C’est un cadre strict et serré, en 4/3, qui fait défiler des instants de vie totalement habités, une oppression à l’image et une interdiction de voir s’élargir une vision de l’horizon, à l’image de celle que s’impose notre duo principal que l’on suit avec beaucoup d’affection. Epuré, contemplatif et d’une grande beauté, le film du scénariste et réalisateur Robert Machoian est une vraie réussite, un métrage lent qui prend son temps et convoque chez ses spectateurs une série d’émotions allant de la joie à la peine, de l'espoir à la déception ...
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Alors, quand nous avons eu vent d’une nouvelle adaptation, nous avons eu forcément un peu peur. Retrouvera-t-on un certain humour décalé ? Des effets spéciaux à la pointe de la technologie ? Des personnages bien fouillés ? Oh non, n’enfançons pas la lame trop profondément car tous les feux ne sont pas au vert (et même certains sont rouges) mais ce n’est clairement pas le fiasco suspecté ! Choose your Destiny ! Fight … Là où le film captive le spectateur, c’est précisément dans ses premières minutes qui commencent sur les chapeaux de roues. En effet, la famille d’Hanzo Hasashi (très convaincant Hiroyuki Sanada- vu dans "Westworld" et bientôt "Army Of The Dead") se voit attaquée avec une grande sauvagerie par un mystérieux guerrier maitrisant la glace (les plus perspicaces comprendront). Heureusement, l’enfant sera sauvé par Lord Raiden (Tadanobu Asano) et sa lignée perdurera jusqu’à aujourd’hui. Certes, le reste est beaucoup plus classique puisqu’on apprend que les guerriers de l’Autre Monde envahissent la Terre pour sceller le destin de cette dernière. D’ailleurs, des tournois légendaires se sont déjà produits dans le passé et la Terre ne peut plus perdre si elle ne veut pas être sous la coupe de l’ennemi. Bon, le matériau de base est un jeu vidéo, ne l’oublions pas ! Aussi, "Mortal Kombat" ne risque pas de décrocher l’oscar du meilleur scénario. Par contre, certains personnages sont assez bien développés alors que d’autres auraient mérité un meilleur traitement… Kano Wins ! "Mortal Kombat" est le genre de film qui demande aux spectateurs de se rappeler de son ADN, celui d’un jeu vidéo où tout le monde se tape dessus. On ne peut le juger qu’à la lumière de cet élément. Maintenant, une fois ces considérations faites, on peut se plonger dans ce spectacle sanguinolant et espérer transcender le matériau d’origine et c’est là que le bât blesse. Car oui, même si l’histoire n’est pas plus étoffée qu’un ticket de bus, le plaisir est ailleurs, et plutôt situé sous la ceinture…noire. Et sur ce point, le film de Simon McQuoid ne déçoit pas ! Combats frénétiques, rythme constant jusqu’à un final démonstratif, le film ne fléchit jamais de sa courbe. Néanmoins, le choix a été fait de contextualiser davantage les enjeux et certains personnages, et donc, nous assistons plutôt à une répétition générale puisque le tournoi n’a pas encore débuté. Cela sera vraisemblablement le cas dans le deuxième opus. Hélas, bien que les différentes chorégraphies soient parfaitement mises en scène, certains effets spéciaux pêchent de par une qualité toute relative. Serait-ce un hommage à la version de 1995 ? Non, bien sûr, et nous tiquons un peu ! Alors que la bestiole qui s’apparente à Reptile peine à convaincre, que dire de Goro ? Heureusement, certains personnages sont truculents, à l’image de Kano qui vole la vedette à tous les autres membres du casting ! Drôle avec un second degré parfaitement calibré, Josh Lawson tire véritablement son épingle du jeu. On rit souvent devant son côté badass et gros nigaud et à ses répliques qui font mouche. Dans un autre registre, il en va de même pour Hiroyuki Sanada que nous avons déjà évoqué. Forcément, les autres acteurs ont parfois un peu plus de mal à exister et on pense forcément au tandem Liu Kang et Kung Lao joués par Ludi Lin et Max Huang. Cependant, même si ce n’est pas la panacée, d’autres duos ont plus de chance comme le combo-breaker Sonya et Jax (Jessica McNamee et Mehcad Brooks). Les autres acteurs s’en sortent bien mais ne marqueront pas les esprits. C’est là que nous nous disons qu’un meilleur traitement aurait été possible, mais alors, au vu du nombre de personnages traités, le film aurait été sacrément rallongé.
Les projecteurs éteints assombrissant un décor coloré dans lequel s’inscrivent une multitude d’objets, de détails filmés habilement, le silence des déplacements inlassables effectués par la maîtresse (de maison) et son chien ne parvenant pas à rompre l’angoisse d’un retour inespéré résonnent dans les cœurs à défaut de le faire dans les salles ou dans la vie de son unique intervenante. Si la musique de Alberto Iglesias ponctue à merveille les émotions diverses de notre héroïne du jour, la force du film vient assurément du jeu magistral d’une comédienne à la palette aussi large que le camaïeu de tons des tenues survolées le temps d’un instant, une actrice tragicomique habitant à la perfection le désespoir de cette femme qui ne se sent plus dans la fleur de l’âge. Deux ans après « Douleur et Gloire » dans lequel Antonio Banderas crevait l’écran, « The human voice » offre une rampe d’accès phénoménale aux sujets de prédilection du cinéaste espagnol qui excelle tant dans les longs que dans les courts métrages, rappelant combien la nostalgie et l’importance des traces du passé ont une place primordiale dans le parcours du réalisateur hispanique. Présenté lors de la Biennale de Venise 2020, le film reprend bien sûr l’intrigue de la pièce de Cocteau et la remet au goût du jour, mais il est également l’occasion toute trouvée pour faire le triste constat de ce qu’est devenu le cinéma en quelques mois à peine… un hangar vide de techniciens, d’équipes et d’acteurs… un lieu de vie devenu désuet et dont beaucoup se languissent, à l’image de cette femme qui patiente des jours durant aux côtés de valise et de souvenirs, symboles douloureux de ce qu’était sa vie d’avant… Une comédienne récitant son monologue face au vide, à un correspondant audible par elle-seule, et faisant le bilan d’une histoire où amour et haine se liaient jusque dans la torture d’une absence qu’elle subit à présent…
Si « Unfriended » de Levan Gabriatze avait ouvert le bal en 2015 en remettant au goût du jour les films tournés à l’aide de caméras embarquées (on pense indéniablement à « Rec » ou « Le project Blairwitch », références absolues en la matière), « Host » pousse le curseur un peu plus loin et réussi brillamment à tenir ses spectateurs en haleine le temps d’une réunion « Zoom ». Partage d’écrans S’appuyant sur la forme et le timing d’une vraie réunion virtuelle (et se cantonnant alors à un tout petit peu plus d’une heure de film), le film de Rob Savage sera assurément bien plus immersif s’il est visionné sur une tablette ou un écran d’ordinateur. Si on ne cesse de rappeler qu’un film se voit dans de bonnes conditions, sur grand écran et avec une très bonne installation sonore, celui-ci déroge à la règle et constitue une brillante exception. Jouant avec les perceptions de ses spectateurs, l’amusement et le stress qu’engendre une séance de spiritisme… à distance, « Host » crée le suspense de ses premières minutes d’installation à son générique de fin. Réalisé avec un petit budget et les moyens du bord, le (court) métrage de Rob Savage réussit là où « The searching » et le très mauvais « Connectés » ont échoué : rendre crédible et haletant un film centré sur les écrans. Mieux, les présentations rapides de Jemma, Haley, Caroline, Teddy, Radina et Emma sont un bel exemple de sobriété et de concision, un court exercice de style qui rappelle qu’il est possible, pour les spectateurs, d’établir une relation empathique avec les personnages principaux.
S’il réunissait quelques sacrés arguments pour assurer un joli divertissement, « Locked Down » n’est pourtant pas parvenu à nous convaincre et nous a laissé, au contraire, un petit goût amer. Linda Vs Paxton Alors qu’ils sont mis sous cloche dans leur appartement londonien, Linda et Paxton se rendent compte que les palpitations de leurs premières amours et l’aventure qui les emmenait sur la route sont retombés à plat comme un pneu de moto crevé. Ne partageant plus rien que quelques pièces de vie, notre ancien couple attend impatiemment la délivrance qui leur permettra de retrouver leur liberté et enfin se quitter. Mais la pandémie qui s’en est mêlée n’est pas près de les aider à se séparer … et c’était sans compter sur ce petit coup de pouce du destin qui permettra aux jeunes ex-tourtereaux d’entrevoir une possibilité de rêver leur vie autrement. Ni comédie romantique ni film de casse « Locked Down » nous laisse cette curieuse impression d’avoir assisté à un melting pot de bonnes idées n’ayant pas trouvé le chemin pour se croiser. Son installation inutilement longue, les réunions zoom de Linda, les petites prises de tête qui n’en sont pas font de sa première partie une présentation étirée à l’excès constituant presque un film presqu’à part entière, une histoire banale qui reflète, ni plus ni moins que le quotidien morne de nos premiers mois de confinement. Son dernier tiers, lui, s’approche du heist movie sans que celui-ci ne passionne les foules et parvienne à convaincre les amateurs du genre. Sorti de nulle part et prétexte à donner une nouvelle direction au métrage, ce coup de poker trop simple (voire simpliste) était sans doute la carte maîtresse à jouer… Mais sorti à la hâte et sans ingéniosité, cet atout ne parvient cependant pas à dynamiser la comédie (peu) romantique plan plan dans laquelle on commençait à s’enliser et fait de « Locked Down » le film dispensable des dernières VOD.
Le miroir aux alouettes Contraints de vivre dans un petit apparemment de banlieue à quelques kilomètres d’Athènes, Aliki, à présent infirmière à domicile et Petros, ancien conseiller en placements financiers, rêvent de retrouver leur vie d’avant, le luxe qui était le leur et le mouvement d’une ville qui leur était chère. Les relations dans le couple sont tendues, les reproches latents, le désespoir de vivre ce nouveau quotidien évident… Qu’est-il arrivé à ce couple amoureux par instants, que l’aigreur et la convoitise rongent de l’intérieur ? Derrière le manque de communication et l’anesthésie de leurs émotions, Aliki et Petros (Dimitris Lalos) cachent l’irrémédiable souhait de sauver les apparences et de vivre des lendemains plus valorisants. Aussi, lorsque Petros se fait embaucher pour entretenir la villa d’une riche femme célibataire en son absence, ils y voient une opportunité de regoûter au plaisir de la facilité et de la richesse mais oublient bien vite que ce miroir aux alouettes et ce jeu de rôle dangereux peut leur faire perdre la tête et avoir un impact considérable sur leur (re)construction, à commencer sur celle de Panayiotis, leur petit garçon. Par sa lenteur et son atmosphère inquiétante, Michalis Konstantatos parvient à nous faire entrer au centre de cette petite famille qui dysfonctionne, à nous faire vivre leurs joies éphémères mais aussi leurs inquiétudes régulières. Injectant d’intelligentes doses de suspense, ce drame familial frôle en permanence le bord du ravin qui pourrait précipiter le récit dans un thriller qui s’installe peu à peu. Et à l’image des trois vies qui évoluent sur un fil, l’intrigue vacille, nous donne le vertige et nous réconforte lorsque nous remettons les pieds sur terre, jouant avec nos émotions, nos projections, nos craintes à mesure que l’on évolue dans le scénario faussement simple de « All the little pretty horses ». Car derrière ce monde fait d’apparences et de faux-semblants se cache une réelle détresse, une honte douloureuse qui transpire dans chaque plan de ce métrage contemplatif, une peine que l’on mesure dès la première prise de vue où les sanglots retenus d’Aliki (superbe Yota Argyropoulou) se calquent sur les images apaisantes de la forêt avant de faire place à la contenance de son mari qui exécute un travail en deçà de ses qualifications avec la plus grande dévotion. Parfaite illustration d’une société grecque en décrépitude depuis sa crise financière, « All the little pretty horses » soigne aussi bien sa photographie, son intrigue et sa mise en scène épurée que sa thématique on peut plus d’actualité avec une sobriété rare et une réalisation honorable.
Désireux de vouloir terminer le travail de "Justice League" hélas sorti sous la houlette d’un autre réalisateur en 2017, le film de tous les superlatifs sort sur les plateformes dédiées avec une longueur qui pourrait en refroidir certains : pas moins de 4h ! Plus de 2600 plans truqués ont été rajoutés au film original afin de compléter le premier jet déjà produit et distribué il y a quelques années. A cela s‘ajoute trois jours de tournage puisque de nombreux reshoots étaient indispensables, et ce, sans compter un montage qui fait toute la différence ! Alors, que vaut cette nouvelle itération de ce projet titanesque ? D’entrée de jeu, mettons fin au suspense en disant que le réalisateur a rattrapé le coup pour nous livrer ce qu’aurait dû être la version de 2017. Il est d'ailleurs est important de souligner que la trame principale est identique à la version antérieure où les super héros que sont Wonder Woman (Gal Gadot), Aquaman (Jason Momoa), Cyborg (Ray Fisher) et Flash (Ezra Miller) s’unissent sous l’impulsion de Bruce Wayne alias Batman (Ben Affleck). En effet, ce dernier les a alerté de l’arrivée imminente de Steppenwolf et de ses sbires ailés venus prendre d’anciennes « boites-mères » éparpillées chez les Hommes, les Atlantes, et chez les Amazones lors d’une bataille épique pour repousser le même envahisseur. C’est dans les vieux pots… Bien sûr, si vous détestiez la version de 2017, il y a peu de chance que vous adoriez le film. Cela étant dit, ce director’s cut améliore efficacement la formule en proposant une contextualisation salvatrice où les lieux, l’histoire et même les motivations des personnages sont beaucoup plus définis ! Et ce temps supplémentaire proposé (le tout dure 4h tout de même !) permet de proposer une vraie histoire où l’action permanente fait place à quelques belles émotions ainsi qu’à quelques beaux plans où se dégage un peu de poésie…Oui oui, vous avez bien lu ! Hélas, certains effets spéciaux continuent de piquer aux yeux... Tout comme certains choix artistiques discutables, mais c’est aussi une affaire de goût. Pour apprécier pleinement le film, il vous faudra dégager le temps nécessaire et mettre de côté une appréhension légitime dans le cas où vous l’auriez vu en 2017 ! Mais cette longueur inédite est aussi l’occasion de proposer une vision post-apocalyptique intéressante qui permet d’ancrer les protagonistes dans une guerre qui les dépasse ! Est-ce que les studios donneront le champ libre à Zack Snyder pour développer sa vision? Seul l’avenir nous le dira! En définitive, avec ce "Zack Snyder's Justice League", le réalisateur donne pleinement vie à sa vision de ce que devait être le film en 2017. Certes, beaucoup plus long, plus verbeux mais surtout bien mieux amené, le film peut se targuer de contextualiser son histoire en n’oubliant pas d’apporter une belle épaisseur à ses personnages et de laisser respirer son intrigue en y incorporant un certain lyrisme.
Un must see dont on se délecte de bout en bout et duquel on ressort éblouis tant les clés données par le réalisateur américain sont infinies. Exigeant, le cinéaste est un amoureux des arts, de la musique, de la peinture et veut s’entourer des meilleurs, n’hésitant pas à refuser de collaborer avec de grands compositeurs tels que Bernard Hermann ou des acteurs pourtant prédestinés à certaines rôles. Déterminé, celui qui a toujours su la direction à donner à son récit a certes pris quelques libertés mais a surtout voulu rester fidèle à ce roman qui l’a fasciné et aux thèmes qu’il pouvait convoquer. Ses nombreuses références et ses choix judicieux lui ont d’ailleurs permis de faire de son « Exorciste »une référence artistique incontournable, un mètre étalon qui a marqué les esprits dans sa version originale de 1973 comme dans sa remasterisation de 2000. Et c’est en toute simplicité que le réalisateur expose ses choix, ses rencontres, ses directives et ses anecdotes de tournage, n’hésitant pas à s’amuser des interprétations faites de son film (et qu’il n’avait lui-même jamais envisagées) et à nous délivrer des directions données et rarement perçues par ceux qui se sont laissés embarquer dans son incroyable récit. Novateur sur bien des plans, « L’exorciste » s’offre à nous à travers le regard d’un Maître Friedkin d’une belle humilité, rappelant à qui veut l’entendre son parcours atypique et ses premières découvertes d’un 7ème art qu’il s’appropriera au fil des années, en toute simplicité. Une mosaïque artistique d’une richesse inouïe Illustré de nombreux extraits de films, de références artistiques diverses, le documentaire consacré à Friedkin et son film nous permet de découvrir sa passion pour le travail et la lumière Magritte, Rembrandt, Vermeer ou le Caravage auxquels il livre de nombreux hommages dans son cinéma mais aussi à l’inspiration puisée dans le travail de Fritz Lang (avec lequel il s’est entretenu pour un documentaire sorti en 1974), d’Orson Welles, de John Ford et de nombreux autres figures incontournables du cinéma d’autrefois. Poussé par le destin, « L’exorciste » traite du mystère de la foi mais laisse une grande place à l’amour, celui des personnages de son film mais aussi à celui que Friedkin porte pour tous ceux qui ont cru à son projet, y ont pris part et se sont donnés pour le faire vivre intensément.
Du côté du couple vedette, on trouve Claes Bang et Elizabeth Debicki, séduisants, charismatiques mais peu attachants. De l’autre, deux figures emblématiques vieillissantes mais beaucoup plus captivantes interprétées par Mick Jagger et Donald Sutherland. Deux tandems qui se croisent, se lient, se familiarisent les uns avec les autres dans le but de chasser quelques fantômes tenaces ou au contraire, saisir des opportunités audacieuses. Surprenant, ce « The burnt orange heresy » nous entraine là où on ne l’attendait pas et ce n’est que tant mieux, du moins, dans un premier temps. A la recherche du bleu idéal Particulièrement bien installée, l’intrigue tient la route durant sa première heure, basculant et se précipitant dans un dernier tiers plus déroutant et trop hâtif que pour finir ce métrage en beauté. La déception n’en est probablement que plus grande que son introduction ultra brillante est à l’exact opposé de la scène finale trop ouverte que pour cerner toutes les possibilités que le film de Guiseppe Capotondi pouvait proposer. Si cette petite ombre vient ternir un tableau mis en scène de main de maître, d’autres forces sont à trouver du côté de son casting impeccable et dans ses dialogues très développés, verbeux et judicieusement installés.
Se basant sur le monde des arts et de la critique, exposant un point de vue objectif sur un métier constitué de subjectivité, « The burnt orange heresy » aborde des thèmes aussi variés que l’opportunisme, la créativité, la singularité, le renouveau et l’angoisse de la toile blanche durant une heure trente captivante dont on n’a pas vu les minutes passer. Bas les masques Découvert dans « The Square » qui avait reçu la Palme d’Or à Cannes en 2017, l’acteur danois Claes Bang revient dans le monde de l’art mais cette fois, en tant que critique et journaliste, un rôle qui lui sied à merveille tant dans son charme opérant que dans les facettes plus sombres d’un personnage déstabilisant. Complice d’Elizabeth Debicki (« Tenet » « Agents très spéciaux : code u.n.c.l.e ») qui crève à nouveau l’écran, il forme avec la comédienne australienne un duo probant qui nous guide dans la découverte des arts et dans celle des faux semblants. Affrontant leurs fantômes, une part plus sombre qui se révèle de façon brillante dans des dialogues ou des scènes qui surprennent les spectateurs, chaque personnage apporte sa pièce à un édifice qui risque de partir en fumée si on n’y prend pas garde et se laisse berner. Sorti directement en VOD, ce thriller psychologique de belle facture qu’est « The burnt orange heresy » a su s’inscrire dans des décors magnifiquement filmés et se développer dans des dialogues affutés révélant ce que ses personnages ont pris soin de nous cacher.
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Légende
★★★★★: Coup de coeur ★★★★: Excellent film ★★★: (Très) bon film ★★: Peu mieux faire ★: Passable ○: On en parle? |