celui intitulé « Exploration de la culture Inuit » (5’) dans lequel le casting évoque le tournage en Islande, la participation d’acteurs locaux au tournage et la découverte des chants gutturaux et de la culture inuit mise en avant dans cette série atypique. Particulièrement intéressant, on regrette que ce bonus survole cette thématique que nous aurions aimé plus approfondir. A côté de ce bonus très ciblé, on retrouve les traditionnelles questions/réponses au casting concernant le tournage de la série (« A la rencontre des True Detectives » 3’), les coulisses du tournage au sens large (« Nouveau chapitre » 3’) avec la présentation des personnages, des interprètes, la réalisatrice, l’angle choisi pour la série alors que « Test de Rorschach » (3’) questionne, comme son nom l’indique, le duo Foster/Reis sur des dessins faits à l’encre et leur signification potentielle (plutôt sympa à voir et à propos quand on connaît l’importance des tatouages et symboles dans la série) ou leurs références pop. Pour terminer, le très très court « Le décor » (2’) présente la ville de « Ennis » dans laquelle se déroule l’enquête, un lieu on ne peut plus important dans la série, situé… en Islande et non en Alaska.
Pas étonnant dès lors que les rumeurs d’une deuxième saison se fasse de plus en plus persistante. En attendant, sa version matérialisée est sortie il y a quelques semaines, l’occasion de (re)découvrir les huit épisodes d’une série qui recèle une belle identité. Il faut dire que les six premiers épisodes tiennent vraiment en haleine et que quel que soit l’âge du téléspectateur, tout le monde se prête au jeu de cette petite enquête à la Nancy Drew où créatures étranges (et menaçantes) croisent la route de « normies » ou de « marginaux » évoluant dans des mondes bien différents. Jenna Ortega est ultra convaincante dans le rôle phare et on assiste à une évolution psychologique et émotionnelle intéressante d’un personnage aux multiples facettes et à l’humour décapant. Et si sa célèbre famille prend bien vite la poudre d’escampette, on pourra compter sur « La chose » et ses nouveaux camarades de classe pour rendre trépidantes les aventures hautes en couleur (ou en noir et blanc, c’est selon) d’une bande d’adolescent prêts à croiser le fer et montrer les dents. Si certains pourraient reprocher à la série ses faux airs potteriens et son petit manque d’originalité, on s’est, de notre côté, amusé de voir des loups-garous, sirènes ou autres métamorphes se battre contre un ennemi commun et tenter de percer le mystère d’un tueur en série dont on ignore l’identité jusqu’à son final. Fausses pistes, développement de liens d’amitiés, installation d’un univers scolaire pas comme les autres ponctuent les 8 épisodes inspirés de la célèbre Famille Addams dont les créateurs ont détourné les traits pour mieux les faire entrer dans la case « divertissement familial ». On apprécie l’univers de Nevermore dépeint, les costumes, les décors et l’atmosphère apportée tout au long de ces presque 8 heures d’intrigue et de petits rebondissements comme on les aime. Et si tout n’est pas parfait et que des facilités sont très souvent employées, on applaudit tout de même la création artistique et la proposition faite autour de "Mercredi" ainsi que les petits clins d’œil aux autres films/série du genre.
Finie la vie trépidante dans la grande ville et la course constante au scoop, le couple doit se réinventer en trouvant de nouveaux jobs qui leur permettront d’être plus présents pour leurs fils… mais ceux-ci ignorent encore l’identité secrète de leur père et quand l’un des deux commence à développer des superpouvoirs, le secret ne peut pas tenir longtemps encore. En parallèle à ce dilemme familial, Superman doit continuer à donner espoir au monde entier dans son célèbre costume rouge et bleu. Et c’est épaulé par sa précieuse épouse qu’il parvient à mener à bien sa vie de père et son “activité supplémentaire”. Car le supercouple est plus uni que jamais, même si les soucis parentaux et l’adaptation à leur nouvel environnement leur causent du souci. Sans compter que là où se trouve un super-héros, en général les super-vilains ne sont pas loin ! Et la tradition est respectée puisqu'il s’avère que Smallville cache bien d’autres secrets… La petite ville du Kansas est un vrai aimant à catastrophes ! La série fait en fait partie du « Arrowverse », cet univers télévisuel des héros issus des DC Comics créé par Greg Berlanti et lancé par la série « Arrow » en 2012, décliné avec les séries « Flash », « Supergirl », « Legends of Tomorrow » et d’autres essais moins fructueux comme « Batwoman », etc. D’ailleurs c’est dans la série « Supergirl » que le personnage de Superman interprété par Tyler Hoechlin (vu précédemment dans la série « Teen Wolf ») avait été introduit lors d’épisodes spéciaux avant qu'il n’obtienne sa propre série en 2021. On retrouve ici des figures connues de l’univers de Superman, mais quelque peu modifiées, le multivers ayant été abordé dans les séries du « Arrowverse », « Superman & Lois » ne déroge pas à la règle en proposant des versions alternatives des personnages principaux bien sûr, mais aussi de Morgan Edge, Steel, Bizarro… Les bonus pour chacune des deux saisons sont très fournis. Par contre, ils ne sont pas sous-titrés. Dans ceux-ci, vous ferez ainsi connaissance avec les interprètes principaux et plusieurs capsules reviennent sur les liens entre toutes les séries du « Arrowverse » : Superman : Esprit Extraterrestre, Superman & Lois : Héritage d'Espoir, Jamais Seul : Héros et Alliés, Débat du DC FanDome : Superman & Lois… Concernant le son, vous pouvez choisir la piste audio des épisodes entre la version anglaise originale en DD 5.1 ou la version doublée en français en 2.0, et les sous-titres sont disponibles en français et en néerlandais.
Genre : Action / science-fiction Durée de la série : saisons 1 + 2 : 30 x 42 minutes Avec Tyler Hoechlin, Elizabeth Tulloch, Emmanuelle Chiqri, Jordan Elsass, Alex Garfin, Adam Rayner, Dylan Walsh et Wolé Parks. Résumé de l’intrigue : Quand le monde tel que vous le connaissiez n'existe plus, quand la ligne entre le bien et le mal devient floue, quand la mort se manifeste au quotidien, jusqu'où iriez-vous pour survivre ? Pour Joel, la survie est une préoccupation quotidienne qu'il gère à sa manière. Mais quand son chemin croise celui d'Ellie, leur voyage à travers ce qui reste des États-Unis va mettre à rude épreuve leur humanité et leur volonté de survivre. Note : ★★(★) (par François) Avis : Adapter un jeu vidéo à succès est un exercice périlleux. Et ce n’est pas les réalisateurs de « Mario » et « Sonic » qui nous contrediraient. Car même si ces deux franchises ont trouvé leurs voies, cela a été au prix de pas mal de réflexion et, parfois, d’importants changements (le premier Mario en « live » était une catastrophe et le design de Sonic a changé sous la pression populaire juste avant sa sortie !). Mais ici, l’avantage de la série « The Last of us » est qu’elle a été développée par Neil Druckmann, le créateur du jeu. Ainsi, on imagine sans peine la volonté du réalisateur, producteur et scénariste d’être le plus fidèle possible au matériau d’origine tout en empruntant d’autres voies plus propices au genre cinématographique. Car oui, les libertés prises ont été mûrement réfléchies pour renforcer la cohérence mais aussi créer la surprise ; et nous n’avons pas été déçus. Pour assister Neil Druckmann dans cette ambitieuse adaptation, qui de mieux que le showrunner de la série « Chernoby »l pour lui insuffler toute son expertise ? Et si la série se suit avec plaisir, c’est en grande partie grâce à un casting extrêmement qualitatif. Aux côtés de Pedro Pascal qui incarne Joël (une évidence tant le physique est ressemblant !), il fallait encore lui trouver une partenaire de choix. Et bien que la prise de risque ait été grande (l’actrice ne ressemble pas du tout à la Ellie du jeu vidéo), le résultat est probant ! C’est bien simple, après avoir vu les neuf épisodes de la première saison, nous ne verrions pas une autre actrice remplacer la fougueuse Bella Ramsey. Pour la petite anecdote, il est assez drôle de noter que le tandem s’était déjà donné la réplique dans une autre série d’HBO, la bien aimée « Game of Thrones » ! Et puis, comment ne pas évoquer de très beaux arcs narratifs déployés pour la construction de personnages secondaires souvent très touchants. Mais une autre force de cette adaptation est à aller chercher du côté de la qualité des maquillages. Les infectés sont totalement effroyables et peuvent même provoquer quelques haut de cœur chez le spectateur peu averti ! Les décors sont sublimes, la bande son fidèle à celle du jeu et l’intrigue, très simplifiée, permet aux néophytes comme aux initiés de s’y retrouver. Si nous attendons la saison 2 avec impatience (qui connaît le second volet vidéoludique sait pourquoi nous sommes tant au taquet), on peut dire qu’à défaut d’être très respectueuse du jeu dont il est issu, l’essai « Last of us- première partie » est plutôt réussi. En définitive, la série nous prouve, comme s’il était encore nécessaire de le faire, que HBO n’a rien perdu de son savoir-faire pour nous proposer des séries de qualité !
Côté son, alors que la piste anglaise en Dolby Atmos offre une belle ampleur, elle est aussi capable de nuance pour porter un spectacle qui se veut aussi contemplatif. Même si le son offre une belle rondeur et des moments impressionnants lors de fusillades (l’épisode 5 en est un bon exemple), les basses sont relativement discrètes. Comme souvent dans de pareils cas, la VF est en dolby digital ne démérite pas mais se veut moins spectaculaire. Quand on vous dit qu’on préfère nettement les films et séries en VO, impossible d’y échapper ici. ► Les bonus Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes gâtés ! Très intéressantes, l’ensemble des séquences proposées sont très instructives et apportent d’importantes clés de lecture face aux choix opérés par les créateurs. Comme leurs noms l’indiquent, les deux premiers bonus tournent autour de l’adaptation. Ainsi, Sans manettes : adapter The Last of Us (11’45) et Passer du jeu à la série (11’51) évoquent les nombreux liens entre le matériau d’origine (le jeu vidéo à succès)- et la série. La volonté des créateurs (dont Neil Druckmann, déjà responsable du jeu vidéo) est d’offrir une expérience similaire mais enrichie et surtout fidèle à ce que les joueurs ont expérimenté. Bien sûr, cela passe par le choix des comédiens, mais pas seulement ! Comme souvent, puisqu’on ne crée rien de rien, la fiction s’appuie sur des éléments réels bien effrayants. Ainsi, The Last of Us : étrange fiction (23’44), établi le lien entre l’infection présente dans la série et celle, bien réelle, déjà présente dans le règne animal ! Glaçant ! C’est toujours formidable de boucler la boucle. Et c’est justement ce qu’à pu faire Ashley Johnson qui jouait Ellie dans le jeu vidéo, et ici, sa mère dans la présente adaptation. Son ressenti est à découvrir dans la séquence Projecteurs sur Ashley Johnson (2’22). Plutôt ludique car très agréable à suivre Faisons connaissance (3’46) revêt la forme de questions-réponses adressées aux actrices et acteurs de la série (avec Gabriel Luna, Merle Dandridge, Nick Offerman et Murray Bartlett et enfin le tandem Pedro pascal et Bella Ramsey). Dans le même ordre d’idée Est-ce une réplique de The Last of Us ? (5’13) crée la confusion auprès des acteurs (avec Pedro pascal et Bella Ramsey et Gabriel Luna et Merle Dandridge).
Avis : « Westworld », c’est un peu la série de science fiction par excellence ! Elle porte en elle toutes les thématiques liées à notre propre humanité dans une société futuriste où le conflit entre humains et robots est de plus en plus fort ! Lancée en 2016, la première saison avait affolé les amateurs du genre ainsi que la presse. Encore aujourd’hui, elle est considérée comme révolutionnaire et novatrice. Et bien que la deuxième saison présente de nouveaux enjeux salvateurs, la troisième a déçu pas mal de monde puisqu’elle délaissait son concept original avec le départ du parc pour la ville. Hélas, malgré une excellente quatrième saison constituée de huit magnifiques épisodes, la série ne sera pas reconduite. La faute à une audience toujours plus basse et des coûts de production exorbitants. C’est d’autant plus triste que nous savons que les showrunners Lisa Joy et Jonathan Nolan voulaient clôturer cette colossale épopée en cinq saisons. Westworld : l’héritage de Mondwest Tout comme le film qui en est à l’origine, la série fait pleinement participer le spectateur qui n’est jamais passif ! Celle-ci est tellement riche qu’elle aborde de nombreuses questions philosophiques et métaphysiques. Ainsi, la question de l’identité est centrale dans la série : « Qui suis-je ? » est l’interrogation soulevée au travers des quatre saisons à la fois par les machines mais aussi par les femmes et les hommes qui peuplent les terres de Westworld ! Aussi, la notion du libre-arbitre est essentielle : Notre vie est-elle toute tracée ? Décidons-nous vraiment de nos choix ou sommes-nous entravés et conditionnés à opérer des choix déterminés ? Qu’est-ce qui définit un être conscient ? Qu’est-ce qui fait notre humanité ? Et comment ne pas évoquer les partis pris esthétiques ou musicaux qui ne servent pas qu’à faire joli : ils ont du sens et donnent des indices sur l’intrigue. Ainsi l’excellent générique de Ramin Djawadi en un bon exemple puisqu’il évolue au gré des saisons. Ainsi, dans la quatrième saison, il tourne autour de la genèse d’une mouche. Et cette mouche, c’est l’insecte mécanique servant à conditionner les humains ! Car oui, pendant quatre (trop courtes) saisons, nous assistons impuissants aux renversements de la domination des Hommes sur les robots ; puis des robots sur le genre humain. Parmi les autres éléments à souligner, les couleurs sont porteuses de sens également avec une application parfaite de la symbolique liée à celles-ci. Mais d’autres éléments participent au génie comme la réalisation ultra léchée ou encore la narration puisqu’on passe souvent d’un récit linéaire à des sauts dans le temps (flash forward). Quel bonheur de se perdre à nouveau dans les méandres des différentes timelines proposées et de réfléchir à la temporalité de ce qui nous est donné à voir à l’écran! Enfin, comment ne pas évoquer les comédiens tous parfaits dans leurs rôles respectifs ? Evan Rachel Wood, Jeffrey Wright, Thandiwe Newton, James Marsden, Tessa Tompson mais aussi le glaçant psychopathe Ed Harris. Et bien sûr, Anthony Hopkins présent dans la première saison … Tous peuvent s’appuyer sur des arcs narratifs mémorables qui construisent leurs personnages à l’écran... Et là encore, quelle tristesse de ne pas avoir de cinquième saison pour redresser des injustices, ou tout simplement prolonger et terminer certains de ces arcs.
Côté son, la VO peut se targuer d’amener la cavalerie avec elle puisqu’elle est encodée en Dolby Atmos et que le résultat est bluffant ! L’ambiance sonore, les effets et la superbe musique paraissent limpides et presque cristallins ! Et que dire des scènes d’action qui prennent véritablement de la hauteur ? Hélas, même si la VF n’est pas mauvaise, sa nature liée au dolby digital 5.1 ne permet pas la comparaison. ► Les bonus (en HD et VOSTFR) Reprenant les bonus déjà présents dans les éditions précédentes, celles-ci sont une mine d’or pour tous ceux qui veulent connaitre les coulisses du tournage mais aussi pour tous ceux qui veulent quelques clés de lecture pour décoder ce monde si riche ! Globalement, les bonus des quatre saisons sont constitués de featurettes promotionnelles diffusées avant le démarrage, histoire d’attirer les spectateurs. Mais par la suite, nous retrouvons des modules très intéressants qui donnent énormément de spoilers sur la série. Il est donc impératif d’avoir vu la saison avant de visionner les bonus. Voici la liste des bonus par saison : Westworld - Saison 1 : Le Labyrinthe (bonus d’un total d’1h30) « Au sujet de la série » (2min) « Une invitation sur le plateau » (2min) « Le grand moment » : « Teddy contre l’homme en noir » (2min) « Un hôte se sabote » (2min) « Maeve obtient une réponse » (1min30) « Bernard fait face à un saboteur surprise » (1min30) « Le sacrifice du Dr Ford » (1min30) « La vérité sur Bernard » (2min30) « La nouvelle histoire du Dr Ford » (4min) « Bienvenue à « Westworld » (8 min) « Réalisation du rêve : la première semaine sur le plateau de Westworld » (11 min) « Imaginer le générique » (14 min) « La réalité de l’I.A. : Westworld » (4min30) Bêtisier (1min40) « La clé des accords » (8 min) « Créer l’histoire » (29 min) Westworld - Saison 2 : La Porte (bonus d’un total de 2h) - La création du monde de Westworld (featurettes making of pour chaque épisode) : - « Les hôtes androïdes » (3 min) - « Un lieu évocateur » (3 min) - « Fort Forlorn Hope » (5 min) - « L’expérience Delos » (6 min) - « Shogun World » (13 min) - « Les coulisses du Cradle » (5 min) - « Chaos à la Mesa » (5 min) - « Une nation fantôme » (3 min) - « Déconstruction de Maeve » (3 min) - « La vallée au-delà » (12 min) - « La vérité sur Delos » : la mythologie de la société et sa mission risquée (12 min) - « Ces plaisirs violents ont des fins violentes » : la philosophie de la série (11 min) - « De nouveau en ligne » : - Reflexions sur la saison 2 (15 min) - Amour et Shogun (15 min) - Voyages et technologies (15min) Westworld - Saison 3 : Le Nouveau Monde (bonus d’un total d’1h) - 6 featurettes dont 3 exclusives, - 4 featurettes « Bienvenue à Westworld » - « La création du monde de Westworld » Westworld - Saison 4 : (bonus d’un total de 45 minutes) - La création du monde de Westworld (10min) - Westworld en tournée (16min) - Westworld : Une exploration de l’humanité (14min) - Westworld : Une visite du plateau (5min) Vous l’aurez compris, pour qui veut se plonger dans l’univers Westworld, le décortiquer, le comprendre et le redécouvrir sous un autre angle, cette multitude de bonus est probablement le meilleur moyen qui puisse exister ! On a adoré !
Qu’en est-il de sa petite sœur diffusée elle aussi sur HBO/OCS et BeTv ? Fidèle au matériau d’origine signé George R.R. Martin, « House of The Dragon » est centré sur la vie domestique et familiale des Targaryen. Car oui, la nouveauté (et ce qui pourrait déconcerter certains) consiste à suivre une famille, une dynastie, juste avant son éclatement et non plus des Maisons. Bien sûr, certains représentants de celles-ci sont visibles mais le temps des alliances ne viendra qu’à la toute fin de cette prometteuse première saison. Prémices de la Danse des Dragons, les évènements relatés ici conduiront à la guerre civile de Westeros et à la situation que l’on connaitra 200 ans plus tard dans « Game Of Thrones ». La série qui souffle le chaud (sans jamais souffler le froid !) Et si la série compte de nombreuses qualités, sa réalisation technique met tout le monde d’accord. Sortie en même temps que « Les Anneaux de Pouvoir », nous trouvons que celle-ci est beaucoup plus authentique, plus dense ! Les décors et les costumes participent également au processus d’harmonisation de la série, vraiment respectueuse de son ainée sans jamais renier son influence colossale. D’ailleurs, nous retrouvons, avec une grande joie, les codes de la série avec cette manière si singulière de dévoiler les personnages. Proche de la confidence faite aux spectateurs, le scénario délaisse l’action pour se concentrer sur les intrigues du palais. Et si le rythme ne faiblit jamais, il se veut assez lent bien que l’intrigue parvienne toujours à nous captiver ! Là est la force d’une série qui parvient, une nouvelle fois, à se nourrir des livres pour les porter habilement à l’écran ! Et que dire du casting cinq étoiles ? Même George R.R Martin est bluffé par la formidable interprétation de Paddy Considine; parfait dans le rôle du souverain de Westeros avant la fracture géopolitique liée à sa succession. A ses côtés, Matt Smith est tout bonnement hypnotique dans le rôle de son frère Daemon, tout comme Rhys Ifans excellent dans son rôle de Main du Roi. Mais les actrices nous ensorcèlent également avec une interprétation toujours juste. Emma D’Arcy, Milly Alcock et Olivia Cooke font jeu égal avec leurs partenaires masculins. Après avoir dévoré cette première saison et vibré avec elle, il ne nous reste plus qu’à attendre religieusement la saison deux qui ne risque pas de venir tout de suite et de ronger son frein en revoyant l’intégrale de « Game Of Thrones ». Oui, plus que jamais, Winter is Coming…
La piste anglaise proposée en Dolby Atmos est un petit spectacle à elle seule ! Alors que la musique de Ramin Djawadi est magnifiée par un excellent équilibre, les quelques scènes épiques proposent une belle ampleur et le rugissement des dragons se font entendre de loin ! Forcément, la piste française en 5.1 souffre quelque peu de la comparaison mais sait pourtant se montrer vaillante lorsque la situation l’exige ! ► Les bonus Commençant de manière conventionnelle mais aussi plus commerciale, Bienvenue à Westeros (6’) réexplique aux spectateurs les enjeux de la série ainsi que les nouveautés comme les voyages temporels puisque l’histoire qui nous est contée s’inscrit à travers des décennies. Davantage proche de la lettre d’intention que d’un fascinant bonus, Un nouveau Règne (3’) montre quant à lui la responsabilité des auteurs de la série et leur envie de se montrer fidèles au travail du romancier George R.R Martin Dans la même mouvance, De Retour à Westeros (5’) explique les intentions que la série poursuit et la volonté de calquer ses pas sur ceux de son ainé. Se déroulant deux ans avant la série Game of Thrones, House of the Dragon s’ouvre sur un moment charnière où Jaehaerys Targaryen, le vieux roi et quatrième Targaryen vient à disparaitre. Avant la Danse : Une Histoire illustrée avec George R.R Martin (5’) nous montre les graines de la discorde. Tout aussi anecdotique, L’Apogée d’un Empire (4’) revient sur quelques protagonistes de la maison du dragon alors que Les Maisons Nobles (4’), constitue une brève parenthèse est portée sur deux prestigieuses maisons : les Hightower et les Velaryon. Cette fois, un très bref éclairage est porté sur le lieu symbolique du Donjon Rouge. Les décors (dont la fameuse salle du trône) sont forcément mis en valeur dans Les Lieux Familiers (3’). Enfin, voilà une séquence qui en vaut la peine ! Avec ce Retour au Royaume des Sept Couronnes (25’), nous avons un petit Making Of qui retrace les motivations des personnages, mais aussi les décors avec le Donjon Rouge comme élément central, le challenge lié aux dragons et bien sûr la technique utilisée. Ainsi la technologie du « Volume » permet de créer, au moyen de 2000 écrans led une illusion d’un paysage à 360 degrés même si rien ne vaut les décors naturels. Et dans ce cas, le Portugal était tout indiqué. Instructif ! Enfin, la Présentation des Personnages (15’) se divise en neuf séquences où les acteurs et actrices présentent leurs personnages, une tradition dans de nombreux bonus de film ou série.
Pendant dix épisodes de plus de 50’, nous suivons l’ascension des Lakers à la fin des années 70 et au début des années 80 à une époque où l’équipe, malgré le talent de Kareem Abdul Jabbar, n’impressionnait personne. Pire, le basket était relégué en cinquième position derrière d’autres disciplines aujourd’hui bien moins populaires ! Aussi, cette série, c’est surtout le rêve d’un homme qui a eu l’audace de racheter une franchise de la NBA à laquelle personne ne croyait plus ! Son nom ? Jerry Buss ! Ce visionnaire a apporté un vent de modernité à une discipline pour la transformer – à peu de chose près- telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les danseuses et le show, c’est lui ! Les célébrités présentes autour du parquet des Lakers qui jouissaient d’une vue idéale, c’est encore lui ! Et lorsque tout ce beau monde voulait faire la fête, le bar du club était là pour sustenter les bouches les plus fines! Dans le rôle de ce patron hors normes, nous retrouvons l’incroyable John C.Reilly totalement méconnaissable dans la peau de cet homme d’affaires qui eut le nez fin malgré le manque de considération de ses pairs. Oui, cette série est fantastique car elle porte à l’écran une véritable épopée américaine traitant habilement du capitalisme, de la foi (pour le personnage de Kareem abdul Jabbar), mais aussi de la vision rêvée d’un entrepreneur désirant vivre une success story en modernisant le basket. Mais cela parle aussi de la famille et des valeurs essentielles comme l’abnégation et le dépassement de soi, au prix de nombreux sacrifices et de beaucoup de souffrance. La fin des années 70 et surtout les années 80’ témoignent d’une époque charnière qui a façonné le basketball que nous connaissons aujourd’hui. Docteur Buss est le génial visionnaire qui va proposer un véritable show aux spectateurs venant toujours plus nombreux. Mais pour mener à bien son plan, il se doit d’être entouré par des personnes talentueuses. Tout d’abord, le coach, ou plutôt les coachs qui ont fait des miracles en concoctant la fameuse contre-attaque (c’était inédit à l’époque) Showtime ! Dans ces rôles, nous retrouvons Jason Segel et Adrien Brody mais aussi Tracy Letts. Ces comédiens sont prodigieux et nous sentons bien que l’admiration, les rivalités et autres tensions animent les séances d’entraînement. Truculent ! Et la série parvient même à révéler l’humanité présente chez chacun des protagonistes présents à l’écran. Tous ont une histoire, des fêlures et des ambitions ! Les acteurs incarnant les légendes du basket que sont Karrem Abdul Jabbar et Magic Johnson sont époustouflants de talent et de ressemblance. Alors que Quincy Isaiah arme son plus beau sourire dans le rôle de Magic, Solomon Hughes nous hypnotise pour qui connait un peu la star que représentait Kareem ! Quel magnifique casting qui nous permet de vivre une passionnante histoire, et un véritable départ canon pour les Lakers de Los Angeles bien avant les Shaquille o'neal, Kobe Bryant et autre Lebron James que beaucoup connaissent aujourd’hui. Car oui, aussi talentueux soient-ils, chacun d’entre eux s’est inspiré, enfant, des légendes que compte la série ! Et comme si cela ne suffisait pas, les créateurs (Rodney Barnes, Max Borenstein, Adam McKay) renforcent cette dream team des talents de Sally Field (« Stranger Things ») et Jason Clark (« Simetiere », « First Man », « Terminator ») dans des rôles méconnaissables où les costumes et le maquillage impressionnent autant que leurs talents ! D’ailleurs, le rôle de Jason Clarke est délicieux dans le rôle de Jerry West, une gloire d’antan, ultra nerveuse et qui n’a jamais pu profiter des moments de grâce offerts par ses victoires. Mais ce n’est pas tout puisque les actrices Gaby Hoffmann et Hadley Robinson sont fantastiques dans leurs rôles . En effet, elles incarnent des femmes fortes sur lesquelles peut se reposer Jerry Buss, le propriétaire de la franchise. Et le plus surprenant, c’est que dès le premier épisode, nous sommes happés par ces trajectoires de vie (réelles mais forcément un peu édulcorées) si fabuleusement portées à l’écran. Jamais nous ne nous sommes ennuyés devant ces dix épisodes ! Au contraire, nous les regardions défiler la boule au ventre de devoir quitter cette équipe si spéciale et si attachante tant l’immersion est présente ! Et là aussi, la série fait très fort ! Les costumes et les décors d’abord ! Le show « télévisé » est un voyage dans le temps duquel il nous est douloureux de partir ! Ces années sont reconstituées avec un soin tout particulier qui relève du pouvoir hypnotique. Et que dire de l’enrobage ? Le directeur de la photographie Todd Banhazl avait pour volonté de faire référence au passé tout en créant une formule moderne. Et cela fonctionne tellement bien que nous ne pouvions quitter l’écran des yeux. Il est fou de voir ce mélange de formats avec le grain si typique des années 70 en passant par les 35mm. Un bonheur visuel parfaitement maitrisé auquel s’ajoute une bande son qui colle parfaitement à l’esprit de cette série dont nous attendons déjà fiévreusement la seconde saison !
L’échange entre passionnés se poursuit dans « Le Forum : épisode 2 (6’) » avec cette fois Rodney Barnes (producteur) et les acteurs Jason Clarke (Jerry West) et Quincy Isaiah qui échangent sur leurs personnages. Le dialogue demeure toujours bon enfant mais les intervenants changent dans « Le Forum : épisode 3 (6’) ». Nous retrouvons Jim Hech (producteur, co-créateur et scénariste), l’acteur Devaughn Nixon qui incarne à l’écran son père Norm Nixon, ainsi que Quincy Isaiah. La bonne ambiance se fait toujours sentir dans « Le Forum : épisode 4 (6’) » grâce à la sympathie d’un des showrunners Max Borenstein, de l’actrice Gaby Hoffmann qui joue Claire Rothman et de son compagnon de jeu Jason Segel qui joue Paul Westhead. Plus rapide, « Dans les coulisses de Winning Time (3’) » est un condensé des enjeux que propose la série. Après cette petite parenthèse, « Le Forum : épisode 5 (6’) » nous revient avec le producteur Rodney Barnes accompagné des acteurs Quincy Isaiah et Solomon Hughes très ressemblant à son modèle Kareem Abdul-Jabbar. « Le forum : épisode 6 (6’) » réunit Max Borenstein, Jason Clarke et Quincy Isaiah pour parler d’un épisode centré sur le destin du coach Jack Mckinney. Un petit nouveau pour ce « Forum : épisode 7 (5’) puisqu’Adrien Brody rejoint autour de la table Rodney Barnes et Solomon Hughes Même si Max Borenstein est un habitué, nous faisons la connaissance d’Hadley Robinson qui joue Jeanie Buss mais aussi Tomera Tomakili qui incarne Earleatha « Cookie » Kelly dans ce forum autour de l’épisode 8 (6’). Pour « L’avant-dernier forum (6’) », nous retrouvons Rodney Barnes, Hadley Robinson mais aussi Sally Field qui incarne le personnage de Jessie Buss. Ensemble, elles évoquent l’importance des femmes dans la série. Pour ce « Dernier forum (8’) », nous avons le plaisir de retrouver John C Reilly, Quincy Isaiah et Max Borenstein. D’une durée microscopique « Winning Time : Tournoi de Horse (2’) » : place Quincy Isaiah, Solomon Hughes et Devaughn Nixon face au panier pour un jeu de questions/réponses…lancers ! Tout aussi court, « Winning Time : Changer le jeu (2’) » nous donne un petit éclairage de l’époque avec l’apparition d’un nouveau style de jeu basé sur la contre-attaque mais aussi sur le show réalisé pendant et en dehors du match grâce au club. Comme son nom l’indique, « Winning Time : visite du plateau (2’42) » nous emmène dans les principaux lieux de la série en compagnie de John C Reilly et de Quincy Isaiah. Rapide comme l’éclair, « Winning Time : l’heure de l’entrainement (1’18) » donne un bref aperçu des conditions liées à l’entrainement des acteurs qui devaient se comporter sur le terrain comme les joueurs mythiques qu’ils incarnent à l’écran. Rendre les années 1979 et 1980 réelles passe obligatoirement par un souci du détail et un maximum de réalisme au niveau des costumes. En toute logique, « Les costumes de Winning Time (3’45) rendent hommage à cette fabuleuse époque.
Genre : Drame
Durée de la série : 10 épisodes de 1 heure environ Bonus : 1h20 dont 7 épisodes « Le forum »
Le meilleur exemple est la séquence d’ouverture du pilote qui ressemble à s’y méprendre au film « Prometheus » avec des plans aériens qui nous apparaissent comme étant sa signature ! L’histoire de départ est assez plaisante puisqu’on y retrouve les grandes thématiques liées au genre : fin de la vie sur Terre, guerre civile, domination de certains robots destructeurs (ici appelés Nécromanciens), voyages spatiaux pour explorer et coloniser d’autres planètes habitables, etc.. En cela, les premiers épisodes fonctionnent plutôt bien ! La première scène nous emmène aux côtés de Père et de Mère, deux androïdes qui ont atterri sur la planète Kepler-22b avec des embryons humains qu’ils élèveront pour perpétuer l’humanité. Innovante, la compréhension de l’histoire nous paraît toujours limpide grâce aux recours à des flashbacks illustrant les divisions profondes de la société. En effet, une nouvelle guerre de religion oppose sur Terre les croyants dévoués aux cultes de Mythra et de Sol et les athées. Et bien sûr, comme tout ce beau monde voyage dans l’espace, on retrouve sur la planète Kepler les prémices de ce qui a détruit la planète bleue. Et, dans cette première saison, ces enjeux prédominent et révèlent également d’autres vraies intrigues. Les acteurs, même s’ils ne sont pas tous convaincants, portent l’histoire sans trop de défaut. Mention spéciale pour Amanda Collin dans le rôle de Mère mais aussi l’antagoniste de la série joué par le talentueux Travis Fimmel (Viking). Aussi, l’actrice irlandaise Niamh Algar tire son épingle du jeu. Mais heureusement que les enfants sont là pour redynamiser un rythme qui faiblit trop souvent ! Les jeunes Winta McGrath et Felix Jamieson volent même la vedette aux adultes. ► Une fin grotesque ? Hélas, malgré des débuts prometteurs et une suite qui souffre de trop grandes longueurs, l’intrigue reprend de plus belle mais en oublie toute crédibilité. Les incohérences et autres invraisemblances s’enchainent à un rythme fou ! Pire, plus le récit avance et plus, les enjeux primaires nous échappent pour ne jamais y revenir car les scénaristes ont d’autres idées en tête- et pas les meilleures ! Tant pis pour les réponses à nos questions… Et que dire de ce final grotesque qui, selon nous, gâche totalement la mythologie des débuts ? Et même si cet épilogue a été pensé pour une deuxième saison très rapide, il a tout simplement tué dans l’œuf notre envie de continuer… Et à en croire les rumeurs concernant l’avortement du projet (du moins, sa saison 3), nous ne sommes pas les seuls à nous en être offusqués.
Sobrement intitulé « Le Monde de Ridley Scott » (2’22”) nous montre le réalisateur/producteur parler de l’univers de la série alors que malgré son titre racoleur, « Décodé » (2’10”) ne décodera pas grand-chose mais se veut la suite logique du premier bonus et évoquera l’histoire principale. Quant à « Devenir un Nécromancien » (2’01”), la courte séquence ne fait que montrer le potentiel destructeur de Mère alors que « De l’esquisse à l’écran » (3’38”), nous explique l’importance des storyboards pour Ridley Scott qui croque au crayon chaque scène qu’il filmera !
Mais ce qui frappe le plus lorsque l’on visionne cette série, c’est ce mélange harmonieux entre trajectoires humaines faites de personnes blessées, beau portrait de femme (Kate Winslet impériale), et familles défavorisées dans une petite ville d’ordinaire si calme. Le soin apporté à l’écriture et la très bonne réalisation rendent la série extrêmement prenante ! D’ailleurs, entre les protagonistes finement développés, la ville décrite et les mentalités rurales si bien dépeintes, notre adhésion a été totale ! Au fil des épisodes, des fausses pistes sont égrenées ici et là pour se jouer formidablement du spectateur qui n’en demandait pas autant. L’intrigue est haletante, l’aspect sociétal totalement réussi, il n’y a rien à jeter dans la série de Brad Ingelsby « Mare of Easttown » met certes en avant une méconnaissable Kate Winslet parfaite dans le rôle de l’enquêtrice chargée de résoudre un meurtre commis dans une petite ville des Etats-Unis. Mais tout le monde a un secret, et certains protagonistes révèlent leur part d’ombre au fil de sept petits épisodes vite avalés tant il est difficile de ne pas les enchaîner. Plus qu’une série policière, voici venir un portrait naturaliste d’une certaine Amérique mais aussi un formidable instantané humain qui porte un regard touchant sur le deuil. ► L’image et le son : Voilà une copie HD extrêmement solide qui rend justice à la beauté de la série. Définition et contraste permettent une restitution réaliste de cette formidable enquête ! Le DTS HD anglais 5.1, quant à lui, offre une belle spatialisation qui rend grâce à l’ambiance si particulière de la série. Les voix apparaissent toujours claires. Bien sûr, cette version est à privilégier pour qui voudra écouter l’accent si particulier de l’actrice Kate Winslet. Bien sûr, la VF ne démérite pas (mais n’offre pas ce précieux accent !). ► Les bonus : Le court bonus « l’invitation sur le plateau » permet aux acteurs et à l’équipe de nous parler de l’histoire, des personnages et, bien sur, de l’intention de la série alors que celui intitulé « Bienvenue à Easttown » explore la ville d’Easttown, le lieu de tournage, les détails de la conception de la production et des costumes et plus encore !
Avis : « Star Trek »…Ce nom résonne formidablement dans la mémoire collective même auprès de ceux qui n’ont jamais regardé un seul épisode ! Véritable mythe appartenant au registre de la science fiction, la première série débute dans les années 60 avec un équipage aux noms restés célèbres : Spock, Kirk, McCoy. Si l’univers plait toujours autant aux fans trekkies ou aux simples curieux, c’est parce qu’il n’est jamais autant meilleur que lorsqu’il propose un avenir optimiste et utopique dans lequel l’exploration occupe une place centrale. Avec « Picard », la série prolonge la déclinaison « Star Trek : The Next Generation » d’une bien belle façon ! Mais alors, à qui s’adresse cette nouvelle version ? Certainement à tous les fans de la première heure mais aussi aux amateurs de belles histoires qui seront aux anges. « Engage ! » (à lire avec l’accent anglais) Si nous avons été happé dès les premiers instants, c’est en grande partie parce que la série « Picard » est pétrie d’humanité et tellement délicieuse à regarder ! Reprenant son rôle sans la moindre difficulté, Patrick Steward nous revient plus âgé (27 ans se sont tout de même écoulés et l’acteur a tout de même 80 ans). Retraité après sa démission auprès de Starfleet car il ne se reconnaissait plus dans les agissements de la Fédération, l’amiral Picard vit désormais reclus en France dans son Château, en proie à ses souvenirs passés et de son amitié avec l’androïde Data (Quel bonheur de retrouver Brent Spiner dans des séquences très émouvantes pour les fans !)
La narration ne souffre pas de reproche et les révélations faites permettent de s’attacher davantage à certains personnages. Quant aux décors, ceux-ci sont somptueux, tout comme la qualité des effets spéciaux proposés. On sent que l’équipe technique artistique est avant tout passionnée par la série et nous le rend bien ! Tout dans « Picard » participe à l’émerveillement du spectateur : de la chorégraphie des scènes d’action, à la photographie hors du commun en passant par une musique qui invite au voyage. Un équipage talentueux ! Comme si cela ne suffisait pas, une autre grande qualité de la série est à aller chercher du côté du casting. Alors que certains acteurs emblématiques de la saga reviennent, d’autres s’ajoutent pour s’intégrer merveilleusement à cette joyeuse équipe. Parmi les anciennes têtes, Jeri Ryan qui jouait le rôle de Seven of Nine dans la série « Star Trek Voyager » rempile en apportant toute sa fougue à son personnage, un régal pour le spectateur ! Même Jonathan Frakes qui incarnait William Riker dans la « Nouvelle Génération » revient de façon très marquante ! Les petits nouveaux ne sont pas en reste et nous avons pris beaucoup de plaisir à les voir à l’écran tant ils semblent s’amuser ! De plus, le traitement qui leur est réservé témoigne d’une volonté de proposer des protagonistes étoffés à la psychologie plutôt complexe. Quand nous vous disions que le scénario ne souffrait d’aucune critique, cela se ressent à ce niveau-ci également. Au cœur de cette saison, des enjeux importants nous sont révélés et place la talentueuse Isa Briones au cœur de l’intrigue qui jongle avec deux rôles puisqu’elle incarne des jumelles à l’écran (Soji et Dahj) aux caractères assez différents ; un bon point donc ! La comédienne Alison Pill (The Newsroom, Le Transperceneige, Minuit à Paris) se veut également convaincante dans son rôle du professeur Jurati. Les scènes de combats manqueraient de saveur sans la dextérité d’Evan Evogora mélange d’elfe et de ninja à la sauce Star Trek. Et c’est précisément à ce moment que nous nous devons d’évoquer nos deux coups de cœur de l’équipe qui compte pourtant beaucoup de talents : Santiago Cabrera, qui est magnifique dans son rôle du capitaine de vaisseau accueillant Picard à son bord est véritablement prodigieux puisqu’il campe cinq rôles parmi lesquels les hologrammes du vaisseau qui compte un mécano, un médecin, un intendant ainsi que d’autres aides contenues dans la mémoire du vaisseau. L’acteur déploie alors toute sa palette pour un résultat mémorable. D’ailleurs, une scène vaut à elle seule son seau de popcorn où l’actrice Michelle Hurd- notre deuxième coup de cœur- leur donne la réplique. Amusement garanti ! L’actrice est parfaite dans son rôle de Raffi Musiker, un ancien membre de Starfleet et ancienne amie de l’amiral Picard. Enfin, que serait une histoire digne d’intérêt sans des méchants complexes. Et là encore, la (bonne) surprise est de mise avec un trio constitué de Tamlyn Tomita et du duo fraternel constitué des acteurs Peyton List et Harry Treadaway. Ce petit ensemble s’harmonise pour donner un côté sournois et fourbe à l’ensemble sans forcer le trait ni entrer dans la caricature. L’histoire, bien que parfaitement calibrée, ne pourrait exercer son pouvoir de fascination sur le spectateur sans ces comédiennes et comédiens de talent ! Avec dix épisodes de qualité, la première saison de « Star Trek Picard » a su prendre son envol d’une bien belle façon. Suffisamment riche, généreuse et respectueuse des matériaux d’origine pour contenter les fans, elle parvient également sans mal à intéresser ceux qui sont étrangers à l’univers. De notre côté, nous étions tellement heureux de participer à cette belle aventure que nous aurions aimé ne pas être reconduite. En effet, la deuxième saison est déjà sur les rails et nous avons peur de voir la magie s’étioler avec une histoire moins forte. L’avenir nous le dira, mais pour l’instant, celui-ci est radieux pour tous les trekkies et les autres ! ► L’image et le son du blu-ray Quelle image ! Alors que la définition est au rendez-vous, le piqué se montre précis et les couleurs, par moment très chaudes, enchantent les rétines des plus exigeants !
D’ailleurs, Pierre Dourlens s’est occupé de la voix de Patrick Steward, comme il l’avait jadis fait pour l’acteur dans la saga X-Men. ► Les bonus La jaquette du Blu-ray l’annonce, il y en a pour deux heures de bonus en plus des extras qui témoignent du soin apporté à la série ! Ils permettent véritablement de prolonger le plaisir de celui qui aura vu la série (attention, les spoilers sont nombreux). Nous commençons avec les possibilités offertes par les trois disques que constituent le coffret. Chacun des dix épisodes nous fait découvrir le journal de bord qui présente l’avantage d’être très court (entre 4 et 8 minutes) et permet de donner des détails sur la technique, les anecdotes ou encore de petits entretiens avec les acteurs, réalisateurs ou techniciens. Cette possibilité qui nous est offerte traduit l’amour des concepteurs pour leur série ! Le classique commentaire audio/vidéo avec l’équipe (producteurs, acteurs) est bien évidemment de mise. Mais ce sera surtout le court-métrage intitulé Les enfants de Mars (8’) qui constitue une bonne surprise puisqu’il s’intègre à la situation géopolitique fictive de la série. Bien sûr, certaines scènes coupées sont disponibles mais leur brièveté explique sans doute pourquoi elles n’ont pas été rajoutées à l’ensemble. Notre intérêt se transforme en véritable plaisir de voir à l’écran des passionnés qui nous transmettent les défis techniques auxquels ils sont confrontés ! Le making of intitulé Qu’il en soit ainsi (10’) en est d’ailleurs le meilleur exemple. Dans ce même registre, et au vu de l’univers dépeint, la conception et la fabrication des x-borgs occupe un bonus très intéressant. Comment ne pas renier l’identité visuelle des ennemis d’hier en les modernisant pour dépasser la série antérieure ? Comment s’y prendre pour inscrire la série dans la nouveauté en un regard ? Tel est le défi principal des maquilleurs et des accessoiristes qui nous transmettent véritablement ce plaisir lié à la création. Si Les aliens vivants (13’) et Mise en place (15’) sont si intéressants, c’est parce qu’on nous donne l’occasion d’assister au travail de ces métiers de l’ombre sans qui l’univers de Star Trek n’existerait tout simplement pas. La partie consacrée à ces riches bonus se termine doucement avec un retour sur les nouveaux personnages de la série. Les acteurs se sont d’ailleurs nommés la Drôle de bande (19’). La parole est donnée aux acteurs qui incarnent ces personnages si attachants !
« Il y a la laideur de ce monde. De la confusion. Je choisis de voir la beauté » Dolores Avec cette nouvelle saison, les spectateurs que nous sommes voient venir un changement important lié au point de vue adopté. Alors que les deux premières saisons montraient les humains dans ce qu’ils étaient de plus sombres, celle-ci propose de développer une société plus égocentrée mais également constituée d’humains cherchant à exercer leur libre arbitre pour choisir le bien. Le personnage de Caleb en est l’exemple parfait. Joliment interprété par Aaron Paul (qui est un fan de la première heure de la série), son personnage se trouve imbriqué dans de sombres intrigues, aux côtés du personnage de Dolores joué par la talentueuse Evan Rachel Wood. Face à eux, le personnage de Maeve vient en découdre car elle a reçu la promesse de retrouver sa fille. Ses motivations, bien que véritables, sont un peu maigres dans une intrigue « action movie » qui ressemble de plus en plus à un ersatz de Terminator. Heureusement, Thandie Newton rempile et entraine avec elle les autres membres d’un casting quatre étoiles. Cette opposition donne vie à deux camps en présence avec quelques personnages qui essaient, tant bien que mal, de prendre part à l’aventure. L’importance des personnages joués par Jeffrey Wright (Bernard) et Luke Hemsworth est totalement sacrifiée dans la grande majorité de cette guerre nouvelle du libre arbitre et de la guerre d’informations personnelles avant de prendre un sens…au tout dernier épisode ! Le principal problème de la saison est donc à aller chercher du côté de l’écriture des personnages, dépossédés de la richesse des débuts. Manichéens, ils suivent tous les rails d’une intrigue aux enjeux beaucoup trop sommaires et politiques. Même le personnage d’Ed Harris, pourtant toujours parfaitement joué, fait pitié alors que son comportement représentait tellement bien l’effroi dans le parc… Heureusement, notre plaisir continue de passer par le jeu inspiré des comédiens, même s’il est quelque peu entaché par la nouvelle direction de la série qui s’éloigne volontairement du parc… et donc de son âme ! Si les lois du parc ne s’appliquent pas dans le monde des humains, la société décrite est aussi sombre que la réalité du lieu de divertissement ! En effet, et sans trop dévoiler, nous apprenons que le parc était un prétexte pour collecter les informations personnelles des gens qui s’y rendaient. Dans le monde des humains se trouve une intelligence artificielle portant le nom de Rehoboam. A sa tête, Serac est interprété par Vincent Cassel qui, faisant ce qu’il peut, ne peut tenir la comparaison avec Ed Harris et, encore moins, tenir la dragée haute face au jeu d’Anthony Hopkins dans la première saison. Et, nous l’écrivions plus haut, la motivation du personnage perd de sa complexité première à mesure que les épisodes défilent pour aboutir à une caricature du mégalo qui veut sacrifier des millions de personnes pour, peut-être, en sauver des milliards ! Dans cette réalité, chacun peut devenir « mercenaire », puisque tout le monde semble connecté à une application protégée qui fait rapporter de l’argent. Chacun peut devenir un simple rouage d’un ensemble plus large en accomplissant des petits ou des plus gros contrats aux conséquences dramatiques. Ces tâches peuvent aller de la simple livraison d’un colis qui continuera dans les mains de quelqu’un d’autre à un enlèvement ou à la mort… Cette déresponsabilisation de l’individu face à ses actes entraine une diminution de la notion même de culpabilité dans une société futuriste de plus en plus individualiste et égocentrée. Ici, les créateurs de la série : Jonathan Nolan et Lisa Joy, ont fait le choix d’opérer un virage important dans la structure du récit. La multiplicité des points de vue des premières saisons laisse la place à une intrigue unique aux ramifications nombreuses et pas toujours cohérentes. Le choix de certains protagonistes semble parfois étrange car ne collant pas toujours à leur motivation première. Ce petit souci d’écriture se ressent à plusieurs moments nous sortant parfois de ce qui nous est donné à voir… Néanmoins, ce qui nous émerveille toujours est à aller chercher du côté de l’aspect visuel de l’ensemble. Alors que certains endroits magnifiques ont été tournés dans des décors naturels et confèrent un cachet authentique, d’autres ne cachent pas l’inspiration héritée de Blade Runner. Même si les scènes d’émeutes filmées nous apparaissent trop artificielles pour être crédibles, l’ensemble capture bel et bien ce que pourrait être notre société dans le futur. Avec cette troisième saison, « Westworld » prend un pari risqué…Nous faire quitter l’oasis que représentait le parc pour nous plonger dans un quotidien urbain tout aussi sombre. Conscient qu’il fallait succéder à l’excellente saison précédente, nous pensons que cette proposition souffle le chaud et le froid. Le chaud dans l’audace apparente des thématiques traitées et le froid dans le développement de l’intrigue et du développement de quelques personnages sacrifiés. Il ne nous reste plus qu’à espérer que ce ne soit qu’une transition nécessaire pour entrer de nouveau à Delos et regagner les plaines, les champs et ce soleil accablant pour la prochaine saison.
Comme son titre le laisse supposer, « We live in a technocracy » (14’) renvoie à un phénomène bien actuel : les dix sociétés les plus performantes du monde sont celles qui traitent des informations ! Nous sommes les cibles pour ces sociétés qui récoltent nos données personnelles à des fins commerciales. Cette saison de Westworld explore cette voie en la développant dans des dimensions inquiétantes où il est difficile d’exercer son libre arbitre ! La vision des créateurs quant à la société qu’ils ont développée se trouve dans le deuxième bonus intitulé « A vision for the future » (14’). Fascinés par le monde de Blade Runner, ils ont voulu prolonger de 30 ans ce que représente déjà notre société actuelle. Pas nécessairement dans une voie extrême, mais en prenant ce qui fait déjà notre quotidien pour créer une dystopie convaincante grâce à l’imagination d’architectes. Un des éléments centraux de la nouvelle intrigue concerne une application dénommée Rico. Rico : crime and the gig economy (7’). Son nom est en fait un détournement de la loi « Rico » qui avait été élaborée pour lutter contre le crime organisé en permettant de poursuivre en justice les membres de gangs et de les condamner automatiquement à 20 ans de prison. Ici, l’application qui ne peut être tracée, permet de remplir des « contrats » allant de petits délits au kidnapping ou au meurtre et de toucher de l’argent en contrepartie. Elle permet à ce que chacun puisse devenir « mercenaire » en étant un simple rouage d’une opération plus grande pouvant conduire au pire et enlever, par la même occasion, un trop grand sentiment de culpabilité. Des tâches mineures peuvent donc être effectuées comme celle de livrer un colis à quelqu’un d’autre qui exécutera une autre action avec celui-ci… Que serait la série sans de somptueux décors ? C’est ce que propose de nous montrer « Westworld on location » (11’). De la petite place historique de Besalu en Espagne (pour recréer l’Italie !) à la cité de l’art et des sciences de Valence, en passant par Barcelone ou la futuriste Singapour, cette saison nous fait voyager dans de magnifiques décors réels. Notre plaisir continue avec quatre bonus regroupés dans la partie « Welcome to Westworld » (14’) permettent à deux duos d’acteurs de nous livrer leurs impressions sur cette saison mais aussi de jouer au jeu « qui l’a dit ? ». Ainsi, Evan Rachel Wood fait face à Aaron Paul ; et Thandie Newton est confrontée à Tessa Thompson ! Tout le monde se livre pour notre plus grand bonheur !
Si le conteste reste bien évidemment identique au long métrage, la profondeur scénaristique et psychologique de la série surpasse de loin le métrage bien fade, devenant l’une des séries fantasy les plus intéressantes du moment. Son générique et son épisode pilote donnant le ton, nous avalons les aventures de Lyra (Dafne Keen) et son daemon Pan comme des dragibus édulcorés, nous émerveillant des décors et des costumes, enivrés par une musique qui suffit à elle-même pour faire battre notre coeur un peu plus vite. Car si nous sommes novices en matière de Magistérium et d’aléthiomètre, nous ne pouvons qu’apprécier la qualité de cette série fantastique dont les balises sont clairement installées et dans laquelle on se perd avec délice aux côtés de Gitans, sorcières, ours en armure ou sombres enquêteurs. Mais que raconte l’histoire dans les grandes lignes ? Le chemin chaotique que s’apprête à entamer Lyra, une jeune orpheline élevée au Jordan College depuis sa plus tendre enfance. Invitée à gagner la ville d’Oxford par Mme Coulter, la fillette rêve d’expédition, de découvertes et d’érudition. Mais lorsque Billy Costa et son ami Roger se sont enlevés par un groupuscule mystérieux, la fillette découvre que le monde dans lequel évoluait n’est peut-être pas aussi limpide qu’elle le pensait. Ennemis ou amis, tous les adultes que la vie mettra sur sa route vont s’avérer de précieux alliés ou de redoutables manipulateurs et au milieu de cet immense champs de question Lyra ne pourra compter que sur quelques référents précieux, son aléthiomètre, son intuition, un groupe de gitans, Pan son dameon, Lee l’aéronaute et Iorek Bernyson, un ours polaire en armure… Le contour des personnages et de leur psychologie, le climax parfois anxiogène de certains épisodes et le casting de haute voltige qui se met au service d’une histoire parfaitement écrite font de ces 8 premiers épisodes une fabuleuse invitation à découvrir la mythologie de Philip Pullman qui, à ne pas en douter, à encore de magnifiques surprises à révéler. S’achevant sur une ouverture vers tous les possibles, cette première saison vraiment réjouissante ne souffre que de quelques longueurs et s’avère être un must see surprenant. Exit donc les mauvais souvenirs de « La boussole d’or » : « His Dark Materials » dans la langue de Shakespeare est une épopée fabuleuse qu’on ne peut que conseiller aux adolescents avides d’univers à la Harry Potter/ Narnia et autres dérivés. ► Les bonus
Mais que serait la série sans ses acteurs exceptionnels, James Mc Avoy (Lord Asriel), Lin-Manuel Miranda ( Lee Scoresby), Ruth Wilson (Mrs Coulter) et Dafne Keen ( Lyra Belacqua) évoquent avec tendresse leur personnage, leurs caractéristiques, leurs projets, leur relation avec le Magisterium, leur daemon et leur rapport avec la trilogie littéraire. Plaisant ! Genre : Fantastique Durée totale : 8 épisodes d’environ une heure chacun Durée des bonus : Environ 45 minutes de bonus
Voici la réponse percutante de Damon Lindelof (le créateur de « Lost : les Disparus »). Diffusée sur HBO et disponible à présent en DVD/Blu-Ray, la série cumule les superlatifs. Mais comment y parvient-elle ? Tout d’abord, en évitant de trop suivre les traces de ses ainés mais en s’émancipant et en transposant le cœur du récit dans une dystopie très actuelle et pourtant respectueuse du matériau d’origine. Retour sur une série d’exception que l’on espère sans suite… Des Watchmen dans l’air du temps Damon Lindelof est assurément un grand fan du roman graphique créée par le scénariste Alan Moore, le dessinateur Dave Gibbons et le coloriste John Higgins. Avec sa série, on se rend très vite compte qu’elle constitue une déclaration d’amour adressée aux fans car elle se montre respectueuse du roman graphique, et ce, à de nombreux égards. Bien sûr, Damon Lindelof ne choisit pas la « simple » transposition, mais en ancrant son récit trente ans après les évènements du comics et obtenir ainsi le champ libre pour développer et magnifier des problématiques bien actuelles. Car si le Watchmen des années 80 se voulait dans l’air du temps à cette époque, il fallait à présent que l’adaptation soit ancrée dans notre présent. Et c’est précisément là que le miracle se produit ! La série ne cherche pas à imiter son ainé mais bien à extrapoler la sève, l’essence du roman graphique original en semant bon nombre « d’easter eggs » si chers aux fans du monde entier. Ainsi, les Minutemen sont aussi largement référencés grâce aux exploits du « Juge Masqué » dont l’identité nous parait aujourd’hui plus sublime que jamais ! Nous comprenons dès lors pourquoi il a fallu douze semaines aux scénaristes pour retravailler le roman d’origine afin que sa portée soit plus percutante encore ! La volonté a été d’intégrer, au sein même de la série, une suite rétroactive cohérente de l’histoire du juge masqué. Même si les autres personnages n’ont pas fait l’objet d’autant de soin, les références sont nombreuses et toutes aussi riches ! Le tristement célèbre massacre de Tulsa de 1921 sert de point de départ au développement d’un personnage important de la série qui va nouer des liens avec le présent fictionnel de celle-ci. Eminemment complexe, la série propose aux spectateurs une vraie richesse scénaristique avec des retournements de situation incroyables et une réflexion sur les notions de Mémoire, de Justice, d’impunité et surtout de vengeance. Tout est présent pour proposer une vision originale de ce monument de la bande dessinée américaine ! S’appuyant sur une réalisation visuellement très forte, « Watchmen » se montre, à chaque épisode, à la hauteur de sa vertigineuse ambition. Le noir et blanc du temps passé se mêle à la couleur bien saturée de ce présent uchronique. Les différents réalisateurs (dont la réalisatrice et productrice Nicole Kassell) utilisent l’échelle des plans et les mouvements de caméra avec brio. Et que dire de l’ambiance sonore qui n’est jamais en reste ? Trent Reznor et Atticus Ross (« Twin Peaks : the return », « Bird Box ») s’en donnent à cœur joie ! Mais que serait une série d’exception si elle n’était pas portée par de brillants comédiens ? Qu’il s’agisse des héros ou des anti-héros, notre propre plaisir est intimement lié à leurs performances. C’est un sans faute pour ce casting qui touche au sublime : Regina King, Jean Smart, Don Johnson, Tim Blake Nelson, Hong Chau, Yahya Abdul-Mateen II, Louis Gossett Jr, Jovan Adepo et bien sûr Jeremy Irons sont les principales figures d’un formidable tableau animé qu’on aime contempler ! Au cours des neuf épisodes qui constituent la saison, jamais nous ne nous sommes ennuyés. Nous avons été constamment surpris par les choix scénaristiques adoptés. Se bonifiant au fil du temps, ils ont participé au renversant final tant espéré ! Comment aurait-il pu en être autrement tant les différents processus créatifs semblent avoir été pensés et réalisés avec soin ? Il suffit d’ailleurs de jeter un coup d’œil aux nombreux bonus présents sur la galette pour s’en convaincre (un peu plus). Conçu par un fan des « Watchmen » pour d’autres aficionados, la série s’envole littéralement vers d’autres sphères pour atteindre une autre dimension, celle de l’émerveillement permanent !
► Bonus Très nombreux, répartis sur les trois disques et d’une durée totale d’une heure trente, nous avons décidé de regrouper les « indispensables » pour les détacher des secondaires, peut-être plus commerciaux. Les indispensables ! « 2019 New York Comic Con » (36 minutes) Attention les oreilles car voici assurément le bonus le plus intéressant (et c’est peu dire !) des contenus additionnels. Retour en 2019 en plein Comic Con de New York où le créateur de la série Damon Lindelof revient sur la genèse du projet après avoir permis aux fans de découvrir le premier épisode de la série. Il explique ainsi l’importance que représente à ses yeux le roman graphique, des anecdotes personnelles et la manière dont il a voulu offrir aux fans une vision de ce qu’aurait pu être la destinée du monde dépeinte dans « Watchmen » trente ans après. Une vision qu’il a voulu fidèle à l’esprit original (tout en s’y émancipant), avec des références claires, beaucoup d’innovation et des créations artistiques et scénaristiques incroyables mais sans jamais trahir le matériau d’origine. De plus, il est accompagné sur scène par les principaux comédiens, la productrice et même Dave Gibbons, le dessinateur du comics originel ! Très instructif et jouissif ! « Watchmen : Unmasked » (16 minutes) Justement intitulé, ce bonus révèle les exactions que certains peuvent perpétrer sous couvert du masque dans une belle présentation de 16 minutes. On y apprend d’ailleurs que le massacre de Tulsa est historique. On comprend également que la question centrale de la série est : « quel que soit l’individu qui porte le masque, son comportement peut-il être altéré par l’accessoire » ? Dans cette première saison, ce sont les policiers qui le portent pour protéger leurs identités… Mais cela fait formidablement écho avec l’actualité galopante qui concerne les bavures policières. Que se passerait-il si celui qui incarne l’autorité portait un masque ? Avec quelles conséquence(s) possible(s) ? La série prend le contrepied du comics tout en lui étant intrinsèquement fidèle et ça, c’est particulièrement brillant ! « Immortal vigilante- Hooded Justice » (12 minutes) Quelle est la limite entre les super-héros et la justice ? Quel regard peut-on porter sur les vertus des héros ? Cette brillante analyse constitue la plus belle réflexion offerte sur les super-héros car, poussés par leurs idéaux, ceux-ci restent des individus brisés. De nombreuses clés de lecture sont présentes ici pour comprendre la volonté des scénaristes ! Un must ! « Adrian Veidt : The colossal King » (12 minutes) Serait-ce la pièce de résistance ? En tout cas, notre intérêt est piqué à vif en voyant les images d’un des personnages le plus complexe et fascinant de l’univers. Désireux de créer une nouvelle société, ce mégalomane interprété de façon magistrale par Jeremy Irons nous partage son utopie. Un régal ! Le bonus amusant : « Squid Shelter with Tim Blake Nelson » (2 minutes trente) Amusant, bien que court, l’acteur qui incarne le personnage de « miroir » nous raconte la psychologie de son personnage au sein de son abri anti-calamars. Et le reste…peut-être plus anecdotique… « Character trailers- Sister night, Blonde man and Looking glass » (3 minutes) Regina King, l’actrice qui incarne le rôle de l’héroïne appelée « Sœur Nuit » revient sur son personnage. Jeremy Irons qu’on ne présente plus, fera le même exercice pour son personnage haut en couleur ! Enfin, l’acteur Tim Blake Nelson clôturera ce premier tour de piste très court… « It’s raining squids » : Retour rapide sur un des nombreux mystères de la série, la chute dans l’atmosphère de petits calamars. On y apprend finalement peu de choses si ce n’est qu’ils sont réalisés en images de synthèse. Dans le genre bonus dispensable… « Watchmen : masked and dangerous ») : voilà un petit teaser emmené par Regina King et Damon Lindelof, le showrunner de la série qui met l’eau à la bouche ! « Becoming Sister Night », lui, est totalement dispensable car très court et se rapprochant trop du premier bonus alors que « Watchmen : alternate History » relève de l’aspect purement commercial et le format bien trop court empêche de développer l’aspect de l’histoire alternative pourtant très intéressante. Côté mini bonus tout aussi anecdotiques, on relèvera « Andrij Parekh on directing » qui permet au réalisateur d’un épisode de nous livrer une impression générale, « Anatomy of a fight scene » qui évoque la chorégraphie de cascades épiques , « Glimpses- The visual effects of watchmen » qui n’est qu’un clip d’effets spéciaux sur fond de musique qui dépote ou encore « Notes from the Watchmen : graphic novel artist Dav Gibbons » qui n’est qu’un bref commentaire du dessinateur du roman graphique original. Enfin, « Rorschach Featurette » nous montre le lien qui existe entre le justicier Rorschach et le Septième de Cavalerie et « Sadiqua Bynum Runs ; jumps and falls for sister Night » clôture le tout avec un court commentaire de la doublure de l’actrice Regina King aka « Sœur Nuit ». Genre : thriller/horreur Durée totale : 9 épisodes d’environ 50 minutes chacun Durée des bonus : 1h30 parmi lesquels quatre bonus de grande qualité ! Résumé de la série : Pendant 12 heures où tous les crimes – y compris le meurtre – sont légalisés, un groupe de personnages apparemment sans lien se croisent dans une ville d’une Amérique modifiée. Pendant que le temps passe, certains vont se battre, certains vont se cacher, d’autres éprouveront au plus profond d’eux-mêmes ce que signifie ce rite de « purge » – qu’il s’agisse de vengeance, de gain personnel, de protection ou de joie pure et simple. Alors que tous les personnages sont obligés de se justifier pour leur passé et de chercher comment améliorer leur avenir, ils découvriront très vite jusqu’où ils iront pendant cette nuit cauchemardesque.
Note de la série : 6/10 (par Véronique) Avis : Issue de l’univers de James DeMonaco dont l’idée a déjà été déclinée en 4 longs-métrages, la série « The purge » s’inscrit dans la lignée de ce qui a déjà été entamé. Diffusée il y a plus d’un an sur les chaînes USA Network et Syfy, cette déclinaison en dix épisodes, créée par James DeMonaco et Thomas Kelly s’annonçait intéressante. Après un démarrage en trombe et deux épisodes enthousiasmants, la série a pourtant pris un virage un peu violent pour finalement stagner et développer les histoires personnelles de quelques personnages principaux sans prendre de risque ou garder l’attention de ses spectateurs. Son univers déjanté, la croissance de la violence, la mise en place de groupes anti-purge et les activités débordantes de criminels éphémères sont autant d’éléments emboîtés dans un scénario quelque peu étriqué et sacrifiés sur l'autel de la durée. Pourtant, les intentions de base étaient plutôt bonnes, son casting convaincant et la critique de la dérive d’une société américaine armée toujours bien étayée. Débutée avec petit rappel des éléments clés de la philosophie instaurée par les Nouveaux Pères Fondateurs de l’Amérique, cette minisérie parvenait, dans ses débuts, à allier les mécaniques et pratiques scandaleuses présentées dans le dernier opus ciné (« American Nightmare 4 : Les origines ») et des trouvailles scénaristiques proposées par l’entremise de nouveaux héros (Miguel, un ex-marine et sa sœur Penelope, deux survivants de la première purge historique mise en place à Staten Island). Cependant, après un pilote tonitruant et un deuxième épisode tout aussi haletant, la série s’enlise dans l’exploitation du passé de ses héros peu attachants (Jane, une directrice financière bloquée au travail un soir de Purge, Jenna et Rick, un couple en crise bien décidé à surmonter une aventure amoureuse ambigüe et Joe, un vengeur masqué venu secourir des victimes désignées) délaissant une partie de ses formidables tensions politiques et révolutionnaires pour déballer les traumatismes et agissements étonnants de ces sept grands protagonistes. Le Carnaval de la Chair et le bus bleu des Purificateurs n’étant là que pour donner un petit suspense et une tension dramatique parfois écoeurante mais toujours suggérée. Si les jumpscares et autres effets de surprise propres à la licence cinématographique sont troqués pour un fil d’actions et de survie plus conventionnel, c’est sans aucun doute pour permettre au grand public d’avancer dans un enchaînement d’épisodes plats qui finiront par clore une histoire originale sans trop le dégouter. Bavards, certains épisodes totalement dispensables nous font patienter jusqu’à un épilogue depuis longuement envisagé. Développant un peu plus les idéaux de groupes rebelles et en totale contradiction avec le principe de cette purge annuelle, la série du même nom plaira aux adeptes de la licence mais ne se démarquera pas par son manque d’originalité et sa réalisation de facture classique malgré sa photographie soignée. Dommage, il y avait pourtant matière à développer. Genre : thriller/horreur Durée totale : 400 min (10 épisodes d’environ 40 minutes chacun) Résumé de la série : Une étrange découverte au sein du pénitencier de Castle Rock, après la mort du directeur, amène l'avocat au pénal Henry Deaver à revenir dans sa ville natale, dans le Maine, l'obligeant à faire face aux démons de son passé. Série psychologique et horrifique mêlant les références mythologiques à l'ambiance si particulière de Castle Rock, lieu de connexion de beaucoup des romans de Stephen King. Note de la série : 8/10 (par François) Avis : Avec un J.J Abrams à la barre, nous étions (en partie) rassuré quant à ce projet un peu fou. Pourtant, transposer à l’écran une intrigue inédite mais fidèle à l’esprit des romans de Stephen King n’était pas une sinécure ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la proposition des co-créateurs (et producteurs de la série) Sam Shaw et Dustin Thomason est terriblement intrigante ! Hommage ou véritable création ? A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous n’avons pas encore statué sur la question. La vérité est à l’image des dix épisodes de la série, pas toujours apparente… Pourtant, le pilote démarre très fort par le suicide du directeur de la prison de Castle Rock, la découverte d’un « pensionnaire » caché dans les tréfonds du pénitencier et la disparition d’un enfant dans les années 1990. En quelques images, de solides acteurs apparaissent pour nous donner véritablement envie de suivre l’intrigue. Bien sûr cela passe par le héros, Henry Deaver, qui en possède toutes les caractéristiques. André Holland interprète le personnage avec conviction et clairvoyance malgré les difficultés liées à son personnage. En effet, notre héros cherchera à reconstruire les fils de son passé oublié. Et que dire du jeu de Bill Skarsgard ? Brillant dans le rôle de l’inconnu de la cellule, il se montre tour à tour inquiétant et toujours mystérieux. Au point que l’on se dit qu’après « Ça », il peut tout jouer ! Côté seconds rôles, Sissy Spacek revient d’une belle manière dans l’univers de l’écrivain puisqu’elle jouait le personnage de Carrie dans l’adaptation de Brian de Palma alors que les orphelins de la série « Lost les disparus » seront heureux de revoir Terry O’Quinn (comment oublier John Locke ?) toujours aussi énigmatique, même si cela se fera souvent au moyen de flashbacks. La véritable force de la série est d’adapter Stephen King à l’écran sans le trahir et en utilisant les codes propres à son univers si particulier. Cela passe par d’innombrables clins d’œil et une intrigue à tiroirs et est d’autant plus amusant que l’on se rend vite compte que King fait de même dans ses romans. Champion de l’autoréférence, il aurait été dommage de ne pas y gouter ici. Comme souvent dans l’œuvre de l’écrivain, Castle Rock semble presque être un personnage à part entière et « vit » tout au long des épisodes. La photographie et le jeu de lumière subliment cette petite ville du Maine pour notre plus grand plaisir et on retrouve ainsi un certain cachet très 80’s dans un univers original qui semble tout droit sortir du catalogue des films d’horreur d’antan. Castle Rock, la série qui se mérite ! Après deux épisodes magnifiques (quel pilote !), le rythme ralentit avant de reprendre de plus belle dans les derniers épisodes. Les révélations s’enchainent, nous laissant découvrir les personnages et le mal qui gangrène Castle Rock. En définitive, « Castle Rock » demande aux téléspectateurs de prendre le temps d’humer l’air mystérieux de la ville en compagnie d’un solide casting et ainsi se laisser porter par ce récit touffu dont l’intrigue se développe sur plusieurs niveaux. ► Les bonus Quand il n’y en a plus, il y en a encore. En attente de la saison 2, vous pourrez prolonger votre incursion dans l’univers de Castle Rock grâce à trois bonus distincts d’une durée totale de 30 minutes : « Dans les coulisses de l’épisode » permet de revenir sur les épisodes 8, 9 et 10 avec les co-créateurs de la série et producteurs Sam Shaw et Dustin Thomason. Bien sûr, l’intérêt principal est de recevoir quelques clés de lecture mais celles-ci sont de l’ordre de commentaires généraux et finalement peu instructifs… Attention aux spoilers pour ceux qui n’auraient pas encore tout regardé. « Castle Rock : Du sang sur la page » : En compagnie de certains acteurs, et producteurs, ce bonus revient sur l’impact de Stephen King auprès d’eaux et des caractéristiques liées à ses œuvres. Puis, de réfléchir sur la transposition de ces œuvres pour la série. Enfin, « Les rouages de l’horreur », prolongement direct (et très court) du bonus précédent, fera le lien sur l’univers de Stephen King et cette transposition de JJ Abrams ainsi que la volonté de ce dernier de répondre aux questions soulevées dès le pilote et que l’on a pris beaucoup de plaisir à suivre sur la durée. Genre : Suspense Durée de la série : 10 épisodes d’une cinquantaine de minutes Bonus : une trentaine de minutes Résumé de la saison : Cinq ans se sont écoulés et le rêve d'une industrie devient une réalité crédible qui attire de plus en plus d'américains. La Mafia, qui avait soutenu la pornographie lorsqu'elle avait été déclarée illégale, s'apprête à récolter les fruits de son investissement. Candy est désormais une réalisatrice montante de films X tandis que Vincent continue de travailler main dans la main avec la pègre. Avis : Après une première saison qui avait su créer la surprise, les auteurs David Simon et George Pelecanos (« The Wire ») confirment tout le bien que l’on pense d’eux avec cette deuxième saison ! Silence, on tourne ! Des trottoirs aux plateaux de cinéma Souvenez-vous, c’était en 2017 ! A l’époque, nous avions été émerveillés de découvrir ce New-York crade des années 70, ses néons, sa prostitution, et une galerie de personnages attachants et fascinants. Cinq ans plus tard, nous retrouvons les différents protagonistes qui ont bien roulé leur bosse. La fin de la première saison voyait l’émergence du cinéma pornographique. Ici, nous assistons à la professionnalisation du milieu. La « grosse pomme » de 1977 a également bien évolué. Faisant penser au « Boogie Nights » de Paul Thomas Anderson, « The Deuce saison 2 » fait peau neuve à l’image du pilote qui s’ouvre sur le Club 366, la discothèque de Vincent Martino (incroyable James Franco). Le strass et les paillettes remplacent la saleté des rues même si la mélancolie et le désespoir prennent d’autres formes.
Esthétiquement, les créateurs de la série s’en donnent à cœur joie, et ce, pour notre plus grand plaisir ! Les décors, les costumes et la musique disco participent toujours à notre émerveillement. Quant à la caméra, elle semble capter la vie, les visages et les situations dramatiques avec beaucoup de vérité et une incroyable fluidité. Mais comment s’inscrire dans la durée sans un scénario prometteur ? La vraie force de la série depuis sa première saison est de nous proposer une galerie de personnages principaux et secondaires très intéressants. Nous sommes fascinés par leur trajectoire de vie, le désespoir qui les anime, leur rage et, pour certains, leur réussite obtenue après un bon nombre d’embûches. Ce que l’industrie hollywoodienne nous donne à voir est loin d’être idyllique. Et on se dit que beaucoup de situations sont encore, hélas, d’application. Discrimination salariale entre acteurs noirs et blancs et considération de la femme sont au cœur de cette saison. Wind of change Pourtant, plus la saison avance et plus nous assistons à l’effondrement d’un ancien système, d’une vision désormais désuète.
Résumé : Retour en 1998, dans un contexte géo-politique tendu, avec la menace grandissante représentée par Oussama Ben Laden et Al-Qaïda. La rivalité entre la CIA et le FBI aurait-elle pu involontairement ouvrir la voie à la tragédie du 11 septembre et à la guerre en Irak ? Note de la série : 8/10 (par François) Avis : « The Looming Tower » est assurément une des séries phares de 2018. Tout d’abord parce que sa dimension géopolitique bien que complexe permet de mieux comprendre la tragédie du 11 septembre. Servie par de formidables acteurs, cette série fait froid dans le dos car on mesure à quel point cette tragédie aurait pu être évitée si les différents services avaient mis leur égo de côté… Prenant et instructif. Un monde en guerre Lawrence Wright, Alex Gibney et Dan Futterman sont les créateurs et scénaristes de la série. Adaptation du livre du même nom (par Lawrence Wright justement), il ne fallait pas être moins pour porter à l’écran cette enquête depuis les US, jusqu’au Kenya ou en Afghanistan, et en passant par Londres. Mais la véritable force de la série est de poser un cadre des structures politiques et terroristes qui ont participées de près ou de loin à cette « guerre » d’un genre nouveau. Dans ce même ordre idée, nous mesurons dès le premier épisode que la CIA et le FBI entretiennent de profondes rancœurs qui ternissent leurs relations et ont entravé les résultats. Pire, à cause de leur fierté mal placée, ils n’ont pu éviter le pire alors qu’ils avaient en leur possession bon nombre d’éléments accablants. Les dix épisodes de cette série nous ont fait froid dans le dos et il nous était très difficile de relâcher notre attention. Casting de choix pour de rares fausses notes A bien des égards, « The Looming Tower » fait penser à la série « Homeland » ou à une de ces séries dont HBO a le secret. Afin de porter le récit au plus haut et de le rendre captivant, les showrunners de la série ont opté pour de grandes figures du cinéma qui participent tous au à notre propre plaisir. Comment ne pas évoquer l’immense Jeff Daniels en responsable du FBI John O’Neil. Ce dernier nous montre une fois encore toute l’étendue de son talent. Face à lui, Peter Sarsgaard qu’on a aimé détester puisqu’il joue le rôle d’un haut placé de la CIA qui refuse systématiquement de communiquer ses informations mais préfère les collecter. Ils se détestent, alors forcément le spectateur se régale ! Continuons les éloges avec Bill Camp (« The Wildlife ») qui tient ici le rôle d’un agent du FBI compétent et sensible! Alec Baldwin, haut responsable de la CIA est également parfait dans le rôle. Et que dire de Tahar Rahim ? Travaillant pour John O’Neil, on le sent tiraillé entre son métier, sa religion et sa consternation face à la pratique de celle-ci par des personnes qui se disent croyants mais ne sont rien de moins que des terroristes qui dénaturent le Coran. Le seul véritable défaut de cette brillante série est à chercher du côté des intrigues amoureuses secondaires qui alourdissent considérablement une narration pourtant efficace. Pourtant, quel plaisir d’alterner les missions à l’étranger et les réunions secrètes entre les grands pontes des institutions américaines. Le personnage d’O'Neill par exemple (Jeff Daniels) est le meilleur exemple de ce choix malheureux. Lui et quelques autres aux vies sentimentales mouvementées développent une attente chez le spectateur. Celle de les voir quitter leur intimité pour reprendre une enquête captivante et révéler chez eux d’autres faiblesses, qui, paradoxalement les rend encore plus attachants. Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons que vous conseiller de vous plonger littéralement dans cette série de qualité afin de mieux comprendre un des épisodes les plus tragiques de ce nouveau (dernier ?) millénaire. ► Les bonus A côté des bonus promotionnels plutôt traditionnels, on recommande celui consacré à Ali Soufan, le vrai personnage, intitulé « In his own words » ou encore celui consacré au tournage dans les différentes régions du monde où les équipes ont posées leurs caméras. Nous permettant de cerner les enjeux, le cadre et les personnages de la série à travers de nombreux extraits « The looming tower » est un must see pour les amateurs du genre Genre : Drame Durée : 10 épisodes de 50 minutes Bonus : 5 bonus d’une quarantaine de minutes en tout Résumé de la série : Le vétéran Cormoran Strike est un détective privé qui mène ses activités depuis un petit bureau rue Denmark, à Londres. Malgré ses blessures physiques et psychologiques, son flair et son expérience dans la brigade spéciale d'investigation vont s'avérer cruciaux dans la résolution des affaires complexes qui échappent à la police. Avis : Alors que J.K Rowling a fait parler d’elle il y a quelques semaines avec la sortie du deuxième volet des « Animaux fantastiques », nous nous sommes intéressés à un autre de ses univers : celui des enquêtes policières qu’elle mène à travers le personnage de C.B. Strike. Cormoran Strike est un ancien militaire unijambiste. Alors que la gloire de ses parents aurait pu l’enrichir, ce fils anti star-system a choisi d’ouvrir son bureau et mener la vie de détective privé. Intéressant, ce personnage ambivalent devient vite attachant et nous enfilons les sept épisodes de ces deux premières saisons avec un intérêt certain. Avec « L’appel du coucou », l’enquête en trois épisodes, nous arrivons au moment où les factures s’accumulent, le travail se fait rare et où ce détective aux nombreuses fêlures met un terme à son histoire d’amour. Heureusement pour lui, Robin, sa nouvelle stagiaire, fait irruption dans sa vie. L’occasion de remettre un peu d’ordre dans tout son fatras et de remonter en selle avec une affaire délicate : celle du suicide d’une mannequin et égérie d’un grand couturier en vogue. Classique dans son approche, la série ne révolutionne pas le genre mais a le mérite d’être bien ficelée, tant dans son adaptation scénaristique que dans sa réalisation ou l’interprétation de ses personnages. Tom Burke et Halliday Grainger font vivre ce tandem de façon brillante et parviennent à nous faire oublier les autres duo policiers maintes fois vus à la télé. Lui n’est pas lisse que du contraire : alcoolisé, bourru, peu organisé et borné. Elle, investie dans ses missions, perfectionniste et efficace. La rencontre de ces deux personnalités ne pouvait que fonctionner, à condition bien sûr que vous suiviez la série en version originale car le doublage rend les deux héros bien moins charismatiques... Au fil des trois intrigues, on cerne un peu mieux les troubles et sentiments qui animent chacun d’eux mais aussi leurs ambitions, leurs crédos et leurs valeurs. Courte mais divertissante, cette série a cette patte british appréciable, un sens du suspense agréable et une dynamique qui ne lasse pas ses spectateurs, que du contraire. Chacune des enquêtes possède son ton propre, son sujet de prédilection, sa mécanique bien huilée. « La carrière du mal » permet d’ailleurs de découvrir les fêlures des uns et des autres, de nous attacher à ces deux détectives aux antipodes des héros classiques de ce genre de littérature. Vulnérables, C.B Strike et Robin mènent une course contre la mort dans un univers sombre et parfois glauque. « Le ver à soie », plus métaphorique et peut-être plus confus, nous invite à un autre voyage, celui de la vengeance, du soupçon permanent, du machiavélisme de son auteur maléfique et par la même occasion, nous emmène sur d’autres chemins que ceux tracés par un pilote plus convenu mais tout aussi efficace. Belle transition entre un prologue maîtrisé et un épilogue plus dramatique, ce ver à soie tisse le fil de son intrigue avec habileté et intelligence qu’on ne peut qu’apprécier. Signée Robert Galbraith (pseudonyme de J.K Rowling), cette série de roman policier a d’ailleurs une nouvelle intrigue à son actif. « Blanc Mortel », publié dans la langue de Shakespeare au mois de septembre dernier, trouvera peut-être une nouvelle adaptation signée BBC One dans les mois à venir, qui sait ? En attendant, nous conseillons aux amateurs du genre de se plonger dans cet univers maîtrisé qui, malgré quelques maladresses, est la promesse de belles soirées hivernales au coin du feu. Genre : Policier Durée : 7 épisodes de 50 minutes Résumé de la série : « The Sinner » suit une jeune mère qui commet un acte de violence retentissant lors d’une sortie avec son mari et son fils. À son effroi, elle ne sait pas du tout ce qui lui a pris. Cet incident est l’amorce d’un thriller inversé et particulièrement surprenant dont l’intrigue n’est pas propulsée par le « qui » ni le « quoi », mais le « pourquoi ». Lorsqu’un enquêteur veut à tout prix trouver les motifs cachés de la femme, ils s’engagent ensemble dans un périple angoissant vers les abysses de sa psyché et les violents secrets de son passé. Note de la série : 7/10 (par Véronique) Avis : « The sinner », voilà une série passée totalement inaperçue, faute de diffusion chez nous. Et pourtant, avec son intrigue imprévisible, son solide casting et sa réalisation intéressante, la série mérite que l’on s’y intéresse d’un peu plus près. Happés dès les premières minutes du premier épisode, nous avons rarement décroché et suivi l’évolution de l’enquête menée par le lieutenant Harry Ambrose (Bill Pullman) avec grand intérêt. Enchaînant les huit épisodes, nous n’avons jamais eu la moindre idée sur ce que réservait le final étonnant. Baladés entre confidences, souvenirs, mensonges et fantasmes, jamais nous n’aurions pu deviner les raisons de l’acte de Cora Tanetti, jeune mère de famille apparemment saine d’esprit. Basée sur le roman éponyme de Petra Hammesfahr, l’histoire nous offre de nombreux rebondissements et nous incite en permanence à avancer un peu plus dans cette quête de vérité plus compliquée qu’il n’y parait. Au fil des épisodes, nous cernons un peu plus les contours et les failles du personnage principal, nous plongeons dans son passé et dans les événements marquants de son enfance/adolescence, nous comprenons un peu plus la complexité et cernons donc un peu plus ce qui a fait de Cora Tanetti ce qu’elle est aujourd’hui. Les attitudes plus qu’étonnantes de ses parents ou de sa sœur, les actes condamnables qui ont marqué la jeune femme dès son plus jeune âge, les rencontres fortuites qu’elle a fait les vingt première année de sa vie, rien n’est négligé à tel point qu’il nous semble la connaître personnellement au terme des huit épisodes que compte la série. Mais ce n’est pas le seul personnage autour duquel se fige notre attention. Les scénaristes ont eu l’ingénieuse idée d’ouvrir la porte du jardin secret de l’inspecteur Ambrose, nous faisons (entre)voir quelques pans de sa vie privée, de ses passions étranges, de ce qui crée le vide à l’intérieur de lui. Si les personnages secondaires sont peut-être moins développés, ils existent néanmoins réellement et prennent tous une place de choix dans l’histoire générale, aucun n’effaçant l’autre, tous s’harmonisant dans une histoire savamment pensée du début à la fin. Si la série fonctionne à ce point, c’est sans conteste grâce à son casting de qualité dont on retient quatre comédiens : Jessica Biel, l’héroïne (Mary Camden dans la série « 7 à la maison ») Christophe Abbott (vu dans l’excellent « James White » ou dans « It comes at night » ), Bill Pullman (qu’on ne présente plus) et Nadia Alexander (qui joue Phoebe, la sœur inquiétante de Cora) tous évoluent avec une authenticité et un investissement non négligeable dans cette série inédite. Si certains aspects de l’enquête sont soit étirés soit bâclés et si le final, imprévisible, questionne et ne colle pas à ce que nous avions imagé, « The sinner » a le don de nous tenir en haleine de bout en bout et se laisse regarder tel un plaisir coupable qu’on ne saurait refuser. Vue sur deux jours tant nous avions envie de savoir ce qui a poussé Cora Tanetti à commettre l’irréparable, la série de Derek Simonds plaira assurément aux amateurs de thriller et d’enquête policière. Pour notre part, c’est avec enthousiasme que nous avons appuyé sur le bouton play de notre télécommande et serions peut-être même prêts à recommencer, une fois le déroulement de l’enquête oublié. ► Bonus Cinq scènes coupées qui viennent s’annexer à l’intrigue principale sans aucun souci et qui permettent parfois de comprendre certains enjeux négligés dans l’intrigue principale. Durée de la série : 8 x 42 minutes Genre : Thriller/Drame Résumé de la série : L'essor de l’industrie pornographique du début des années 70 au milieu des années 80. Dans les magasins spécialisés, un autre cinéma se vend sous le manteau. Des films pornographiques un peu cheap, tournés à la chaîne, avec de minuscules moyens. Mais bientôt, tout cela va changer... Aux premières loges de cette révolution culturelle, deux frères jumeaux propriétaires de bars servant de couverture aux mafieux du coin, Vincent et Frankie Martino et Candy, prostituée en quête de liberté, visionnaire courageuse à l’écoute des évolutions de son époque. Avis (par François): Après les excellentes séries « The Wire » et « Treme », David Simon et George Pelecanos nous reviennent avec la toute aussi prometteuse série « The Deuce ». The Deuce, c’est le surnom de la 42e rue de New-York qui, dans les années 70’, apparaissait comme le nouveau Far West avec son lot de violence, de sexe et d’argent. Mais « The Deuce » c’est aussi une première saison de huit épisodes qui sera reconduite pour notre plus grand bonheur. Allez, on embarque ! Des rues de San Francisco à celles de New-York La série débute par un magnifique générique qu’on croirait tout droit sorti des « Rues de San Francisco ». Musique groovy, couleurs flashy et effets « old scool » de la pellicule concourent à planter le décor !
On se surprend à apprécier contempler cette vie d’alors tout en étant reconnaissant de vivre loin de celle-ci. L’auteur de la série David Simon dira qu’il a réalisé une série sur « la politique du sexe » avec une « marchandisation moderne de la chair et du sexe ». Mon beau miroir, dis moi qui est la plus belle… Les forces de cette série sont nombreuses, parmi lesquelles des acteurs au top. Ceux-ci apportent une belle densité à leurs personnages. La psychologie de ceux-ci est extrêmement bien travaillée. Un soin particulier que les auteurs : David Simon et George Pelecanos n’ont jamais délaissé depuis l’excellente série « The Wire ».
On sera horrifié d’assister impuissant à sa descente aux enfers avant de la voir refaire surface plus forte que jamais. Une série de haute volée qui assure à bien des niveaux… Le point commun entre cette série, « The Wire » et « Treme » est sans conteste la beauté de la photographie, l’intelligence et la minutie de la réalisation. Celles-ci rendent hommage au cinéma du genre (« Mean Street » ou « Taxi driver » en tête) et à la ville. Nous sommes littéralement transportés dans ce temps où policiers, macs et dealers échangeaient « cordialement » en cirant leurs chaussures à ciel ouvert. Interpellant !
«The Deuce » c’est aussi une mise en lumière des cultures. Véritable mosaïque humaine, la série parle avec brio des problèmes sociétaux encore présents aujourd’hui. Quant aux thèmes traités, cela va bien sûr de la violence liée au proxénétisme, à la condamnation de l’homosexualité ou encore à la corruption qui phagocyte tout jusqu’aux hautes sphères des pouvoirs publics et de la police. Finalement, cette série de qualité amène véritablement à la réflexion. Au travers des images qui nous sont données à voir, nous assistons impuissants à ce business qui broie et dévore l’Homme. Par moments émouvante mais aussi très brutale, cette série très documentée relate des trajectoires humaines belles mais surtout très riches d’enseignement. Une série presque parfaite ? La seule réserve que l’on pourrait émettre vient du temps d’exposition qui peut paraître long mais qui se révèle indispensable pour introduire cet univers et les nombreux personnages qui s’entrecroisent. Sur les huit épisodes proposés, le récit ne semble démarrer réellement que dans le cinquième épisode. C’est un peu long… Pour autant, ceux qui ont apprécié les séries des auteurs citées plus haut ne devraient pas être trop dépaysés. C’est d’ailleurs là que nous nous disons qu’une véritable accroche aurait été la bienvenue. A l’instar de leurs séries précédentes, « The Deuce » est une série qui se mérite et qui demandera un certain temps afin de l’apprivoiser. ► Les Bonus : Assez courts, ceux –ci permettent d’apporter un éclairage bienvenu sur l’univers de la pornographie et de la prostitution du New-York des 70’s. Après les désormais classiques « commentaires audio », nous retrouvons sur les trois disques les Coulisses des épisodes. Dans cette partie, nous apprenons que puisque le Time Square de 1971 n’existe plus, l’équipe a dû se déplacer à Washington Heigts, là où se trouve un espace plat sur Amsterdam Avenue. Des frontons et autres caissons lumineux ont été spécialement créés pour les besoins de la série. Bien évidemment, les équipes techniques se sont assurées que les films projetés dans les différents cinémas et affichés en lettres lumineuses sur les devantures étaient ceux de ces années. Le souci du détail concernait même le bar de la série reconstitué selon les témoignages collectés mais aussi les vêtements, les voitures, les tarifs des biens de consommations (un coca, un hot dog, etc..). Vous l’aurez compris, ici, le mot d’ordre est « réalisme ».
C’est alors tout l’envers du décor qui se dévoile aux spectateurs : vulnérabilité des prostituées en dépit de leur force de caractère, la violence des macs et de certains clients, la corruption de la police avec la presque « légalisation » des « salons » mais aussi par le rôle joué par la mafia. Et au-delà de ça, tous ces protagonistes qui semblent de connivence et entretiennent entre eux des relations étroites… « Lucifer », la série endiablée produite par Jerry Bruckheimer (qu’on ne présente plus), Len Wiseman (le réalisateur des « Underworld »), Jonathan Littman et Kristie Anne Reed nous livre sa première saison en DVD. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette série devient vite un plaisir coupable dont on se délecte épisode après épisode. Alors que la saison 3 est en cours de diffusion sur sa chaîne originelle (Fox), la première saison débarque dans nos bacs. Une belle occasion d’entrer dans l’univers débridé de Lucifer Morningstar. Ange déchu, fils de Dieu et gardien des Enfers, Lucifer décide de prendre une petite bouffée d’air frais et de descendre sur terre, à Los Angeles plus précisément. Propriétaire d’un night-club (le Lux, ça ne s’invente pas), notre héros éponyme devient un ange de la nuit à part entière… Jusqu’à ce qu’une amie se fasse assassiner sous ses yeux. Lucifer s’allie alors à Chloe Decker, une détective du LAPD insensible à son charme pour faire toute la lumière sur cette (première) affaire. Au fil des treize épisodes pimentés à la sauce thriller fantastique, on s’attache aux personnages principaux et secondaires, prenant un malin plaisir à lancer l’épisode suivant une fois le précédent terminé. A l’heure où les séries policières classiques s’enchaînent, il est bon d’entrer dans cet univers plus original, plus léger mais surtout, plus décalé. Le pitch principal relativement simple s’étoffe petit à petit et nous entraîne dans des enquêtes mi-« Experts », mi-« Arabesque ». Lucifer n’a jamais caché qu’il était le Diable, que du contraire. Le répétant à qui veut l’entendre, cet ange déchu évolue dans un univers très terre à terre sans que personne ne semble y accorder la moindre importance. Sa capacité à faire avouer les profonds désirs des témoins croisés impressionne… Voilà donc la raison pour laquelle la LAPD fait régulièrement appel à lui. A mi chemin entre « Castle », « The Mentalist », « Charmed » ou « Sex in the city », « Lucifer » mélange les genres de façon probante car bizarrement, cela fonctionne. Inspirée de l’univers DC Comics du « Marchand de sable » et de « Lucifer », la série séduira sans doute son public téléphage. Même s’il ne révolutionne pas totalement le genre, « Lucifer » a de vraies belles plus values : parmi lesquelles, sa réalisation, son casting et son sarcasme! L’humour omniprésent, le ton désinvolte de Lucifer, son égocentrisme (du moins, dans un premier temps) et son dandysme sont appréciables et nous feront vite oublier les effets spéciaux parfois borderline. Autre petit bémol, son doublage français absolument indigeste. Pour apprécier la série à sa juste valeur, mieux vaut opter pour la version originale sous-titrée au risque de passer totalement à côté. On soulignait plus haut la qualité de son casting qui n’est pas en reste. Tom Ellis (« Rush », « Once upon a time ») et son flegme britannique servent à merveille le personnage de Lucifer. La jolie Lauren German (« Chicago Fire ») lui donne la réplique avec beaucoup de tact et de caractère. Le duo fonctionne et nous régale du ping-pong verbal dont ils nous amusent régulièrement. Et ils ne sont pas les seuls. Dans les personnages secondaires, on se prend de sympathie pour Amenadiel (le frère de Lucifer joué par l’excellent D.B. Woodside) et Maze (Lesley-Ann Brandt). Présentés succinctement dans des petits bonus de quelques minutes, chacun des personnages révèle sa psychologique, ses forces, son histoire et ses intentions, leur donnant vie avec beaucoup de conviction. Particulièrement bien écrit, les rôles ont une certaine densité et le spectateur prend plaisir à les découvrir aventure après (més)aventure. Dans les autres bonus, on peut également assister à la présentation du pilote au Comic Con de San Diego et à sa table ronde. Une belle occasion de prendre connaissance du travail fait sur la série, sur le scénario adapté et l’écriture des personnages. A côté de cela, on pourra également visionner un bêtisier et une compilation de scènes coupées, de quoi prolonger l’immersion dans l’univers fantasque de Lucifer. « Lucifer » est donc une bonne pioche pour qui veut découvrir une série décalée, maîtrisée et agréable à regarder. Divertissante, elle parvient à tirer son épingle du jeu et à rendre addicts ses spectateurs d’un soir… jusqu’à ce twist prévisible, laissant présager de nouvelles belles nouvelles aventures… A quand la saison 2 ? Diffusé le 28 mai dernier sur la chaîne NBC, « Aquarius » est la nouvelle série policière du moment. Déjà avant sa diffusion, cette série de 13 épisodes avait créé le buzz. Tout d’abord parce que David Duchovny revêt le costume d’un enquêteur oeuvrant dans les années 60, mais surtout parce qu’à travers son enquête, son personnage se retrouvera sur les traces du très célèbre …Charles Manson ! Le pitch du premier épisode est le suivant : Sam Hodiak, inspecteur, se voit confier la mission de retrouver Emma, fille d’une (petite) amie de longues dates et d’un célèbre avocat, disparue depuis plusieurs jours. Alors qu’il tente de s’infiltrer dans le monde des soirées branchées, il devra se rendre à l’évidence : Emma est tombée au main de celui qui s’autoproclame comme une réincarnation du Christ et qui mettra en place une communauté sectaire douteuse : la tristement célèbre « Famille ». Les années 60, la liberté d’expression, les soirées baba cool, l’émergence des groupes hippies … tout cela plantent rapidement le décor de la série de manière très réussie. Mais dans ce monde en soif de libertés, rôdent des prédateurs en quête de proies faciles et toutes désignées à leur cause. Durant cette décennie, l’Amérique entendra parler d’un certain Charles Manson et devra faire face à une suite de meurtres sanguinaires perpétrés par le chef de « La Famille ». Si le court pilote de 40 minutes installe directement l’intrigue et présente une ambiance oppressante, on regrette cependant que l’atout majeur qu’est David Duchovny soit un tantinet en décalage avec l’époque. En effet, alors qu’il troque sa Porsche noire, sa machine à écrire et ses t-shirts saillants d’Hank Moody pour gagner un costume sobre et une coupe à la brosse un peu démodée, on regrette qu’il ne soit pas plus raccord avec les années 60. On a presque la sensation de voir une copie de l’agent Mulder (bientôt de retour pour le plus grand bonheur des fans de la série) …en moins drôle. Même s’il incarne l’inspecteur Sam Hodiak avec convicion, on déplore de ne pas le voir habiter son personnage de façon plus profonde. A ses côtés, un casting de jeunes comédiens tout aussi bons (voire meilleurs, si si, on l’admet, même si c’est à contre-coeur), tels que Gethin Anthony (en glacial Charles Manson), Grey Damon (son jeune coéquipier) Emma Dumont et Claire Holt pour ne citer qu’eux. Notre première opinion est donc mitigée. Un peu enthousiaste mais dans l’expectative de voir la suite de l’intrigue et qui sait, assister à quelques surprises scénaristiques. Il faudra attendre de voir la série dans son entièreté pour se faire une opinion plus fondée. On se doute bien évidemment de la fin qui nous attend au vu des événements dramatiques qu’a connu l’Amérique avec l’affaire Manson, mais ce qui nous intéresse est de voir comment Jonas Pate la mettra en images et si la sauce continuera de prendre. Emilie Dequenne et Tchéky Kario à l’affiche d’une série british ? Voilà qui était intriguant et déconcertant. Alors que celle-ci vient de décrocher le Magritte de la meilleure actrice pour son rôle dans « Pas son genre », elle démontre une fois de plus qu’on peut la retrouver là on ne l’attendait pas. Une surprise, oui, et ce n’est pas la seule car en faisant quelques recherches, nous en avons découverte une de taille car cette série a presque entièrement été tournée …. en Belgique, près de Huy ! Voilà un nouvel argument de taille ! Et c’est pourquoi on s’est plongé dans la série empli de curiosité. On a finalement bien fait car « The Missing » est une petite série belgo-britannique palpitante, très bien réalisée. Zoom sur cette série inattendue. A l’heure où « Gracepoint », la version US de "Broadchurch", est diffusée sur nos écrans, nous apprenons que ‘The Missing’, diffusé sur la BBC en novembre 2014 arrivera bientôt dans nos petites lucarnes. Positivement critiqué par la presse lors de sa présentation, ce mini-thriller a fait mouche. Et pour cause, les histoires de disparition d’enfants, dans la fiction comme dans la réalité des faits divers, ont toujours « fasciné » et soulevé la curiosité populaire car ce genre de sujet met notre empathie à rude épreuve. Et en matière de suspense, on peut dire que l’on va être servi ! Espérons que le succès rencontré outre-Manche sera le même dans nos chères contrées. Avec cette nouvelle série, on touche les téléspectateurs en plein cœur. Le pilote s’ouvre sur le retour de Tony Hugues dans la ville de « Châlon-du-Bois », situé en France pour les besoins de la série. Persuadé d’avoir trouvé une nouvelle piste pour retrouver son garçon disparu il y a quelques années de cela, Tony (interprété par l’impressionnant James Nesbitt et que l’on a déjà pu voir autrefois dans le rôle de « Jekyll » ou récemment dans la trilogie « The Hobbit ») cherchera désespérément à comprendre ce qui s’est passé durant l’été 2006. Et pour mener à bien sa quête de vérité, deux policiers spécialistes du dossier, seront là pour l’épauler. Outre Emilie Dequenne et Tchéky Kario, nous retrouvons aussi Frances O’Connor, Jason Flemyng, Saïd Taghmaoui au générique de la série. Un casting européen qui montre combien le cinéma et la télévision n’ont de frontières que l’imagination. Le ton de la série est somme toute assez british et pas déplaisante du tout. On est bien loin des clichés hollywoodiens où scientifiques tous terrains et enquêtrices ultra sexy sur talons hauts se côtoient une heure durant. Loin de là... on retrouve une authenticité et une dynamique en temps réel qui montre combien il n’y a pas besoin de mettre de gros moyens pour mener une réalisation à bien. Quelques flash-backs viennent çà et là nous expliquer le déroulement des faits du passé et nous permettent d’évoluer de façon plus claire dans l’enquête aux rebondissements multiples. Ils permettent également de dynamiser le déroulement de l’épisode sans trop de fioritures. Derrière sa caméra, Tom Shankland tentera de nous présenter une série maîtrisée, courte mais efficace. En effet, ces 8 épisodes nous montreront comment huit ans après la disparition du petit garçon, les uns tenteront d’oublier et de tourner péniblement la page alors que d’autres se lanceront dans une quête de vérité jusqu’ici étouffée. Parviendront-ils à savoir ce qui s’est passé le 1er juillet 2006 ? Qui est le véritable coupable ? Etait-ce un hasard ou un plan pensé et finalement exécuté ? Pour le savoir, il vous faudra attendre la diffusion de « The Missing », prévue dans quelques semaines en France (merci TF1!) ou vous brancher sur RTS Un (la radio-télévision suisse) où la série est diffusée depuis le 20 février dernier. Patience car pour la version française, les doublages sont en cours de réalisation… On l’attendait depuis de longues, très longues semaines. Dans la soirée du 24 janvier, les Américains découvraient les premières images de la 10ème saison de X Files. Les Européens avaient deux solutions : se languir des mois encore (et attendre patiemment la diffusion sur M6) ou tenter le tout pour le tour et tressaillir à leur tour. Impossible d’attendre un jour de plus… Impatients, tremblants, excités, nous allions retrouver ceux qui nous avait tant manqué : Fox Mulder et Dana Scully sont de retour ! Dès les premières secondes, notre cœur bat la chamade. Fox Mulder nous rappelle brièvement les raisons qui l’ont poussé à rejoindre le FBI : on voit défiler d’anciens dossiers, on se remémore les évènements passés. Et au bout de (déjà) deux minutes trente d’intense plaisir, le générique défile sur les notes de Mark Snow… le même qu’il y a plus de 20 ans… On y est, çà y est, on en rêvait, Chris Carter l’a fait ! Il rouvre les dossiers non-classés pour le plus grand bonheur des fans de la série ! On est à la maison et qu’est-ce que c’est bon ! Et comme c’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes, on reprend tous les ingrédients de base propres à la série : conspiration gouvernementale, doute, scepticisme, entités extraterrestres, tout y est ! Là où les acharnés applaudiront et se réjouiront de retrouver l’univers complet des X Files, les autres se diront « à quoi bon »…. Mais le plaisir de s’immerger dans l’univers x-filien passe aussi les retrouvailles avec nos deux héros. Fox Mulder est toujours égal à lui-même: il n’a rien perdu de sa répartie et de ses interrogations. Notre Martien à l’humour particulier cherche toujours la vérité ! David Duchovny délaisse complètement ses rôles de Hank Moody (dans « Californication ») ou Sam Hodiak (dans « Aquarius ») et reprend les mimiques propres à Mulder. Il retrouve son personnage comme s’il l’avait incarné hier. Gillian Anderson n’est pas en reste et garde toujours la tête sur ses épaules. Désireuse d’aider son fidèle compagnon dans sa quête de vérité, elle veut toujours y croire mais garde ses réflexes de scientifique terre à terre. Elle retrouve la personnalité de Dana Scully, sa classe, son air blasé comme si elle ne l’avait jamais quittée. Retrouvez nos deux comparses, c’est comme retrouvez ses amis après quelques années… qu’est-ce qu’ils nous avaient manqué ! Cerise sur le gâteau, Walter Skinner fera sa petite apparition et il ne sera pas le seul mais promis nous vous laisserons le plaisir de le découvrir par vous-même ! 14 ans après le dernier épisode, le plaisir télévisuel est resté intact ! Si le premier épisode à déjà beaucoup fait jaser, on doit dire qu’ici, on est totalement acquis à la cause du retour en force de notre tandem favori. Bien sûr, il y a un air de déjà vu : c’est vrai que les surprises n’en sont pas vraiment mais nous voulions reprendre l’histoire là où elle s’était arrêtée et le pari est gagné. L’aventure, déjà bien implantée, continuera-t-elle à nous passionner au gré des cinq prochains épisodes ? C’est là qu’est toute la question. S’ils sont dans la même lignée que c’est premier opus, c’est gagné… Affaire (non classée) à suivre. Aux USA, c’est 13,5 millions de téléspectateurs qui étaient au rendez-vous dimanche dernier pour "The X-Files: the revival" et on peut dire que le succès est d’ores et déjà au rendez-vous. Diffusée à 22h30 juste après la NFL, la série a démarré sur des chapeaux de roue ! Et il faut dire que la FOX n’a pas lésiné sur les moyens pour annoncer le top départ de la nouvelle saison : une soucoupe volante géante a été installée au milieu de The Grove, un centre commercial de Los Angeles. Entourée de ruban jaune, elle était gardée par deux agents du FBI affublés de combinaisons anticontaminations. Sur le ruban, on pouvait lire #TheXFiles The Truth is Out There... Et cette vérité, on est tout à fait près à la chercher! Si l’on devait donner un sous-titre aux six épisodes de cette nouvelle saison et un petit pitch pour chacun d’eux, cela donnerait : Episode 1 : A la rencontre des petits hommes gris. (Le titre original est : La vérité est ailleurs) Scully est à présent médecin dans un hôpital catholique alors que Mulder a complètement tourné la page des affaires non classées. Lorsqu’une vedette de talk show (désireuse de faire connaître la vérité à son public) vient leur demander de l’aide et leur avis expérimenté sur un complot extraterrestre, notre duo d’agents fédéraux reprennent du service. Episode 2 : Je vais bien, tout va bien…ou presque (T.O : Les enfants du chaos) Un employé d’une entreprise technologique se suicide en enfonçant une lame dans son oreille après avoir entendu des sons stridents. Mulder et Scully sont appelés pour faire la lumière sur ce nouveau cas peu ordinaire. Parallèlement à cela, Dana est troublée par l’état de santé de sa mère et délaisse son partenaire pour se consacrer à sa famille. Episode 3 : Du kitsch, du kitsch, du kitsch (T.O: Rencontre d’un drôle de type) Quand un lézard- garou sème la panique dans un petit village, on sait que Mulder et Scully ne sont pas loin. C’est l’épisode « gag » de la saison. Les dialogues sont savoureux, l’autodérision est de mise, on a trouvé notre épisode « loufoque » de ce nouveau cru. Episode 4: Le grand méchant vilain pas très rassurant (T.O : Esprit vengeur) Une série de meurtres ignobles ont lieu lorsque des SDF sont menacés d’expulsion. Le tueur, sorte de golem en putréfaction, tenterait-il de faire payer ceux qui s’en prennent à ces exclus de la société ? Episode 5 : Quand Chris Carter fait dans l’actu et balance sur le terrorisme (T.O Babylon) Il est rare que nous ne comprenions pas le choix de Chris Carter. Ici, on est vraiment sceptique sur le sujet (politisé et trop d’actualité) et sur la façon dont il est abordé. S’il y en a un que l’on ne retiendra pas plus que cela, c’est sans doute celui là. En effet, deux terroristes extrémistes font sauter une galerie d’art fréquentée mais l’un deux en réchappe et se trouve dans un coma profond. Mulder et Scully sont sollicités par deux jeunes agents du FBI pour entrer en contact avec le survivant et découvrir qui l’a recruté et quelles seront les prochaines cibles des attentats. Episode 6 : C’est déjà fini ? Noooooon ! (T.O: This is the end) Mulder a disparu... Préoccupée par le sort de son fidèle compagnon, Scully tente a tout prix de le joindre et demande de l'aide aux agents Miller et Einstein avec qui ils ont travaillé précédemment sur une affaire de terrorisme. Mais alors que les recherches battent leur plein, les USA semblent être la cible d'une pandémie de grande envergure que rien, ou presque, ne semble pouvoir sauver... |
|